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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Enregistrement : sainte messe de la fête de l’Assomption

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Téléchargez les partitions chantées au cours de cette messe & présentes dans cet enregistrement :

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L'Assomption par Juan Martin Cabezalero - Musée du Prado, Madrid (XVIIème siècle)

Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

Saint-Eugène, le vendredi 15 août 2014, procession du vœu de Louis XIII & grand’messe de 11h.

> Catéchisme sur la fête de l’Assomption

La fête de l’Assomption de la Vierge est sans doute la plus ancienne des fêtes mariales et est universellement célébrée par les Eglises d’Orient & d’Occident. Il est probable que son institution fut faite au début du Vème siècle à Jérusalem (la fête est attestée dans le lectionnaire de 415-417) et de là se soit diffusée partout ailleurs. Dans l’Empire d’Orient, un net décret de l’empereur Maurice (582 † 602) en imposa la célébration. Rome reçut la célébration de la fête sous le pontificat du pape Théodore (642 † 649), qui était d’origine constantinopolitaine (aussi retrouve-t-on le même évangile à Rome qu’à Byzance pour la messe de la fête). Vers l’an 700, le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier ordonne 4 grandes processions en l’honneur de Marie, aux 4 grandes fêtes mariales de l’Annonciation, de l’Assomption, de la Nativité & de la Purification de la Sainte Vierge. Il convient de citer ici l’oraison composée par saint Serge Ier par laquelle débutait cette procession de l’Assomption, en raison de sa remarquable formulation :

Veneranda nobis, Domine, hujus est diei festivitas, in qua sancta Dei Genetrix mortem subiit temporalem, nec tamen mortis nexibus deprimi potuit, quæ Filium tuum, Dominum nostrum, de se genuit incarnatum.
Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais néanmoins ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de sa substance votre Fils, notre Seigneur incarné.

La magnifique procession romaine qui précédait la messe de l’Assomption disparut hélas du rit romain lors de la diffusion générale de sa forme simplifiée, savoir celui en usage dans la Curie romaine. Cependant, la France en conserve un lointain souvenir avec la procession dite du vœu de Louis XIII. En effet, par lettres patentes du 10 février 1638, le pieux roi déclarait consacrer à Marie sa personne, son état, sa couronne, ses sujets et demandait l’instauration à cet effet d’une procession solennelle après les secondes vêpres de l’Assomption. Plusieurs indices rendent probable que le fameux ton psalmique néo-gallican appelé “ton royal” (qu’on a longtemps cru être de la composition du roi Louis XIII mais que l’on trouve déjà dans des manuels de procession de la Ligue sous le règne d’Henri III) ait été employé à Notre-Dame de Paris dès la première procession de 1638. Il figure depuis parmi les pièces les plus fameuses & les plus traditionnelles du répertoire de la cathédrale.
 

  • Entrée du clergé : orgue
  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris : Litanies de la Sainte Vierge – A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium – retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal – faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : Messe à trois voix de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent in Damaso à Rome
  • Gloria : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • Epître : Judith XIII, 22, 23-25 ; XV, 10 : Bénie soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, lui qui t’a guidée pour frapper à la tête le chef de nos ennemis.
  • Séquence de l’Assomption, au propre de Paris : Induant justitiam – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Evangile : Luc I, 41-50 : Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de votre sein est béni.
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Tota pulchra es – motet à la Très Sainte Vierge tiré du Cantique des Cantiques, d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Sanctus : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • A l’élévation : O salutaris (H. 236) extrait de la Messe pour 8 voix et 8 instruments (H. 3) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle
  • Agnus Dei : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • Pendant la communion : Salve Regina – antienne de la Très Sainte Vierge, d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est IV
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : J’irai la voir un jour – Cantique à Marie du R.P. Janin
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Iconographie, avec les 9 leçons des nocturnes du bréviaire traditionnel de cette fête, sur notre page Facebook

    Enregistrement : procession & sainte messe de la fête de l’Assomption

    L’enregistrement de cette messe :

    Le sermon de M. l’Abbé Iborra, vicaire :

    L'Assomption par Juan Martin Cabezalero - Musée du Prado, Madrid (XVIIème siècle)

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    Les fichiers sont téléchargeables ici.

    Enregistrement à la GoPro du début de la procession :

    Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

    Assomption - Poussin

    Catéchisme sur l’Assomption


    Saint-Eugène, le lundi 15 août 2011, procession du vœu de Louis XIII & grand’messe de 11h.
    Répétition pour les choristes samedi 13 août à 18h.

