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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

L'Assomption de la Vierge par Guillaume CourtoisSaint-Eugène, le samedi 15 août 2015, procession du vœu de Louis XIII & grand’messe de 11h.

> Catéchisme sur la fête de l’Assomption

La fête de l’Assomption de la Vierge est sans doute la plus ancienne des fêtes mariales et est universellement célébrée par les Eglises d’Orient & d’Occident. Il est probable que son institution fut faite au début du Vème siècle à Jérusalem (la fête est attestée dans le lectionnaire de 415-417) et de là se soit diffusée partout ailleurs. Dans l’Empire d’Orient, un net décret de l’empereur Maurice (582 † 602) en imposa la célébration. Rome reçut la célébration de la fête sous le pontificat du pape Théodore (642 † 649), qui était d’origine constantinopolitaine (aussi retrouvait-on, avant les réformes de 1951, le même évangile à Rome qu’à Byzance pour la messe de la fête). Vers l’an 700, le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier ordonne 4 grandes processions en l’honneur de Marie, aux 4 grandes fêtes mariales de l’Annonciation, de l’Assomption, de la Nativité & de la Purification de la Sainte Vierge. Il convient de citer ici l’oraison composée par saint Serge Ier par laquelle débutait cette procession de l’Assomption, en raison de sa remarquable formulation :

Veneranda nobis, Domine, hujus est diei festivitas, in qua sancta Dei Genetrix mortem subiit temporalem, nec tamen mortis nexibus deprimi potuit, quæ Filium tuum, Dominum nostrum, de se genuit incarnatum.
Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais néanmoins ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de sa substance votre Fils, notre Seigneur incarné.

La magnifique procession romaine qui précédait la messe de l’Assomption disparut hélas du rit romain lors de l’exil à Avignon, du moins dans l’usage de la Curie, duquel est issu le Missel romain actuel. Cependant, la France en conserve un lointain souvenir avec la procession dite du vœu de Louis XIII. En effet, par lettres patentes du 10 février 1638, le pieux roi déclarait consacrer à Marie sa personne, son état, sa couronne, ses sujets et demandait l’instauration à cet effet d’une procession solennelle après les secondes vêpres de l’Assomption. On y chante d’ordinaire les litanies de la Sainte Vierge et le psaume 19 sur le ton royal. Plusieurs indices rendent probable que le fameux ton psalmique néo-gallican appelé “ton royal” (qu’on a longtemps cru être de la composition du roi Louis XIII mais que l’on trouve déjà dans des manuels de procession de la Ligue sous le règne d’Henri III) ait été employé à Notre-Dame de Paris dès la première procession de 1638. Il figure depuis parmi les pièces les plus fameuses & les plus traditionnelles du répertoire de la cathédrale.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Iconographie, avec les 9 leçons des nocturnes du bréviaire traditionnel de cette fête, sur notre page Facebook

Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

Saint-Eugène, le vendredi 15 août 2014, procession du vœu de Louis XIII & grand’messe de 11h.

> Catéchisme sur la fête de l’Assomption

La fête de l’Assomption de la Vierge est sans doute la plus ancienne des fêtes mariales et est universellement célébrée par les Eglises d’Orient & d’Occident. Il est probable que son institution fut faite au début du Vème siècle à Jérusalem (la fête est attestée dans le lectionnaire de 415-417) et de là se soit diffusée partout ailleurs. Dans l’Empire d’Orient, un net décret de l’empereur Maurice (582 † 602) en imposa la célébration. Rome reçut la célébration de la fête sous le pontificat du pape Théodore (642 † 649), qui était d’origine constantinopolitaine (aussi retrouve-t-on le même évangile à Rome qu’à Byzance pour la messe de la fête). Vers l’an 700, le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier ordonne 4 grandes processions en l’honneur de Marie, aux 4 grandes fêtes mariales de l’Annonciation, de l’Assomption, de la Nativité & de la Purification de la Sainte Vierge. Il convient de citer ici l’oraison composée par saint Serge Ier par laquelle débutait cette procession de l’Assomption, en raison de sa remarquable formulation :

Veneranda nobis, Domine, hujus est diei festivitas, in qua sancta Dei Genetrix mortem subiit temporalem, nec tamen mortis nexibus deprimi potuit, quæ Filium tuum, Dominum nostrum, de se genuit incarnatum.
Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais néanmoins ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de sa substance votre Fils, notre Seigneur incarné.

