Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 8 mai 2022 du calendrier grégorien – 25 avril 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.
Le dimanche de la troisième semaine de Pâques, l’Eglise byzantine honore les saintes femmes Myrrhophores (porteuses de myrrhe), qui ont embaumé le corps du Seigneur, ainsi que ceux qui contribuèrent à son ensevelissement : Joseph d’Arimathie et Nicodème. Ce dimanche constitue donc une synaxe de tous les témoins de l’ensevelissement et de la résurrection du Christ (comme la synaxe de la Mère de Dieu suit le jour de Noël ou la synaxe de Jean le Baptiste suit la Théophanie). L’évangile de la divine liturgie de ce jour est tiré de Marc XV, 43 à XVI, 8, et relate l’ensevelissement & la résurrection du Christ. Il constitue une dérogation dans la lecture continue de l’évangile de saint Jean pendant le temps pascal. L’origine de cette fête est Constantinopolitaine (à l’origine, à Jérusalem, Marc XV, 43 – XVI, 8 était précisément l’évangile du jour de Pâques – on y lisait Jean II, 1-11 le troisième dimanche de Pâques).
Joseph d’Arimathie était membre du Sanhédrin (Luc XXIII, 50 – Marc XV, 43). En cette qualité, il a dû prendre part au jugement qui a condamné Jésus, “mais il n’avait pas donné son assentiment à leur décision & à leur acte, car c’était un homme bon & juste” (Luc XXIII, 51). Il s’était fait disciple de Notre Seigneur (Matthieu XXVII, 57), mais en secret, par crainte des Juifs (Jean XIX, 38). Il était riche (Matthieu XXVII, 57), notable & grand (Marc XV, 43), aussi la liturgie byzantine le désigne sous l’appellation du “noble Joseph”. Il était originaire d’Arimathie (aujourd’hui Rentis, au Nord-Est de Lydda), mais devait habiter Jérusalem puisqu’il s’y était fait tailler son tombeau dans le roc, à la manière des riches.
Quoique craintif de se déclarer pour Jésus au milieu du Sanhédrin, Joseph ose entreprendre la démarche auprès de Pilate pour ensevelir le corps de Jésus. D’après la coutume juive, les corps des suppliciés devaient être jetés dans des fosses communes qui étaient la propriété des tribunaux. Aussi Joseph s’adresse-t-il à Pilate, car la loi romaine concédait le cadavre d’un supplicié aux amis ou aux parents qui le réclamaient. Pilate, étonné de ce que Jésus fut décédé si tôt, ne fit pas de difficulté pour accorder à Joseph la faveur de rendre les derniers devoirs au corps du Christ.
Joseph descendit donc le corps de Jésus de la Croix, aidé vraisemblablement par les quelques disciples encore présents, probablement saint Jean, mais surtout Nicodème, explicitement nommé (Jean XIX, 39). Comme Joseph, Nicodème fait partie du Sanhédrin (Jean III, 1). Pendant que Joseph faisait les démarches auprès de Pilate, Nicodème avait dû aller acheter précipitamment les aromates nécessaires à l’ensevelissement, en se souciant semble-t-il de la quantité plus que de la qualité : environ 100 livres (soit 32 kg 700) d’une mixture de myrrhe & d’aloès.
Le corps de Jésus, descendu de la Croix, a probablement d’abord été lavé. On y versa les aromates et on l’enveloppa dans un suaire propre (Matthieu XXVII, 59) avec plusieurs autres linges (bandelettes & pièces de linceuls cf. Jean XIX, 40 – Luc XXIII, 53 – Marc XV, 46 – Matthieu XXVII, 58). Les saintes femmes durent prêter main forte à Joseph & Nicodème pour la toilette funéraire, mais celle-ci dû être faite à la hâte et de façon incomplète, car le crépuscule approchait et l’on entrait dans le grand Sabbat de la Pâques où tout travail de ce genre était prohibé.
Jésus n’ayant pas de tombeau, Joseph d’Arimathie lui céda le sien (Matthieu XXVII, 60) : un tombeau aristocratique tout neuf qui venait d’être taillé dans le roc, dans un enclôt tout près du Golgotha. Le corps de Jésus fut placé sur la banquette de pierre et Joseph roula la grande pierre prévue pour servir de fermeture au tombeau.
