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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du quatrième dimanche de l’Avent

Saint-Eugène, le samedi 17 décembre 2022, premières vêpres à 17h45, le dimanche 18 décembre 2022, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45. Couleur liturgique : violet (rit romain) / blanc (rit parisien).

Vraiment aujourd’hui, selon les anciens Ordines Romani, il ne devrait pas y avoir station, — Dominicat vacat, — puisque la messe dominicale de ce jour était précisément celle qui mettait fin à la vigile nocturne à Saint-Pierre. Ainsi en était-il au début ; pourtant, avec le temps, la pannuchis dominicale ayant été réduite et célébrée par anticipation dans l’après-midi du samedi, il ne parut pas convenable de laisser passer le jour du Seigneur sans offrir le Sacrifice. Peu à peu, s’introduisit l’usage d’une seconde messe stationnale en la basilique des Saints-Apôtres, et cela aussi en conformité avec l’habitude des autres Églises, où l’on ne célébrait pas la vigile, mais où on avait pourtant la coutume d’offrir le sacrifice dominical pour satisfaire à la dévotion du peuple.

Une tradition très accréditée à Rome, attribuant la rédaction de l’antiphonaire de saint Grégoire à l’inspiration du divin Paraclet, a contribué à cette extrême réserve liturgique. Pour cette raison, l’œuvre était jugée intangible et n’admettait ni retouches ni additions. Par suite, les chants de la messe de ce jour furent empruntés à d’autres messes précédentes, en sorte que ce IVe dimanche de l’Avent n’a de propre que la première lecture de l’Apôtre, les trois collectes et l’offertoire. L’introït est celui du mercredi précédent. L’image de la rosée et de la pluie qui descend lentement pour rafraîchir le gazon aride est tirée de l’épisode bien connu de Gédéon ; elle fut utilisée fort à propos par le psalmiste, puis reprise par le prophète Isaïe, qui s’en servit même pour décrire le caractère tout de suavité et d’amour de la première apparition du Messie dans le monde. Le règne messianique ne se manifeste pas comme un tremblement de terre qui renverse avec impétuosité les maisons et détruit des provinces entières ; mais il est semblable à une petite plante fécondée par la rosée céleste, et qui, en dépit de tous les obstacles, croît et fleurit sous le baiser du soleil. Au contraire, la seconde venue de Jésus sur la terre se fera à l’improviste et soudainement. Alors, avec toute la puissance de son bras, II anéantira en un clin d’œil la gloire du règne de Satan, et le royaume de Dieu atteindra sa splendeur et son accroissement définitifs.”
Bienheureux cardinal Schuster, archevêque de Milan. Liber Sacramentorum.

Jean disait à ceux qui accouraient en foule pour être baptisés : “Race de vipères, qui vous a montré à fuir la colère à venir ?” Or, la colère à venir est le châtiment final, que ne pourra fuir alors le pécheur, s’il ne recourt maintenant aux gémissements de la pénitence. Et il faut remarquer que ces rejetons mauvais, imitant la manière d’agir de parents méchants, sont appelés : race de vipères ; parce qu’en portant envie aux bons, en les persécutant, en faisant du mal à leur prochain, en se vengeant du dommage qu’on leur porte, ils suivent en tout cela les voies de leurs pères selon la chair, et agissent comme des enfants envenimés, nés de parents remplis eux-mêmes de venin.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

Catéchisme de l’Avent

Ières vêpres du IVème dimanche de l’Avent.

A Magnificat : première antienne d’O : O Sapientia.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du IVème dimanche de l’Avent.
A Magnificat, grande antienne O Adonai. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : O Virgo virginum – IInd ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ton “moderne”
  • Chant final, de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton

Télécharger le livret des Ières vêpres au format PDF.
Télécharger le livret de la grande antienne O Sapientia et du Magnificat des Ières vêpres au format PDF.
Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
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Télécharger le livret de la grande antienne O Adonai et du Magnificat des IIndes vêpres au format PDF.

Programme du quatrième dimanche de l’Avent

Saint-Eugène, le samedi 18 décembre 2021, premières vêpres à 17h30, le dimanche 19 décembre 2021, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45. Couleur liturgique : violet (rit romain) / blanc (rit parisien).

