Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Mgr Burke nommé préfet de la Signature apostolique

Mgr Burke

Le Pape a nommé Mgr Raymond L. Burke, archevêque de Saint-Louis (Missouri, Etats-Unis), Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, la plus haute instance judiciaire dans l’Eglise catholique. Mgr Burke est connu pour son soutien au rit traditionnel dans son diocèse et pour la grande sûreté doctrinale dont il fait preuve (encore récemment envers une religieuse de son diocèse qui avait trempé dans des pseudos ordinations de femmes “prêtres”).

Il avait également procédé à des ordinations traditionnelles dans sa cathédrale.

Mgr Burke avait été l’un des premiers évêques a accueillir le Motu proprio Summorum Pontificum de façon très positive, indiquant que la forme traditionnelle sera enseignée au séminaire.

Mgr Burke est par ailleurs attendu jeudi 3 juillet au séminaire de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre de Gricigliano, pour ordonner au sacerdoce, selon les livres de 1962, deux séminaristes.

Né le 30 juin 1948, il aura donc 60 ans demain.

Il devrait logiquement être créé cardinal au prochain consistoire. Mgr Burke remplace à la Signature apostolique le cardinal Agostino Vallini, lequel est devenu vicaire du Pape pour le diocèse de Rome à la place du cardinal Camillo Ruini parti à la retraite.

Source : je vous recommande la visite de l’excellent blog Saint Louis Catholic.

A Rome ce matin (fête de saint Pierre & saint Paul)

Communion par le pape, le 29 juin 2008

Il semble bien que s’affirme le retour au mode traditionnel d’administration de la communion, à genoux et sur la langue, inauguré lors de la Fête-Dieu dernière.

Monseigneur Guido Marini, cérémoniaire du Saint Père, a rappelé dans un récent entretien à L’Osservatore romano la règle universelle de l’Eglise :

Q/. Lors de la récente visite à Santa Maria di Leuca et à Brindisi le Pape a distribué la communion aux fidèles agenouillés et sur les lèvres. Cette pratique est-elle destinée à devenir habituelle dans les célébrations pontificales ?

℟. Je pense que oui. A cet égard, nous ne devons pas oublier que la distribution de la communion dans la main est toujours, d’un point de vue juridique, un indult par rapport à la loi universelle. [La communion dans la main] a été permise par le Saint-Siège aux conférences épiscopales qui en ont fait la demande. Le mode de distribution de la communion adopté par Benoît XVI vise à souligner la validité de la règle valable pour toute l’Eglise. En outre, nous pourrions peut-être y voir aussi une préférence pour cette manière de distribuer la communion qui, sans s’opposer à l’autre, souligne mieux la vérité de la présence réelle dans l’Eucharistie, contribue à la dévotion des fidèles et introduit plus facilement le sens du mystère. Aspects que d’un point de vue pastoral, à notre époque, il est urgent de souligner et de récupérer.”

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A l’occasion de cette fête des saints Apôtres Pierre et Paul, le Saint Père a aussi revêtu un pallium d’un nouveau genre, qui reprends la forme la plus traditionnelle de cet insigne, laquelle remonte au moins au IXème siècle. Précédemment, Benoît XVI avait porté un large pallium conçu selon des spéculations archéologisantes qui pouvaient être contestables ; en tout cas l’ornement s’était révélé au quotidien peu pratique dans la célébration liturgique.

Voici quelques autres vues de la messe papale de ce matin, laquelle fut célébrée en présence de Sa Béatitude le Patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople :

Messe de la saint Pierre saint Paul, Rome, le 29 juin 2008

Entrée de la procession avec les sept chandeliers papaux.

Messe de la saint Pierre saint Paul, Rome, le 29 juin 2008

Entrée conjointe du Pape et du Patriarche œcuménique dans Saint-Pierre-de-Rome.

Messe de la saint Pierre saint Paul, Rome, le 29 juin 2008

Benoît XVI & Bartholomée Ier arrivent devant la confession de saint Pierre. Durant la messe, le Pape et le Patriarche œcuménique ont proclamé le Symbole de Nicée-Constantinople dans sa rédaction primitive en grec (sans, donc, l’adjonction ultérieure du Filioque).

