Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XVème dimanche après la Pentecôte – Après-fête de l’Exaltation de la sainte Croix – Saint Eustathe – ton 6

Mégalomartyr saint EustatheParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 3 octobre 2021 du calendrier grégorien, 20 septembre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous sommes aussi dans les jours d’après-fête de l’universelle Exaltation de la précieuse & vivifiante Croix, laquelle célèbre la restitution de la vraie Croix et sa réinstallation à Jérusalem en 627, la précieuse relique étant rendue par les Perses à l’Empereur Héraclius à la suite de sa victoire de Ninive. Ce dimanche étant celui qui suit la grande fête de la Croix, il reçoit aussi un ensemble de textes particuliers : un prokimenon, une épître, un alleluia et un évangile propres.

Nous fêtons également le mégalomartyr Eustathe, son épouse Théopistè et leurs fils Agapios & Théopistos, qui reçurent les palmes du martyre vers l’an 117.

Saint Eustathe est connu en Occident sous le nom de saint Eustache. Avant son baptême, il portait le nom de Placide. Général de la cavalerie impériale, il parait avoir rendu de brillants services militaires aux empereurs Vespasien (69-79) et Tite (79-81) durant les guerres contre les Juifs (cf. Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, Livre III, chap. IV, 1, chap. VI, 1, chap. VII, 3 & 34 et Livre IV, chap. I, 8). Placide devint ensuite commandant en chef des légions romaines durant les guerres contre les Daces sous l’empereur Trajan (98-117).

Vision de la Croix et du Christ entre les bois du cerf par saint Eustathe ou saint EustacheUn jour que Placide chassait, et qu’il avait longtemps poursuivi un cerf, se coupant de ses compagnons de chasse, le Christ se révéla à lui dans une vision : entre les cornes du cerf apparut la Sainte Croix au-dessus d’une lumière splendide comme le soleil, et, au milieu, l’image de Notre Seigneur, le Sauveur Jésus-Christ.

Saint Jean Damascène, dans les controverses qu’il entretint au VIIIème siècle contre les iconoclastes, se servit de la vision de la croix et du Christ entre les cornes du cerf reçue par saint Eustathe : l’image avait en effet mis en relation Placide avec la grâce de Dieu (cf. Trois discours contre ceux qui rejettent les Images sacrées – Patrologie Grecque XCIV, col. 1231-1419).

Converti par cette vision, Placide reçut le saint baptême ainsi que sa femme Tatiana et leurs deux fils. Ils changèrent leurs noms de Placide et Tatiana en Eustathe et Théopistè, tandis que leurs fils reçurent les noms d’Agapios et de Théopistos. En raison de sa foi chrétienne, la famille subit diverses épreuves, ruine et séparation. Ils furent martyrisés sur ordre de l’empereur Hadrien (117-138) : les bêtes n’ayant pas voulu leur faire de mal, on les fit périr dans un taureau d’airain chauffé au rouge, leurs corps restant cependant intacts.

Le culte du mégalomartyr Eustathe est très ancien à Rome comme en Orient, tout particulièrement en Cappadoce et en Georgie. En Occident, la fête de saint Eustache, d’abord fixée au 21 septembre, passa au 20 (ou plus rarement au 19) lorsque la fête de saint Matthieu fut établie au IXème à cette date.

En Gaule, saint Eustache était fêté le 1er novembre jusqu’à l’établissement de la fête de la Toussaint par Louis le Pieux en 833. De là sa fête passa au 2 novembre, puis au 3 novembre après l’établissement du jour de prière pour les morts par saint Odilon de Cluny en 998. Elle finit par se placer à la date grecque & romaine du 20 septembre.

Martyre de saint Eustache et de sa famille : son épouse Théopistè et de leurs fils Agapios & Théopistos,
Martyre de saint Eustathe et de sa famille.
Au VIIIème siècle, une église dédiée à saint Eustache existait à Rome et était le siège d’une diaconie cardinalice. Le jour de la fête de saint Eustache était marqué par des agapes accompagnées de grandes libéralités envers les pauvres. Le corps de saint Eustache y était conservé jusqu’au XIIème siècle, où il fut translaté en France et déposé dans l’abbaye royale de Saint-Denis au temps de l’Abbé Suger. Celui-ci fit dédier l’une des chapelles rayonnantes du chœur à saint Eustache (la seconde côté évangile) et les reliques du saint furent déposées dans une châsse de bois couverte d’or, remplacée un siècle et demi après par une nouvelle châsse en argent enrichie d’or et de pierreries. Celle-ci fut détruite en 1567 par les Huguenots durant les Guerres de Religion, mais on avait auparavant tiré une partie des reliques du saint pour les déposer dans l’église Saint-Eustache de Paris alors en construction.

A Rome, les saints martyrs Eustache, Théopiste sa femme, et leurs deux enfants Agape et Théopiste, qui, sous l’empereur Adrien, furent exposés aux bêtes ; mais n’en ayant reçu aucun mal par l’assistance de Dieu, ils furent enfermés dans un bœuf d’airain brûlant, où ils consommèrent leur martyre. Martyrologe romain au 20 septembre.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Mégalomartyr. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 6, 4 tropaires de la 8ème ode du canon de la fête, œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787), & 4 tropaires de la 6ème ode du canon du Mégalomartyr, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845).
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Jeunes gens en nombre égal à la Trinité, * bénissez Dieu le Père Créateur ; * chantez le Verbe * descendu qui a changé le feu en rosée, * et exaltez l’Esprit très saint ** qui donne à tous la vie, dans les siècles.
6. Pendant qu’est exalté le bois * aspergé du sang du Verbe de Dieu incarné, * chantez, toutes les Puissances des cieux * qui fêtez le rappel des mortels : * peuples adorez la Croix du Christ ** par laquelle la Résurrection a été donnée au monde dans les siècles.
7. Habitants de la terre, intendants de la Grâce, * élevez de vos mains et avec un respect sacré * la Croix sur laquelle se dressa le Christ * ainsi que la lance qui perça le corps de Dieu le Verbe. * Que toutes les nations voient le salut de Dieu ** et qu’elles Le glorifient dans les siècles.
8. Vous qui avez été élevés par un décret divin, * Rois croyants des chrétiens, réjouissez-vous ; * glori- fiez-vous de votre arme victorieuse, * vous qui avez reçu de Dieu la précieuse Croix ; * car par elle, les tribus ennemies avides et audacieuses ** sont dispersées pour les siècles.
9. Ton Eglise te crie à pleine voix : * Je t’offrirai le sacrifice de louange, Seigneur ; * dans ta compassion tu l’as purifiée * du sang offert aux démons ** par le sang qui coule de ton côté.
10. Tu aimas le Christ qui t’apparut, * illustre Martyr, * et fus épris de lui * au point d’apparaître resplendissant ** sous la pourpre de ton sang.
11. Suivant les traces de ses pas, * tu courus après le Christ * et communias à sa Passion, * puis à son royaume, saint Martyr ** avec toute ta famille couronné.
12. Nous servant des paroles de Gabriel, * Vierge tout-immaculée, * nous te disons : Réjouis-toi, * Mère entre toutes bénie, ** porte du Soleil de justice.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et sauvegarde les tiens ** par ta Croix.
3. Tropaire du Mégalomartyr [& de ses compagnons], ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Mégalomartyr, ton 2 : Imitant les souffrances du Christ * et buvant son calice avec foi, * Eustathe, tu communias à sa gloire, dont tu devins l’héritier, ** ayant reçu du Dieu de tous la divine rémission.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 4 : Toi qui t’es volontairement élevé sur la Croix, * au nouveau peuple appelé de ton nom * accorde tes miséricordes ô Christ Dieu ; * donne ta force aux chrrétiens orthodoxes, * donne-leur la victoire sur l’Ennemi ; que ton alliance leur soit une arme de paix, ** une invincible victoire.