Les saintes femmes qui avaient aidé à la toilette funéraire observèrent soigneusement où on avait placé le corps de Jésus : elles étaient décidées à accomplir à nouveau la toilette mortuaire plus dignement et plus complètement, avec des onguents de grand prix, très tôt le dimanche matin, une fois le Sabbat de Pâques passé.
Dans la tradition orientale, ces saintes femmes myrrhophores – au nombre de 7 – sont les suivantes :
1. Marie Madeleine (Marie de Magdala) (la seule mentionnée par Jean XX, 1), de qui Jésus avait chassé sept démons, la première arrivée au tombeau le dimanche matin (peut-être parce que les autres avaient été retardées par l’achat de nouvelles aromates),
2. Marie de Jacques, femme de Cléophas (ou Clopas dit aussi Alphée) et mère de Jacques le Mineur et de Joseph (ou Joset), sœur de la Sainte Vierge (en réalité sa belle-sœur, Cléophas étant frère de Joseph) et donc tante de Jésus (cf. Jean XIX, 25). Ses quatre fils Jacques, Joseph, Simon & Jude sont les cousins germains de Jésus, que l’évangile, à la manière sémite, désigne sous le nom de “frères” du Seigneur.
3. Salomé (ou Marie Salomé), femme de Zébédée et mère des apôtres Jacques le Majeur & Jean l’Evangéliste, vraisemblablement eux aussi de la parenté de la Sainte Vierge et de saint Joseph.
Ces trois myrrhophores – appelées en Occident “les 3 Marie” – sont spécialement mentionnées par les 4 évangiles (Matthieu XXVII, 56 et XXVIII, 1 – Marc XV, 40 et XVI, 1 – Luc XXIV, 10 – Jean XIX, 25). Cependant, elles n’étaient pas les seules (cf. Luc XXIV, 10 : “celles qui leur firent ce rapport étaient Marie-Madeleine, Jeanne & Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles”), et la tradition leur associe les suivantes :
4. Jeanne, femme de Chusa qui était intendant d’Hérode Antipas (citée nommément donc par Luc XXIV, 10).
5. Suzanne, citée parmi les femmes qui accompagnaient Jésus et l’assistaient de leurs biens (Luc VIII, 3).
6. & 7. Marthe & Marie, les deux sœurs de Lazare.
La tradition iconographique leur associe également la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, qui, ayant assisté avec saint Jean à la mort de son fils, dût être présente lors de la déposition de la croix et des cérémonies de l’ensevelissement, conduites par Joseph d’Arimathie assisté de Nicodème.
Les femmes myrrhophores furent parmi les premières à suivre Jésus et soutenaient la troupe apostolique de leurs services & de leurs ressources. Elles lui furent fidèles jusqu’au bout, malgré l’échec apparent, au pied de la Croix, tandis que les disciples se tenaient loin. En récompense de la constance inébranlable de leur amour et de leur fidélité, c’est à elles qu’est confiée la première annonce de la résurrection.
Cette année, le dimanche des Myrrhophores se combine avec la fête de l’Évangéliste Marc.
Selon la tradition copte, l’évangéliste saint Marc serait né dans la ville de Cyrène, en Pentapole de Libye, d’une famille juive. Sa famille aurait ultérieurement regagné la Palestine et se serait établie à Cana. Son nom juif était Jean et son surnom gréco-latin Marc. On sait par les Actes des Apôtres que sa mère s’appelait Marie :
[Pierre] vint à la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où plusieurs personnes étaient assemblées, et en prière.” Actes XII, 12).
La famille de Marc devait avoir une certaine position sociale puisque c’est une servante, Rhodé, qui vient ouvrir à Pierre qui frappait à la porte.