La magnifique procession romaine qui précédait la messe de l’Assomption disparut hélas du rit romain lors de la diffusion générale de sa forme simplifiée, savoir celui en usage dans la Curie romaine. Cependant, la France en conserve un lointain souvenir avec la procession dite du vœu de Louis XIII. En effet, par lettres patentes du 10 février 1638, le pieux roi déclarait consacrer à Marie sa personne, son état, sa couronne, ses sujets et demandait l’instauration à cet effet d’une procession solennelle après les secondes vêpres de l’Assomption. Plusieurs indices rendent probable que le fameux ton psalmique néo-gallican appelé “ton royal” (qu’on a longtemps cru être de la composition du roi Louis XIII mais que l’on trouve déjà dans des manuels de procession de la Ligue sous le règne d’Henri III) ait été employé à Notre-Dame de Paris dès la première procession de 1638. Il figure depuis parmi les pièces les plus fameuses & les plus traditionnelles du répertoire de la cathédrale.
 

  • Entrée du clergé : orgue
  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris : Litanies de la Sainte Vierge – A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium – retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal – faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : Messe à trois voix de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent in Damaso à Rome
  • Gloria : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • Epître : Judith XIII, 22, 23-25 ; XV, 10 : Bénie soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, lui qui t’a guidée pour frapper à la tête le chef de nos ennemis.
  • Séquence de l’Assomption, au propre de Paris : Induant justitiam – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Evangile : Luc I, 41-50 : Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de votre sein est béni.
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Tota pulchra es – motet à la Très Sainte Vierge tiré du Cantique des Cantiques, d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Sanctus : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • A l’élévation : O salutaris (H. 236) extrait de la Messe pour 8 voix et 8 instruments (H. 3) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle
  • Agnus Dei : Messe à trois voix de Claudio Casciolini
  • Pendant la communion : Salve Regina – antienne de la Très Sainte Vierge, d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Louis XV à Versailles
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est IV
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : J’irai la voir un jour – Cantique à Marie du R.P. Janin
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

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    Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

    Saint-Eugène, le jeudi 15 août 2013, procession du vœu de Louis XIII & grand’messe de 11h, vêpres & procession à 17h.

    > Catéchisme sur la fête de l’Assomption

    La fête de l’Assomption de la Vierge est sans doute la plus ancienne des fêtes mariales et est universellement célébrée par les Eglises d’Orient & d’Occident. Il est probable que son institution fut faite au début du Vème siècle à Jérusalem (la fête est attestée dans le lectionnaire de 415-417) et de là se soit diffusée partout ailleurs. Dans l’Empire d’Orient, un net décret de l’empereur Maurice (582 † 602) en imposa la célébration. Rome reçut la célébration de la fête sous le pontificat du pape Théodore (642 † 649), qui était d’origine constantinopolitaine (aussi retrouve-t-on le même évangile à Rome qu’à Byzance pour la messe de la fête). Vers l’an 700, le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier ordonne 4 grandes processions en l’honneur de Marie, aux 4 grandes fêtes mariales de l’Annonciation, de l’Assomption, de la Nativité & de la Purification de la Sainte Vierge. Il convient de citer ici l’oraison composée par saint Serge Ier par laquelle débutait cette procession de l’Assomption, en raison de sa remarquable formulation :

    Veneranda nobis, Domine, hujus est diei festivitas, in qua sancta Dei Genetrix mortem subiit temporalem, nec tamen mortis nexibus deprimi potuit, quæ Filium tuum, Dominum nostrum, de se genuit incarnatum.
    Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais néanmoins ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de sa substance votre Fils, notre Seigneur incarné.