Messe de la saint Pierre saint Paul, Rome, le 29 juin 2008

Admirons l’autel papal de la basilique Saint-Pierre, on notera la présence du septième chandelier traditionnel et les splendides statues de saint Pierre et de saint Paul.

Messe de la saint Pierre saint Paul, Rome, le 29 juin 2008

La statue de saint Pierre est vêtue pontificalement. (Notons qu’on ne l’a pas privé de sa tiare, lui 😉 ).

Messe de la saint Pierre saint Paul, Rome, le 29 juin 2008

Conformément à la tradition antique des messes papales, l’évangile est chanté en grec et en latin.
Procession de l’évangile, avec le diacre grec et le diacre latin.

Messe de la saint Pierre saint Paul, Rome, le 29 juin 2008

Le pape a conféré le pallium à 40 archevêques métropolitains.

Ouverture de l’année saint Paul – Indulgences spéciales

Saint Paul

Aux premières vêpres de la fête des saints Apôtres Pierre & Paul, célébrées hier en la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs par le Pape en présence du Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, l’année saint Paul a été ouverte.

Vêpres à Saint-Paul-hors-les-Murs

Entrée du Pape et du Patriarche de Constantinople dans Saint-Paul-hors-les-Murs.

Vêpres à Saint-Paul-hors-les-Murs

Prière du Saint-Père et de Sa Béatitude devant la confession de saint Paul.

Vêpres à Saint-Paul-hors-les-Murs

Encensement du Pape. Notons les très beaux ornements, en particulier les dalmatiques armoriées des diacres latins, réalisées selon les formes les plus traditionnelles.

*

Voici le décret signé par le Grand pénitencier de la Pénitencerie apostolique concernant les indulgences spéciales qui sont accordées à l’occasion des deux mille ans de la naissance de l’apôtre Paul, dont l’ouverture est faite aux premières vêpres de la fête des saints Apôtres Pierre & Paul.

PENITENCERIE APOSTOLIQUE
URBIS ET ORBIS

A l’occasion des deux mille ans de la naissance du saint apôtre Paul, des indulgences spéciales sont accordées.

A l’approche de la solennité liturgique des Princes des apôtres, le Souverain Pontife, mû par une sollicitude pastorale, tient à pourvoir en temps utile aux trésors spirituels à accorder aux fidèles pour leur sanctification, de manière à ce qu’ils puissent renouveler et renforcer, avec une ferveur encore plus grande en cette pieuse et heureuse occasion, des intentions de salut surnaturel déjà à partir des premières vêpres de la solennité commémorée, principalement en l’honneur de l’Apôtre des Nations, dont s’approchent à présent les deux mille ans de la naissance terrestre.
En effet, le don des Indulgences, que le Pontife Romain offre à l’Eglise universelle, ouvre la voie pour parvenir au plus haut degré à la purification intérieure qui, alors qu’elle rend hommage au bienheureux apôtre Paul, exalte la vie surnaturelle dans le cœur des fidèles et les incite avec douceur à porter des fruits de bonnes œuvres.

C’est pourquoi cette Pénitencerie apostolique, à laquelle le Saint-Père a confié la tâche de préparer et rédiger le Décret sur la distribution et l’obtention des Indulgences qui seront valables pendant toute la durée de l’Année paulinienne, avec le présent Décret, émis conformément à la volonté de l’Auguste Pontife, accorde avec bienveillance les grâces qui sont citées ci-dessous :