Vraiment aujourd’hui, selon les anciens Ordines Romani, il ne devrait pas y avoir station, — Dominicat vacat, — puisque la messe dominicale de ce jour était précisément celle qui mettait fin à la vigile nocturne à Saint-Pierre. Ainsi en était-il au début ; pourtant, avec le temps, la pannuchis dominicale ayant été réduite et célébrée par anticipation dans l’après-midi du samedi, il ne parut pas convenable de laisser passer le jour du Seigneur sans offrir le Sacrifice. Peu à peu, s’introduisit l’usage d’une seconde messe stationnale en la basilique des Saints-Apôtres, et cela aussi en conformité avec l’habitude des autres Églises, où l’on ne célébrait pas la vigile, mais où on avait pourtant la coutume d’offrir le sacrifice dominical pour satisfaire à la dévotion du peuple.

Une tradition très accréditée à Rome, attribuant la rédaction de l’antiphonaire de saint Grégoire à l’inspiration du divin Paraclet, a contribué à cette extrême réserve liturgique. Pour cette raison, l’œuvre était jugée intangible et n’admettait ni retouches ni additions. Par suite, les chants de la messe de ce jour furent empruntés à d’autres messes précédentes, en sorte que ce IVe dimanche de l’Avent n’a de propre que la première lecture de l’Apôtre, les trois collectes et l’offertoire. L’introït est celui du mercredi précédent. L’image de la rosée et de la pluie qui descend lentement pour rafraîchir le gazon aride est tirée de l’épisode bien connu de Gédéon ; elle fut utilisée fort à propos par le psalmiste, puis reprise par le prophète Isaïe, qui s’en servit même pour décrire le caractère tout de suavité et d’amour de la première apparition du Messie dans le monde. Le règne messianique ne se manifeste pas comme un tremblement de terre qui renverse avec impétuosité les maisons et détruit des provinces entières ; mais il est semblable à une petite plante fécondée par la rosée céleste, et qui, en dépit de tous les obstacles, croît et fleurit sous le baiser du soleil. Au contraire, la seconde venue de Jésus sur la terre se fera à l’improviste et soudainement. Alors, avec toute la puissance de son bras, II anéantira en un clin d’œil la gloire du règne de Satan, et le royaume de Dieu atteindra sa splendeur et son accroissement définitifs.”
Bienheureux cardinal Schuster, archevêque de Milan. Liber Sacramentorum.

Jean disait à ceux qui accouraient en foule pour être baptisés : “Race de vipères, qui vous a montré à fuir la colère à venir ?” Or, la colère à venir est le châtiment final, que ne pourra fuir alors le pécheur, s’il ne recourt maintenant aux gémissements de la pénitence. Et il faut remarquer que ces rejetons mauvais, imitant la manière d’agir de parents méchants, sont appelés : race de vipères ; parce qu’en portant envie aux bons, en les persécutant, en faisant du mal à leur prochain, en se vengeant du dommage qu’on leur porte, ils suivent en tout cela les voies de leurs pères selon la chair, et agissent comme des enfants envenimés, nés de parents remplis eux-mêmes de venin.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

Catéchisme de l’Avent

Ières vêpres du IVème dimanche de l’Avent.

A Magnificat : seconde antienne d’O : O Adonai.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du IVème dimanche de l’Avent A Magnificat, grande antienne O Radix Jesse. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : O Virgo virginum – IInd ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ton “moderne”
  • Chant final, de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton

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Programme du quatrième dimanche de l’Avent

Saint-Eugène, le samedi 19 décembre 2020, premières vêpres à 17h30, le dimanche 20 décembre 2020, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Vraiment aujourd’hui, selon les anciens Ordines Romani, il ne devrait pas y avoir station, — Dominicat vacat, — puisque la messe dominicale de ce jour était précisément celle qui mettait fin à la vigile nocturne à Saint-Pierre. Ainsi en était-il au début ; pourtant, avec le temps, la pannuchis dominicale ayant été réduite et célébrée par anticipation dans l’après-midi du samedi, il ne parut pas convenable de laisser passer le jour du Seigneur sans offrir le Sacrifice. Peu à peu, s’introduisit l’usage d’une seconde messe stationnale en la basilique des Saints-Apôtres, et cela aussi en conformité avec l’habitude des autres Églises, où l’on ne célébrait pas la vigile, mais où on avait pourtant la coutume d’offrir le sacrifice dominical pour satisfaire à la dévotion du peuple.

