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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la Fête du Très-Saint Sacrement (Fête-Dieu) – vêpres, procession & salut

Procession Fete-Dieu


Saint-Eugène, le dimanche 10 juin 2007, vêpres à 15h30, suivies de la procession & du salut du Très-Saint Sacrement.

Secondes vêpres du Très-Saint Sacrement (chantées en vieux plain-chant parisien) :

  • Procession d’entrée: Improvisation à l’orgue sur l’hymne Pange lingua
  • Deus in adjutorium en faux-bourdon langrois
  • Dixit Dominus (H. 197) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de chapelle de Mademoiselle de Guise, du Dauphin, des Jésuites et de la Sainte Chapelle
  • faux-bourdons parisiens pour les autres psaumes et le Magnificat (édition de 1739)
  • A la procession :

  • Au premier reposoir : O salutaris Hostia d’après Alexis V. Kastorsky (1869 † 1944), chantre de la chapelle impériale de Saint-Pétersbourg – adaptation Henri de Villiers
  • Au second reposoir : Anima Christi – prière des livres d’Heures du XIVème siècle, dite prière de saint Ignace car celui-ci l’a placée au début de ses « Exercices spirituels » – polyphonie de l’abbé Auguste Chérion (1854 † 1904), maître de chapelle de La Madeleine
  • Au salut :

  • O salutaris de l’abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
  • Adoro te supplex – hymne au T. S. Sacrement de saint Thomas d’Aquin, alternances polyphoniques de la tradition de Langres
  • O memoriale, motet d’après Palestrina (c. 1526 † 1594), maître de la chapelle pontificale – texte de Saint Thomas d’Aquin (1225 † 1274)
  • Tantum ergo
  • Bénédiction
  • Motet final au très Saint Sacrement : Adoremus in æternum – plain-chant musical d’après la tradition de l’Eglise de Langres

Programme de la Fête du Très-Saint Sacrement (Fête-Dieu)

Procession Fete-Dieu


Saint-Eugène, le dimanche 10 juin 2007, grand’messe de 11h.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa secunda de Hans Leo Hassler (1564 † 1612)
  • Procession d’entrée: Lauda Sion – Harmonisation d’Olivier Willemin, organiste de Sainte-Rosalie
  • Séquence Lauda Sion – Texte de saint Thomas d’Aquin composé sur la séquence Laudes Crucis d’Adam de Saint-Victor – conformément à la tradition l’orgue chante les strophes impaires
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Orgue
  • Après la Consécration : Benedictus de la Missa secunda de Hassler
  • Pendant la communion : Tantum ergo sacramentum – texte de Saint Thomas d’Aquin – musique de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV – traduction versifiée du XVIIIème siècle
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est IV
  • Après le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : Orgue
  • Catéchisme sur la très-sainte Trinité

    La Très-Sainte Trinité par Luca Rossetti da Orta

    Demande. Quelle fête célébrons-nous le dimanche qui suit la Pentecôte ?
    Réponse. Nous célébrons la fête de la très-sainte Trinité.

    D. Qu’est-ce que la très-sainte Trinité ?
    R. C’est un seul Dieu en trois personnes, le Père, le Fils & le Saint-Esprit.

    D. Y a-t-il plusieurs natures dans les trois personnes de la très-sainte Trinité ?
    R. Non : les trois personnes de la très-sainte Trinité n’ont qu’une seule & même nature.

    D. Les trois personnes de la très-sainte Trinité sont-elles distinguées entr’elles ?
    R. Oui : les trois personnes de la très-sainte Trinité sont réellement distinguées l’une de l’autre.
    Explication. Voilà le mystère auguste & incompréhensible qu’il a plu à Dieu de nous révéler : un seul Dieu en trois personnes distinctes, même substance, même divinité, même nature ; chacune de ces trois personnes est Dieu, & ces trois personnes ne sont qu’un Dieu. Le Fils n’est pas le Père, quoiqu’il soit une même substance avec lui ; le Saint-Esprit n’est ni le Père ni le Fils, quoique ces trois adorables Personnes ne soient qu’une même nature. Le Fils est aussi puissant que le Père ; le Saint-Esprit est aussi sage, aussi parfait, aussi puissant que le Père & le Fils : les trois Personnes ensemble n’ont ni plus de puissance, ni plus de sagesse qu’une seule ; toutes trois ont la même immensité, la même puissance, la même éternité, les mêmes perfections.