    La magnifique procession romaine qui précédait la messe de l’Assomption disparut hélas du rit romain lors de la diffusion générale de sa forme simplifiée, savoir celui en usage dans la Curie romaine. Cependant, la France en conserve un lointain souvenir avec la procession dite du vœu de Louis XIII. En effet, par lettres patentes du 10 février 1638, le pieux roi déclarait consacrer à Marie sa personne, son état, sa couronne, ses sujets et demandait l’instauration à cet effet d’une procession solennelle après les secondes vêpres de l’Assomption. Plusieurs indices rendent probable que le fameux ton psalmique néo-gallican appelé “ton royal” (qu’on a longtemps cru être de la composition du roi Louis XIII mais que l’on trouve déjà dans des manuels de procession de la Ligue sous le règne d’Henri III) ait été employé à Notre-Dame de Paris dès la première procession de 1638. Il figure depuis parmi les pièces les plus fameuses & les plus traditionnelles du répertoire de la cathédrale.

  • Entrée du clergé : orgue
  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris : Litanies de la Sainte Vierge – A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium – retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal – faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Propre grégorien du jour – Kyriale IV Cuntipotens Genitor Deus
  • Séquence de l’Assomption, au propre de Paris : Induant justitiam – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ave Maria – Tomás Luis de Victoria (1548 † 1611), maître de chapelle aux Descalzas Reales de Madrid
  • Après la Consécration : Tantum ergo sacramentum « mozarabe » – Sur le plain-chant des livres de Tolède – Tomás Luis de Victoria (1548 † 1611), maître de chapelle aux Descalzas Reales de Madrid
  • Pendant la communion : Magnificat sur le ton royal
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est IV
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Vierge, notre espérance – cantique de l’abbé Chevojon, curé de Notre-Dame des Victoires au XIXème siècle
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Télécharger le livret des vêpres au format PDF.

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    Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

    Saint-Eugène, le mercredi 15 août 2012, procession du vœu de Louis XIII & grand’messe de 11h.

    > Catéchisme sur la fête de l’Assomption

    La fête de l’Assomption de la Vierge est sans doute la plus ancienne des fêtes mariales et est universellement célébrée par les Eglises d’Orient & d’Occident. Il est probable que son institution fut faite au début du Vème siècle à Jérusalem (la fête est attestée dans le lectionnaire de 415-417) et de là se soit diffusée partout ailleurs. Dans l’Empire d’Orient, un net décret de l’empereur Maurice (582 † 602) en imposa la célébration. Rome reçut la célébration de la fête sous le pontificat du pape Théodore (642 † 649), qui était d’origine constantinopolitaine (aussi retrouve-t-on le même évangile à Rome qu’à Byzance pour la messe de la fête). Vers l’an 700, le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier ordonne 4 grandes processions en l’honneur de Marie, aux 4 grandes fêtes mariales de l’Annonciation, de l’Assomption, de la Nativité & de la Purification de la Sainte Vierge. Il convient de citer ici l’oraison composée par saint Serge Ier par laquelle débutait cette procession de l’Assomption, en raison de sa remarquable formulation :

    Veneranda nobis, Domine, huius est diei festivitas, in qua sancta Dei Genetrix mortem subiit temporalem, nec tamen mortis nexibus deprimi potuit, quæ Filium tuum, Dominum nostrum, de se genuit incarnatum.
    Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais néanmoins ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de sa substance votre Fils, notre Seigneur incarné.

    La magnifique procession romaine qui précédait la messe de l’Assomption disparut hélas du rit romain lors de la diffusion générale de sa forme simplifiée, savoir celui en usage dans la Curie romaine. Cependant, la France en conserve un lointain souvenir avec la procession dite du vœu de Louis XIII. En effet, par lettres patentes du 10 février 1638, le pieux roi déclarait consacrer à Marie sa personne, son état, sa couronne, ses sujets et demandait l’instauration à cet effet d’une procession solennelle après les secondes vêpres de l’Assomption. Plusieurs indices rendent probable que le fameux ton psalmique néo-gallican appelé “ton royal” (qu’on a longtemps cru être de la composition du roi Louis XIII mais que l’on trouve déjà dans des manuels de procession de la Ligue sous le règne d’Henri III) ait été employé à Notre-Dame de Paris dès la première procession de 1638. Il figure depuis parmi les pièces les plus fameuses & les plus traditionnelles du répertoire de la cathédrale.