Une tradition très accréditée à Rome, attribuant la rédaction de l’antiphonaire de saint Grégoire à l’inspiration du divin Paraclet, a contribué à cette extrême réserve liturgique. Pour cette raison, l’œuvre était jugée intangible et n’admettait ni retouches ni additions. Par suite, les chants de la messe de ce jour furent empruntés à d’autres messes précédentes, en sorte que ce IVe dimanche de l’Avent n’a de propre que la première lecture de l’Apôtre, les trois collectes et l’offertoire. L’introït est celui du mercredi précédent. L’image de la rosée et de la pluie qui descend lentement pour rafraîchir le gazon aride est tirée de l’épisode bien connu de Gédéon ; elle fut utilisée fort à propos par le psalmiste, puis reprise par le prophète Isaïe, qui s’en servit même pour décrire le caractère tout de suavité et d’amour de la première apparition du Messie dans le monde. Le règne messianique ne se manifeste pas comme un tremblement de terre qui renverse avec impétuosité les maisons et détruit des provinces entières ; mais il est semblable à une petite plante fécondée par la rosée céleste, et qui, en dépit de tous les obstacles, croît et fleurit sous le baiser du soleil. Au contraire, la seconde venue de Jésus sur la terre se fera à l’improviste et soudainement. Alors, avec toute la puissance de son bras, II anéantira en un clin d’œil la gloire du règne de Satan, et le royaume de Dieu atteindra sa splendeur et son accroissement définitifs.”
Bienheureux cardinal Schuster, archevêque de Milan. Liber Sacramentorum.

Jean disait à ceux qui accouraient en foule pour être baptisés : “Race de vipères, qui vous a montré à fuir la colère à venir ?” Or, la colère à venir est le châtiment final, que ne pourra fuir alors le pécheur, s’il ne recourt maintenant aux gémissements de la pénitence. Et il faut remarquer que ces rejetons mauvais, imitant la manière d’agir de parents méchants, sont appelés : race de vipères ; parce qu’en portant envie aux bons, en les persécutant, en faisant du mal à leur prochain, en se vengeant du dommage qu’on leur porte, ils suivent en tout cela les voies de leurs pères selon la chair, et agissent comme des enfants envenimés, nés de parents remplis eux-mêmes de venin.
Homélie de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

Catéchisme de l’Avent

Ières vêpres du IVème dimanche de l’Avent.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du IVème dimanche de l’Avent A Magnificat, grande antienne O Emmanuel. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O Salutaris Hostia – sur le ton de Conditor Alme siderum, hymne des vêpres de l’Avent
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : O Virgo virginum – IInd ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium – Ier ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ton “moderne”
  • Chant final, de l’Avent : Rorate cœli desuper – Ier ton

Télécharger le livret des Ières vêpres au format PDF.
Télécharger le livret de la grande antienne O Radix Jesse et du Magnificat des IIndes vêpres au format PDF.
Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
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(d’après) Zoltán Kodaly – Veni, veni Emmanuel

Veni, veni Emmanuel – hymne de l’Avent.
Plain-chant français et polyphonie adaptée de Zóltan Kodaly (1882 † 1967).
4 voix mixtes (SATB).
1 page.