    D. Qu’est-ce que la foi nous apprend de la première Personne ou du Père ?
    R. La foi nous apprend que le Père n’est point engendré, qu’il ne procède d’aucune autre Personne, & qu’il engendre son Fils de toute éternité.

    D. Qu’est-ce que la foi nous apprend de la seconde Personne ou du Fils ?
    R. La foi nous apprend que le Fils est engendré de son Père.

    D. Qu’est-ce que la foi nous apprend de la troisième Personne ou du Saint-Esprit ?
    R. La foi nous apprend que le Saint-Esprit procède du Père & du Fils.

    D. Peut-on expliquer & comprendre le Mystère de la sainte Trinité ?
    R. Non, c’est un mystère incompréhensible qu’il faut croire simplement.
    Explication. Ce mystère est indubitable puisque Dieu l’a révélé de la manière la plus claire. Il ne révolte point notre raison, mais il surpasse notre intelligence. Dieu veut que nous soumettions notre esprit sous le joug de la foi : il nous commande, dit saint Augustin, de croire le mystère, mais il ne nous permet pas de l’approfondir.

    D. Peut-on représenter la très-sainte Trinité ?
    R. Non, c’est un mystère dont nous ne pouvons former aucune image.
    Explication. On représente souvent le Père sous la figure d’un vieillard respectable, pour désigner son éternité ; le Fils sous une figure humaine, parce qu’il s’est fait homme ; le Saint-Esprit sous la figure d’une colombe, parce qu’il choisit cette image comme un symbole de sa présence lorsqu’il descendit sur Jésus-Christ ; mais ces faibles & impuissants symboles ne nous donnent aucune idée réelle de l’auguste Trinité ; aucune image ne peut la représenter ni la faire comprendre.

    D. Qu’attribue-t-on ordinairement au Père ?
    R. On attribue au Père l’œuvre de la création.

    D. Qu’attribue-t-on ordinairement au Fils ?
    R. On attribue au Fils l’œuvre de la rédemption.

    D. Qu’attribue-t-on ordinairement au Saint-Esprit ?
    R. On attribue au Saint-Esprit l’œuvre de la sanctification.
    Explication. La rédemption, en tant qu’elle est l’ouvrage d’un Dieu fait homme, qui a satisfait pour nos péchés, n’appartient qu’au Fils ; les autres œuvres, comme de création, de sanctification, &c. quoique attribuées spécialement à une Personne divine, sont néanmoins communes à toutes.

    D. Avons-nous quelques rapports avec la très-sainte Trinité ?
    R. Oui, nous en avons trois principaux.

    D. Quel est le premier rapport que nous avons avec la très-sainte Trinité ?
    R. Notre premier rapport avec la très-sainte Trinité est d’être créés à son image.
    Explication. Faisons l’homme, dit Dieu lui-même, à notre image & à notre ressemblance. Si l’homme comprenait bien toute la grandeur de ce glorieux rapport avec Dieu, pourrait-il se résoudre à souiller par le péché l’image même de la divinité gravée dans son âme & dans tout son être ?

    D. Quel est le second rapport ?
    R. Notre second rapport avec la sainte Trinité est de lui être consacrés par le baptême.
    Explication. C’est au nom de l’adorable Trinité que nous avons été baptisés, que nous avons reçu le sceau de la régénération spirituelle ; nous lui appartenons donc spécialement par l’onction sainte qui nous a été donnée, par la consécration de tout ce que nous sommes à son culte & à son adoration.

    D. Quel est le troisième rapport que nous avons avec la Très-Sainte Trinité ?
    R. Notre troisième rapport avec la Sainte Trinité est d’être son temple par la grâce qui est en nous.
    Explication. Vous êtes les temples du Dieu vivant, disait l’Apôtre aux fidèles de son temps, parce que Dieu habite en vous par sa grâce ; mais saint Paul ajoute que Dieu perdra ceux qui profanent ce Temple auguste, & on le profane quand on offense Dieu.