I. A tous les fidèles chrétiens et à chacun d’eux véritablement repentis, purifiés comme il se doit par le Sacrement de la Confession et nourris par la Sainte Communion, qui visiteront pieusement sous forme de pèlerinage la Basilique papale Saint-Paul sur la via Ostiense et prieront selon les intentions du Souverain Pontife, est accordée et donnée l’Indulgence plénière de la peine temporelle pour leurs péchés, une fois obtenu la rémission sacramentelle de ceux-ci et le pardon de leurs manquements.
L’Indulgence plénière pourra être utilisée par les fidèles chrétiens soit pour eux-mêmes, soit pour les défunts, autant de fois que seront accomplies les œuvres prescrites; étant toutefois établie la norme selon laquelle on ne peut obtenir l’Indulgence plénière qu’une fois par jour.
Ensuite, afin que les prières qui sont élevées au cours de ces saintes visites conduisent et invitent plus intensément les âmes des fidèles à la vénération de saint Paul, il est établi et disposé ce qui suit: les fidèles, outre à élever leurs supplications devant l’autel du Très Saint Sacrement, chacun selon sa piété, devront se rendre à l’autel de la Confession et réciter avec dévotion le «Notre Père» et le «Credo», en ajoutant de pieuses invocations en l’honneur de la Bienheureuses Vierge Marie et de saint Paul. Et cette dévotion doit toujours être étroitement unie à la mémoire du Prince des Apôtres, saint Pierre.

II. Les fidèles chrétiens des diverses Eglises locales, ayant accompli les conditions habituelles (Confession sacramentelle, Communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain Pontife), avec le désir de rejeter tout péché, pourront obtenir l’Indulgence plénière s’ils participent pieusement à une sainte fonction ou à un pieux exercice publiquement accomplis en l’honneur de l’apôtre des Nations: les jours de l’ouverture et de la clôture solennelle de l’Année paulinienne, dans tous les lieux sacrés; en d’autres jours déterminés par l’Evêque du lieu ; dans les lieux saints consacrés à saint Paul et, pour l’utilité des fidèles, en d’autres lieux désignés par l’Evêque lui-même.

III. Enfin, les fidèles empêchés par des maladies ou d’autres graves causes légitimes, toujours avec l’âme détachée de tout péché et avec l’intention de remplir les conditions habituelles à peine cela sera possible, pourront eux aussi obtenir l’Indulgence plénière, s’ils s’unissent spirituellement à une célébration jubilaire en l’honneur de saint Paul, en offrant à Dieu leurs prières et leurs souffrances pour l’unité des chrétiens.
Ensuite, afin que les fidèles puissent plus facilement recevoir ces faveurs célestes, que les prêtres, approuvés pour l’écoute des confessions par les autorités ecclésiastiques compétentes, soient prêts à les accueillir avec disponibilité et générosité.

Le Décret présent est valable uniquement pendant l’Année paulinienne. Nonobstant toutes choses contraires.

Donné à Rome, du siège de la Pénitencerie apostolique, le 10 mai, année de l’incarnation du Seigneur 2008, veille de la Pentecôte.

James Francis Card. STAFFORD
Grand Pénitencier
S.Exc. Mgr Gianfranco GIROTTI,
o.f.m. conv.
Evêque titulaire de Meta, régent

Rumeurs romaines : accord avec la Fraternité Saint Pie X ?

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Des rumeurs circulent sur Internet selon lesquelles le Vatican ne demanderait pas aux intégristes catholiques disciples de feu Mgr Lefebvre de reconnaître Vatican II. Il leur serait simplement demandé de respecter la personne du pape et d'”éviter la prétention d’un magistère supérieur” à celui du Souverain pontife. C’est en tout cas la proposition qu’aurait faite le cardinal Dario Castrillón Hoyos, président de la Commission “Ecclesia Dei”, en charge du dossier des Lefebvristes, à Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité schismatique Saint-Pie X, pour une levée de l’excommunication.

“Il Giornale”, sur son blog, le 24 juin 2008, indique être entré en possession de la lettre, en français, du cardinal Hoyos portant les 5 propositions faites au supérieur de la Fraternité pour réintégrer les rangs de l’Eglise (cf supra). Le Saint-Siège attendrait la réponse de Mgr Fellay pour le 28 juin.

Ainsi, Mgr Fellay aurait rencontré, le 4 juin dernier au Vatican, le cardinal Dario Castrillon Hoyos. A l’issue de cette rencontre, le cardinal aurait fait parvenir les 5 conditions de la pleine réintégration des membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X dans le giron de l’Eglise :

“1 – L’engagement d’une réponse proportionnée à la générosité du pape.