Selon la tradition, il est très probablement le jeune homme, disciple de Jésus, qui suivit l’arrestation du Maître au jardin des Oliviers, car cet épisode curieux n’est mentionné que dans l’évangile de Marc mais pas dans les autres :
Or il y avait un jeune homme qui le suivait, couvert seulement d’un drap ; et [les soldats] ayant voulu se saisir de lui, il laissa aller son drap, et s’enfuit tout nu des mains de ceux qui le tenaient. (Marc XIV, 51-52)
Saint Marc était un cousin de saint Barnabé, ainsi que le rapporte saint Paul (probablement depuis sa première captivité romaine) :
Aristarque, qui est prisonnier avec moi, vous salue, aussi bien que Marc, cousin de Barnabé, sur le sujet duquel on vous a écrit. S’il vient chez vous, recevez-le bien. (Colossiens IV, 10)
Comme Barnabé était lévite, cela peut expliquer pourquoi le prologue de l’évangile de Marc dans la Vulgate indique que saint Marc, son cousin, était membre de la tribu sacerdotale.
Lorsque, à l’occasion de la famine des années 45-46, Barnabas et Saul eurent achevé leur ministère à Jérusalem, ils emmenèrent Marc avec eux à leur retour à Antioche :
Et après que Barnabé et Saul se furent acquittés de leur ministère, ils retournèrent à Jérusalem, ayant pris avec eux Jean, surnommé Marc. (Actes XII, 25)
Peu de temps après, quand ils entamèrent le premier voyage apostolique de saint Paul, Barnabé et Paul avaient Marc avec eux comme une sorte d’assistant (hupereten, ministre) :
Lorsqu’ils furent arrivés à Salamine, ils prêchaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient avec eux Jean, pour leur servir de ministre. (Actes XIII, 5)
Ni choisi par le Saint-Esprit, ni délégué par l’Église d’Antioche, comme l’étaient Barnabas et Saul (Actes XIII, 2-4), il a probablement été pris par les Apôtres comme quelqu’un qui pouvait être d’une aide générale. Le contexte d’Actes XIII, 5 suggère qu’il a même aidé à prêcher la Parole.
Lorsque Paul et Barnabé ont décidé de pousser de Pergé vers le centre de l’Asie Mineure, Marc les a quittés, s’il ne l’avait pas déjà fait à Paphos, et est retourné à Jérusalem :
Quand Paul, et ceux qui étaient avec lui, furent partis de Paphos, ils vinrent à Pergé, en Pamphylie ; mais Jean les ayant quittés, s’en retourna à Jérusalem. (Actes XIII, 13).
Nous ignorons pour quelles raisons Marc choisit de revenir en arrière, en tout cas l’incident n’avait pas été oublié par Paul, qui a refusé à cause de cela d’emmener Marc avec lui lors du second voyage apostolique. Ce refus a conduit à la séparation de Paul et de Barnabé, et ce dernier, emmenant Marc avec lui, a navigué jusqu’à Chypre qu’ils évangélisèrent :
Or Barnabé voulait prendre avec lui Jean, surnommé Marc. Mais Paul le priait de considérer qu’il n’était pas à propos de prendre avec eux celui qui les avait quittés en Pamphylie, et qui ne les avait point accompagnés dans leur ministère. Il se forma donc entre eux une contestation, qui fut cause qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. Barnabé prit Marc avec lui, et s’embarqua pour aller en Cypre. Et Paul ayant choisi Silas, partit avec lui (Actes XV, 37-40).
À ce stade (nous sommes probablement vers les années 49-50) nous perdons de vue Marc dans les Actes des Apôtres, jusqu’à ce qu’il apparaisse une dizaine d’années plus tard comme le collaborateur de saint Paul (avec qui il s’est manifestement réconcilié), et en compagnie de saint Pierre, à Rome (cf Colossiens IV, 10 cité plus haut).
Au moment où l’Epître au Colossiens fut écrite, Marc était évidemment à Rome auprès de Paul, mais avait l’intention de visiter l’Asie Mineure. Vers le même temps, saint Paul envoie les salutations à Philémon de Marc, qu’il nomme parmi ses compagnons de travail (sunergoi) :
Épaphras, qui est comme moi prisonnier pour Jésus-Christ, vous salue, avec Marc, Aristarque, Démas et Luc, qui sont mes coopérateurs. (Philémon, 24).
