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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du Xème dimanche après la Pentecôte – saint André le Stratilate – après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu – ton 1

Saint André le StratilateParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 1er septembre 2024 du calendrier grégorien – 19 août 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint martyr André le Stratilate et ses 2593 compagnons martyrs.

Ces saints martyrs souffrirent pour la foi sous l’empereur Maximien, vers la fin du IIIème ou au début du IVème siècle. Saint André était général – autrement dit en grec στρατηλάτης, c’est-à-dire Stratilate (ou Stratélate – Magister militum en latin). Dans les livres romains, il est appelé saint André Tribun. Il combattait sur les frontières orientales de l’Empire sous les ordres du commandant général de la légion, Antiochus. Il fut envoyé par ce dernier, à la tête d’une armée, pour refouler les Perses qui avaient pénétré loin dans les territoires romains lors des campagnes de l’empereur sassanide Narsès des années 294-298. Invoquant le nom du Christ et persuadant ses compagnons d’en faire autant, André mit en fuite et poursuivit les armées ennemies. Par cette victoire inespérée, le général André convertit ses soldats à la foi du Christ, grâce à laquelle ils avaient échappé à leurs ennemis. Mais, accusé d’être chrétien, saint André dut comparaître devant le préfet Antiochus. Après quelques supplices, Antiochus le relâcha, car André jouissait d’une très grande popularité dans l’armée en raison de sa victoire sur les Perses. Avec 2593 de ses hommes (2597 selon les sources latines), ils eurent alors le temps de recevoir le saint baptême des mains de l’évêque Paul de Tarse, mais le pouvoir impérial, prenant peur devant l’ampleur de la conversion, pourchassa cette troupe néophyte. Ils se laissèrent massacrer par les troupes commandées par Séleuchus, gouverneur de Cilicie, dans un défilé des Monts Taurus de cette province, sur la route qui va de Tarse à Mélitène en Arménie. Les actes de ce martyre rapportent que celui-ci eut lieu un dimanche 19 août, ce qui placerait cette date en l’année 294.

Ces saints martyrs sont également commémorés à la même date du 19 août par le rit romain : “En Cilicie, l’anniversaire de saint André tribun, et des soldats, ses compagnons. Après avoir, avec l’aide de Dieu, vaincu les Perses, ils se convertirent à la foi du Christ : accusés d’être chrétiens, ils furent, sous l’empereur Maximien, massacrés par l’armée du préfet Séleucus, dans les défilés montagneux du Taurus.” (Martyrologe romain).