  • Entrée du clergé : orgue
  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris : Litanies de la Sainte Vierge – A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium – retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal – faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Propre grégorien du jour – Ordinaire de la messe : Messe à troix vois de Claudio Casciolini (1697 † 1760), chantre de Saint-Laurent in Damaso à Rome
  • Séquence de l’Assomption, au propre de Paris : Induant justitiam – conformément à la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Omni die dic Mariæ – texte de Bernard de Morlas († 1140), mélodie traditionnelle attribuée à Jean-Baptiste de Lully (1632 † 1687), surintendant de la musique du roi Louis XIV (les fidèles sont invités à chanter avec le chœur)
  • Après la Consécration : Benedictus de la Messe à troix vois de Claudio Casciolini
  • Pendant la communion : Magnificat sur le ton royal
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Vierge, notre espérance – cantique de l’abbé Chevojon, curé de Notre-Dame des Victoires au XIXème siècle
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Iconographie, avec les 9 leçons des nocturnes du bréviaire traditionnel de cette fête, sur notre page Facebook

    Domine, salvam fac Galliam – Prière pour la France du VIème ton royal

    Arrangements Henri de Villiers.
    Prière pour la France : Domine, salvam fac Galliam du VIème ton royal.
    4 voix mixtes (SATB).
    1 page – Sol Majeur.

    Sous l’Ancien Régime, la prière pour les autorités publiques utilisait le dernier verset du Psaume 19 : Domine, salvum fac Regem, & exaudi nos in die qua invocaverimus te. L’Empire transforma ce verset en Domine, salvum fac imperatorem nostrum Napoleonem, la République en Domine, salvam fac Rem Publicam. Le XXème siècle a chanté également Domine, salvum fac gentem Francorum. Le texte que nous utilisons, Domine, salvam fac Galliam – Seigneur, sauvez la France était déjà en usage au XIXème siècle.

    De tradition, ce verset est chanté le dimanche à la grand’messe à la fin de la communion (uniquement le dimanche à partir du XXème siècle), ainsi qu’aux saluts du Très-Saint Sacrement. Il a été psalmodié sur divers tons, les Vème & VIème tons ayant eu aux XVIIIème & XIXème siècles les plus grandes faveurs. Le VIème ton royal, ici présenté, est très populaire à Saint-Eugène, où il est chanté usuellement aux jours de fête & aux temps festifs (temps de Noël, de l’Epiphanie & de Pâques, fêtes doubles). Lorsque l’antienne de communion – qui dans la pratique précède ce verset – est également du VIème ton et que l’on est pas un jour ordinaire, on emploie le VIème ton ordinaire, qui est différent.

    On a longtemps pensé que le ton royal était dû au roi Louis XIII, dont on savait les talents de musicien & de compositeur (Louis XIII est mort entouré de ses musiciens qui chantaient les psaumes en motets qu’il avait écrit). J’ai pourtant retrouvé ce ton de psalmodie, que la tradition appelle “ton royal”, dans un petit manuel de processions de la Ligue du temps d’Henri III. Il est donc plus ancien à Paris que les tons dits “oratoriens” desquels il se rapproche (avec le changement de corde de récitation à l’hémistiche). Il est possible en tout cas que ce ton fut employé lors de la première procession du vœu de Louis XIII, un manuel de jésuites postérieur de quelques années appelle ainsi ce ton “les grâces du Roi”.

    Voici le plain-chant du VIème ton royal sur lequel est établi ce faux-bourdon :

    Domine, salvam fac Galliam - Prière pour la France du VIème ton royal

    Le ton royal correspond assez bien au VIème ton du plain-chant ordinaire. Nous le donnons ici avec le fameux faux-bourdon traditionnel de Notre-Dame de Paris. Le rythme de cette prière pour la France s’inspire directement de celui utilisé par Charles Gounod dans sa Messe solennelle de sainte Cécile. D’autres solutions ont été utilisées du XVIIème au XIXème siècle pour la cadence finale.