    D. Pourquoi l’Eglise a-t-elle établi la fête de la Très-Sainte Trinité ?
    R. Pour nous rappeler l’obligation de rendre à la Très-Sainte Trinité les hommages continuels que nous lui devons.

    D. Que faut-il faire pour rendre ces hommages à la Très-Sainte Trinité ?
    R. Il faut croire fermement cet auguste mystère, parce que Dieu l’a révélé.

    D. Quels autres hommages devons-nous à l’adorable Trinité ?
    R. Nous devons l’adorer profondément & la glorifier sans cesse.
    Explication. L’Eglise termine toutes ses prières par la glorification des trois adorables Personnes : cet usage est du premier siècle. Les païens, les hérétiques ayant attaqué le dogme de la Trinité, l’Eglise, pour le mettre continuellement sous les yeux des fidèles, leur faisait répéter sans cesse ces paroles admirables : Gloire au Père, au Fils & au Saint-Esprit. Par cette pratique générale l’Eglise confondait toutes les hérésies, préservait les chrétiens de la séduction, & glorifiait la très-sainte Trinité en lui rapportant toutes choses.

    D. Par quelle autre pratique pouvons-nous glorifier la très-sainte Trinité ?
    R. En faisant souvent & avec respect le signe de la croix.
    Explication. Autre usage des premiers chrétiens établi par la même raison : on ne faisait rien qu’en invoquant, suivant l’avis de l’Apôtre, le Nom admirable du Seigneur. Cette sainte pratique est venue jusqu’à nous ; mais la foi, la confiance, la pureté de cœur qui l’accompagnaient dans ces heureux temps y sont-elles aussi parvenues ?

    D. Quel autre hommage devons-nous encore à la très-sainte Trinité ?
    R. Nous devons la remercier des grâces qu’elle nous accorde.
    Explication. Rien que nous n’ayons reçu de Dieu, bienfaits temporels, grâces spirituelles, tout vient de lui, soit dans l’ordre de la nature, soit dans l’ordre de la grâce : nous en attendons tout dans l’ordre de la gloire : nos actions de grâces devraient être continuelles comme ses dons le sont à notre égard.

    D. Quelle autre pratique de piété pouvons-nous faire le jour de la sainte Trinité ?
    R. Nous devons célébrer notre baptême & notre profession de foi, en récitant le symbole des Apôtres.
    Explication. Les premiers chrétiens appelaient Pâques annotine la célébration de leur baptême, parce qu’ils la faisaient au jour anniversaire auquel ils l’avaient reçu. Saint Grégoire de Naziance, au rapport de saint Charles Borromée, assurait que c’était l’ancien usage de célébrer tous les ans le jour de son baptême ; le Micrologue, auteur du onzième siècle, assurait qu’alors cet usage était universel. Saint Charles, si zélé pour faire revivre l’ancienne discipline, ne manqua pas de renouveller cette sainte pratique ; il le fit dans son sixième concile. Il exhorte les pères à écrire avec soin le jour du baptême de leurs enfants, afin que chaque année, à pareil jour, ils puissent en célébrer la mémoire ; il les conjure de donner l’exemple à leurs enfants. Le jour de la très-sainte Trinité est très-propre pour mettre cette sainte pratique en usage, puisqu’il nous rappelle que nous avons été baptisés en son nom. On doit encore prendre la résolution de le faire chaque année le jour anniversaire de son baptême.

    Trinite

    Symbole de foi de saint Athanase – Quicumque vult salvus esse

    La Très-Sainte Trinité : Père & Fils & Saint-Esprit
    Le symbole de saint Athanase, appelé « Quicumque » – du nom de son premier terme, est un symbole de foi confessant la Trinité et l’union des deux natures divine & humaine dans le Christ.
    La tradition occidentale en attribue unanimement la paternité à saint Athanase (c. 298 373), patriarche d’Alexandrie, champion de la foi catholique professée au concile de Nicée et par là grand adversaire de l’hérésie arienne.
    Toutefois comme le texte a été rédigé manifestement en latin en Gaule et qu’il est inconnu des Orientaux, la critique moderne a voulu y voir une fausse attribution au grand évêque d’Alexandrie.
    Pourtant, c’était vite oublier que saint Athanase, persécuté par le pouvoir impérial arien, a été exilé plusieurs années en Gaule, plus précisément à Trèves, capitale de la Gaule Belgique Première ainsi qu’à Rome. Lors du Concile de Sardique (343), il représente 34 évêques de Gaule qui lui ont donné signature.

