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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XXVIIème dimanche après la Pentecôte – saint André le Protoclite – ton 2

Apôtre André le ProtocliteParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 13 décembre 2020 du calendrier grégorien – 30 novembre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque – Carême de la Nativité, le poisson est autorisé. Nous fêtons aussi en ce jour le saint Apôtre André le Premier-Appelé.

Saint André, le glorieux Apôtre du Christ, était le frère du saint Apôtre Pierre et était originaire comme lui de la ville de Bethsaïde (auj. Al-Tell), située sur la rive Nord-Est du lac de Tibériade. Les deux frères exerçaient ensemble la profession de pêcheurs. Quand saint Jean le Précurseur prêcha son message de pénitence et de conversion, André accourut vers lui et devint son disciple. Un jour, après avoir baptisé Jésus, Jean le Baptiste s’entretenait avec André et un autre disciple et, leur montrant Jésus qui passait non loin de là, il leur dit : “Voici l’Agneau de Dieu !” (Jean I, 35). À cette parole du Précurseur, ils suivirent Jésus pour le connaître davantage. Le Christ se retourna alors vers eux et leur dit : “Que cherchez-vous ?” Ils répondirent : “Maître, où demeures-tu ?” — “Venez et voyez”, dit Jésus. Ils se rendirent donc avec lui dans la demeure où il séjournait et l’interrogèrent le reste du jour. De cet entretien, André retira la conviction que ce Jésus était le Messie attendu depuis tant de siècles par son peuple, le Sauveur du monde. Ne retenant pas sa joie, il se précipita chez son frère Simon et lui cria : “Nous avons trouvé le Messie !” (Jean I, 41), puis il le conduisit auprès de Jésus. André fut ainsi le premier à reconnaître le Christ et à le suivre en devenant son disciple ; c’est pourquoi il reçut le surnom de “Premier-Appelé” ou Protoclite (Πρωτοκλήτος en grec, Первозванный en slavon). Par la suite, André suivit le Seigneur avec le groupe des Douze. Il était présent lors de la multiplication des pains (Jean VI, 5-15) et vint intercéder auprès du Seigneur, pour qu’il nourrisse aussi d’aliment terrestre ces cinq mille hommes. André était lié d’amitié avec saint Philippe, qui était originaire comme lui de Béthsaïde. Lorsque certains Hellènes demandèrent à Philippe à voir Jésus, Philippe alla le rapporter à André, qui jouissait d’une plus grande familiarité auprès du Maître (Jean XII, 20-22). Le Premier-Appelé fut témoin des événements qui accompagnèrent la Passion du Christ et assista avec les autres Apôtres à ses apparitions après sa Résurrection.

Après la Pentecôte, on perd sa trace dans le Nouveau Testament. Cependant, les Actes d’André, dont la première rédaction date des années 150-200, ont vraisemblablement conservé des traditions orales plus anciennes des travaux évangéliques du saint Apôtre. A la dispersion des Apôtres, André s’est consacré à l’évangélisation des côtes de la mer Noire, de la Bithynie, de la Thrace et de la Grèce (Macédoine, Thessalie et Achaïe). Les Actes d’André retracent son itinéraire : il apporte l’Evangile d’abord à Amisos, ville du Pont (auj. Samsum) sur le littoral de la mer Noire, puis à Trébizonde et Lazique, avant de retourner à Jérusalem pour passer Pâques. De là, il partit avec saint Jean le Théologien pour Éphèse et évangélisa quelque temps les régions occidentales de l’Asie Mineure. En remontant vers la Propontide et prêchant dans les villes de Nicée, Nicomédie, Chalcédoine, Héraclée du Pont et Amastris, il parvient à Sinope, Néocésarée et Samosate, puis se rendit une nouvelle fois à Jérusalem pour le concile qui réunit les Apôtres au sujet de la réception des païens dans l’Église (Actes XV, 6). Après la fête de Pâques, il accompagna quelque temps Matthias et Thaddée jusqu’aux confins de la Mésopotamie, puis passa d’Orient en Occident en suivant les rivage du Nord de la mer Noire, du Caucase vers la Thrace. Il aurait prêché l’Evangile aux habitants de la petite ville de Byzance, y fondant l’Eglise et y laissant saint Stachys, l’un des soixante-dix Disciples, comme évêque (l’actuel patriarche Bartholomée est considéré comme le 270ème successeur de saint André). Par la suite, il poursuivit son périple en Thrace, Macédoine et Thessalie, et parvint à la ville de Patras, dans le Péloponnèse où il subit le martyre sous le règne de l’empereur Néron. Comme son frère Pierre à Rome, il subit le supplice de la croix, mais refusa de mourir tout à fait exactement comme son Seigneur : il fut lié par des cordes à une croix et succomba au bout de trois jours.