1. Veni, veni Emmanuel,
Captívum solve Israel,
Qui gemit in exílio,
Privátus Dei Fílio.
Viens, viens Emmanuel
Libère Israël captif
Qui gémit en exil
Privé du Fils de Dieu
℟.   Gaude ! Gaude !
Emmanuel nascetur pro te Israël.
Réjouis-toi, réjouis-toi,
l’Emmanuel naitra pour toi Israël.
2. Veni, veni, Rex géntium,
Veni, redémptor hóminum,
Ut salves tuos fámulos
Peccáti sibi cónscios.
Viens, viens, Roi des Nations,
Viens Rédempteur des hommes,
Afin de sauver tes serviteurs
Qui ont la connaissance de leurs péchés.
3. Veni, veni, o Oriens,
Soláre nos advéniens;
Noctis depélle nébulas
Dirásque mortis ténebras.
Viens, viens ô Orient
Réconforte nous par ton avènement ;
Repousse les brouillards de la nuit
Et les ténèbres sinistres de la mort.
4. Veni, Clavis Davídica,
Regna reclúde cœlica;
Fac iter tutum súperum
Et claude vias ínferum.
Viens, clef de David,
Ouvre le Royaume des Cieux ;
Fraye-nous un chemin sûr vers les choses d’en haut, Et ferme les routes de l’Enfer.
5. Veni, o Jesse vírgula,
Ex hostis tuos úngula,
De specu tuos tártari
Educ et antro bárathri.
Viens, ô racine de Jessé,
Conduis ceux qui sont à toi
Hors de la caverne du Tartare
Et de l’antre des enfers.
6. Veni, veni, Adonai,
Qui pópulo in Sinai,
Legem dedísti vértice,
In majestáte glóriæ.
Viens, viens, Adonaï,
Qui au Sinaï dans la majesté de ta gloire
As donné au peuple
La loi venue d’en-haut.
7. Veni, o Sapiéntia,
Quæ hic dispónis ómnia,
Veni, viam prudéntiæ
Ut dóceas et glóriæ.
Viens, ô Sagesse,
Qui dispose toutes choses ici-bas,
Viens, afin de nous enseigneur le chemin
De la prudence et de la gloire.

Le texte de Veni, Veni Emmanuel apparait pour la première fois dans le Psalteriolum Cantionum Catholicarum, un hymnaire jésuite publié à Cologne en 1710, mais ce recueil a pu recueillir un texte plus ancien, peut-être d’origine monastique. Cette édition de 1710 ne comptait que 5 strophes, qui se présentent comme une paraphrase versifiée de 5 des 7 fameuses grandes antiennes d’O, lesquelles ornent les Magnificat des vêpres romaines des 7 jours précédant Noël. Deux strophes (Veni, o Sapientia & Veni, Rex Gentium) ont été ajoutées au cours du XIXème afin de compléter la série des 7 noms divins des 7 grandes antiennes d’O (cet ajout se trouve pour la première fois dans les Cantiones Sacrae que publie le jésuite hymnographe allemand Joseph Hermann Mohr en 1878).

L’hymne publiée par les Jésuites en 1710 était dépourvue de mélodie, mais son mètre classique en octosyllabes réguliers permettait de lui adapter de très nombreux tons pré-existants.

L’anglais Thomas Helmore fut le premier en 1851 à pourvoir le texte des Jésuites allemand d’un ton qui assura le large & définitif succès de Veni, veni Emmanuel dans le monde anglo-saxon jusqu’à nos jours. Helmore décrivit ce ton comme emprunté à un missel français détenu par la Bibliothèque nationale de Lisbonne au Portugal. Cette mélodie mystérieuse qui suscita beaucoup de recherches fut en effet retrouvée en 1966 par la musicologue britannique Mary Berry, mais dans un processionnal français du XVème de la Bibliothèque nationale de France (BnF Latin 10581, ff. 89v-101, probablement un manuscrit d’un monastère de Clarisses, Cordelières ou Colettistes des années 1490-1510). Cette mélodie y est chantée à deux voix sur des tropes du répons Libera me de l’office des défunts, ces tropes à deux voix ressemblant à un conduit médiéval. Voici le début de ces tropes du Libera me, les deux voix polyphoniques étant notées en regard :

bone-jesu-dulcis-cuntis-manuscrit-bnf-latin-10581

Voici une transcription de ce plain-chant français sur le texte de l’hymne Veni, Veni Emmanuel, telle qu’elle est usuellement chantée en Angleterre :

Veni, veni Emmanuel en plain-chant français

Veni, veni Emmanuel en plain-chant français

Veni, veni Emmanuel en plain-chant français

Le compositeur hongrois Zoltán Kodaly construisit une magnifique polyphonie à 3 voix de Veni, veni Emmanuel, tissant ce ton dans de savantes (et quelques peu complexes) transpositions du thème. Nous proposons une version à 4 voix très simple pour le refrain Gaude, gaude Emmanuel à partir du matériel polyphonique de Kodaly, les strophes elles-mêmes restant à l’unisson.