Prokimen
Du dimanche après l’Exaltation (de la fête), ton 7 :
℟. Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son marchepied, car il est saint (Psaume 98, 5).
℣. Le Seigneur règne, que les peuples en soient émus de colère (Psaume 98, 1).
Du Mégalomartyr, ton 4 :
℟. Pour les saints qui sont sur sa terre, le Seigneur a rendu merveilleuse toutes ses volontés (Psaume 15, 3).]

Epîtres
Du dimanche après l’Exaltation : Galates (§ 203) II, 16-20.
Mais je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre pour Dieu. J’ai été crucifié avec le Christ.
Du dimanche : II Corinthiens (§ 176) IV, 6-15.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.
[Du Mégalomartyr : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.]

Alleluia
Du dimanche après l’Exaltation (de la fête), ton 1 :
℣. N’oublie pas ton peuple que tu as racheté dès l’origine (Psaume 72, 2).
℣. Dieu, qui est notre Roi depuis tant de siècles, a opéré notre salut au milieu de la terre (Psaume 72, 12).
Du Mégalomartyr, ton 4 :
℣. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs peines (Psaume 33, 18).

Evangiles
Du dimanche après l’Exaltation : Marc (§ 37) VIII, 34 – IX, 1.
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il porte sa croix, et qu’il me suive.
Du dimanche : Matthieu (§ 92) XXII, 35-46.
Jésus lui répondit : Vous aimerez le Seigneur, votre Dieu, de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit.
[Du Mégalomartyr : Luc (§ 106) XXI, 12-19.
Car je vous donnerai moi-même une bouche et une sagesse à laquelle tous vos ennemis ne pourront résister, et qu’ils ne pourront contredire]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Du Mégalomartyr : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Concert
Tropaire de la fête, ton 1 “grec” : Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et sauvegarde les tiens ** par ta Croix.

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Programme du Mercredi des Quatre-Temps de septembre

Mercredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le mercredi 22 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

La semaine qui suit l’Exaltation de la Sainte Croix, l’Eglise romaine célèbre le jeûne des Quatre-Temps, lequel s’étend sur le mercredi, le vendredi et le samedi de la semaine, quatre fois dans l’année au commencement des saisons. Cette pratique, qui remonte à la plus haute antiquité, s’inspire directement de l’Ecriture : le prophète Zacharie parle ainsi du Jeûne du quatrième, du cinquième, du septième (= “septembre”) et du dixième (“décembre”) mois. Il est de règle que la station du mercredi des Quatre-Temps soit toujours à Rome dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. La messe des Mercredis des Quatre-Temps comporte deux prophéties de l’Ancien Testament avant l’Evangile. Une première oraison est dite avant la première prophétie, et le chant de la collecte de la messe n’arrive qu’après le chant d’un premier graduel.

Voici comment le Sacramentaire gélasien annonçait l’arrivée des jeûnes des Quatre-Temps :

Frères très aimés, la purification annuelle du jeûne qui sanctifie le corps et l’âme nous est annoncée par le retour de ce mois salutaire. Donc, aux féries quatrième et sixième, unissons-nous d’un commun zèle pour offrir à Dieu le jeûne spirituel ; et samedi, célébrons les saintes vigiles de la piété chrétienne en l’Église du bienheureux Pierre, sur l’intercession duquel notre foi fonde son espérance. Ainsi en ces jours saints, les souillures du péché dues à la fragilité de la chair seront effacées par le jeûne et l’aumône, avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour – mémoire de saint Thomas de Villeneuve et de saint Maurice
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Meditabitur, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Antienne Gaudium Domini (II Esdras 10) et Psaume XCVI – IVème ton

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Programme de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

L'Empereur Héraclius restitue la Vraie Croix à Jérusalem - école flamandeSaint-Eugène, le mardi 14 septembre 2021, grand’messe en rit rit romain traditionnel de 19h.

Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Découverte par l’impératrice sainte Hélène en 326 après des fouilles, la sainte relique de la Vraie Croix du Christ avait été partagée en trois parts par celle-ci, entre Jérusalem, Constantinople et Rome.

La part de Jérusalem avait été emporté par l’impie Chosroès II, empereur des Perses Sassanides au cours de la terrible guerre de 614 contre l’Empire, pendant laquelle ses troupes s’emparèrent de la ville sainte après un siège de 21 jours, emporté avec la complicité de la population juive. Dans un bain de sang, la ville fut pillée de ses trésors, la basilique de la Résurrection (Saint-Sépulchre) fut détruite, et de nombreuses reliques firent parties du butin perse, parmi lesquelles la relique de la Vraie Croix qui fut emportée à Séleucie-Ctésiphon (non loin de l’actuelle Bagdad), la capitale de l’Empire sassanide, avec d’autres reliques de la Passion du Christ, comme la sainte Eponge ou la sainte Lance. Les survivants du massacre de Jérusalem, dont le patriarche Zacharie, furent déportés en Mésopotamie. La prise de Jérusalem par ces païens mazdéens, soutenus par les Juifs qui préféraient les Perses aux Byzantins, causa un choc intense parmi les chrétiens.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut instituée dans l’Eglise universelle afin de commémorer le retour de la précieuse relique de la Vraie Croix chez les chrétiens, après la victorieuse croisade que mena l’empereur Héraclius de 624 à 631 contre les Perses.

L’éclatante victoire de Ninive que remporta l’empereur Héraclius Ier sur les troupes perses de Chosroès II le 12 décembre 627 entraîna la chute de ce souverain & la restitution de la précieuse relique par le nouveau pouvoir perse. La Vraie Croix restituée fut apportée à Constantinople, ainsi que la relique de la sainte Eponge. Les deux précieuses reliques furent exaltées devant le peuple de Constantinople le 14 septembre 629.