  • Entrée du clergé : orgue
  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris : Litanies de la Sainte Vierge – A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium (mise en musique de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle – retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal – faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Propre grégorien du jour – Ordinaire de la messe : Messe pour le Port-Royal (H.5) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de chapelle du Dauphin
  • Gloria VIII – De Angelis
  • Séquence de l’Assomption, au propre de Paris : Induant justitiam – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ave sanctissima Maria – motet à la Très Sainte Vierge de Michel Angelo Grancini (1605 † 1669), maître de chapelle à Milan
  • Après la Consécration : Benedictus de la Messe pour le Port-Royal de Marc-Antoine Charpentier
  • Pendant la communion : Pulchra es – concerto tiré des Vêpres de la Vierge (1610) – Claudio Monteverdi (1567 † 1643), texte tiré du cantique des cantiques, 6, 3-4 (Première leçon du cinquième jour dans l’octave de l’Assomption)
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : J’irai la voir un jour – Cantique à Marie du R.P. Janin
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Commentaires liturgiques sur la fête de l’Assomption sur le site Introibo.

    *

    Note : pas de répétition les samedi 20 et 27 août. Répétition chaque dimanche à 10h15 avant la messe.
    Les programmes des dimanche d’août – du IXème au XIème dimanche après la Pentecôte – se trouvent ici.

    Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

    Assomption - Poussin

    Catéchisme sur l’Assomption


    Saint-Eugène, le dimanche 15 août 2010, procession du vœu de Louis XIII de 10h45 & grand’messe de 11h.
    Répétition pour les choristes samedi à 18h & dimanche à 10h30.

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Commentaires liturgiques sur la fête de l’Assomption sur le site Introibo.

    Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

    Assomption - Poussin

    Catéchisme sur l’Assomption


    Saint-Eugènee, le samedi 15 août 2009, procession du vœu de Louis XIII de 10h45 & grand’messe de 11h.
    Répétition pour tous à 10h15.

  • Entrée du clergé : orgue
  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris : Litanies de la Sainte Vierge – A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium – retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal – faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Propre grégorien du jour – Ordinaire de la messe : Missa Secunda (1599) de Hans Leo Hassler (1564 † 1612), organiste et maître de chapelle de l’électeur de Saxe
  • Séquence de l’Assomption, au propre de Paris : Induant justitiam – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Tota pulchra es – motet à la Très Sainte Vierge tiré du Cantique des Cantiques, d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Après la Consécration : Benedictus de la Missa Secunda d’Hassler
  • Pendant la communion : Magnificat (H. 78) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle
  • Ite missa est VIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Reine de France, priez pour nous, cantique d’Aloys Kunc, maître de chapelle de Notre-Dame-des-Victoires
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
    Télécharger le livret des vêpres au format PDF.

    Le vœu de Louis XIII

    Déclaration du Roi par laquelle Sa Majesté déclare
    qu’elle a pris la Très Sainte et Glorieuse Vierge
    pour protectrice spéciale de son royaume

    (10 février 1638)

    Le vœu de Louis XIII par Philippe de Champaigne

    Louis, par la grâce de Dieu,
    roi de France et de Navarre,
    A tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

    Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre état, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté, que d’accidents qui nous pouvaient perdre.

    Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pemicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.

    La rebellion de l’hérésie ayant aussi formé un parti dans l’Etat, qui n’avait d’autre but que de partager notre autorité, il s’est servi de nous pour en abattre l’orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.

    Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu’à la vue de toute l’Europe, contre l’espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs états dont ils avaient été dépouillés.

    Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins pour faire voir à toutes les nations que, comme sa providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.

    Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce fils par sa mère élevée jusqu’a lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte-Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

    A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et de défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la posterité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de la cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne dans ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix , et où nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

    Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite église à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales les plus solennelles ; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.

    Exhortons pareillement tous les archevêques et évêques de notre royaume et néamnoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse ; entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines et les principaux offciers de la ville y soient présents ; et d’autant qu’il y a plusieurs épiscopales qui ne sont pas dédiées à la Vierge, nous exhortons les dits archevêques et évêques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites églises pour y être fait la dite cérémonie et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d’amonester tous nos peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse largement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés ; car tel est notre bon plaisir. Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huit.

    Signé : LOUIS

    Catéchisme sur l’Assomption

    Catéchisme sur l'Assomption | L'Assomption par Nicolas Poussin

    Demande. Quelle fête célébrons-nous le 15 août prochain ?
    Réponse. Nous célébrons la fête de l’Assomption.

    D. Qu’est-ce que l’Eglise honore le jour de l’Assomption ?
    R. L’Eglise honore la mort précieuse de la sainte Vierge, & son entrée glorieuse dans le ciel.