Ce dimanche tombe cette année le 4ème jour de l’après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu (fête qui se clôture le 23 août), aussi les pièces de cette fête se combinent-elles avec celles du dimanche et celle de saint André.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 1, et 4 tropaires de la 5ème ode des deux canons de la fête, œuvres respectivement de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787) & de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. A ton sépulchre se rendirent de bon matin * les Myrrophores tout en larmes, ô Christ notre Dieu : * elles y trouvèrent un Ange vêtu de blanc, * assis sur la pierre et disant : Que cherchez-vous ? ** Le Christ est ressuscité, ne pleurez plus.
6. Sur la montagne que tu leur avais indiquée * tes Apôtres arrivèrent, Seigneur ; * et, lorsqu’ils te virent, Sauveur, * ils se prosternèrent devant toi ; * vers les nations tu les envoyas ** pour les instruire et baptiser.
7. Portée sur une nuée l’assemblée des apôtres se réunit en Sion * venant des confins du monde pour te célébrer, * ô Vierge, Nuée légère. * De toi le Dieu très haut a resplendi * sur ceux qui étaient dans les ténèbres et l’ombre de la mort, ** comme le soleil de justice.
8. De leurs bouches inspirées par l’Esprit, * les théologiens clamaient à la Mère de Dieu * un chant de d’adieu plus éclatant que le son des trompettes : * Réjouis-toi, Source incorruptible, de qui Dieu s’est incarné, ** nous accordant à tous la vie et le salut.
9. Que résonnent en ce jour les voix des théologiens, * que la bouche des hommes adresse de vibrantes acclamations, * que tout alentour l’air retentisse, brillant d’une lumière infinie ** et que les anges chantent la Dormition de la Vierge.
10. Le poète se distinguait par des hymnes en ton honneur, ô Vierge, * et tout ravi d’admiration, ayant quitté son pays pour se consacrer totalement à Dieu, * il se montrait à tous, d’aspect comme en réalité, inspiré de Dieu, ** ô Mère digne de toute louange.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire de la Dormition, ton 1 : Dans l’enfantement, tu as gardé la virginité ; * dans ta dormition, tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. * Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, ** & par tes prières, tu délivres nos âmes de la mort.
3. Tropaire du Martyr, ton 5 : Laissant la gloire des honneurs terrestres, * tu héritas le royaume des cieux ; * et de larmes de sang, telles des pierres précieuses * tu as orné ta couronne incorruptible ; * au Christ tu amenas une armée de martyrs ; * avec les chœurs des Anges dans la lumière sans couchant * tu as trouvé le Soleil sans déclin, le Christ, ô André le Stratilate, * prie donc sans cesse avec ceux qui ont souffert avec toi ** pour qu’Il sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du Martyr, ton 1 : Debout devant le Seigneur en prière, * comme une étoile précédant le soleil, * tu as vu le trésor désiré du royaume, * plein de joie ineffable; * et pour des siècles sans fin, ô stratilate André, * tu chantes sans cesse le roi immortel avec les anges. ** Avec eux, prie-nous continuellement pour nous tous.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la Dormition, ton 2 : La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d’intercéder pour nous * et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance * ne se laissa pas vaincre par la mort ni le tombeau, * puisqu’elle est la Mère de la Vie et qu’elle a rejoint la Source de la vie : * celui qui demeura dans son sein toujours virginal.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
Autre prokimen de la Dormition, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 131) IV, 9–16.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.
[Des Martyrs : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.]

Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
Verset de la Dormition, ton 2 :
℣. Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi & l’arche de ta sainteté (Psaume 131, 8).

Мф., 72 зач., XVII, 14–23.
Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 72) XVII, 14-23.
Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne, Transporte-toi d’ici là ; et elle s’y transporterait ; et rien ne vous serait impossible.
[Des Martyrs : Luc (§ 106) XXI, 12-19.
Car je vous donnerai moi-même une bouche et une sagesse à laquelle tous vos ennemis ne pourront résister, et qu’ils ne pourront contredire]

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, mégalinaire de la Dormition, ton 4 & 1
Lorsqu’ils virent la Dormition de la Toute-Sainte et Immaculée, les anges furent émerveillés, admirant que la Vierge pût monter de la terre jusqu’aux cieux. Et en ton 1 : La nature et ses lois par ton mystère sont dépassées, Vierge toute-sainte : tu gardes la virginité dans ton enfantement et ta mort est le prélude qui annonce la Vie. Toujours vierge après l’enfantement et vivante encore après la mort, garde pour toujours sous ta protection ton héritage, ô Mère de Dieu !

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la Dormition : J’élèverai le calice du salut & j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du XXXIVème dimanche après la Pentecôte – saint Paul de Thèbes – saint Jean le Calybite – ton 1

Vénérable Père Paul de ThèbesParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 28 janvier 2024 du calendrier grégorien – 15 janvier 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons aussi nos Vénérables Pères Paul de Thèbes et Jean le Calybite.