    Saint Athanase, lettré et savant, ne pouvait pas ne pas utiliser le latin lors de ses nombreux & longs exils en Occident. Ce symbole est vraisemblablement un compendium de sa foi laissé à ses amis les évêques de Provence.

    On trouve les premières traces claires de ce symbole dans le Commonitorum de saint Vincent de Lérins ( 450). Un livre de commentaire lui est dédié dès le Vème siècle qui semble être rédigé par Euphronius (sans que l’on sache s’il s’agit de l’évêque de Tours ou de celui d’Autun de cette époque – un manuscrit milanais de cet ouvrage l’attribue à Fortunat, mais on ignore s’il s’agit de l’évêque de Poitiers de cette époque). On retrouve de nombreuses expressions proches de celles de notre symbole dans les écrits de saint Augustin d’Hippone ( 430) comme de saint Fulgence de Ruspe ( 533)

    Saint Athanase d'AlexandrieLa première mention précise qui en est toutefois connue se trouve dans un sermon de saint Césaire d’Arles prononcé en 542 : “Ici commence le symbole de la foi catholique du saint évêque Athanase”.

    De la Gaule, ce symbole rayonne dans les pays voisins, en Espagne, en Afrique ; en 633, le quatrième concile de Tolède, sous la présidence d’Isidore de Séville, en incorpore des citations dans sa déclaration doctrinale. Le même saint Isidore cite ce symbole dans plusieurs de ses lettres.

    Le premier canon du concile d’Autun (en 670 ou 676) présidé par l’évêque saint Léger ordonne que les prêtres et les clercs de l’Eglise de Gaule sachent par cœur le symbole de Saint Athanase :

    Si quis presbyter, aut diaconus, subdiaconus, clericus, symbolum quod, Sancto inspirante Spiritu, Apostoli tradiderunt, et fidem sancti Athanasii præsulis irreprehensibiliter non recensuerit, ab episcopo condamnetur.
    Si quelque prêtre, ou diacre, sous-diacre, clerc ne sait pas sans faute le symbole que les Apôtres ont délivré sous l’inspiration du Saint-Esprit, ni la foi du prélat saint Athanase, qu’il soit condamné par l’évêque.

    Jusqu’au XIème siècle, ce symbole était en effet chanté tous les jours dans les Eglises de France.

    L’un des plus ancien manuscrit qui contient le texte (BnF 3836), lequel est du VIIIème siècle, nous indique que le copiste qui l’a écrit l’a trouvé dans un manuscrit plus ancien à Trèves : Hæc invini Treviris in uno libro scriptum sic incipiente Domini nostri Ihesu Christi, et reliqua.

    Au VIIIème siècle, saint Boniface le fait chanter en Allemagne ; il se répand à la même époque en Angleterre (Denebert, évêque élu de Worcester, fait profession de sa foi catholique vers 798 devant Ethelhard, archevêque de Cantorbéry en citant le symbole de saint Athanase). Anskar, évêque de Brême, recommande en mourant de le chanter. Hayton, d’abord abbé de Reichenau, puis évêque de Bâle, en impose la récitation chaque dimanche à prime. Cet usage se répandit dans tout l’Occident, et le chant du symbole de saint Athanase à prime des dimanche après l’Epiphanie & après la Pentecôte fut observé dans l’office romain jusqu’en 1960, année où il fut réduit à la seule fête de la Trinité par les nouvelles rubriques.

    Voici ce que dit saint Thomas d’Aquin du symbole de saint Athanase dans sa Somme Théologique (composée vers 1270) : « S. Athanase n’avait pas composé un éclaircissement de la foi par manière de symbole, mais plutôt par manière d’enseignement doctrinal, comme on le voit à la façon dont il s’exprime. Mais parce que son exposé doctrinal contenait intégralement en peu de mots la vérité de foi, l’autorité du Souverain Pontife l’a fait recevoir comme règle de foi. » (La Foi, question 1, article 10, paragraphe 3).