L’intention de saint Marc de visiter l’Asie Mineure a probablement été réalisée, car saint Paul, écrivant peu avant sa mort à Timothée alors à Éphèse, lui propose de prendre Marc et de l’amener avec lui à Rome :
Luc est seul avec moi. Prenez Marc avec vous, et amenez-le : car il peut beaucoup me servir pour le ministère (II Timothée IV, 11).
Si Marc est revenu à Rome à cette époque, il était probablement là lorsque saint Paul fut martyrisé. Saint Pierre atteste que ce retour à Rome auprès des deux princes des Apôtres s’est en effet réalisé :
L’Église qui est dans Babylone, et qui est élue comme vous, et mon fils Marc, vous saluent. (I Pierre V, 13)
Cette lettre était adressée à diverses Églises d’Asie Mineure :
Pierre, apôtre de Jésus-Christ : aux fidèles qui sont étrangers, et disperses dans les provinces du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie, et de la Bithynie. (I Pierre I, 1)
Nous pouvons donc en conclure que Marc leur était connu. Par conséquent, bien qu’il ait refusé de pénétrer en Asie Mineure avec Paul et Barnabas, saint Paul rend probable, et saint Pierre certain, que Marc y est allé ensuite, et le fait que saint Pierre envoie le salut de Marc à un certain nombre d’églises implique qu’il devait y être largement connu.
En appelant Marc son “fils”, Pierre peut éventuellement impliquer qu’il l’avait baptisé. Le terme indique plus vraisemblablement une considération affectueuse pour un homme plus jeune, qui s’était assis il y a longtemps déjà aux pieds de Pierre à Jérusalem, et dont la mère avait été l’amie de l’Apôtre et l’une des figures de la toute première Eglise (Actes XII, 12).
Quant à la Babylone d’où Pierre écrit cette lettre, et dans laquelle Marc est présent avec lui, il ne peut y avoir aucun doute raisonnable qu’il s’agit d’un cryptogramme en temps de persécution pour désigner la Rome païenne et dépravée. Le point de vue de saint Jérôme – “Par le mot de Babylone il désigne figurément l’Eglise de Rome” (Des Hommes illustres VIII), est soutenu par tous les premiers Pères qui écrivirent sur ce sujet. Cette opinion fut mise en doute pour la première fois par Érasme pour désigner Babylone au pied de la lettre, un certain nombre d’écrivains protestants suivirent alors cette opinion déraisonable, afin qu’ils puissent nier plus facilement la filiation romaine de saint Pierre.
Ainsi, nous retrouvons Marc à Rome avec saint Pierre à une époque où il était largement connu des Églises d’Asie Mineure. Si nous supposons qu’il est allé en Asie Mineure après la date de l’Épître aux Colossiens, y est resté quelque temps et est retourné à Rome avant que I Pierre ait été écrit, les références pétriniennes et pauliniennes à l’Évangéliste sont parfaitement cohérentes.
Cette cohérence continue avec les éléments que nous livrent les Pères Apostoliques sur saint Marc :
Papias, rapporté par Eusèbe de Césarée (Histoire Ecclésiastique Livre III, chapitre XXXIX, 14-15), tenait d’un presbytre que Marc était le traducteur de Pierre : la culture gréco-latine qu’il devait avoir devait en effet lui donner une aisance dans la prédication en grec que Pierre, pécheur galiléen, n’avait probablement pas. Papias indique clairement que l’évangile de Marc est la transcription écrite de la prédication orale de saint Pierre. La tradition veut que Marc ait quitté Rome (probablement après le martyre de saint Pierre), soit allé ensuite prêcher l’évangile à Aquilée – ce port était du Nord de l’Italie proche de Venise était alors la seconde ville de l’Occident par sa population – d’où il embarqua pour aller prêcher et fonder l’église à Alexandrie. Mentionnons pour l’histoire de la liturgie chrétienne plusieurs étranges ressemblances et points communs entre les formes les plus anciennes de la liturgie romaine/italienne et de la la liturgie alexandrine/égyptienne ; ainsi, par exemple, le canon romain (dont l’origine pourrait être aquiléenne) et les anaphores alexandrines antiques (dont l’anaphore de saint Marc) ne comportent pas en effet une épiclèse descendante (où l’on appelle le Saint-Esprit à descendre sur les oblats) mais une épiclèse ascendante (où l’on demande que les oblats soient portés vers le Père sur son autel céleste).