Les Perses occupaient toujours la Palestine, et ne se retirèrent qu’au cours de l’hiver 629-630. C’est alors qu’Héraclius, accompagné de son épouse l’impératrice Martine, partit pour Jérusalem au début de l’année 630 pour y rapporter la relique de la Vraie Croix reprise aux Perses. Il y fut accueilli le 21 mars par Modeste de Jérusalem, locum tenens du patriarcat, depuis l’exil du patriarche Zacharie. L’empereur entra dans la ville à pied, sans aucun insigne impérial, en portant lui-même la vénérable relique tout au long de la Via Dolorosa. Il fut le seul empereur qui se soit rendu à Jérusalem.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut fixée au 14 septembre pour commémorer cet exploit. Notons que cette fête suit immédiatement la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection (actuel Saint-Sépulcre) – édifiée sur le Golgotha et sur le tombeau du Christ, là même où fut redécouverte la Vraie Croix par sainte Hélène. La dédicace de cette basilique constantinienne fut en effet célébrée le 13 septembre 335.

“A la vue du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il a été dit par Moïse : “Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie.” En effet, à la vue du Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : “C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi.”
Homélie de saint Léon, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

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Programme du XVIIème dimanche après la Pentecôte – clôture de la fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur – ton 8

Croix près du lac SengilParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 4 octobre 2020 du calendrier grégorien – 21 septembre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. En ce jour se clôture également la fête de l’universelle Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix du Seigneur, qui est suivie de 7 jours d’après-fête.

Le jour de la clôture, l’office de la fête se reprend en se combinant avec celui du dimanche. Les lectures sont celles du dimanche après l’Exaltation.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 1. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 1. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 1, & 4 tropaires de la 9ème ode des deux canon de la fête :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
7. Que se réjouissent * tous les arbres de la forêt, * dont la nature est sanctifiée * par celui qui à l’origine les planta, * le Christ étendu sur le bois ; * et en ce jour de son exaltation, ** nous prosternant devant lui, nous le magnifions.
8. La Croix fut dressée * comme la force sacrée * relevant le front de tout croyant ; * par elle sont brisées * les cornes des coupables esprits ; * et en ce jour de son exaltation, ** nous prosternant devant la Croix, nous la magnifions.
9. Pour ne pas nous laisser l’amertume du fruit * goûté sous l’arbre défendu, * par ta Croix, Seigneur, tu l’effaças complètement ; * ainsi jadis le bois enleva leur amertume aux eaux de Mara, * préfigurant la force de la Croix ** que les puissances angéliques magnifient dans le ciel.
10. Nous qui étions irrémédiablement plongés * dans les ténèbres, à la suite du premier père, Seigneur, * en ce jour tu nous en relevas par ta Croix; * et, puisque par excès d’intempérance notre nature fut précipitée dans l’erreur, * tous ensemble nous en a retirés ** la lumière de ta Croix, que nous fidèles, nous magnifions.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de bonté ! * Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, * afin de nous délivrer de nos passions, ** ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et sauvegarde les tiens ** par ta Croix.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection ** et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très-miséricordieux.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 4 : Toi qui t’es volontairement élevé sur la Croix, * au nouveau peuple appelé de ton nom * accorde tes miséricordes ô Christ Dieu ; * donne ta force aux chrrétiens orthodoxes, * donne-leur la victoire sur l’Ennemi ; que ton alliance leur soit une arme de paix, ** une invincible victoire.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).
[de la fête, ton 7 :
℟. Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son marchepied, car il est saint (Psaume 98, 5).]

Epîtres
Du dimanche après l’Exaltation : Galates (§ 203) II, 16-20.
Mais je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre pour Dieu. J’ai été crucifié avec le Christ.
[Du dimanche : II Corinthiens (§ 182) VI, 16 – VII, 1.
Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu dit lui-même : J’habiterai en eux, et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.]

Alleluia
De la fête, ton 1 :
℣. Souviens-toi de ta communauté, que tu as acquise à l’origine. (Psaume 73,2)
V. Et Dieu, notre Roi depuis l’éternité, a réalisé notre salut au milieu de la terre. (Psaume 73, 12)
[Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).]

Evangiles
Du dimanche après l’Exaltation : Marc (§ 37) VIII, 34 – IX, 1.
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il porte sa croix, et qu’il me suive.
[Du jour : Matthieu (§ 62) XV, 21–28 (la Cananéenne).
Elle répliqua : Il est vrai, Seigneur ! mais les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.]

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête)
Mégalynaire : Magnifie, ô mon âme, * la très précieuse Croix du Seigneur !
Hirmos : Mère de Dieu, tu es l’image du Paradis, * toi qui sans semailles ni labours as fait germer le Christ, * par qui la sainte Croix, le nouvel arbre de vie, fut plantée sur la terre. * Au jour de son exaltation, nous prosternant devant le Christ, ** nous te magnifions !

Versets de communion
De la fête : Fais lever sur nous la lumière de ta face (Psaume 4, 7).
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de l’universelle Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix du Seigneur

Universelle Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix du SeigneurParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 27 septembre 2020 du calendrier grégorien, 14 septembre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. Après la divine liturgie, pannychide pour le repos de l’âme du R.P. René Marichal, s.j.

La fête de l’universelle Exaltation de la précieuse & vivifiante Croix du Seigneur, l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique, célèbre la restitution de la vraie Croix et sa réinstallation à Jérusalem en 628.

Le 4 mai 615 en effet, les troupes païennes perses de l’empereur Chosroes II, commandées par le général Schahr-Barâz, s’étaient emparées de Jérusalem et avaient massacré 17 000 chrétiens habitants de la Ville sainte. Ces troupes avaient emporté dans leur butin la précieuse relique de la vraie Croix du Seigneur, découverte au début du IVème siècle par sainte Hélène, les reliques de la sainte Lance et de la sainte Eponge, ainsi que le patriarche de Jérusalem Zacharie et 37 000 chrétiens, déportés et réduits en esclavage.

