Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Procession de la Fête-Dieu – Imagerie d’Epinal du XIXème siècle

Procession de la Fête-Dieu - Imagerie d'Epinal
Imagerie d’Epinal : Procession de la Fête-Dieu

Nous poursuivons notre série iconographique annuelle sur les processions de la Fête-Dieu en vous offrant aujourd’hui – octave de la Fête-Dieu 2019 -, une imagerie d’Epinal représentant cette cérémonie telle qu’elle se pratiquait avec solennité en France au XIXème siècle.

En tête de procession marche le Suisse de la paroisse, portant, selon l’usage, ses trois armes : la masse, la hallebarde et l’épée.

La procession s’ouvre ensuite par la croix accompagnée des deux chandeliers des acolytes. Des enfants de chœur remplissent ces fonctions et sont suivis de quatre enfants de chœur semant des pétales de fleurs sur le chemin que doit emprunter le Très-Saint Sacrement. Ils sont suivis – selon l’usage romain – des deux thuriféraires assistés d’un porte-navette (ou naviculaire) – les usages diocésains français employaient jusqu’à douze thuriféraires pour la procession de la Fête-Dieu (cf. les photos de la Fête-Dieu à Langres publiées sur ce blog). Notez que selon les usages français courants au XIXème siècle, ces dix enfants de chœur portent sur leur surplis une ceinture nouée (usage parisien) & un petit camail, ainsi qu’une calotte sur leur tête.

Viennent ensuite dix fillettes chargées elles aussi de semer des pétales de fleur sur le chemin de la procession, en l’honneur de l’Eucharistie. Elles sont habillées uniformément, une écharpe en bandoulière, et une guirlande de roses sur leur robe.

Deux bannières de confrérie suivent. L’une dédiée à un saint diacre (saint Vincent ou saint Laurent ?) est tenue par un ecclésiastique.

Vient ensuite, après la bannière de la Sainte Vierge, un groupe de jeunes filles qui appartiennent manifestement à la confrérie des Enfants de Marie. Cette pieuse association de fidèles fut créée en 1837 et eut une importance considérable sur la rechristianisation de la France et le développement d’une piété profonde tout au long du XIXème siècle. Vêtues de blanc comme des mariées, portant leur médaille au bout d’un ruban bleu et tenant des cierges en l’honneur du Saint Sacrement (conformément aux rubriques liturgiques des livres romains), ces Enfants de Marie tiennent sur un voile constellé d’étoiles une statue dorée de la Sainte Vierge et des petits manuels leur permettent de chanter les hymnes de l’Eglise.

Entre deux arcs de triomphe provisoires qui ont été dressés, faits de verdures et ornés de croix, d’anges, de fleurs et de blasons aux chiffres de Jésus et de la Vierge Marie, arrive le dais qui protège le Saint Sacrement.

Le dais est précédé d’une troisième bannière (de la Madone), d’un groupe d’ecclésiastiques et de deux chantres en chapes qui chantent les hymnes liturgiques sur leurs processionnaux.

Le dais lui-même est porté par quatre sous-diacres ou induts revêtus de tuniques rouge (couleur classique de la Fête-Dieu dans la plupart des usages diocésains français anciens).

Sous le dais, l’ostensoir en forme de soleil est porté par un évêque (un familier en habit lui tient sa soutane à traîne). L’évêque est suivi de deux curés ou chanoines en camail et des autorités civiles et militaires.

Les couleurs de cette image d’Epinal ayant été mises à la main au cas par cas et varient légèrement d’un exemplaire à un autre, on ne pourra en tirer de conclusions liturgiques particulières (les soutanes bleues d’enfants de chœur sont attestées au XIXème siècle ; si le rouge est la couleur normale de la Fête-Dieu dans beaucoup d’usages diocésains, dont Paris, les deux chapes vertes, dont celle du célébrant et le voile huméral rose sont plus étonnants). La nature populaire de l’imagerie d’Epinal n’appelle pas non plus en soi une extraordinaire exigence de précisions rubricales.

Au delà de sa relative naïveté, cette imagerie d’Epinal nous brosse néanmoins un touchant tableau des fastes liturgiques qui mobilisaient alors toutes les forces d’une paroisse pour l’organisation de cette procession triomphale de Jésus-Eucharistie passant au milieu de son peuple.

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