Procession de la Croix de saint André dans sa cathédrale de PatrasLa fête de saint André au 30 novembre est sans doute l’une des plus ancienne fête particulière d’Apôtre, on la trouve déjà inscrite dans le plus ancien calendrier chrétien, le calendrier philocalien (336/354), c’est du reste une des rares fêtes d’Apôtres dont la date est commune au rit latin et au rit byzantin.

Le 3 mars 357, sous l’empereur Constance II, les reliques de saint André furent transférées de Patras à Constantinople où elles furent déposées avec celles de saint Luc et de saint Thaddée dans l’église des Saints-Apôtres. Cinq cents ans après, son chef et sa croix revinrent à Patras, envoyées par l’empereur Basile Ier le Macédonien (867-886). Lors de la conquête de Constantinople, le corps du saint, qui y était demeuré, est transféré dans la cathédrale d’Amalfi en Italie, au Sud de Naples, où il se trouve encore. En 1460, devant l’invasion turque dans le Péloponnèse, le chef de saint André, ainsi que sa croix, qui étaient encore à Patras, furent offerts au pape Pie II par le despote de Morée Thomas Paléologue, mais ne purent parvenir à la basilique Saint-Pierre de Rome qu’en 1462, où ces reliques reposèrent alors auprès de celles de son frère de sang Simon Pierre. Le Pape Paul VI, en geste d’amitié envers l’Eglise de Grèce, décida le 26 septembre 1964 de restituer le crâne du saint et les reliques de sa croix à la ville de Patras. Ces précieuses reliques sont conservées depuis dans l’immense cathédrale Saint-André de Patras, dédiée en 1974, qui est actuellement la plus grande église de ce pays. En juillet 2013, les reliques de la croix de saint André firent un voyage triomphal en Russie.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 2 & 4 tropaire de la 3ème ode du canon de l’Apôtre (œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749)) :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Au plus profond de l’Enfer, * lorsqu’ils virent ta clarté, * ceux qui dormaient dans les ténèbres de la mort, ** ô Christ, se levèrent, ressuscités.
6. Ressuscité du tombeau, * tu vins au-devant des Myrrophores, * et les Disciples reçurent la mission ** de proclamer ta Résurrection.
7. Ayant soif, tu accourus, * sans être appelé, mais de ton propre mouvement, * comme un cerf vers la source de vie ; * l’ayant trouvée, tu l’annonças au monde entier, * André, et t’y étant désaltéré, * tu abreuvas tous ceux qui avaient soif ** des flots de l’immortalité.
8. Te conformant à la nature, * admirable saint André, * tu fis participer à ta découverte * ton frère, en lui disant : * Nous avons trouvé celui que nous cherchions ; * et ton aîné selon la chair, ** tu l’introduisis dans la connaissance de l’Esprit.
9. Grâce au filet de la parole tu repêchas * saint Apôtre, les mystiques poissons du gouffre de l’erreur * et tels un mets délicieux * les portas à la table du Christ, * illuminés par la grâce de celui qui est apparu ** dans la similitude de la chair.
10. Vierge, tu as conçu en ton sein * notre Dieu par l’Esprit Saint, * demeurant inconsumée malgré l’irrésistible feu : * c’est donc toi que le buisson * ardent sans être consumé * a révélé d’avance bien clairement ** à Moïse le Législateur.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 4 : Toi qui des Apôtres fus le premier appelé * et le propre frère de leur Coryphée, * André, prie le Maître de tout * pour qu’il fasse don de la paix au monde ** et qu’à nos âmes il accorde la grande miséricorde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : L’éponyme de la vaillance, le premier appelé, le héraut de Dieu, * qui suivit le Coryphée de l’Église, * le frère de Pierre, acclamons-le, * car il nous répète ce que jadis il dit à celui-ci : ** Venez, nous avons trouvé Celui que nous souhaitons.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9-16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 71) XIII, 10-17.
Pourquoi donc ne fallait-il pas délivrer de ses liens, en un jour de sabbat, cette fille d’Abraham, que Satan avait tenue ainsi liée durant dix-huit ans ?
De l’Apôtre : Jean (§ 4) I, 35-51.
André, frère de Simon-Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu dire ceci à Jean, et qui avaient suivi Jésus. Et ayant trouvé le premier son frère Simon, il lui dit : Nous avons trouvé le Messie.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.
Concert : Catavasies de la Nativité.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du XXVIIIème dimanche après la Pentecôte – saint André le Protoclite – ton 3

Apôtre André le ProtocliteParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 13 décembre 2015 du calendrier grégorien – 30 novembre 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint Apôtre André le Premier-Appelé.