L’opiniâtreté de l’empereur Héraclius finit par redresser la situation désespérée de l’Empire romain d’Orient (l’armée perse était arrivée jusqu’à Chalcédoine sur la mer de Marmara en face de Constantinople, tandis que les Avars assiégeaient la capitale impériale), et ramena progressivement les envahisseurs hors du territoire impérial, alors que tout semblait perdu. Le 12 décembre 627, Héraclius remporta enfin une victoire définitive et éclatante sur l’armée perse à Ninive, ce qui entraîna la fuite de Chosroes II, bientôt assassiné par son fils aîné et ses propres officiers le 29 février 628. Le nouvel empereur perse demanda la paix, qui ne fut accordée par Héraclius qu’à condition de restituer le bois sacré de la Sainte Croix et de libérer Zacharie, patriarche de Jérusalem et les chrétiens esclaves, ce qui fut fait. La précieuse relique de la Croix fut d’abord rapportée à Constantinople, d’où Héraclius l’apporta triomphalement à Jérusalem en septembre 628. Le pieux empereur voulut porter lui-même sur ses épaules ce bois sacré jusqu’au lieu du Calvaire, mais, arrivé devant les portes de la basilique de l’Anastasis, il ne put avancer, arrêté par une force invisible. Le patriarche Zacharie lui dit : “Prenez garde, Empereur, qu’avec ces ornements de triomphe, vous n’imitiez pas assez la pauvreté de Jésus Christ et l’humilité avec laquelle il a porté sa Croix”. Héraclius se dépouilla alors de ses splendides vêtements impériaux pour se vêtir d’un manteau de pauvre et pu, pénétrer, pieds nus, dans la basilique du Saint-Sépulchre. Depuis, l’Eglise ordonna qu’on célèbrerait tous les ans la fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur le 14 septembre (au lendemain de la fête de la dédicace de la basilique du Saint-Sépulchre le 13 septembre, dédicace faite sous l’empereur saint Constantin), afin de garder mémoire d’un triomphe si glorieux.

La précieuse relique avait été divisée en trois parts :

  1. L’une resta à Jérusalem (elle fut perdue par les Croisées à la bataille de Hattin en 1187 mais fut achetée par l’empereur d’Ethiopie David Ier (1350 † 1413) au Sultan Barkuk, elle est actuellement dans le monastère de Gishen dans la province du Wolo en Ethiopie).
  2. La seconde fut envoyée à Rome (elle se trouve aujourd’hui dans la basilique vaticane, après avoir été longtemps en la basilique Sainte-Croix de Jérusalem).
  3. La troisième fut envoyée à Constantinople, où le pieux empereur Héraclius la vénérait chaque année au cours d’ostensions solennelles.

La fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur est le pendant glorieux du Vendredi Saint. Si celui-ci commémore l’évènement historique de la rédemption obtenue par le Christ dans sa Passion, par ses souffrances & par sa mort, la fête de l’Exaltation nous représente plus particulièrement l’aspect finalement glorieux de cet évènement, où l’instrument de supplice est devenu l’arbre de vie, l’escabeau du salut et le trône de la gloire.

La fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur est précédée d’un jour d’avant-fête et suivie de 7 jours d’après-fête, elle est clôturée le 21 septembre. Etant une des Grandes fêtes du Seigneur, elle supprime l’office du dimanche lorsqu’elle tombe en ce jour, comme cette année. Elle est caractérisée dans le rit byzantin par la cérémonie proprement dite de l’exaltation de la Croix qui a lieu à la fin des laudes de l’office de matines : le célébrant bénit très solennellement avec la croix les 4 points cardinaux à 5 reprises pendant que le chœur chante 500 Kyrie eleison.

Le 14 septembre est aussi l’anniversaire de la naissance au ciel de notre Père parmi les saints Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople. En raison de la fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur, la fête de saint Jean Chrysostome est perpétuellement reportée au 13 novembre.

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Après la divine liturgie, pannychide pour le repos de l’âme du R.P. René Marichal, s.j. (14 juin 1929 † 6 avril 2020).

Le Père René Marichal fut un éminent spécialiste de la Russie, plus particulièrement de l’origine de la foi dans ce pays (René Marichal, s.j. — Premiers chrétiens de Russie. Paris, édition du Cerf, 1966 – compte-rendu). Entré au noviciat en 1947 à 18 ans, russophone, il a travaillé aux traductions des œuvres de Soljenitsyne et a participé aux œuvres évangélisatrices du Centre d’études russes Saint-Georges à Meudon de 1973 à sa fermeture en 2002. Membre de Comité mixte catholique-orthodoxe en France dès les premières rencontres de celui-ci en 1966 et jusqu’en 2002, il a participé, entre autres, à l’élaboration des documents : Pastorale commune des foyers mixtes, recommandations du Comité épiscopal catholique et du Comité inter-épiscopal orthodoxe en France (1971) et La primauté romaine dans la communion des Églises (Paris, Cerf, 1991).

Accorde, Seigneur, le repos à l’âme de ton serviteur défunt !

Aux heures
Tropaire de la fête. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Les psaumes des typiques ainsi que les Béatitudes, au début de la liturgie, sont remplacées par les trois antiennes suivantes :

Première antienne, ton 2 – Psaume XXI, 1-3
℣. Dieu, mon Dieu, soit attentif envers moi ; * pourquoi m’abandonner ?
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. La liste de mes échecs * éloigne de moi le salut !
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Mon Dieu, je crierai pendant le jour, et tu ne m’exauceras pas, * je crierai pendant la nuit et on ne me l’imputera point à folie.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.

Seconde antienne, ton 2 – Psaume LXXIII, 1-2 & 12
℣. Pourquoi, ô Dieu, * rejeter jusqu’à la fin ?
℟. Sauve-nous, Fils de Dieu, crucifié dans ta chair, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Souviens-toi de ta communauté, * que tu as acquise à l’origine.
℟. Sauve-nous, Fils de Dieu, crucifié dans ta chair, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Celle-ci est sur le mont Sion, * dans lequel il t’a plu d’habiter.
℟. Sauve-nous, Fils de Dieu, crucifié dans ta chair, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Dieu notre Roi depuis l’éternité, * a réalisé son salut au milieu de la terre.
℟. Sauve-nous, Fils de Dieu, crucifié dans ta chair, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Fils unique & Verbe de Dieu, qui es immortel & qui, pour notre salut, as voulu t’incarner de la sainte Mère de Dieu & toujours Vierge Marie, qui, sans changer, t’es fait homme, as été crucifié, Christ-Dieu, et par ta mort as vaincu la mort, l’un de la sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous.

Troisième antienne, ton 1 – Psaume XCVIII, 1-2 & XCV, 9
℣. Le Seigneur a établi son royaume, que les peuples frémissent !
℟. Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et garde ton peuple ** par ta Croix.
℣. Le Seigneur a établi son royaume, que les peuples frémissent ! * il siège sur les chérubins, que la terre chancelle !
℟. Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et garde ton peuple ** par ta Croix.
℣. Le Seigneur est grand dans Sion, * il est élevé au dessus de tous les peuples.
℟. Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et garde ton peuple ** par ta Croix.
℣. Adorez le Seigneur devant son sanctuaire.
℟. Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et garde ton peuple ** par ta Croix.

