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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Marc-Antoine Charpentier – Stabat Mater pour des religieuses (H. 15)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
Stabat Mater pour des religieuses (H. 15).
1 voix (S) & basse continue.
5 pages.

Charpentier a écrit cette pièce pour une religieuse soliste dialoguant les versets du Stabat avec le chœur des autres religieuses à l’unisson. La pièce ressemble fortement au corpus des autres œuvres destinées au couvent de Port Royal de Paris, où l’une des sœurs du compositeur était religieuse.

La prose Stabat Mater est, dans la liturgie, chantée à la messe de Notre Dame des 7 Douleurs (ou Compassion de Notre Dame) qui se célèbre le vendredi de la Passion (c’est-à-dire le vendredi qui précède le dimanche des Rameaux).

Elle peut être reprise évidemment en tant que simple motet durant le tout temps de la Passion. Certaines confréries de pénitents la chantaient également après les complies pendant le Carême.

Le choix par Charpentier du ton de la majeur (« joyeux & champêtre » selon son énergie des modes, ce qui pourrait surprendre) ne s’explique que par le substrat du cantus firmus de cette prose : le plain-chant usuel est en effet du 6ème ton (mode de fa qui s’apparente à notre fa majeur).

L’interprétation soulignera au contraire le tragique du texte et la nostalgie de la musique en adoptant un tempo calme voire lent.

Nous proposons aussi une seconde disposition des versets permettant d’alterner avec le plain-chant a capella, ce qui peut produire un certain effet dans le cas où l’on disposerait de deux chœurs d’hommes et de femmes.

Charpentier n’ayant pas écrit l’amen, nous proposons deux solutions : reprise de la dernière phrase par tous (comme le fait Jordi Savall), ou simple cadence plagale. On pourrait aussi conclure avec l’Amen habituel du plain-chant.

Le Stabat Mater est une séquence composée par Jacques de Todi († 1306).
En voici le texte & une traduction :

Stabat Mater dolorósa
Juxta crucem lacrimósa
Dum pendébat Fílius.
Debout la Mère douloureuse
Près de la Croix était en larmes
Devant son Fils suspendu
Cujus animam geméntem
Contristátam & doléntem
Pertansívit gládius.
Dans son âme qui gémissait,
Toute brisée, endolorie,
Le glaive était enfoncé.
O quam tristis et afflícta,
Fuit illa benedícta
Mater Unigéniti.
Qu’elle était triste et affligée,
La Mère entre toutes bénie,
La Mère du Fils unique !
Quæ mœrébat et dolébat
Et tremébat dum vidébat
Nati pœnas inclyti.
Qu’elle avait mal, qu’elle souffrait,
Qu’elle tremblait en contemplant
Son divin Fils tourmenté.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
In tanto supplício ?
Quel est celui qui sans pleurer
Pourrait voir la Mère du Christ
Dans un supplice pareil ?
Quis posset non contristári,
Piam Matrem contemplári
Doléntem cum Fílio ?
Qui pourrait sans souffrir comme elle
Contempler la Mère du Christ
Douloureuse avec son Fils ?
Pro peccátis suæ gentis,
Vidit Jesum in torméntis,
Et flagéllis súbditum.
Pour les péchés de tout son peuple
Elle le vit dans ses tourments,
Subissant les coups de fouet.
Vidit suum dulcem Natum
Moriéndo desolátum
Dum emísit spíritum.
Elle vit son enfant très cher
Mourir dans la désolation
Alors qu’il rendait l’esprit.
Eia, Mater, fons amóris,
Me sentíre vim dolóris,
Fac ut tecum lúgeam.
Daigne, ô Mère, source d’amour,
Me faire éprouver tes souffrances
Pour que je pleure avec toi.
Fac ut árdeat cor meum
In amándo Christum Deum
Ut sibi compláceam.
Fais qu’en mon cœur brûle un grand feu
Pour mieux aimer le Christ mon Dieu
Et que je puisse lui plaire.
Sancta Mater, istud agas
Crucifíxi fige plagas
Cordi meo válide.
O Sainte Mère, daigne donc
Graver les plaies du Crucifié
Profondément dans mon cœur.
Tui Nati vulneráti,
Tam dignáti pro me pati,
Pœnas mecum dívide.
Ton enfant n’était que blessures,
Lui qui daigna souffrir pour moi ;
Donne-moi part à ses peines.
Fac, me tecum, pie flere,
Crucifíxo condolére,
Donec ego víxero.
Qu’en bon fils je pleure avec toi,
Qu’avec le Christ en croix je souffre,
Chacun des jours de ma vie.
Juxta crucem tecum stare
Et me tibi sociáre,
In planctu desídero.
Etre avec toi près de la Croix
Et ne faire qu’un avec toi,
C’est le vœu de ma douleur.
Virgo virgínum præclára,
Mihi jam non sis amára,
Fac me tecum plángere.
Vierge bénie entre les vierges,
Pour moi ne sois pas trop sévère
Fais que je souffre avec toi.
Fac ut portem Christi mortem,
Passiónis fac consórtem,
Et plagas recólere.
Que je porte la mort du Christ,
Qu’à sa Passion je sois uni,
Que je médite ses plaies.
Fac me plagis vulnerári
Cruce hac inebriári,
Ob amórem Fílii.
Que de ses plaies je sois blessé,
Que je m’enivre de la Croix
Pour l’amour de ton Enfant.
Inflammátus et accénsus ;
Per te, virgo, sim defénsus,
In die judícii.
Pour ne pas brûler dans les flammes,
Assiste-moi, Vierge Marie,
Au grand jour du jugement.
Fac me cruce custodíri,
Morte Christi præmuníri,
Confóveri grátia.
Christ, quand je partirai d’ici,
Fais que j’obtienne par ta Croix
La palme de la victoire.
Quando corpus moriétur
Fac ut ánimæ donétur
Paradísi glória. Amen.
Au moment où mon corps mourra
Fais qu’à mon âme soit donnée
La gloire du Paradis. Ainsi soit-il.

