Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Fête-Dieu à Venise en 1873-1874

Procession Fete-Dieu à Venise en 1873-1874

Merci à Monsieur l’Abbé Meissonnier, fssp, de nous avoir fait parvenir cette procession de Fête-Dieu de la Sérénissime, ville dans laquelle il est actuellement en poste.

C’est un tableau du peintre Luigi Passini (Vienne, 1832 † Venise, 1903), signé & daté de 1873-74.

Remarquons :

  • les deux chantres marchant en tête, derrière la croix et les acolytes,
  • les nombreux représentants de confréries, portant des cierges au bout de magnifiques porte-cierges de confréries,
  • les fidèles accompagnant le Saint-Sacrement avec des cierges, conformément aux rubriques de cette procession.

Comme l’an passé, nous mettrons en ligne chaque jour de l’octave de la Fête-Dieu une image représentant une belle procession.

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Dans cette série :

Fête-Dieu à Langres – Fin XIXème / début XXème siècle

Merci à Monsieur l’Abbé Meissonnier, fssp, pour les mythiques photos qu’il m’a faites parvenir ce matin de la Fête-Dieu à Langres du temps du fameux chanoine Couturier (cette ville & ce compositeur m’étant tous les deux particulièrement chers !).

Fete-Dieu Langres

Les petits & grands séminaristes avec les élèves de la maîtrise précèdent le dais qu’on entrevoit en haut de la rue à gauche de la photo.
Les petits séminaristes sont en habit de chœur mais sans rabat français.
Les maîtrisiens sont en uniforme. Leur présence indique que ces photos sont antérieures à 1905 (la Loi de la séparation des églises & de l’état entraîna la suppression de l’école maîtrisienne de Langres, pourtant si féconde & prospère).
Notez les 4 chantres en chapes (l’ancien usage langrois avait sagement été conservé par Mgr Parisis au milieu du XIXème siècle quand cet évêque de Langres pris le rit romain pour son diocèse).
On aperçoit précédant le dais plusieurs diacres ou indus & une bonne dizaine de chapiers.
Notez les douze (!!!) thuriféraires tournés vers le Saint-Sacrement (quatre rangs sur trois lignes), avec des enfants jetant des pétales de fleurs.
Les maisons paraissent avoir été ornées de branchages.

Fete-Dieu Langres

Deux évêques en cappa (!) suivent le dais.
Des portes insignes portent leurs mitres derrière eux.
Je ne connais hélas pas les évêques de Langres de cette époque pour déterminer qui est ici sur la photo (un vieil évêque & son coadjuteur ?).

Fete-Dieu Langres

Ecce panis angelorum !
Arrivée au reposoir (il me semble sur la place de l’Hôtel de Ville) : notez l’importance de la construction de celui-ci, avec ciborium.
Les douze thuriféraires encensent à pleines chaines (avec un peu d’attention, on distingue la plupart des encensoirs en l’air).
Il est piquant de constater que Langres, qui s’est voulu le fer de lance de la romanité liturgique en France au XIXème siècle, laissait subsister de tels usages purement français !

Fete-Dieu Langres

Il me semble reconnaître le chanoine Nicolas Mammès Couturier au clavier.
Sans doute se prépare-t-on à exécuter l’un de ses grands motets pour le reposoir de la Fête-Dieu.
Le plus fameux de ceux-ci est Alleluia, paratur nobis (Populus n° 78), grand motet en Mib M à 4 & 5 voix, pour deux chœurs & 2 musiques militaires, sur le thème de l’Adoro te. D’une durée d’une vingtaine de minutes, ce motet du reposoir nécessitait 300 exécutants : les deux séminaires, la maîtrise & les musiques du 21ème & du 109ème régiments d’infanterie stationnés à Langres.
La photo n’embrasse pas l’ensemble des exécutants, mais néanmoins, on voit bien la disposition à deux chœurs qui se font face, les séminaristes à gauche, les petits séminaristes & les maîtrisiens à droite.
On ne voit pas les deux fanfares militaires. Notons toutefois la présence de militaires en arrière-plan.
Il semble que la photo soit prise pendant un passage solo (le soliste est à la gauche de l’organiste).

Fete-Dieu Langres

Après l’éxécution du motet, le célébrant donne la bénédiction avec le Saint-Sacrement.
Notez que le clergé langrois arbore encore fièrement la tonsure cléricale. 😉

Fete-Dieu Langres

Le dais passe devant l’Hôtel de Ville de Langres.
On distingue les portes insignes derrière les évêques.
Notez les deux énormes cierges des deux céroféraires.

Pour le grand admirateur de l’œuvre musicale du chanoine Couturier que je suis, ces photos sont mythiques.
Quels fastes liturgiques Langres déployait alors !
Je les avais vues il y a fort longtemps & suis extrêmement ravi de les retrouver enfin après des années de recherche.
Encore merci, Monsieur l’Abbé !

Il faudra que je fasse un jour ou l’autre un article sur le chanoine Couturier & l’extraordinaire vie musicale qu’il a su insuffler à la petite ville de Langres pendant un demi-siècle (je publierai alors peut-être en ligne le catalogue de ses 590 œuvres dressé en son temps par Bernard Populus). C’est un auteur que nous aimons beaucoup chanter à Saint-Eugène.
Vous pouvez trouver sur notre site plusieurs partitions du chanoine Couturier en libre accès.