2 – L’engagement d’éviter toute intervention publique qui ne respecte pas la personne du Saint-Père et qui serait négative pour la charité ecclésiale.

3 – L’engagement d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint Père et de ne pas proposer la Fraternité en contraposition à l’Eglise.

4 – L’engagement à démontrer la volonté d’agir honnêtement en toute charité ecclésiale et dans le respect de l’autorité du Vicaire du Christ.

5 – L’engagement de respecter la date – fixée à la fin du mois de juin – pour répondre positivement. Celle-ci sera une condition requise et nécessaire comme préparation immédiate à l’adhésion pour accomplir la pleine communion.

Contrairement aux conditions posées précédemment par le Vatican et toujours refusées par la Fraternité Saint-Pie X, aucune mention explicite n’est faite de la reconnaissance des canons du Concile Vatican II (1962-1965) et de la pleine validité de la messe selon la liturgie post-conciliaire.

Le dégel des relations entre Rome & Moscou continue : entrevue du Cardinal Kasper

Cardinal Kasper

Président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, S.E. le cardinal Kasper a accordé à L’Osservatore Romano (21-30 mai) un entretien sur son récent voyage en Russie, au cours duquel il a “reçu un accueil inattendu, impensable il y a encore un an. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe [lui] a remis un message de remerciements pour le pape en réponse au message envoyé par Benoît XVI, ainsi qu’un cadeau pour lui ».

Q – Ces gestes peuvent-ils être considérés comme des signes de détente, et même d’ouverture à l’égard de l’Eglise catholique ?
Card. Kasper
– Ce qui devait être une rencontre privée à l’invitation de Son Eminence Cyril, métropolite de Smolensk et Kaliningrad, président du Département pour les affaires étrangères ecclésiales du Patriarcat de Moscou, s’est transformée en une visite semi-officielle à l’Eglise orthodoxe russe, dont la tradition et la richesse spirituelle est très proche de celle de l’Eglise catholique. Ce voyage a ainsi permis d’approfondir le dialogue entamé il y a plusieurs années.

Q – Qu’est-ce qui a changé – si quelque chose a changé – dans l’attitude à l’égard de l’Eglise catholique ?
Card. Kasper
– Beaucoup de choses ont changé en mieux, il n’y a pas de doute. Les orthodoxes sont à la recherche d’une coopération sur les valeurs chrétiennes, sur les racines communes de l’Europe, sur le témoignage moral, sur des sujets comme la famille, la bioéthique et les droits de l’homme, qui constituent une priorité absolue. Sur ce front, nous avons des positions très similaires. C’est le patriarche Alexis II lui-même qui a insisté sur ce point, en se disant convaincu de la nécessité du dialogue orthodoxes-catholiques et en répétant que les positions des deux Eglises coïncident sur de nombreuses questions du monde contemporain. Enfin, il a exprimé l’espoir que ce dialogue favorise le développement futur des contacts entre les deux Eglises. De plus, le nouvel archevêque catholique de la Mère de Dieu à Moscou, Mgr Paolo Pezzi, est très apprécié et il existe une grande estime pour Benoît XVI : tous lui font confiance, aussi peut-on espérer que les portes s’ouvrent, même si la route est encore longue.

Q – La rencontre avec les jeunes de l’université orthodoxe Saint Tikhon de Moscou a-t-elle permis d’imaginer ce que pourraient être les bases d’un dialogue renouvelé entre catholiques et orthodoxes ?
Card. Kasper
– Il faut se rappeler les milliers de martyrs – évêques, prêtres, religieux et religieuses – qui ont subi de dures persécutions, au point que les orthodoxes eux-mêmes parlent du Golgotha du vingtième siècle. Et il faut aussi miser sur les nouvelles générations. Dans cette Eglise, on porte une attention nouvelle à la pastorale pour les jeunes. Des catéchèses dominicales sont organisées, des œuvres sociales sont mises en place, ainsi que des consultations contre l’avortement.
Pour moi, qui ai été professeur, cela a été l’occasion de rencontrer les universitaires qui de manière aimable et courtoise, se sont montrés bien informés sur la réalité de notre Eglise et intéressés à en savoir plus. Ils ont ouvert un site Internet très riche pour l’approfondissement des contenus des livres théologiques de l’Eglise catholique. Les traductions de ces livres connaissent un certains succès. Ils organisent des congrès et des symposium entre Eglises.