Les premières mesures de cette partition :

Charpentier - Stabat Mater pour des religieuses (H. 15)

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https://www.youtube.com/watch?v=oVtaCWNJW44

Programme du Mercredi des Cendres

Philippe de Champaigne, Vanité

> Catéchisme sur le Mercredi des Cendres

Saint-Eugène, le mercredi 17 février 2010, messe de 19h (répétition pour les choristes à 18h30).

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Marc-Antoine Charpentier – In Circumcisione Domini (H. 316)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
In Cicumcisione (H. 316).
3 voix mixtes (SSB), 2 dessus instrumentaux & basse continue.
3 pages.

Ce motet pour la fête de la Circoncision (1er janvier) a sans doute été composé pour la messe du Dauphin, lorsque Charpentier était maître de sa chapelle ; l’effectif – à deux dessus & une basse chantante, accompagnés par deux dessus instrumentaux & une basse continue – est en effet caractéristique des moyens dont disposait le compositeur pour la messe basse quotidienne du fils de Louis XIV.

Le texte du motet reprend et amplifie l’évangile de la fête de la Circoncision (Luc 2, 21).

En voici le texte et une traduction :

Postquam consummáti sunt dies octo ut circumciderétur puer : vocátum est nomen ejus Jesus. Après que furent achevés les huit jours pour que l’enfant soit circoncis, on lui donna le nom de Jésus.
O nomen amábile,
O nomen laudábile,
O nomen admirábile.
O nom aimable,
O nom louable,
O nom admirable.
O bone Jesu,
Tu qui ætérnus es,
Quómodo nascéris ?
O bon Jésus,
Toi qui es éternel,
Comment se fait-il que tu naisses ?
O bone Jesu,
Tu qui imménsus es,
Quómodo caperis ?
O bon Jésus,
Toi qui es immense,
Comment se fait-il que tu te laisses saisir ?
O bone Jesu,
Qui sine culpa es,
Quómodo circumcíderis ?
O bon Jésus,
Toi qui es sans faute,
Comment se fait-il que tu te fasses circoncire ?
Audíte mortáles, audíte peccatóres Christi bonitátem & admirámini charitátem ejus : factus est enim sub lege ut eos qui sub lege essent lucri fáceret et eos redímeret ab omni iniquitáte, & pópulum sibi acceptábilem mundáret quam ob rem circumcíditur, & vocátur Jesu. Ecoutez, mortels, écoutez pécheurs la bonté du Christ et admirez sa charité : il s’est soumis à la Loi afin de gagner ceux qui étaient sous la Loi et afin de les racheter de toute iniquité, afin de purifier le peuple qu’il s’est acquis ; c’est pour cela qu’on l’a circoncis et qu’on l’a appelé Jésus.
O nomen amábile,
O nomen laudábile,
O nomen admirábile.
O nom aimable,
O nom louable,
O nom admirable.