    Connu primitivement des latins, il fut traduit de façon ancienne en grec et fut utilisé dans les controverses théologiques autour du Filioque. Il figure en appendice au Psautier dans l’Eglise russe depuis Siméon de Polotsk ( 1680) et le Patriarcat de Constantinople l’inséra dans son Horologion, avant de le supprimer.

    Quicumque vult salvus esse, * ante omnia opus est ut téneat cathólicam fidem : Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la foi catholique.
    Quam nisi quisque íntegram inviolatámque serváverit, * absque dúbio in ætérnum períbit. Celui qui ne la garde pas entière et inviolée, périra sans aucun doute pour l’éternité.
    Fides autem cathólica hæc est : ut unum Deum in Trinitáte, * et Trinitátem in unitáte venerémur : Or la foi catholique la voici : nous adorons un seul Dieu en trois personnes et la Trinité dans l’unité.
    Neque confundéntes persónas, * neque substántiam separántes. Sans confondre les personnes ni diviser la substance.
    Alia est enim persóna Patris, ália Fílii, * ália Spíritus Sancti. Car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l’Esprit Saint.
    Sed Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti una est divínitas, * æqualis glória, cœtérna majéstas. Mais une est la divinité du Père et du Fils et de l’Esprit Saint, égale leur gloire, coéternelle leur majesté.
    Qualis Pater, talis Fílius, * talis Spíritus Sanctus. Tel est le Père, tel est le Fils, tel est l’Esprit Saint.
    Increátus Pater, increátus Fílius, * increátus Spíritus Sanctus. Incréé est le Père, incréé est le Fils, incréé est l’Esprit Saint.
    Imménsus Pater, imménsus Filius, * imménsus Spíritus Sanctus. Immense est le Père, immense est le Fils, immense est l’Esprit Saint.
    Ætérnus Pater, ætérnus Fílius, * ætérnus Spíritus Sanctus. Eternel est le Père, éternel est le Fils, éternel est l’Esprit Saint.
    Et tamen non tres ætérni, * sed unus ætérnus. Et cependant il n’y a pas trois éternels, mais un seul éternel.
    Sicut non tres increáti, nec tres imménsi, * sed unus increátus, et unus imménsus. Non plus que trois incréés ni trois immenses, mais un seul incréé et un seul immense.
    Simíliter omnípotens Pater, omnípotens Fílius, * omnípotens Spíritus Sanctus. De même, tout-puissant est le Père, tout-puissant est le Fils, tout-puissant est l’Esprit Saint.
    Et tamen non tres omnipoténtes, * sed unus omnípotens. Et cependant il n’y a pas trois tout-puissants mais un seul tout-puissant.
    Ita Deus Pater, Deus Fílius, * Deus Spíritus Sanctus. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l’Esprit saint est Dieu.
    Et tamen non tres Dii, * sed unus est Deus. Et cependant il n’y a pas trois Dieux mais un seul Dieu.
    Ita Dóminus Pater, Dóminus Fílius, * Dóminus Spíritus Sanctus. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, l’Esprit Saint est Seigneur.
    Et tamen non tres Dómini, * sed unus est Dóminus. Et cependant il n’y a pas trois Seigneurs mais un seul Seigneur.
    Quia sicut singillátim unamquámque persónam Deum ac Dóminum confitéri christiána veritáte compéllimur : * ita tres Deos aut Dóminos dícere cathólica religióne prohibémur. Car de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chaque personne en particulier est Dieu et Seigneur, ainsi la religion catholique nous défend de dire qu’il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.
    Pater a nullo est factus : * nec creátus, nec génitus. Le Père n’est fait par aucun autre, ni créé, ni engendré.
    Fílius a Patre solo est : * non factus, nec creátus, sed génitus. Le Fils est du Père seul : ni fait, ni créé, mais engendré.
    Spíritus Sanctus a Patre et Fílio : * non factus, nec creátus, nec génitus, sed procédens. L’Esprit Saint est du Père et du Fils : ni fait, ni créé, ni engendré, mais procédant.