Saint André, le glorieux Apôtre du Christ, était le frère du saint Apôtre Pierre et était originaire comme lui de la ville de Bethsaïde (auj. Al-Tell), située sur la rive Nord-Est du lac de Tibériade. Les deux frères exerçaient ensemble la profession de pêcheurs. Quand saint Jean le Précurseur prêcha son message de pénitence et de conversion, André accourut vers lui et devint son disciple. Un jour, après avoir baptisé Jésus, Jean le Baptiste s’entretenait avec André et un autre disciple et, leur montrant Jésus qui passait non loin de là, il leur dit : “Voici l’Agneau de Dieu !” (Jean I, 35). À cette parole du Précurseur, ils suivirent Jésus pour le connaître davantage. Le Christ se retourna alors vers eux et leur dit : “Que cherchez-vous ?” Ils répondirent : “Maître, où demeures-tu ?” — “Venez et voyez”, dit Jésus. Ils se rendirent donc avec lui dans la demeure où il séjournait et l’interrogèrent le reste du jour. De cet entretien, André retira la conviction que ce Jésus était le Messie attendu depuis tant de siècles par son peuple, le Sauveur du monde. Ne retenant pas sa joie, il se précipita chez son frère Simon et lui cria : “Nous avons trouvé le Messie !” (Jean I, 41), puis il le conduisit auprès de Jésus. André fut ainsi le premier à reconnaître le Christ et à le suivre en devenant son disciple ; c’est pourquoi il reçut le surnom de “Premier-Appelé” ou Protoclite (Πρωτοκλήτος en grec, Первозванный en slavon). Par la suite, André suivit le Seigneur avec le groupe des Douze. Il était présent lors de la multiplication des pains (Jean VI, 5-15) et vint intercéder auprès du Seigneur, pour qu’il nourrisse aussi d’aliment terrestre ces cinq mille hommes. André était lié d’amitié avec saint Philippe, qui était originaire comme lui de Béthsaïde. Lorsque certains Hellènes demandèrent à Philippe à voir Jésus, Philippe alla le rapporter à André, qui jouissait d’une plus grande familiarité auprès du Maître (Jean XII, 20-22). Le Premier-Appelé fut témoin des événements qui accompagnèrent la Passion du Christ et assista avec les autres Apôtres à ses apparitions après sa Résurrection.

Après la Pentecôte, on perd sa trace dans le Nouveau Testament. Cependant, les Actes d’André, dont la première rédaction date des années 150-200, ont vraisemblablement conservé des traditions orales plus anciennes des travaux évangéliques du saint Apôtre. A la dispersion des Apôtres, André s’est consacré à l’évangélisation des côtes de la mer Noire, de la Bithynie, de la Thrace et de la Grèce (Macédoine, Thessalie et Achaïe). Les Actes d’André retracent son itinéraire : il apporte l’Evangile d’abord à Amisos, ville du Pont (auj. Samsum) sur le littoral de la mer Noire, puis à Trébizonde et Lazique, avant de retourner à Jérusalem pour passer Pâques. De là, il partit avec saint Jean le Théologien pour Éphèse et évangélisa quelque temps les régions occidentales de l’Asie Mineure. En remontant vers la Propontide et prêchant dans les villes de Nicée, Nicomédie, Chalcédoine, Héraclée du Pont et Amastris, il parvient à Sinope, Néocésarée et Samosate, puis se rendit une nouvelle fois à Jérusalem pour le concile qui réunit les Apôtres au sujet de la réception des païens dans l’Église (Actes XV, 6). Après la fête de Pâques, il accompagna quelque temps Matthias et Thaddée jusqu’aux confins de la Mésopotamie, puis passa d’Orient en Occident en suivant les rivage du Nord de la mer Noire, du Caucase vers la Thrace. Il aurait prêché l’Evangile aux habitants de la petite ville de Byzance, y fondant l’Eglise et y laissant saint Stachys, l’un des soixante-dix Disciples, comme évêque (l’actuel patriarche Bartholomée est considéré comme le 270ème successeur de saint André). Par la suite, il poursuivit son périple en Thrace, Macédoine et Thessalie, et parvint à la ville de Patras, dans le Péloponnèse où il subit le martyre sous le règne de l’empereur Néron. Comme son frère Pierre à Rome, il subit le supplice de la croix, mais refusa de mourir tout à fait exactement comme son Seigneur : il fut lié par des cordes à une croix et succomba au bout de trois jours.