L’œuvre est écrite en sol majeur, qui est classifié comme “doucement joyeux” dans le tableau des énergies des modes de Charpentier. Après un court prélude des dessus instrumentaux, les trois chanteurs alternent successivement leurs recits, ponctué deux fois par le très beau chœur à trois parties : O nomen amabile. Si l’on n’a pas deux parties de dessus, on pourrait remplacer le 1er dessus de la partition par un ténor, le chœur sonnera correctement.

Les premières mesures de cette partition :

Marc-Antoine Charpentier - In Circumcisione Domini (H. 316)

Le chœur “O nomen amabile” :

Marc-Antoine Charpentier - In Circumcisione Domini (H. 316)

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Marc-Antoine Charpentier – O salutaris Hostia de la veille des O (H. 36)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
O salutaris Hostia de la veille des O (H. 36).
3 voix égales & basse continue.
3 pages – Ut Majeur (transposition en La majeur disponible).

Ecrit par Charpentier dans la tonalité d’Ut majeur, soit “gai & guerrier” dans sa conception des “énergies des modes”, cet O salutaris Hostia a été écrit pour un salut du Très-Sacrement devant être chanté la veille des grandes antiennes d’O, soit le 16 décembre. Il constitue en quelque sorte le prélude à l’admirable série des 7 antiennes d’O écrite par Charpentier.

Les antiennes d’O – ou “grandes O” – sont les 7 antiennes qui se chantent aux Magnificat des vêpres des 7 jours précédant Noël : O sapientia (17 décembre), O Adonai (18 décembre), O radix Jesse (19 décembre), O clavis David (20 décembre), O Oriens (21 décembre), O Rex gentium (22 décembre), O Emmanuel (23 décembre). Les initiales de chaque nom divin ainsi énumérés, pris à l’envers, forment l’acronyme suivant : ERO CRAS (je serai là demain). Le chant de ces antiennes de Magnificat revêtait beaucoup de solennité dans les antiques usages diocésains français ; l’antienne d’O était triplée (chantée intégralement 3 fois : avant le Magnificat, avant le Gloria Patri, à la fin après le Sicut erat) voire triomphée (le chant de l’antienne était intégralement repris entre chaque verset du Magnificat). Les 7 antiennes de Charpentier purent servir pour l’une de ces reprises (probablement l’ultime).

Les premières mesures de cette partition :

Marc-Antoine Charpentier - O salutaris Hostia (H. 36)

O salutáris Hóstia,
Quæ cœli pandis óstium :
Bella premunt hostília,
Da robur, fer auxílium.
Ô victime salutaire,
Qui nous ouvres la porte du ciel,
L’ennemi nous livre la guerre,
Donne-nous force, porte-nous secours.

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Vous pouvez écouter un enregistrement de cette partition sur YouTube (Les Arts Florissants, dirigés par William Christie) :

Marc-Antoine Charpentier – In Nativitatem canticum (H. 414) – récitatif & chœur final des bergers

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
In Nativitatem canticum (H. 414)
récitatif & chœur final des bergers.
5 voix mixtes (SATBB), 2 dessus instrumentaux & basse continue.
5 pages.

Introduit par un récitatif de basse, le chœur final de l’oratorio de Noël H. 414 constitue un petit bijou de délicatesse pour le temps de Noël. Charpentier use ici de la tonalité de La majeur qu’il classifie comme “joyeux & champêtre” dans son tableau des énergies des modes.

L’exécution pourra se passer du récitatif de la basse & des deux dessus instrumentaux s’ils faisaient défauts, le chœur pouvant suffire dans une exécution avec orgue ou même a capella.

Les premières mesures de cette partition :

Marc-Antoine Charpentier - In Nativitatem canticum - récitatif de la basse (H. 414)

Le chœur “Salve puerule” :

Marc-Antoine Charpentier - In Nativitatem canticum - chœur Salve puerule (H. 414)

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Vous pouvez écouter un enregistrement de cet oratorio de Marc-Antoine Charpentier sur YouTube (Les Arts Florissants sous la direction de William Christie) :
http://www.youtube.com/watch?v=ZOoGEm1tWQo