Les premières mesures de cette partition :
Veni, veni Emmanuel - simplex

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Chant des Grandes O du 17 au 23 décembre

Antiennes parisiennes d'O
Du 17 au 23 décembre, pendant les féries majeures précédant Noël, le Magnificat sera chanté à la fin des messes à Saint-Eugène, avec la grande antienne d’O du jour.

Télécharger le livret des Féries Majeures ou le consulter en ligne :

Les antiennes d’O – ou “grandes O” – sont les 7 antiennes qui se chantent aux Magnificat des vêpres des 7 jours précédant la vigile de Noël : O sapientia (17 décembre), O Adonai (18 décembre), O radix Jesse (19 décembre), O clavis David (20 décembre), O Oriens (21 décembre), O Rex gentium (22 décembre), O Emmanuel (23 décembre). Les initiales de chaque nom divin ainsi énumérés, pris à l’envers, forment l’acronyme suivant : ERO CRAS (je serai là demain). Le chant de ces antiennes de Magnificat revêtait beaucoup de solennité dans les antiques usages diocésains français ; l’antienne d’O était triplée (chantée intégralement 3 fois : avant le Magnificat, avant le Gloria Patri, à la fin après le Sicut erat) voire triomphée (le chant de l’antienne était intégralement repris entre chaque verset du Magnificat). Au Moyen-Age, Paris, comme beaucoup d’autres diocèses – y ajoutait deux antiennes : O Thomas Didyme pour Saint Thomas et O Virgo Virginum pour la sainte Vierge, la série s’entendait ainsi sur une neuvaine.

L’Église ouvre aujourd’hui la série septénaire des jours qui précèdent la Vigile de Noël, et qui sont célèbres dans la Liturgie sous le nom de Féries majeures. L’Office ordinaire de l’Avent prend plus de solennité ; les Antiennes des Psaumes, à Laudes et aux Heures du jour, sont propres au temps et ont un rapport direct avec le grand Avènement. Tous les jours, à Vêpres, on chante une Antienne solennelle qui est un cri vers le Messie, et dans laquelle on lui donne chaque jour quelqu’un des titres qui lui sont attribués dans l’Écriture.

Le nombre de ces Antiennes, qu’on appelle vulgairement les O de l’Avent, parce qu’elles commencent toutes par celte exclamation, est de sept dans l’Église romaine, une pour chacune des sept Féries majeures, et elles s’adressent toutes à Jésus-Christ. D’autres Églises, au moyen âge, en ajoutèrent deux autres : une à la Sainte Vierge, O Virgo Virginum ! et une à l’Ange Gabriel, O Gabriel ! ou encore à saint Thomas, dont la fête tombe dans le cours des Fériés majeures. Cette dernière commence ainsi : O Thomas Didyme !

Il y eut même des Églises qui portèrent jusqu’à douze le nombre des grandes Antiennes, en ajoutant aux neuf dont nous venons de parler, trois autres, savoir : une au Christ, O Rex pacifice ! une seconde à la Sainte Vierge, O mundi Domina ! et enfin une dernière en manière d’apostrophe à Jérusalem, O Hierusalem !

L’instant choisi pour faire entendre ce sublime appel à la charité du Fils de Dieu, est l’heure des Vêpres, parce que c’est sur le Soir du monde, vergente mundi vespere, que le Messie est venu. On les chante à Magnificat, pour marquer que le Sauveur que nous attendons nous viendra par Marie. On les chante deux fois, avant et après le Cantique, comme dans les fêtes Doubles, en signe de plus grande solennité ; et même l’usage antique de plusieurs Églises (c’est le cas de Paris) était de les chanter trois fois, savoir : avant le Cantique lui-même, avant Gloria Patri, et après Sicut erat. Enfin, ces admirables Antiennes, qui contiennent toute la moelle de la Liturgie de l’Avent, sont ornées d’un chant plein de gravité et de mélodie ; et les diverses Églises ont retenu l’usage de les accompagner d’une pompe toute particulière, dont les démonstrations toujours expressives varient suivant les lieux.