    Unus ergo Pater, non tres Patres : unus Fílius, non tres Fílii : * unus Spíritus Sanctus, non tres Spíritus Sancti. Il y a donc un seul Père et non trois Pères ; un seul Fils et non trois Fils ; un seul Esprit Saint et non trois Esprits Saints.
    Et in hac Trinitáte nihil est prius aut postérius, nihil majus aut minus : * sed totæ tres persónæ coætérnæ sibi sunt et coæquáles. Et en cette Trinité rien n’est antérieur ou postérieur, rien n’est plus grand ou moins grand, mais les trois personnes sont coéternelles et égales entre elles.
    Ita ut per ómnia, sicut jam supra dictum est, et únitas in Trinitáte, * et Trínitas in unitáte veneránda sit. De sorte qu’en tout, comme il a été dit ci devant, l’unité doit être adorée dans la Trinité et la Trinité dans l’unité.
    Qui vult ergo salvus esse, * ita de Trinitáte séntiat. Celui donc qui veut être sauvé, doit penser ainsi au sujet de la Trinité.
    Sed necessárium est ad ætérnam salútem, * ut Incarnatiónem quoque Dómini nostri Iesu Christi fidéliter credat. Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi en l’incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ.
    Est ergo fides recta ut credámus et confiteámur, * quia Dóminus noster Iesus Christus, Dei Fílius, Deus et homo est. C’est donc la foi droite que de croire et de confesser que notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme.
    Deus est ex substántia Patris ante sǽcula génitus : * et homo est ex substántia matris in sæculo natus. Il est Dieu, de la substance du Père, engendré avant les siècles, et il est homme, de la substance de sa mère, né dans le temps ;
    Perféctus Deus, perféctus homo : * ex ánima rationáli et humána carne subsístens. Dieu parfait, homme parfait composé d’une âme raisonnable et de chair humaine,
    Æquális Patri secúndum divinitátem : * minor Patre secúndum humanitátem. Egal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l’humanité.
    Qui licet Deus sit et homo, * non duo tamen, sed unus est Christus. Bien qu’il soit Dieu et homme, il n’y a pas cependant deux Christ, mais un Christ ;
    Unus autem non conversióne divinitátis in carnem, * sed assumptióne humanitátis in Deum. Un, non parce que la divinité a été transformée en la chair, mais parce que l’humanité a été assumée en Dieu ;
    Unus omníno, non confusióne substántiæ, * sed unitáte persónæ. Un absolument, non par un mélange de substance, mais par l’unité de la personne.
    Nam sicut ánima rationális et caro unus est homo : * ita Deus et homo unus est Christus Car, de même que l’âme raisonnable et le corps font un homme, de même Dieu et l’homme font un Christ.
    Qui passus est pro salúte nostra : descéndit ad ínferos : * tértia die resurréxit a mórtuis. Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts.
    Ascéndit ad cælos, sedet ad déxteram Dei Patris omnipoténtis : * inde ventúrus est iudicáre vivos et mórtuos. Il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
    Ad cuius advéntum omnes hómines resúrgere habent cum corpóribus suis ; * et redditúri sunt de factis própriis ratiónem. A sa venue, tous les hommes ressusciteront avec leurs corps et rendront compte de leurs propres actes :
    Et qui bona egérunt, ibunt in vitam ætérnam : * qui vero mala, in ignem ætérnum. Ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, ceux qui ont mal agi, au feu éternel.
    Hæc est fides cathólica, quam nisi quisque fidéliter firmitérque credíderit, * salvus esse non póterit. Telle est la foi catholique, et quiconque ne gardera pas cette fois fidèlement et fermement, ne pourra être sauvé.
    Glória Patri et Fílio * et Spirítui Sancto. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,
    Sicut erat in princípio et nunc et semper * et in sæcula sæculórum. Amen. Comme il était au commencement et maintenant & toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
    Saints Athanase et Cyrille - archevêques d'Alexandrie
    Saints Athanase et Cyrille – archevêques d’Alexandrie