A la petite entrée :
1. Isodikon de la fête : Exaltez le Seigneur notre Dieu ! Prosternez-vous devant son trône, car il
est saint !
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et sauvegarde les tiens ** par ta Croix.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
4. Kondakion de la fête, ton 4 : Toi qui t’es volontairement élevé sur la croix, * accorde tes miséricordes au nouveau peuple * au nouveau peuple appelé de ton nom * accorde tes miséricordes ô Christ Dieu ; * donne ta force aux chrrétiens orthodoxes, * donne-leur la victoire sur l’Ennemi ; que ton alliance leur soit une arme de paix, ** une invincible victoire.

A la place du Trisaghion :
℟. Devant ta Croix, nous nous prosternons, ô Maître, & ta sainte résurrection, nous la chantons. (3 fois)

Prokimenon :
De la fête, ton 7 :
℟. Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son marchepied, car il est saint (Psaume 98, 5).
℣. Le Seigneur a établi son royaume, que les peuples frémissent (Psaume 98, 1).

Epître :
De la fête : I Corinthiens (§ 125) I, 18-24.
Car la parole de la croix est une folie pour ceux qui se perdent ; mais pour ceux qui se sauvent, c’est-à-dire, pour nous, elle est la puissance de Dieu.

Alleluia :
De la fête, ton 1 :
℣. Souviens-toi de ta communauté, que tu as acquise à l’origine. (Psaume 73,2)
℣. Et Dieu, notre Roi depuis l’éternité, a réalisé notre salut au milieu de la terre. (Psaume 73, 12)

Evangile :
De la fête : Jean (§ 60) XIX, 6-11, 13-20, 25-28, 30-35.
Et portant sa croix, il vint au lieu appelé le Calvaire, qui se nomme en hébreu, Golgotha ; où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, l’un d’un côté, l’autre de l’autre, et Jésus au milieu.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête)
Mégalynaire : Magnifie, ô mon âme, * la très précieuse Croix du Seigneur !
Hirmos : Mère de Dieu, tu es l’image du Paradis, * toi qui sans semailles ni labours as fait germer le Christ, * par qui la sainte Croix, le nouvel arbre de vie, fut plantée sur la terre. * Au jour de son exaltation, nous prosternant devant le Christ, ** nous te magnifions !

Verset de communion
De la fête : Fais lever sur nous la lumière de ta face (Psaume 4, 7). Alléluia, alléluia, alléluia.

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Programme du Mercredi des Quatre-Temps de septembre

Mercredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le mercredi 23 septembre 2020, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

La semaine qui suit l’Exaltation de la Sainte Croix, l’Eglise romaine célèbre le jeûne des Quatre-Temps, lequel s’étend sur le mercredi, le vendredi et le samedi de la semaine, quatre fois dans l’année au commencement des saisons. Cette pratique, qui remonte à la plus haute antiquité, s’inspire directement de l’Ecriture : le prophète Zacharie parle ainsi du Jeûne du quatrième, du cinquième, du septième (= “septembre”) et du dixième (“décembre”) mois. Il est de règle que la station du mercredi des Quatre-Temps soit toujours à Rome dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. La messe des Mercredis des Quatre-Temps comporte deux prophéties de l’Ancien Testament avant l’Evangile. Une première oraison est dite avant la première prophétie, et le chant de la collecte de la messe n’arrive qu’après le chant d’un premier graduel.

Voici comment le Sacramentaire gélasien annonçait l’arrivée des jeûnes des Quatre-Temps :

Frères très aimés, la purification annuelle du jeûne qui sanctifie le corps et l’âme nous est annoncée par le retour de ce mois salutaire. Donc, aux féries quatrième et sixième, unissons-nous d’un commun zèle pour offrir à Dieu le jeûne spirituel ; et samedi, célébrons les saintes vigiles de la piété chrétienne en l’Église du bienheureux Pierre, sur l’intercession duquel notre foi fonde son espérance. Ainsi en ces jours saints, les souillures du péché dues à la fragilité de la chair seront effacées par le jeûne et l’aumône, avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour – mémoire de saint Lin, pape & martyr
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Meditabitur, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Antienne Gaudium Domini (II Esdras 10) et Psaume XCVI – IVème ton

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Programme du XVème dimanche après la Pentecôte – avant-fête de la Nativité de la Mère de Dieu – saint Sozont – dimanche avant l’Exaltation de la sainte Croix – ton 6

Nativité de Notre Dame la Mère de Dieu & Très-Sainte Vierge Marie - 8 septembreParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 20 septembre 2020 du calendrier grégorien, 7 septembre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. L’office de ce jour combine l’avant-fête de la Mère de Dieu, le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix et le saint martyr Sozont.

Dans le rit byzantin, la fête de la Nativité de la Mère de Dieu est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique. Elle est précédée d’un jour d’avant-fête (le 7 septembre) et de quatre jours d’après-fête (clôture de la fête le 12 septembre).

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, semble avoir été introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749) en fait mention dans ses homélies, de même Saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome dans le rit romain, faisant précéder la messe d’une procession ; fait curieux (qui n’est pas isolé), le tropaire de l’office byzantin de la fête a été traduit en latin et sert d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

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Le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la Croix est caractérisé par un prokimenon, une épître, un alléluia et un évangile propres, qui exaltent par leurs textes la Croix de Notre Seigneur et préparent à la célébration de cette grande fête.

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Le martyre de saint SozontSaint Sozont (ou Sozon, Zozon) était un berger de Lycaonie en Asie Mineure qui portait le nom de Pharasius (Tarasius) avant son baptême. Durant la persécution de Dioclétien et de Maximien, alors qu’il était descendu dans les environs de Pompéiopolis en Cilicie, en un lieu où se déroulait une fête païenne, saint Sozont se rendit dans le temple où l’on adorait une idole en or. Avec sa houlette de berger, il cassa la main de l’idole; puis en fit de petites parts d’or qu’il distribua aux pauvres. Lorsqu’il réalisa que plusieurs personnes avaient été appréhendées et tenues coupables de cette destruction, il alla se rendre aux autorités. Après un long interrogatoire avec le magistrat, on lui dit qu’il serait libre s’il adorait l’idole, mais Sozont se gaussa de l’idée d’aller adorer un dieu qui pouvait être cassé par la houlette d’un simple berger. Comme les coups qu’on lui appliquait ne pouvaient entamer sa résolution de confesser le Christ, on lui fit chausser des sandales de fer couvertes de clous et on l’obligea à courir. Le magistrat à nouveau lui proposa la liberté à condition de jouer un air sur sa flûte en l’honneur de l’idole. Sozont refusa : s’il avait joué de la musique pour ses troupeaux, il ne jouait plus désormais que pour le Dieu véritable. Il fut condamné à être brûlé, mais les chrétiens parvinrent à recueillir ses restes calcinés après son exécution.