Bien qu’étrangement saint Clément d’Alexandrie et Origène ne fassent aucune référence au lien du saint avec leur ville, la prédication de Marc à Alexandrie est attesté par Eusèbe (Histoire Ecclésiastique, livre II, chapitre xvi), par saint Jérôme (Des Hommes illustres, VIII) , par les Constitutions apostoliques (VII, xlvi), par saint Épiphane de Salamine (Panarion, II, 6) et par de nombreuses autorités ultérieures. Si on admet la naissance en Cyrénaïque de saint Marc, sa prédication dans la grande ville d’Alexandrie en étroite relation avec cette proche province parait assez logique. Le Martyrologe romain au 25 avril rapporte :
“A Alexandrie l’anniversaire du bienheureux Marc l’évangéliste… à Alexandrie saint Anianus, évêque, disciple du bienheureux Marc et son successeur dans l’épiscopat, qui s’endormit dans la Seigneur.”
Le corps martyrisé de saint Marc fut conservé dans une petit chapelle de Bucoles, port proche d’Alexandrie où le saint aurait reçu le martyre.
En 826, Giustiniano Participazio, onzième doge de la République de Venise, qui cherche alors à recueillir dans son essor l’héritage hsitorique de sa voisine Aquilée en plein déclin, missionne deux marchands vénitiens, Bon da Malamocco et Rustico da Torcello, spour aller voler les reliques de saint Marc dans la petite chapelle de Bucoles en Égypte. Les marchands vénitiens échangent dans le tombeau le corps de l’évangéliste avec celui de saint Claude et cachent aux autorités portuaires musulmanes les reliques dans un panier au milieu de couches de feuilles de chou et de viande de porc (viande taboue pour les musulmans). Le 31 janvier 828, les deux marchands remettent les précieuses reliques au doge, qui les installe dans une chapelle ducale attenante au palais des Doges, et décide de la construction de la basilique Saint-Marc de Venis, merveille d’art et d’architecture. Les reliques du saint, d’abord placées dans la crypte, furent remontées et déposées sous le maître-autel de la nef 1835, pour les épargner des fréquentes inondations de la crypte de la Basilique lors des phénomènes d’aqua alta.
En juin 1968, le pape copte Cyrille VI d’Alexandrie envoie une délégation officielle à Rome pour recevoir une relique de saint Marc des mains du pape Paul VI. La délégation copte était composée de dix métropolites et évêques, dont sept étaient égyptiens et trois éthiopiens, et trois dirigeants laïcs coptes éminents. La relique semble été un petit morceau d’os qui avait été donné au pape Paul VI par le cardinal Giovanni Urbani, patriarche de Venise. Le pape Paul VI, dans une adresse à la délégation copte, a déclaré que le reste des reliques du saint resteraient à Venise. Cette remise aux coptes fut effectuée le 22 juin 1968. Le lendemain, la délégation copte célébra une fastueuse liturgie pontificale d’actions de grâces dans l’église Saint-Athanase de Rome.
Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 2. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de l’Apôtre.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 2. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la fête (dimanche des Myrrhophores).
Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires de la 3ème ode du canon de la fête du Triode fleuri (dimanche des Myrrhophores), œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740), & 4 tropaires de la 6ème ode du canon de l’Apôtre :
1. Tu as étendu les bras sur la croix, ô Jésus, * et, réunissant toutes les nations tombées dans l’égarement, ** Tu les as appelées à ta connaissance, Sauveur.
2. Le peuple clame à Pilate : * Libère-nous le larron malfaiteur * et celui qui est sans péché, ** prends-le, prends-le, crucifie-le.
3. Lorsque Tu fus crucifié, ô Christ, * la lumière s’obscurcit, * la terre trembla * et de nombreux morts se relevèrent des tombeaux ** dans la crainte de ta puissance.
4. Se tenant au pied de ta croix, ô Jésus, * ta Mère tout en larmes implorait : * Où vas-Tu, mon fils ? ** Où vas-Tu, Agneau immolé pour tous ?