Entrons dans l’esprit de l’Église et recueillons-nous, afin de nous unir, dans toute la plénitude de notre cœur, à la sainte Église, lorsqu’elle fait entendre à son Époux ces dernières et tendres invitations, auxquelles il se rend enfin.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Les antiennes d’O. — Les sept derniers jours avant Noël sont marqués par des antiennes particulières appelées Antiennes d’O ou Grandes O. Ce sont des antiennes de Magnificat qui commencent toutes par l’apostrophe O, d’où leur nom. Elles n’ont pas seulement la même mélodie, mais sont construites sur le même plan :

  1. On invoque le Seigneur qui va venir, tantôt en le désignant par un symbole, tantôt par un titre, par exemple : O sagesse, ô Racine de Jessé.
  2. Ce symbole ou ce titre est ensuite développé dans une phrase relative.
  3. Le point culminant de la phrase est la supplication instante : veni, viens, qui est suivie de la demande de Rédemption.

Ces antiennes majestueuses sont comme le résumé de toutes les prophéties sur le Sauveur. La mélodie de ces chants respire l’admiration et le désir ardent. On y entend l’ardente imploration de l’Ancien Testament et du monde païen vers le Rédempteur, elles sont le « Rorate cœli » de l’humanité. Il y a dans ces sept chants une progression de pensée. Nous voyons d’abord le Fils de Dieu dans sa vie éternelle, avant les temps (1), puis dans l’Ancienne Alliance (2-4), ensuite dans la nature (5), enfin nous le voyons comme Rédempteur des païens (6), comme « Dieu avec nous » (7).

La solennité particulière de ces antiennes résulte des prescriptions de l’Église. Dans les abbayes qui ont l’Office choral solennel, des usages particuliers accompagnent le chant des antiennes O. La première est entonnée par l’Abbé, au trône, en habits pontificaux, pendant que l’on sonne la grosse cloche. La cloche continue de sonner pendant tout le Magnificat chanté sur le mode le plus solennel. Les autres antiennes sont entonnées successivement par les plus dignes après l’abbé, revêtus de la chape et debout au milieu du chœur, devant le grand pupitre. Les fidèles pourraient, pendant ces sept jours, unir chaque soir le chant de ces antiennes à celui du Magnificat. On pourrait même, d’après les usages de l’ancienne Église, intercaler l’antienne entre chaque verset du Magnificat.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Marc-Antoine Charpentier – O salutaris Hostia de la veille des O (H. 36)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
O salutaris Hostia de la veille des O (H. 36).
3 voix égales & basse continue.
3 pages – Ut Majeur (transposition en La majeur disponible).

Ecrit par Charpentier dans la tonalité d’Ut majeur, soit “gai & guerrier” dans sa conception des “énergies des modes”, cet O salutaris Hostia a été écrit pour un salut du Très-Sacrement devant être chanté la veille des grandes antiennes d’O, soit le 16 décembre. Il constitue en quelque sorte le prélude à l’admirable série des 7 antiennes d’O écrite par Charpentier.

Les antiennes d’O – ou “grandes O” – sont les 7 antiennes qui se chantent aux Magnificat des vêpres des 7 jours précédant Noël : O sapientia (17 décembre), O Adonai (18 décembre), O radix Jesse (19 décembre), O clavis David (20 décembre), O Oriens (21 décembre), O Rex gentium (22 décembre), O Emmanuel (23 décembre). Les initiales de chaque nom divin ainsi énumérés, pris à l’envers, forment l’acronyme suivant : ERO CRAS (je serai là demain). Le chant de ces antiennes de Magnificat revêtait beaucoup de solennité dans les antiques usages diocésains français ; l’antienne d’O était triplée (chantée intégralement 3 fois : avant le Magnificat, avant le Gloria Patri, à la fin après le Sicut erat) voire triomphée (le chant de l’antienne était intégralement repris entre chaque verset du Magnificat). Les 7 antiennes de Charpentier purent servir pour l’une de ces reprises (probablement l’ultime).

Les premières mesures de cette partition :

Marc-Antoine Charpentier - O salutaris Hostia (H. 36)

O salutáris Hóstia,
Quæ cœli pandis óstium :
Bella premunt hostília,
Da robur, fer auxílium.
Ô victime salutaire,
Qui nous ouvres la porte du ciel,
L’ennemi nous livre la guerre,
Donne-nous force, porte-nous secours.

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Vous pouvez écouter un enregistrement de cette partition sur YouTube (Les Arts Florissants, dirigés par William Christie) :