Procession de la Croix de saint André dans sa cathédrale de PatrasLa fête de saint André au 30 novembre est sans doute l’une des plus ancienne fête particulière d’Apôtre, on la trouve déjà inscrite dans le plus ancien calendrier chrétien, le calendrier philocalien (336/354), c’est du reste une des rares fêtes d’Apôtres dont la date est commune au rit latin et au rit byzantin.

Le 3 mars 357, sous l’empereur Constance II, les reliques de saint André furent transférées de Patras à Constantinople où elles furent déposées avec celles de saint Luc et de saint Thaddée dans l’église des Saints-Apôtres. Cinq cents ans après, son chef et sa croix revinrent à Patras, envoyées par l’empereur Basile Ier le Macédonien (867-886). Lors de la conquête de Constantinople, le corps du saint, qui y était demeuré, est transféré dans la cathédrale d’Amalfi en Italie, au Sud de Naples, où il se trouve encore. En 1460, devant l’invasion turque dans le Péloponnèse, le chef de saint André, ainsi que sa croix, qui étaient encore à Patras, furent offerts au pape Pie II par le despote de Morée Thomas Paléologue, mais ne purent parvenir à la basilique Saint-Pierre de Rome qu’en 1462, où ces reliques reposèrent alors auprès de celles de son frère de sang Simon Pierre. Le Pape Paul VI, en geste d’amitié envers l’Eglise de Grèce, décida le 26 septembre 1964 de restituer le crâne du saint et les reliques de sa croix à la ville de Patras. Ces précieuses reliques sont conservées depuis dans l’immense cathédrale Saint-André de Patras, dédiée en 1974, qui est actuellement la plus grande église de ce pays. En juillet 2013, les reliques de la croix de saint André firent un voyage triomphal en Russie.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 3 & 4 tropaire de la 3ème ode du canon de l’Apôtre (œuvre de saint Jean Damascène) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Ayant soif, tu accourus, * sans être appelé, mais de ton propre mouvement, * comme un cerf vers la source de vie ; * l’ayant trouvée, tu l’annonças au monde entier, * André, et t’y étant désaltéré, * tu abreuvas tous ceux qui avaient soif ** des flots de l’immortalité.
8. Te conformant à la nature, * admirable saint André, * tu fis participer à ta découverte * ton frère, en lui disant : * Nous avons trouvé celui que nous cherchions ; * et ton aîné selon la chair, ** tu l’introduisis dans la connaissance de l’Esprit.
9. Grâce au filet de la parole tu repêchas * saint Apôtre, les mystiques poissons du gouffre de l’erreur * et tels un mets délicieux * les portas à la table du Christ, * illuminés par la grâce de celui qui est apparu ** dans la similitude de la chair.
10. Vierge, tu as conçu en ton sein * notre Dieu par l’Esprit Saint, * demeurant inconsumée malgré l’irrésistible feu : * c’est donc toi que le buisson * ardent sans être consumé * a révélé d’avance bien clairement ** à Moïse le Législateur.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 4 : Toi qui des Apôtres fus le premier appelé * et le propre frère de leur Coryphée, * André, prie le Maître de tout * pour qu’il fasse don de la paix au monde ** et qu’à nos âmes il accorde la grande miséricorde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : L’éponyme de la vaillance, le premier appelé, le héraut de Dieu, * qui suivit le Coryphée de l’Église, * le frère de Pierre, acclamons-le, * car il nous répète ce que jadis il dit à celui-ci : ** Venez, nous avons trouvé Celui que nous souhaitons.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement ** la force & la puissance de ta divinité.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Colossiens (§ 250) I, 12-18.
Il est le chef, la tête du corps de l’Église. Il est les prémices, et le premier-né d’entre les morts, afin qu’il soit le premier en tout.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9-16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 71) XIII, 10-17.
Pourquoi donc ne fallait-il pas délivrer de ses liens, en un jour de sabbat, cette fille d’Abraham, que Satan avait tenue ainsi liée durant dix-huit ans ?
De l’Apôtre : Jean (§ 4) I, 35-51.
André, frère de Simon-Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu dire ceci à Jean, et qui avaient suivi Jésus. Et ayant trouvé le premier son frère Simon, il lui dit : Nous avons trouvé le Messie.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.
Concert : Catavasies de la Nativité.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Arrivée des reliques de la croix de saint André à Saint-Pétersbourg