Saint Paul de Thèbes est le premier ermite chrétien connu. Il nait vers 228 en Haute-Egypte dans une riche famille où il fut instruit dans les lettres grecques et coptes, mais fut orphelin à 15 ans. Lors de la persécution générale des chrétiens décidée par l’empereur Dèce († 251), son beau-frère chercha à le dénoncer, afin de récupérer l’héritage familial. Paul, craignant s’il était arrêté de faillir et de renier sa foi dans les supplices réservés aux chrétiens, fuit alors en s’avançant dans le désert oriental égyptien, en direction de la Mer Rouge, jusqu’à ce qu’il rencontre une caverne, ombragée d’un vaste palmier, auprès duquel jaillit une source d’eau vive. La il vécut seul dans la prière et la contemplation des mystères divins. La source lui donnait de quoi boire, le palmier de quoi se vêtir, et un corbeau lui apportait chaque soir un demi-pain pour le lendemain. Au bout de sa longue vie sans voir âme qui vive, il reçoit le célèbre saint Antoine le Grand, à qui Dieu avait révélé son existence et qui avait marché trois jours pour le rencontrer. Le corbeau nourricier apporta alors une miche entière au lieu du demi-pain habituel. Paul déclara à Antoine qu’il allait bientôt mourir et demanda comme grâce d’être enseveli dans le manteau qu’Antoine avait reçu naguère de saint Athanase. Saint Antoine s’empressa d’aller chercher la précieuse relique. En revenant, il aperçut l’âme de Paul qui s’élevait vers le ciel. Arrivé à la grotte, il trouva le corps du saint solitaire agenouillé dans l’attitude de la prière. Saint Antoine se demandait alors comment, faute d’outils, il allait pouvoir enterrer son corps, lorsque deux lions vinrent qui, avec leurs grosses pattes, creusèrent sa tombe, et ensuite la comblèrent, une fois que le corps du saint y fut déposé. Antoine rapporta comme souvenir la tunique que Paul s’était confectionnée avec les feuilles du palmier, il l’honora en la portant deux fois l’an : à Pâques et à la Pentecôte. Saint Paul de Thèbes mourut à l’âge de cent treize ans (vers 341), Antoine avait alors 90 ans. Nous connaissons principalement sa vie par la biographie que rédigea vers 376 saint Jérôme (Vita Pauli primi eremitæ – Vie de Paul le Premier Ermite).

Coupole de l'église Saint-Paul construite sur son ermitage.
Coupole de l’église Saint-Paul construite sur son ermitage.
Paul n’a pas fondé de communauté monastique. Néanmoins, à partir du Vème siècle, une communauté monastique s’établit là où il vécut et fut enseveli, fondant le Monastère Saint-Paul-du-Désert. Ruiné de nombreuses fois, plusieurs fois relevé, ce monastère est actuellement un haut lieu du monachisme de l’Eglise copte. L’une de ses églises, crypte dédiée à saint Paul Ermite, est établie sur la grotte et le tombeau où vécut le premier ermite.

Au XIIème siècle, les reliques de saint Paul de Thèbes ont été translatées à Constantinople et placées dans le monastère de la Mère de Dieu de Peribleptos sur ordre de l’empereur Manuel Ier Comnène (1143-1180). Plus tard, elles ont été translatées à Venise, et finalement en Hongrie où l’Ordre de Saint Paul le Premier Ermite (“les Pères Paulins”) fut créé au début du XIIIème siècle. Son corps fut d’abord vénéré dans la chapelle royale du palais de Buda et à partir de 1381 au monastère de Budaszentlőric, qui devint le centre de nombreux pèlerinages hongrois et étrangers venus honorer le saint ermite.

Quelques reliques insignes sont restées en Italie, et elles sont conservées dans la Basilique Saint-Pierre et dans Sainte-Marie-du-Capitole à Rome, ainsi qu’à la basilique Sainte-Marie-in-Porto de Ravenne qui appartient à l’ordre des Pères Paulins.

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Saint Jean le CalybiteNous fêtons aussi en ce jour notre Vénérable Père Jean le Calybite, surnommé le “Pauvre pour le Christ”.

Saint Jean le Calybite était le fils d’un riche aristocrate de Constantinople du nom d’Eutrope, officier général dans l’armée impériale. Il quitta jeune la maison paternelle pour entrer dans le monastère des Acémètes (“ceux qui ne dorment jamais” – couvent de moines non loin de la Ville impériale qui célébrait en permanence l’office divin en se répartissant en différents groupes qui se relayaient en permanence). Un peu comme saint Alexis, il décida de revenir six ans plus tard à Constantinople revêtu des haillons d’un pauvre et choisit de demeurer dans une calybe, une petite cabane (d’où il tient son surnom de Calybite, mot grec signifiant chaumière, petite loge) située non loin de la maison de ses parents, qui le nourrissaient de leurs aumônes, sans avoir reconnu qui il était. Il mena dans sa cabane une vie de prière continuelle, sanctifiée par la pratique de la douceur, de l’humilité, de la patience et de la mortification.

