Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 5 décembre 2021 du calendrier grégorien – 22 novembre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. Carême de la Nativité – dispense de poisson en ce jour.
Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Les pièces du dimanches se combinent avec celles de l’après-fête de l’Entrée au Temple de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu (la fête de la Présentation de la Vierge au Temple tombant la veille, le 21 novembre), ainsi qu’avec les saints apôtres Philémon, Apphia, Archippe & Onésime fêtés en ce jour.
Ces quatre saints sont cités dans l’Epître de saint Paul à Philémon et ont rang d’apôtres. Selon la Tradition, ils ont vécu à Colosses en Phrygie (cela se déduit de l’Epître aux Colossiens) et Apphia parait avoir été l’épouse de Philémon (et Archippe serait leur fils). Ils ont pu recevoir la foi à Colosses, probablement par Epaphas, disciple de saint Paul (et emprisonné avec lui à Rome), lequel annonça le premier l’évangile dans cette ville. Selon la tradition, Philémon était un riche bourgeois de Colosses, on comprend dès lors pourquoi l’Eglise de Colosses se réunissait dans sa maison, comme le laisse entendre saint Paul (Philémon, 2).
L’Epître à Philémon fut rédigée par Paul pendant son premier emprisonnement à Rome. Elle n’est composée que d’un seul chapitre et avec ses 25 versets, c’est le livre le plus court de l’Ecriture ; elle est intégralement lue à la liturgie de ce jour. Cette épître est considérée comme la plus personnelle de Paul. C’est en effet un billet privé concernant Onésime, esclave qui avait volé son maître, Philémon, et s’était enfui à Rome. Par un chemin tout providentiel, Onésime rencontre Paul à Rome, reçoit la foi et le saint baptême ; Paul le renvoya à son maître à Colosses en compagnie de Tychique, porteur de la lettre de Paul aux Colossiens. Paul demande que l’on pardonne à Onésime, qu’on l’accueille de nouveau comme un frère dans l’Évangile et qu’on le laisse revenir vers lui pour l’assister. Les 4 saints paraissent avoir subi le martyre à Colosses lors de la persécution de Néron.
Voici du reste la mention du Martyrologe du rit romain, qui commémore également saint Philémon et sa femme au 22 novembre :
A Colosses en Phrygie, saint Philémon et saint Appie, disciples de saint Paul, lesquels, sous l’empereur Néron, furent arrêtés, tandis que les autres s’enfuyaient, lorsque les Gentils envahirent l’église où étaient les fidèles, le jour de la fête de Diane ; puis, battus de verges, par l’ordre du président Artoclès, qui les fit enterrer jusqu’à la ceinture, et accabler de pierres.
En ce jour également, les Ménées byzantins font mémoire au 22 novembre – tout comme le Martyrologe romain – de la sainte martyre Cécile de Rome et de ses compagnons Valérien et Tiburce, martyrisés à Rome vers 230. L’occurence du dimanche, de l’après-fête de la Présentation de la Vierge et de la fête des saints Apôtres Philémon & compagnons ne laisse pas de place pour une célébration de sainte Cécile, cependant, voici à titre documentaire son tropaire & son kondakion :
Tropaire de sainte Cécile, ton 1 : Possédant comme époux véritable le Christ, * tu renonças à l’amour du terrestre fiancé ; * vers Dieu tu l’amenas par la foi, * au point qu’avec toi il lutta fermement * et remporta la couronne des vainqueurs ; ** avec lui, Cécile, souviens-toi de nous tous.
Kondakion de sainte Cécile, ton 4 : Multitude des fidèles, chantons divinement * l’épouse volontaire du Christ * qui orna son cœur de vertus * et confondit l’audace d’Almachius * en brillant comme un soleil * au milieu des persécuteurs ** et pour les hommes est devenue le soutien de la foi.
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Apôtres. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Kondakion : de la fête.
Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche, ton 7, et quatre tropaires de la 1ère ode du canon de la fête, œuvre de saint Georges l’Hymnographe, évêque de Nicomédie en Bithynie – IXème siècle :
1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
5. Au sépulchre on te dépose comme un mortel, * ô Christ, universelle Vie, * mais de l’Enfer ayant brisé les verrous, * tu ressuscites le troisième jour * avec gloire & puissance, illuminant le monde entier : ** gloire, Seigneur, à ta sainte Résurrection.
6. Ressuscité d’entre les morts le troisième jour, * le Seigneur donne aux Disciples sa paix ; * les bénissants, il les envoie et leur dit : ** Amenez tous les hommes au royaume de Dieu.
7. Toute-pure, nous savons que tu es un trésor de sagesse * et une source intarissable de grâce ; * répands sur nous les eaux de la connaissance, ** afin que nous te chantions sans cesse, ô Souveraine.
8. Toute-pure, tu es plus haute que les cieux ; * tu es offerte dans le temple de Dieu, ** pour te préparer à être, lors de sa venue, sa divine demeure.
9. Tu resplendis de la lumière de la grâce, Mère de Dieu, * et tu nous as tous illuminés * et réunis pour embellir ta fête par nos chants ; ** venez, accourons vers elle.
10. La Porte glorieuse, infranchissable pour notre entendement, * a ouvert les portes du temple de Dieu * et nous invite aujourd’hui ** à goûter ensemble ses merveilles divines.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu * et le salut des hommes est proclamé. * Dans le Temple de Dieu la Vierge est présentée * pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. * En son honneur, nous aussi, à pleine voix chantons-lui : * Réjouis-toi, ** accomplissement du dessein du Créateur.
3. Tropaire des saints Apôtres, ton 3 : Apôtres Saints, * priez le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 7 : La puissance de la mort ne peut plus retenir les hommes, * car le Christ est descendu pour briser et détruire sa force. * Les enfers sont enchaînés, * les prophètes en chœur se réjouissent et disent : * Le Sauveur est apparu aux croyants. ** Venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des saints Apôtres, ton 2 : Telles des étoiles très brillantes, qui illuminent les confins de la terre, * louons les apôtres du Christ, * le glorieux Philémon, le saint Archippe, * ainsi que Onésime, Marc et Apollos, * et avec eux Apphia la très-sage, ** en nous écriant : priez sans cesse pour nous tous.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la fête, ton 4 : Le temple très pur du Sauveur, * la très précieuse chambre nuptiale, la Vierge, * le trésor sacré de la gloire de Dieu * est conduite en ce jour dans la maison du Seigneur * elle y introduit avec elle la grâce de l’Esprit Divin ; * les anges de Dieu lui chantent : ** “Elle est un tabernacle céleste”.
Prokimen
Du dimanche, ton 7 :
℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11).
℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).
Des Apôtres, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).
Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 221) II, 14-22.
Car c’est par Lui que nous avons accès les uns et les autres auprès du Père dans un même Esprit.
Des Apôtres : Philémon (§ 302) I, 1-25.
Paul, prisonnier de Jésus-Christ ; et Timothée, son frère : à notre cher Philémon, notre coopérateur ; à notre très-chère sœur Appie ; à Archippe, le compagnon de nos combats, et a l’Église qui est en votre maison..
Alleluia
Du dimanche, ton 7 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
Des Apôtres, ton 4 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).
Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 66) XII, 16-21.
Mais Dieu dit à cet homme : Insensé que tu es ! on va te redemander ton âme cette nuit même ; et pour qui sera ce que tu as amassé ?
Des Apôtres : Luc (§ 50) X, 1-15.
Ensuite le Seigneur choisit encore soixante [et douze] autres, qu’il envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Mégalinaire à la Mère de Dieu, durant l’anaphore, ton 4 :
℣. Les Anges s’émerveillèrent, * devant l’Entrée au Temple de la Vierge ** s’étonnant de voir comme elle avançait
jusqu’au Saint des saints.
Hirmos : Que de l’arche vivante de Dieu * aucune main profane n’ose s’approcher, * mais que nos lèvres fidèlement redisent sans cesse à la Mère de Dieu * le salut de l’ange Gabriel * et dans l’allégresse lui chantent: * Vierge pure, Dieu t’a élevée ** plus haut que toute créature.
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.