Saint Sozont est également commémoré le 7 septembre dans le rit romain. Voici sa mention au Martyrologe romain à cette date :

A Pompéiopolis, en Cilicie, saint Sozont, martyr. Sous l’empereur Maximien, il fut jeté dans les flammes et y rendit l’esprit.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de l’avant-fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 6, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon de l’avant-fête.
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. D’une terre sans fruit * la fertile terre est née * qui va faire pousser * le Jardinier de tous les biens * et l’épi porteur de vie ** qui par volonté divine doit nourrir l’univers.
8. En ce jour il a poussé, * le rameau de la virginité * d’où sortira, tel une fleur, * le Dieu qui nous planta, * pour retrancher les pousses du mal, ** en son extrême bonté.
9. La montagne non taillée * que l’infertile roche a enfantée * va produire comme fruit * le Roc spirituel * qui brisera totalement ** les images taillées par le Maudit.
10. Les préfigurations de la Loi * d’avance t’ont révélée, * ô Vierge, car tu as porté * en dépassant les naturelles lois * le Législateur qui merveilleusement ** te conserva ton irréprochable virginité.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de l’avant-fête, ton 4 : De la racine de Jessé * et du flac de David * Marie, la divine enfant nous est née en ce jour. * C’est pourquoi l’univers se réjouit et se renouvelle. * Réjouissez-vous ensemble, ciel et terre. * Louez-la, tribus des nations. * Joachim se réjouit, * Anne est en fête et s’écrie : ** “Celle qui fut stérile enfante la Mère de Dieu et nourricière de notre vie”.
3. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr, Seigneur, Sozont, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Martyr, ton 2 : Le véritable et sage en Dieu martyr, * l’athlète éminent de la piété, * assemblés en ce jour, nous le glorifions d’une voix forte * Sozon l’initié de la grâce, * qui accorde généreusement les guérisons, ** qui prie le Christ Dieu pour nous tous.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de l’avant-fête, ton 3 : En ce jour, Marie, Vierge et Mère de Dieu, * infranchissable chambre nuptiale du céleste Époux, * naît d’une mère stérile, de par la volonté de Dieu, * pour être le char du Verbe. * Dans ce but, elle a été destinée pour être Porte de la Divinité ** et Mère de la vraie vie.

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
[Du Martyr, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).]

Epîtres
Du dimanche avant la Croix : Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[De l’avant-fête : 2 Corinthiens (§ 181) VI, 1-10.
Mais agissant en toutes choses comme des ministres de Dieu, nous nous rendons recommandables par une grande patience dans les maux, dans les nécessités, et dans les extrêmes afflictions.]
[Du Martyr : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.]

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
[Du Martyr, ton 4 :
℣. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs peines (Psaume 33, 18).]

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
[De l’avant-fête : Matthieu (§ 105) XXV, 14-30.
Son maître lui répondit : Ô bon et fidèle serviteur, parce que vous avez été fidèle en peu de chose, je vous établirai sur beaucoup : entrez dans la joie de votre seigneur.]
[Du Martyr : Jean (§ 52) XV, 17 – XVI, 2.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
[Du Martyr : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

L'Empereur Héraclius restitue la Vraie Croix à Jérusalem - école flamandeSaint-Eugène, le dimanche 13 septembre, premières vêpres à 17h45 – le lundi 14 septembre 2019, grand’messe en rit rit romain traditionnel de 19h.

Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Découverte par l’impératrice sainte Hélène en 326 après des fouilles, la sainte relique de la Vraie Croix du Christ avait été partagée en trois parts par celle-ci, entre Jérusalem, Constantinople et Rome.

La part de Jérusalem avait été emporté par l’impie Chosroès II, empereur des Perses Sassanides au cours de la terrible guerre de 614 contre l’Empire, pendant laquelle ses troupes s’emparèrent de la ville sainte après un siège de 21 jours, emporté avec la complicité de la population juive. Dans un bain de sang, la ville fut pillée de ses trésors, la basilique de la Résurrection (Saint-Sépulchre) fut détruite, et de nombreuses reliques firent parties du butin perse, parmi lesquelles la relique de la Vraie Croix qui fut emportée à Séleucie-Ctésiphon (non loin de l’actuelle Bagdad), la capitale de l’Empire sassanide, avec d’autres reliques de la Passion du Christ, comme la sainte Eponge ou la sainte Lance. Les survivants du massacre de Jérusalem, dont le patriarche Zacharie, furent déportés en Mésopotamie. La prise de Jérusalem par ces païens mazdéens, soutenus par les Juifs qui préféraient les Perses aux Byzantins, causa un choc intense parmi les chrétiens.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut instituée dans l’Eglise universelle afin de commémorer le retour de la précieuse relique de la Vraie Croix chez les chrétiens, après la victorieuse croisade que mena l’empereur Héraclius de 624 à 631 contre les Perses.

L’éclatante victoire de Ninive que remporta l’empereur Héraclius Ier sur les troupes perses de Chosroès II le 12 décembre 627 entraîna la chute de ce souverain & la restitution de la précieuse relique par le nouveau pouvoir perse. La Vraie Croix restituée fut apportée à Constantinople, ainsi que la relique de la sainte Eponge. Les deux précieuses reliques furent exaltées devant le peuple de Constantinople le 14 septembre 629.

Les Perses occupaient toujours la Palestine, et ne se retirèrent qu’au cours de l’hiver 629-630. C’est alors qu’Héraclius, accompagné de son épouse l’impératrice Martine, partit pour Jérusalem au début de l’année 630 pour y rapporter la relique de la Vraie Croix reprise aux Perses. Il y fut accueilli le 21 mars par Modeste de Jérusalem, locum tenens du patriarcat, depuis l’exil du patriarche Zacharie. L’empereur entra dans la ville à pied, sans aucun insigne impérial, en portant lui-même la vénérable relique tout au long de la Via Dolorosa. Il fut le seul empereur qui se soit rendu à Jérusalem.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut fixée au 14 septembre pour commémorer cet exploit. Notons que cette fête suit immédiatement la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection (actuel Saint-Sépulcre) – édifiée sur le Golgotha et sur le tombeau du Christ, là même où fut redécouverte la Vraie Croix par sainte Hélène. La dédicace de cette basilique constantinienne fut en effet célébrée le 13 septembre 335.

“A la vue du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il a été dit par Moïse : “Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie.” En effet, à la vue du Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : “C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi.”
Homélie de saint Léon, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

Vêpres de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris hostia, sur le ton de l’hymne de la Passion Vexilla Regis prodeunt
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Tota pulchra es Maria – prose du XIVème siècle, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Exaudi Christe – extrait des Laudes regiæ – ton de Reims.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo, sur le ton de l’hymne de la Passion Pange lingua
  • Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse.