Q – N’y a-t-il pas pourtant des déclarations qui circulent à propos d’une certaine hostilité à la prière commune avec les non-orthodoxes ?
Card. Kasper
– J’ai demandé des éclaircissements à ce sujet. On m’a répondu qu’il s’agissait d’un malentendu, parce que cet aspect ne concerne pas les catholiques. Les Russes veulent au contraire continuer à prier avec nous. Ils m’ont demandé à plusieurs occasions de bénir les repas ; j’ai participé à leurs liturgies et vice-versa.

Q – L’impression est pourtant qu’il reste encore des obstacles à franchir. Quels sont les obstacles les plus immédiats ?
Card. Kasper
– Il y a avant tout la question du primat de Pierre : l’Eglise orthodoxe a mis sur pied une sous-commission pour l’étudier. J’ai fait remarquer que cela pourrait nuire au document de Ravenne, où pour la première fois on a parlé d’un primat au niveau universel, en reconnaissant qu’il appartient par tradition à l’évêque de Rome. Les orthodoxes m’ont cependant assuré qu’il s’agit d’études sérieuses de fond et qu’elles ne sont qu’à leur début.
Ce qui semble plus important est en revanche la conduite du dialogue avec les autres Eglises orthodoxes. J’espère que l’on arrivera au plus vite à une clarification avec l’Eglise d’Estonie qui a une lecture différente de l’histoire. La solution doit être trouvée le plus rapidement possible, sinon tout effort est vain, car si les Russes ne participent pas, il sera difficile, sinon impossible, de poursuivre le dialogue.

Q – Les fidèles russes orthodoxes, les gens ordinaires, sont-ils prêts ?
Card. Kasper
– La rencontre entre des théologiens, des évêques et des experts n’est pas suffisante ; il est de toute première importance de réunir les peuples. On peut préparer l’unité, mais pas l’organiser ; elle est un don de l’Esprit et nous ne pouvons que prier pour cette unité. L’Eglise peut être une unité dans la diversité, ou mieux, une diversité dans l’unité.

Q – Quels souvenirs personnels emportez-vous en revenant à Rome ?
Card. Kasper
– Ils sont nombreux : chaque endroit visité m’a laissé une impression positive. Kazan a été une expérience émouvante : cette icône est restée une nuit entière dans ma chambre à Moscou quand je vins en 2004 pour l’apporter, après avoir été conservée dans l’appartement du pape. Elle est maintenant retournée chez elle et je suis convaincu qu’elle aura une importance fondamentale dans la réconciliation entre les chrétiens. De plus, dans cet endroit habité par des Tartares de religion musulmane, c’est un élément d’union également avec l’islam. Les gens l’appellent ici « l’icône du Vatican ».
Il y a ensuite le monastère de Diveevo dans la région de Nizhniy Novgorod, où on vénère saint Séraphin de Sarov, particulièrement apprécié du peuple russe. L’évêque m’a accueilli d’une manière inattendue, avec beaucoup de gentillesse, et les quatre cents religieuses présentes m’ont parlé de leurs vicissitudes. Mais j’ai surtout pu constater, par rapport aux années passées, que les églises et les monastères ont été restaurés avec beaucoup de soin. Les orthodoxes russes sont néanmoins conscients qu’il ne suffit pas de restaurer les murs : un renouveau spirituel est avant tout nécessaire.

Source : Zénith.

Hier à Rome

Fête-Dieu 2008 à Rome

A Rome, à l’occasion de la messe de la Fête Dieu qui a eu lieu hier en plein air, les fidèles ont reçu la communion de la main du pape uniquement sur les lèvres et à genoux au banc de communion qui avait été installé à cette intention.