    D. Comment la Vierge est-elle morte ?
    R. La sainte Vierge est morte mue par la force de son amour pour Dieu.
    Explication. On ne sait ni le temps précis, ni les circonstances de la mort de la très-sainte Vierge. Suivant une tradition ancienne, on croit que la Mère de Dieu mourut à Ephèse où elle s’était retirée avec saint Jean. Les Ephésiens se glorifiaient d’avoir son tombeau dans leur ville ; d’autres assurent qu’il était dans la vallée de Josaphat. Au reste la sainte Vierge mourut sans crainte, ne soupirant qu’après le bonheur d’être réunie à son divin Fils. Sa mort fut le dernier acte & en même temps le précieux effet de l’amour sacré qui embrassait son cœur.

    D. La sainte Vierge est-elle montée en corps & en âme dans le ciel après sa mort ?
    R. C’est la foi de l’Eglise que la sainte Vierge est en corps & en âme dans le ciel, de même que le patriarche Enoch & le saint prophète Elie, & qu’elle y est placée au-dessus des anges & des saints.
    Explication. Voyez les témoignages de l’antiquité dans Tillemont, Histoire ecclésiastique, tome I, Baronius dans ses notes sur le Martyrologe romain, Joly sur ceux d’Usuard, &c.

    D. Pourquoi Dieu a-t-il élevé la sainte Vierge à un si haut degré de gloire ?
    R. A cause de son éminente dignité de Mère de Dieu & de sa sainteté parfaite.
    Explication. C’est en ce jour de triomphe que Marie est reçue dans le ciel comme la fille bien-aimée du Père Eternel, comme la Mère auguste du Verbe incarné, comme l’épouse toute pure du Saint Esprit. Elle est déclarée Reine du ciel & de la terre ; tous ces prodiges sont une suite de sa qualité de Mère de Dieu, & la récompense de ses admirables vertus.

    D. Que faut-il faire en ce jour pour entrer dans l’esprit de l’Eglise ?
    R. Il faut remercier Dieu des grandes faveurs qu’il a accordées à la très-sainte Vierge.
    Explication. Ces faveurs, ces grâces nous regardent nous-mêmes, & Dieu nous a eu en vue en les accordant à Marie. Ce doit être pour nous un grand sujet de confiance & de joie que la gloire immense à laquelle la Mère de Dieu est élevée dans le ciel.

    D. Que faut-il faire encore en ce jour ?
    R. Il faut implorer la protection de la sainte Vierge, & lui promettre de la servir & de l’imiter.

    D. Pourquoi fait-on une procession solennelle à vêpres le jour de l’Assomption ?
    R. Pour satisfaire aux vœux de Louis XIII, qui a mis la Famille royale & la France sous la protection de la sainte Vierge.
    Explication. Ce fut en 1638 que Louis XIII se voyant sans enfant, & craignant des troubles dans le Royaume s’il n’avait point d’héritier, fit ce vœu & consacra sa personne, sa famille, son état, sa couronne & ses sujets à la Mère de Dieu. Il fit en conséquence construire le grand autel de l’Eglise de Notre-Dame de Paris ; il ordonna que chaque année dans tout le Royaume on ferait à vêpres une procession solennelle en mémoire de cette consécration & pour la renouveler. Il enjoint aux archevêques & évêques de son Royaume d’avertir ses sujets d’avoir une dévotion particulière à la sainte Vierge, & d’implorer sa protection sur la France.

    D. Que faut-il faire pendant la procession ?
    R. Il faut prier Dieu pour le roi, pour la Famille royale & pour tout le Royaume.
    Explication. C’est une étroite obligation de prier pour les princes ; mais nous n’avons pas besoin de ce motif en France pour nous engager à prier pour nos rois ; nous le trouvons dans notre amour pour eux. Les papes ont accordé des indulgences à tous ceux qui font des prières pour les rois de France, protecteurs de l’Eglise : nouveau motif pour nous de remplir ce devoir. J’ai rapporté ces indulgences & la déclaration de Louis XIII dans le Code de la Religion. Voyez le titre de la dévotion à Marie, tome I.
    Prions encore spécialement pour la conservation du précieux dépôt de la Foi en France. Il semble qu’il y ait dans le Royaume très-chrétien une conspiration formée d’anéantir la Religion chrétienne. Mais que peut-elle craindre tant que l’auguste & religieux sang des BOURBON tiendra les rênes de son Empire ?

    Catéchisme sur l’Assomption, in Abbé Meusy, Catéchisme historique, dogmatique et moral des fêtes principales, Besançon, 1774