A la sainte messe :

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Programme du XVème dimanche après la Pentecôte – Après-fête de l’Exaltation de la sainte Croix – sainte Euphémie – ton 6

Sainte Euphémie de ChalcédoineParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 29 septembre 2019 du calendrier grégorien – 16 septembre 2019 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour :
– l’après-fête de l’universelle Exaltation de la précieuse & vivifiante Croix, laquelle célèbre la restitution de la vraie Croix et sa réinstallation à Jérusalem en 627, la précieuse relique étant rendue par les Perses à l’Empereur Héraclius à la suite de sa victoire de Ninive,
– la fête de la sainte et illustre mégalomartyre Euphémie, qui reçut la palme du martyre vers l’an 304.

Sainte Euphémie est honorée du titre rare de mégalomartyre (grande martyre). Dans le rit byzantin, elle est fêtée à deux reprises au cours de l’année : le jour de son martyre, le 16 septembre, et le 11 juillet. Sainte Euphémie était de Chalcédoine et fut martyrisée avec un luxe d’épreuves & de souffrances durant la persécution de Dioclétien ; sur son tombeau fut édifiée une grande basilique. C’est dans cette basilique de Chalcédoine que se tint le IVème concile œcuménique. Selon l’historien Nicéphore, les pères du concile, après des jours de discussions sans fin, décidèrent de demander à Dieu de trancher sur la question de la double nature (humaine et divine) du Christ. Chacun des deux camps déposa dans la tombe d’Euphémie l’exposé de sa doctrine, et les pères se mirent en prière. Quand ils ouvrirent le tombeau, la thèse orthodoxe se trouvait sur la poitrine de la sainte, et la thèse hérétique à ses pieds. C’était le 11 juillet 451. La deuxième fête de sainte Euphémie commémore donc ce miracle.

Sainte Euphémie fut tenue très tôt en grand honneur tant en Orient qu’en Occident. Saint Ambroise de Milan parle ainsi de sainte Euphémie :

Cette illustre vierge, cette glorieuse Euphémie, conserva la gloire de la virginité et mérita de recevoir la couronne du martyre. Priscus son adversaire est vaincu. Cette vierge sort intacte d’une fournaise ardente, les pierres les plus dures reviennent à l’état de cendre ; les bêtes féroces s’adoucissent et se baissent devant elle. Sa prière lui fait surmonter toute espèce de supplice. Percée en dernier lieu par la pointe du glaive, elle quitte sa chair qui était sa prison pour se joindre avec liesse aux chœurs célestes. Que cette vierge sacrée, Seigneur, protège votre Église ; qu’elle prie pour nous qui sommes pécheurs : puisse cette vierge pure nourrie dans votre maison vous présenter nos vœux.

Sainte Euphémie est également fêtée au 16 septembre – jour de sa naissance au ciel – par le rit romain :

A Chalcédoine, l’anniversaire de sainte Euphémie, vierge & martyre. Sous l’empereur Dioclétien & le proconsul Prisque, elle supporta courageusement pour le Christ les tortures, la prison, les fouets, les supplices de la roue & du feu, le poids des pierres, les bêtes, la flagellation, les scies aiguës, les poêles bouillantes. De nouveau ramenée à l’amphithéâtre pour y être exposée aux bêtes, comme elle priait le Seigneur de recevoir son âme, une de ces bêtes mordit son saint corps, tandis que les autres léchaient ses pieds, et elle remit à Dieu son âme immaculée.
Martyrologe romain au 16 septembre.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la Mégalomartyre. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie :

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 6, 4 tropaires de la 3ème ode du canon de la fête & 4 tropaires de la 6ème ode du canon de la mégalomartyre.
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Figurant le mystère, * le bâton qui fleurit désigne comme prêtre Aaron ; * de même dans l’Église jadis stérile, fleurit l’arbre de la Croix, ** sa force et son soutien.
6. Alors qu’il fut frappé, * le rocher fit jaillir de l’eau pour le peuple insoumis et dur de cœur ; * il manifesta le mystère de l’Église élue de Dieu ** dont la croix est la force et le soutien.
7. Lorsque le côté très pur fut percé de la lance, * il en jaillit de l’eau et du sang * pour renouveler l’Alliance et purifier du péché ; * car la Croix est louange des fidèles, ** leur force et leur soutien.
8. Jadis dans le désert, * Moïse a changé par le bois les sources d’eau amère, * préfigurant que c’est par la Croix ** que les nations se tourneraient vers la vraie foi.
9. Illustre Martyre qui nourrissais * en un cœur de femme de virils sentiments, ** tu méprisas les monstres qui se cachent dans les eaux.
10. Tu as vaincu l’orgueil du tyran, Martyre invincible, * en demeurant sauve comme Jonas dans les eaux, ** parmi les monstres dévorants.
11. Comme il avait sauvé de la fosse Daniel, * le Seigneur t’arracha aux fauves dévorants ** pour exaucer ta prière, Euphémie.
12. Toi qui seule par la parole enfantas * dans la chair la Parole de Dieu, ** sauve nos âmes du filet de l’Ennemi.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Sauve, Seigneur, ton peuple, * et bénis ton héritage, * accorde aux chrétiens orthodoxes * la victoire sur les ennemis, * et sauvegarde les tiens ** par ta Croix.
3. Tropaire de la mégalomartyre, ton 4 : Ta brebis, ô Jésus, Euphémie, * crie d’une voix forte : * “Mon époux, c’est toi que j’aime, * c’est pour te chercher que je combats, * c’est avec toi que je suis crucifiée * et ensevelie par ton baptême. * Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. * Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. * Accueille, comme victime sans tache, * celle qui par amour est immolée pour Toi”. ** Par son intercession, parce que tu es miséricordieux, sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de la mégalomartyre, ton 4 : En ton martyre tu as bien combattu, * après ta mort tu nous sanctifiés * par les flots de tes miracles, Euphémie ; * c’est pourquoi nous vénérons ta sainte dormition, * nous tenant avec foi près de tes reliques sacrées * afin de préserver nos âmes de toute maladie ** et de puiser la grâce des miracles auprès de toi.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 4 : Toi qui t’es volontairement élevé sur la croix, * accorde tes miséricordes au nouveau peuple * au nouveau peuple appelé de ton nom * accorde tes miséricordes ô Christ Dieu ; * donne ta force aux chrrétiens orthodoxes, * donne-leur la victoire sur l’Ennemi ; que ton alliance leur soit une arme de paix, ** une invincible victoire.

Prokimen
Du dimanche après l’Exaltation (de la fête), ton 7 :
℟. Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son marchepied, car il est saint (Psaume 98, 5).
℣. Le Seigneur règne, que les peuples en soient émus de colère (Psaume 98, 1).
[De la mégalomartyre, ton 7 :
℟. Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d’Israël (Psaume 67, 36).]