Ce ne fut qu’à son agonie que saint Jean révéla son identité à sa mère Théodora. On retrouva sur lui le magnifique manuscrit enluminé des évangiles que son père lui avait offert lorsqu’il était allé prendre l’habit monastique chez les Acémètes. Il naquit au ciel l’an 450 sous l’empereur Théodose le Jeune, et fut enterré selon ses volontés dans sa petite loge. Ses parents firent par la suite construire une magnifique église sur son tombeau (appelée église du Pauvre-Jean ou église de Saint-Jean-Calybite). Rome lui dédia une église sur l’Ile Tibérine, où l’on conserve une partie de ses reliques.

Après la prise de Constantinople par la IVème Croisade dévoyée (1204), le chef de saint Jean le Calybite fut transféré à Besançon en France-Comté par les soins du chevalier Jean de Besançon, où il fut longtemps conservé dans un reliquaire dans l’église Saint-Etienne de cette ville. Ce reliquaire est une châsse de cuivre, environnée d’un cercle d’argent sur lequel on lit les deux vers grecs suivants :

ΧΕΙΡ ΜΕΝ ΒΕΒΗΑΟΣ ΤΙΜΙΑΝ ΣΥΝΘΑΛ ΚΑΡΑΝ
ΑΛΛ΄ΕΥΣΕΒΗΣ ΧΕΙΡ ΙΟΥΑΝΝΟΥ ΣΥΝΔΕΕΙ

Manus quidem profana venerandum confregit caput,
Sed pia manus Joannis colligat.

Une main profane a brisé cette tête vénérable,
mais la main pieuse de Jean (de Besançon) l’a recueillie.

On sait que lors du sac de Constantinople les soudards de la IVème Croisade (excommuniés par le Pape) profanèrent de nombreuses églises et les pillèrent pour s’emparer des reliquaires d’or et d’argent. La relique de saint Jean le Calybite fut probablement profanée à ce moment-là, et le chef séparé du corps.

Au cours du Moyen-Age, le chapitre de Saint-Etienne de Besançon fit faire un buste d’argent en l’honneur du chef de saint Jean le Calybite, sur lequel on lisait cette inscription fort ancienne : Caput sancti Joannis Calybitæ. Ce reliquaire fut translaté dans la cathédrale Saint-Jean de Besançon en 1674. Il disparu en 1794 lors de la révolution dite française.

L’office de saint Jean le Calybite fut célébré par l’Eglise de Besançon au 15 janvier dès le XIIIème siècle.

A matines

Versets du matin, ton 1
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !” (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire des Vénérables Pères, ton 4 : Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs prières ** gouverne notre vie dans la paix.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion, ton 4 : Le mystère caché depuis les siècles et inconnu des Anges * par toi est apparu aux hommes, ô Mère de Dieu ; * Dieu s’est incarné par une union sans confusion * et il a volontairement accepté la Croix pour nous ; * par elle ayant ressuscité le premier homme, ** Il a sauvé nos âmes de la mort.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 1
Par son repentir le larron a ravi le paradis, * et par leurs lamentations les femmes myrrhophores ont annoncé la joie, * car Tu es ressuscité, Christ Dieu, ** en accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Maintenant Je ressuscite, dit le Seigneur, * Je serai leur salut, Je le resterai fidèlement (Psaume 11, 6).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 11, 7).

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6

Canon

Canon du dimanche, ton 1 (4 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), du Vénérable Père Paul (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), et du Vénérable Père Jean (4 tropaires), œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886). Catavasies de la Rencontre du Seigneur, ton 3.

Après la 3ème ode :
Kondakion du Vénérable Père Jean, ton 2 : Chérissant la pauvreté pour imiter le Christ, * tu laissas les richesses de tes parents * et, prenant dans tes mains son Evangile divin, * à sa suite, saint Jean, tu marchas, ** sans cesse auprès de lui intercédant pour nous tous.
Kondakion du Vénérable Père Paul, ton 3 : Comme une lumière inextinguible du Soleil invisible, * réunis aujourd’hui, nous te louons en chants : * car tu as brillé pour ceux qui sont dans les ténèbres de l’ignorance, * élevant tout vers la divine hauteur, parure de Thèbes, vénérable Paul, ** fondement solide des pères et des jeûneurs.

Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 1

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair)

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.