    Les premières mesures de cette partition :

     
    Domine salvam fac Galliam sur le VIème ton royal
     

    Dómine, salvam fac Gálliam : *
    Et exáudi nos in die qua invocavérimus te. (ter).
    Seigneur, sauve la France, *
    Et exauce-nous au jour où nous t’invoquerons.
    (trois fois)

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    Domine, salvam fac Galliam – Prière pour la France du VIème ton royal
     

    Anonyme, Magnificat sur le ton royal

    Magnificat sur le ton royal
    Anonyme
    , tradition de Notre-Dame de Paris.
    4 voix mixtes (SATB).
    3 pages – Sol Majeur.

    Magníficat *
    ánima mea Dóminum.
    Mon âme magnifie le Seigneur.
    Et exsultavit spíritus meus *
    in Deo salutári meo.
    Et mon esprit est rempli de joie en Dieu mon Sauveur.
    Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ : *
    ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes.
    Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ; car désormais toute la postérité m’appellera bienheureuse.
    Quia fecit mihi magna qui potens est : *
    et sanctum nomen ejus.
    Parce que celui qui est tout-puissant a fait en moi de grandes choses ; et son nom est saint.
    Et misericórdia ejus a progénie in progénies *
    timéntibus eum.
    Et sa miséricorde se répand de race en race sur ceux qui le craignent.
    Fecit poténtiam in bráchio suo : *
    dispérsit supérbos mente cordis sui.
    Il a déployé la force de son bras : il a détruit les desseins que les superbes méditaient en leur cœur.
    Depósuit poténtes de sede, *
    et exaltávit húmiles.
    Il a renversé les grands de leur trône ; & il a élevé les humbles & les petits.
    Esurientes implévit bonis : *
    et dívites dimísit inánes.
    Il a comblé de biens ceux qui souffraient la faim ; & il a privé de tout les riches.
    Suscépit Israel púerum suum, *
    recordátus misericórdiæ suæ.
    Il a pris la défense d’Israël son serviteur, se ressouvenant de sa miséricorde.
    Sicut locútus est ad patres nostros, *
    Abraham et sémini ejus in sæcula.
    Ainsi qu’il l’a promis à nos Pères, à Abraham, & à sa postérité pour toujours.
    Glória Patri, et Fílio, *
    et Spirítui Sancto.
    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit,
    Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, *
    et in sæcula sæculórum. Amen.
    Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    On a longtemps pensé que le ton royal était dû au roi Louis XIII, dont on savait les talents de musicien & de compositeur (Louis XIII est mort entouré de ses musiciens qui chantaient les psaumes en motets qu’il avait écrits). J’ai pourtant retrouvé ce ton de psalmodie, que la tradition appelle “ton royal”, dans un petit manuel de processions de la Ligue du temps d’Henri III. Il est donc plus ancien à Paris que les tons dits “oratoriens” desquels il se rapproche (avec le changement de corde de récitation à l’hémistiche). Il est possible en tout cas que ce ton fut employé lors de la première procession du vœu de Louis XIII, un manuel de jésuites postérieur de quelques années appelle ce ton “les grâces du Roi”.

    Le ton royal correspond assez bien au VIème ton du plain-chant ordinaire. Nous le donnons ici avec le fameux faux-bourdon traditionnel de Notre-Dame de Paris (transcrit tant pour les notes que pour le rythme qui conserve les anciennes habitudes de déclamations accentuées des psaumes latins).

    Les premières mesures de cette partition :
    Magnificat sur le VIème ton ton royal

    Vous téléchargez cette partition ? Vous appréciez notre travail ? Vous pouvez grandement nous aider en partageant cette page sur vos réseaux sociaux ! Merci par avance !

     
    Magnificat sur le VIème ton royal
     

    Et voici une transcription de ce plain-chant traditionnel que nous avons réalisée : selon les usages traditionnels du plain-chant français, les valeurs des longues/brèves sont rendus par les grandes virgas/losangées.

    Magnificat royal - plain-chant traditionnel français