Epîtres
Du dimanche après l’Exaltation : Galates (§ 203) II, 16-20.
Mais je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre pour Dieu. J’ai été crucifié avec le Christ.
[Du dimanche : II Corinthiens (§ 176) IV, 6-15.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.]
[De la Mégalomartyre : II Corinthiens (§ 181) VI, 1-10.
Mais agissant en toutes choses comme des ministres de Dieu, nous nous rendons recommandables par une grande patience dans les maux, dans les nécessités, et dans les extrêmes afflictions.]

Alleluia
Du dimanche après l’Exaltation (de la fête), ton 1 :
℣. N’oublie pas ton peuple que tu as racheté dès l’origine (Psaume 72, 2).
℣. Dieu, qui est notre Roi depuis tant de siècles, a opéré notre salut au milieu de la terre (Psaume 72, 12).
[De la Mégalomartyre, ton 1 :
℣. J’espérais le Seigneur d’un grand espoir, il s’est penché vers moi, et il écouta mon cri (Psaume 39, 1).]

Evangile
Du dimanche après l’Exaltation : Marc (§ 37) VIII, 34 – IX, 1.
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il porte sa croix, et qu’il me suive.
[Du dimanche : Matthieu (§ 92) XXII, 35-46.
Jésus lui répondit : Vous aimerez le Seigneur, votre Dieu, de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit.]
[De la mégalomartyre : Luc (§ 33) VIII, 36-50.
Cette femme se voyant ainsi découverte, s’en vint toute tremblante, se jeta à ses pieds, et déclara devant tout le peuple ce qui l’avait portée à le toucher, et comment elle avait été guérie à l’instant. Et Jésus lui dit : Ma fille, votre foi vous a guérie ; allez en paix.]

Mégalinaire à la Mère de Dieu durant l’anaphore, ton 8
Magnifie, ô mon âme, * la très précieuse Croix du Seigneur !
Tu es, * ô Mère de Dieu, * le paradis spirituel * qui sans semence as fait germer le Christ ; * c’est par Lui que l’arbre vivifiant de la Croix * a été planté sur la terre ; ** aussi l’exaltant maintenant, * nous nous prosternons devant lui ** et te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
[De la Mégalomartyre : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte – saints Joachim & Anne – ton 5

Saints Joachim & Anne, parents de la Mère de DieuParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 22 septembre 2019 du calendrier grégorien, 9 septembre 2019 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Le rit byzantin célèbre usuellement au lendemain des grandes fêtes les protagonistes secondaires de l’évènement qui vient d’être fêté. Aussi est-ce tout naturellement que les parents de la Mère de Dieu, saints Joachim & Anne, soient fêtés le 9 septembre, au lendemain de la grande fête de la Nativité de la Sainte Vierge.

Nous sommes dans les 4 jours d’après-fête de la Nativité de la Mère de Dieu. Ce dimanche est aussi le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, d’où un prokimen, un alleluia & des lectures propres. Aussi ce dimanche combine le XIVème dimanche après la Pentecôte, ton V, l’après-fête de la Nativité, les saints Joachim & Anne et le dimanche avant la Croix.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Saints. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, 4 tropaires de la 1ère ode du 1er canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), & 4 tropaires de la 6ème ode du canon des Saints, œuvre attribuée à saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. Venez, fidèles, nous réjouissant * dans l’Esprit divin, par nos hymnes vénérons * la Toujours-Vierge qui en ce jour * est issue d’un infertile sein ** pour le salut des mortels.
6. Exulte d’allégresse, Joachim, * avec Anne, car de ton flanc * est issue la Vierge choisie par Dieu, * celle dont naquit ** le Christ notre Seigneur.
7. Réjouis-toi, ô Mère immaculée * et servante du Christ notre Dieu, * toi qui procures au genre humain * son antique félicité : ** en nos hymnes nous te glorifions, comme il se doit.
8. En ce jour est enfantée la passerelle de la vie : * par elle ayant trouvé le salut * après leur chute dans l’Hadès, * en leurs hymnes, les mortels ** glorifient le Christ qui donne la vie.
9. Anne, jadis stérile, ayant reçu * la fertile semence de la divine illumination, * fut à même d’enfanter ** la Souveraine de l’entière création.
10. Stérile qui enfantes maintenant, * tu obéis à la volonté divine en recevant * la Vierge enfantant sans le vouloir de la chair, ** Dieu lui-même l’ayant voulu expressément.
11. Isaïe, dans la lumière de l’Esprit, * vit le fruit produit par Anne et Joachim * comme le livre nouveau ** où fut écrit le Verbe incarné.
12. Le mystère précède le mystère : * la grâce, d’abord stérile, en effet * engendre la virginité ** dont la naissance nous assure le salut.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
3. Tropaire des saints, ton 1 : Etant justes dans la grâce de la Loi, * Joachim & Anne pour nous ont fait naître l’enfant donné par Dieu ; * c’est pourquoi la sainte Eglise en ce jour, * exulte, radieuse, & fête dans la joie * votre mémoire vénérable, ** en louant Dieu qui nous suscite une force de salut dans la maison de David.
4. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des saints, ton 2 : Anne se réjouit maintenant * que les chaînes de sa stérilité sont brisées ; * elle nourrit la Vierge tout-immaculée, * invitant l’univers à célébrer * Celui qui donne aux hommes comme fruit de son sein ** la seule Vierge Mère et Epouse inépousée.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; * c’est elle que fête également ton peuple * libéré de la condamnation pour ses péchés, * en te criant : * « La stérile met au monde la Mère de Dieu, ** & la nourricière de notre vie ».

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et bénis ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
Des Saints, ton 4 :
℟. Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d’Israël (Psaume 67, 36).

Epîtres
Du dimanche avant la Croix: Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[Du dimanche : II Corinthiens (§ 170) I, 21 – II, 4.
Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos cœurs.]
[Des Ancêtres de Dieu : Philippiens (§ 210) IV, 22–31.
Car il est écrit : Réjouis-toi, stérile, qui n’enfantais point ; pousse des cris de joie, toi qui ne devenais point mère : parce que celle qui était délaissée, a plus d’enfants que celle qui a un mari.]

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
Des Saints, même ton :
℣. Le salut des justes vient du Seigneur, il est leur appui au temps de l’affliction. (Psaume 36, 39).

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
Et comme Moïse éleva dans le désert le serpent, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé en haut.
[Du dimanche : Matthieu (§ 89) XXII, 1-14.
Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.]
[Des Ancêtres de Dieu : Luc (§ 36) VIII, 16–21.
Mais il leur répondit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent.]

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, de la fête
Verset : Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Hirmos de la 9ème ode du second canon de matines, œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) : Étrangères aux mères, la virginité,* et étranger aux vierges, l’enfantement ; * mais en toi, Mère de Dieu, * les deux merveilles sont unies * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Des saints : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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