PS. Tant que dure l’octave de la Fête-Dieu, je publierai très volontiers toute image de procession du Saint-Sacrement. Avis à tous mes amis !
Au XVIIIème siècle à Paris, il y avait procession tous les jours durant l’octave. 🙂

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Dans cette série :

Fête-Dieu à Toulouse en 1700

Fete-Dieu a Toulouse 1700

Un grand merci à Xavier de Rochebrune qui m’a envoyé ce soir ce tableau représentant la procession de la Fête-Dieu à Toulouse en 1700.

Remarquons :

  • le clocher de Saint-Sernin en arrière plan,
  • les huit capitouls de Toulouse (premiers magistrats de la ville, charge qui conférait la noblesse héréditaire) portent le dais, assistés par des petits pages,
  • le Saint-Sacrement est porté par l’archevêque de Toulouse, le dais étant précédé de sa crosse,
  • les membres du Parlement de Toulouse suivent le dais, cierge en main pour beaucoup,
  • la couleur liturgique est le rouge, comme à Paris (usage usuel en France jusqu’au XIXème siècle), comme en témoignent les dalmatiques des clercs qui précèdent la croix de procession,
  • le clergé porte des cierges (prescription liturgique pour la procession de la Fête-Dieu), des surplis longs & le rabat blanc (le rabat devient noir sous le règne de Louis XV).

C’est un témoignage ancien & très intéressant de l’usage de faire porter le dais à des personnages distingués, contraire à la règle de le faire par des clercs.

C’est surtout un beau témoignage de la France chrétienne, dans laquelle les premiers personnages de la Cité ne répugnaient pas à rendre un témoignage public & éclatant de leur foi.

En ce dimanche d’élections, aurons-nous des hommes politiques en nos processions ??? Pfffff… 🙁

Merci encore à Xavier. Continuez à m’envoyer vos images de procession de la Fête-Dieu !

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Dans cette série :

Fête-Dieu à Paris en 1830 – Sortie de procession par Turpin de Crissé

Comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859) : sortie de la procession de la Fête-Dieu de l’église royale de Saint-Germain l’Auxerrois en 1830 (détail)

Un grand merci à M. l’Abbé Meissonnier, fssp, qui m’a envoyé hier soir ce magnifique tableau dû au talent du comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859). Sauf erreur de ma part, il s’agirait de la sortie de la procession de la Fête-Dieu de l’église royale de Saint-Germain l’Auxerrois en 1830.

Remarquons :

  • l’admirablement ordonnancement général de la procession,
  • les ornements liturgiques rouges & non blancs (depuis l’origine de la Fête-Dieu à Paris, la couleur liturgique employée a été constamment le rouge),
  • les 40 (!) enfants de chœur portent la ceinture rouge sur le surplis & la calotte rouge ; deux sont acolytes, tous les autres portent un cierge, comme le demandent les règles liturgiques de la procession de la Fête-Dieu (tous les fidèles d’ailleurs devraient porter un cierge ; on voit une petite fille avec un cierge, quelques autres au loin derrière le dais),
  • le dais est porté par des clercs (& non d’éminents laïcs) ce qui est plus conforme aux règles ; ces clercs ne sont pas toutefois induts de chapes ou de dalmatiques,
  • outre le célébrant, tous les autres prêtres présents portent également la chasuble rouge (cela est très fidèle aux rubriques de la procession du Très-Saint Sacrement),
  • le porte-croix est en chape,
  • derrière le porte-croix marchent 6 chantres-chapiers, portant le turlututu, l’ancien chapeau pointu des chantres (le second à gauche le tien en ses mains),
  • derrière les chantres marchent des ecclésiastiques & chantres, puis un second groupe de chantres avec les surplis sans manches (usuels pour les chantres parisiens),
  • tous les ecclésiastiques portent la calotte noire (les deux premiers chapiers semblent porter le col oratorien),
  • la longueur des surplis des petits comme des grands clercs,
  • les bannières sont tenues par les rubans,
  • des jeunes filles jettent des pétales de roses sur deux rangs de part & d’autre du passage de la procession,
  • la troupe présente les armes,
  • le suisse avec sa masse & sa hallebarde, arbore un baudrier magnifique,
  • les deux thuriféraires semblent curieusement manquer.

Voici une vue générale du tableau de Turpin de Crissé :

Comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859) : sortie de la procession de la Fête-Dieu de l’église royale de Saint-Germain l’Auxerrois en 1830

Remarquons les tapisseries qui bordent le chemin de la procession, les armes pleines de France au portail & les deux bannières fleudelysées, qui firent scandale dans la France louis-philipparde. L’actuelle mairie du Ier arrondissement avec son beffroi n’est pas encore contruite.

Je trouve ce tableau très touchant : beaucoup de grâce ainsi chez les enfants de Marie groupés autour de la bannière de la sainte Vierge. C’est un beau témoignage des fastes de la vie liturgique parisienne quelques années avant l’abandon du rit propre au diocèse.

Si vous avez d’autres images de Fête-Dieu, n’hésitez pas à me les faire parvenir ! 😉

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Dans cette série :

Fête-Dieu à Québec en 1919

Fete-Dieu a Quebec 1919

Remarquons :

  • le bataillon de zouaves pontificaux escortant le Saint Sacrement,
  • les drapeaux pavoisant les maisons (on sort de la Grande Guerre),
  • les six lanternes de procession,
  • l’arche de triomphe en branchages avec la banderole “Seigneur augmentez notre foi,
  • les ceintures sur les surplis des clercs,
  • on ne distingue pas très bien, mais les porte-étendards qui précèdent le dais paraissent être en aubes & dalmatiques.

Merci au frère Maximilien-Marie pour l’envoi de cette belle photographie.

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Dans cette série :