Toujours dans le cadre des célébrations du 1025ème anniversaire du baptême de la Russie, les reliques de la croix sur laquelle fut crucifié l’apôtre saint André sont arrivées hier 11 juillet 2013.

Arrivée des reliques de la croix de saint André à Saint-Pétersbourg

Arrivées des reliques de la croix de saint André à Saint-Pétersbourg.

La croix arrive de Grèce, depuis la cathédrale de Patras où elle est actuellement conservée, sur le lieu même du martyre de l’apôtre André, le Premier-Appelé. Quelques mots sur l’histoire de cette relique insigne : en 357, par décision de l’empereur Constance II, la croix ainsi que les reliques du corps de saint André furent enlevés de Patras pour être déposés dans l’église des Saints-Apôtre de Constantinople. Ils y restèrent jusqu’au IXème siècle où l’empereur byzantin organisa leur retour partiel à Patras. Prise par les Ottomans en 1460, Thomas Paléologue, despote de Morée parvint toutefois à récupérer le chef & la croix de saint André et à les remettre en 1462 au Pape Pie II qui les déposa dans la basilique du Vatican, rejoignant ainsi les reliques de son frère Simon Pierre. La cathédrale d’Amalfi, dont saint André est le patron, conserve le reste du corps de l’apôtre, récupéré des byzantins. En 1964, le Pape Paul VI offrit ces précieuses reliques que sont le chef et la croix de saint André à l’Eglise orthodoxe de Grèce et elles furent déposées dans la cathédrale Saint-André de Patras, dédiée en 1974, qui est actuellement la plus grande église de ce pays.

Vénération des reliques de la croix de saint André par le patriarche de Moscou

Vénération des reliques de la croix de saint André par le patriarche Cyrille de Moscou.

Les reliques sont arrivées la veille de la fête de saint Pierre & saint Paul en Russie, et leur vénération eut lieu au cours de l’office des vigiles de cette grande fête, célébrées en la cathédrale Notre-Dame de Kazan de Saint-Pétersbourg par le patriarche de Moscou.

Vénération des reliques de la croix de saint André par le patriarche de Moscou

Vénération des reliques de la croix de saint André par le patriarche Cyrille de Moscou.

Après la Pentecôte, l’apôtre André évangélisa les bords de la Mer Noire : la Bithynie, la Thrace et la Scythie. Cette dernière région correspond au Sud de l’Ukraine actuelle, aussi cet apôtre est-il tenue en grande vénération en Russie, qui voit en lui leur Père dans foi. L’ordre de Russie le plus prestigieux était autrefois l’ordre impérial de Saint-André. La Russie actuelle a rétabli la croix de saint André sur les pavillons de ses navires de guerre, comme le faisaient autrefois les marins du tsar depuis 1690, sous le règne de Pierre Ier.

Icône de saint André dans la cathédrale Notre-Dame de Kazan

Icône de saint André dans la cathédrale Notre-Dame de Kazan.

Arrivée en Russie à Saint-Péterbourg, les reliques de la croix de saint André seront à Saint-Pétersburg du 11 au 15 juillet, à Moscou du 16 au 26 juillet, à Kiev du 26 au 28 juillet & à Minsk du 29 juillet au 2 août. A l’instar du voyage des reliques de saint Vladimir, il s’agit de célébrer le 1025ème anniversaire du baptême et de la conversion des peuples issus de l’ancienne grande principauté de Kiev, en mettant en valeur leurs racines spirituelles communes.

La précieuse relique est partie de Patras par un avion spécial le 11 juillet. Son voyage a été assuré pour 10 millions d’euros, même si sa valeur, de l’aveu de Segeri Golovin, directeur de la Fondation Saint-André, est inestimable.