Mathieu Gascongne (avant 1502 † 1552), chantre de la chapelle royale de François 1er en 1517-1518, prêtre du diocèse de Meaux, chapelain de Sainte-Marie-Madeleine de Tours.
O vere digna Hostia
Texte du roi Louis XII – 4 voix mixtes (SATB).
2 pages – Fa Majeur.
Ce O vere digna Hostia est tiré d’un motet plus long de Gascongne, Caro mea vere est cibus, dont il constitue la dernière partie, & qui fut publié par Pierre Attaignant en 1534. Le roi Louis XII, à la suite d’un vœu fait au cours des guerres d’Italie alors qu’il était en difficulté, composa ce texte, s’inspirant de l’une des strophes de l’hymne de Pâques Ad cœnam Agni providi. Il voulu le faire chanter à l’élévation de toutes les messes hautes du Royaume, conjoint à la strophe O salutaris Hostia qui avait été réglé à cette place par le roi Charles V. Cette décision fur entérinée par l’Assemblée du clergé de 1512. Le motet de Gascongne est donc probablement postérieur à cette date.
On ne sait que peu de choses sur Mathieu Gascongne, qui parait avoir été lié tôt à la Cour de France. Il aurait composé des motets pour le sacre de François Ier en 1515. Certains le font maître de chapelle de la cathédrale de Cambrai. Il a laissé neuf messes, des motets à 4 voix, 2 magnificat & des chansons à 3 voix. Adrien Willaert, fondateur de l’école de Venise, le tenait en très haute estime. Sa musique est typique du style polyphonique français du début du XVIème siècle. Son contrepoint use souvent du dialogue entre voix, qui peut-être annonce les motets à double chœur de la fin du XVIème siècle (qui seront justement un fleuron de Venise).
O vere digna Hóstia, Spes única fidélium : In te confídit Fráncia, Da pacem, serva lílium. |
Ô vraiment digne Hostie Unique espoir des fidèles, En toi se confie la France, Donne-lui la paix, conserve le lys. |
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