5. Des iniques tu as renversé l’orgueil * et tu as abaissé l’arrogance des violents, * Seigneur qui de ton Apôtre as fait, * par ta puissance, un porteur de trophées, * car tu es la force des faibles ** et leur relèvement.
6. Illustre Marc, tu as prêché * le couronnement de notre espérance, grâce auquel * nous sommes nous-mêmes couronnés, * l’Auteur de l’entière création, * qui pour notre gloire s’est laissé former ** selon la nature de notre corps.
7. Tu rédigeas l’Evangile saint * grâce à l’initiation que tu avais reçue * de Pierre le coryphée, * qui de la grâce te désigne comme serviteur ; * car pour nous tu as fait briller ** la lumineuse connaissance de Dieu.
8. L’Egypte jadis enténébrée, * tu l’as illuminée, Seigneur, * en sortant comme nouveau-né * de la virginale Mère de Dieu * et tu as triomphé de ses fausses divinités ** par l’enseignement de ton apôtre saint Marc.
A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Instruit par le sublime Pierre, * tu devins un apôtre du Christ * et tu brillas comme soleil sur le monde habité ; * en toi Alexandrie eut son joyau * & par toi l’Egypte fut délivrée de l’erreur, * puisque tout entière tu l’éclairas de tes évangéliques enseignements * comme lumineuse colonne de l’Eglise, * c’est pourquoi, vénérant ta mémoire, * nous en célébrons la brillante festivité, Marc porteur de la parole de Dieu ; * prie Dieu dont tu fus l’évangéliste ** afin qu’Il accorde à nos âmes la rémission de nos péchés.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : D’en haut ayant reçu la grâce de l’Esprit, * tu as rompu les mailles des rhéteurs, ô Apôtre, * et toutes les nations, tu les as prises dans tes filets, ô Marc très-glorieux * toutes les nations dans tes filets * pour les mener à ton Maître ** en prêchant l’Evangile divin.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion des Myrrhophores, ton 2 : Ayant dit aux Myrrhophores “Réjouissez-vous”, * tu fis cesser par ta Résurrection, ô Christ Dieu, * les gémissements d’Eve, notre première mère. * Mais à tes apôtres tu as donné l’ordre de prêcher : ** “Le Sauveur est ressuscité du tombeau”.
Prokimen
Du dimanche des Myrrhophores, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple * et béni ton héritage.
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne sois pas sourd envers moi.
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde. (Psaume 18, 5)
Epîtres :
Du dimanche des Myrrhophores : Actes des Apôtres (§ 16) VI, 1-7 (L’institution des diacres par les Apôtres).
Choisissez donc, frères, sept hommes d’entre vous d’une probité reconnue, pleins de l’Esprit-Saint et de sagesse, à qui nous commettions ce ministère.
De l’Apôtre : I Pierre (§ 63) V, 6-14
L’Église qui est dans Babylone, et qui est élue comme vous, et mon fils Marc, vous saluent.
Alleluia
Du dimanche des Myrophores, ton 8 :
℣. Tu aimes ton pays, Seigneur, tu fais revenir les captifs de Jacob.
℣. Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent.
De l’Apôtre, ton 1 :℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).
Evangiles :
Du dimanche des Myrrhophores : Marc (§ 69) XV, 43 à XVI, 8.
Joseph d’Arimathie, qui était un homme de considération et sénateur, et qui attendait aussi le royaume de Dieu, s’en vint hardiment trouver Pilate, et lui demanda le corps de Jésus.
De l’Apôtre : Marc (§ 23) VI, 7-13
Il leur commanda de s’en aller avec leur bâton seulement, et de ne rien préparer pour le chemin, ni sac, ni pain, ni argent dans leur bourse.
A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique
L’ange chanta à la Pleine de grâce : Réjouis-toi, Vierge très pure, je répète, réjouis-toi ! Ton Fils en vérité est ressuscité après trois passés dans le tombeau ; et Il a redressé les morts : fidèles, soyez dans l’allégresse !
Hirmos : Resplendis, resplendis, nouvelle Jérusalem, car sur toi la gloire du Seigneur s’est levée. Réjouis-toi et exulte, Sion, et toi, Mère de Dieu très pure, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité ! Alléluia !
Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde. (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.
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