Fête-Dieu 2008 à Rome

Voici quelques beaux passages de l’homélie du Pape :

“Nous pouvons trouver un troisième élément constitutif de la fête du Corps du Seigneur : l’agenouillement en adoration devant le Seigneur.

Adorer le Dieu de Jésus-Christ, qui, par amour, est devenu pain rompu, est le plus valable et radical recours contre les idolatries d’hier et d’aujourd’hui. S’agenouiller devant l’Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s’incline devant Jésus ne peut et ne doit pas se prosterner devant tout pouvoir terrestre, quel qu’en soit la force.

Nous, chrétiens, nous nous agenouillons seulement devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement, parce que nous croyons et savons que le seul vrai Dieu y est présent, celui qui a créé le monde et aimé l’homme tellement que, pour son salut, il a livré son Fils unique (cf. Jean 3,16).

Nous nous prosternons devant un Dieu qui a été le premier à s’abaisser vers l’homme, comme le Bon Samaritain, pour l’aider et lui donner la vie en retour, lui qui s’est agenouillé devant nous pour laver nos pieds sales.

Adorer le Corps du Christ signifie croire qu’il est vraiment présent en ce morceau de pain, lui, le Christ qui donne sens à la vie – à l’immense univers comme à sa plus petite créature, à l’ensemble de l’histoire de l’humanité comme à la plus brève existence.

L’adoration est une prière qui prolonge la célébration eucharistique et la communion, au cours de laquelle l’âme continue de se nourrir : elle se nourrit de l’amour, de la vérité, de la paix. Elle se nourrit de l’espérance, parce que celui vers qui elle s’incline ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme.”

Lettre du cardinal Hoyos au président des Scouts d’Europe

Monsieur le Président,

Dernièrement sont arrivés à la Commission Pontificale Ecclesia Dei de nombreuses lettres au sujet de la Déclaration que vous avez fait au nom des Guides et Scouts d’Europe, qui porte le titre “Place au Scoutisme” et la date du 17 novembre 2007.

Dans cette Déclaration vous vous exprimez sur la possibilité de faire usage de la forme extraordinaire du Rite Romain pendant des activités de votre mouvement, comme par exemple des camps.

Comme vous le savez, cette matière a été réglée par le Motu proprio “Summorum Pontificum” du Souverain Pontife Benoit XVI entré en vigueur le 14.9.2007, lequel a donné à la Commission la charge de veiller sur l’application de ce Motu proprio.

Les lettres, qui nous sont arrivées, proviennent de la part de nombreux prêtres, – dont 61 ont signé une pétition explicite adressée à cette Commission Pontificale, – et aussi de la part des laïcs membres de votre mouvement : toutes expriment la même préoccupation que cette interdiction de l’usage de l’usage extraordinaire ne soit pas conforme au Motu proprio et devrait causer de grands problèmes dans plusieurs sections des Scouts d’Europe.

Après avoir fait une profonde réflexion sur la matière, je me vois dans l’obligation de vous inviter à reconsidérer cette normative ; une nouvelle réglementation de votre part devrait prendre acte de ce qui suit :

Les prêtres membres d’un Mouvement de l’Eglise ont le droit de célébrer selon la forme extraordinaire, comme tous les autres prêtres ; ils ne peuvent, certes, imposer cette forme à tout leur mouvement ; d’autre part, les Dirigeants de telles Associations et Mouvements ne peuvent, ni imposer ni empêcher cette forme de la célébration dans leur Mouvement.

Je vous saurais donc gré, Monsieur le président, si vous pouviez en informer le comité des Scouts d’Europe lors de la réunion annuelle des Conseillers religieux prévue pour le 14 janvier.

Signé : Dario Card. Castrillon Hoyos

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La direction du mouvement des Scouts d’Europe avait interdit la célébration de la messe selon les anciens livres liturgiques dans le cadre de ses activités. Ce rappel à l’ordre ferme de Rome était connu par ouï-dire, mais le texte vient d’en être publié sur le web. L’assemblée générale du mouvement le 15 mars prochain risque fort d’être agitée…

Sources : Le Forum catholique & Le Salon Beige.