Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Dimanche 23 novembre 2014 : solennité de sainte Cécile, patronne des musiciens

Solennité de sainte Cécile le 23 novembre 2014

dimanche 23 novembre 2014

Solennité de sainte Cécile, patronne des musiciens

Grand’messe de 11h,
célébrée en l’église Saint-Eugène – Sainte-Cécile
(Paris IX)
par Monsieur le curé de Saint-Eugène

Comme tous les ans, la Schola Sainte Cécile célèbre la patronne des musiciens par une messe polyphonique fastueuse (le dimanche 23 novembre cette année). La Schola interprétera la Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (1818 † 1893), qu’elle avait interprété en 2001, 2002 & 2012 en semblable occasion. Elle donnera des extraits de l’oratorio Mors & Vita du même compositeur, ainsi que le Psaume CL de César Franck (1822 † 1890).

Nous vous convions à venir & à faire venir vos amis à Saint-Eugène fêter avec nous cette fête de la musique sacrée chrétienne !

Découvrez l’événement sur Facebook.

Précédentes Céciliades :

  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2001 & 2002),
  • Messe de sainte Cécile de Touve Ratovondrahety (2003),
  • Vêpres en musique de sainte Cécile avec psaumes & antiennes de Marc-Antoine Charpentier et Henry du Mont (2004, dans le cadre de l’année Charpentier),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2005),
  • Missa Salve Regina de Jean Langlais (2006),
  • Messe à 4 voix et deux dessus (H.1) de Marc-Antoine Charpentier (2007),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2008),
  • Missa Octava de Hans Leo Hassler (1564 †1612), archimusicien de la cité de Nuremberg (2009),
  • Missa secunda de Hans Leo Hassler (2010),
  • Messe solennelle Sainte Cécile de Charles Gounod (2012),
  • Messe Gaudete in Domino semper, du Sacre de Louis XVI, de François Giroust (2013).

Enregistrement : sainte messe de la solennité de sainte Cécile

L’enregistrement de cette messe :

Le sermon de M. l’Abbé Faure, curé :

Sainte Cécile par Simon Vouet ca. 1626, Wadsworth Atheneum, Hartford (Connecticut)

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Les fichiers MP3 sont téléchargeables ici.

Programme de la fête de sainte Cécile, Vierge & Martyre, patronne de la paroisse, de notre schola & des musiciens

Saint-Eugène, le dimanche 24 novembre 2013, grand’messe de 11h. Vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h

Sainte Cécile est l’une des plus illustres parmi les vierges-martyres de Rome. C’est à la fin du IIIème siècle qu’elle joignit à la couronne des vierges celle des martyrs. Mariée de force au païen Valérien, elle le convertit à la foi véritable ainsi que son beau-frère Tiburce. Les Actes de sainte Cécile nous rapportent que le jour de son mariage forcé, tandis que résonnait la musique païenne des noces, Cécile chantait en son cœur une hymne au Christ, le priant de la garder immaculée. Pour cette raison Cécile est devenue patronne des musiciens. Valérien, Tiburce et Cécile recevront tous les trois la palme du martyre, proclamant jusque dans leur mort leur fidélité au Christ Rédempteur. Cécile fut ébouillantée, puis reçut les trois coups de glaives légaux, auxquels elle survivra néanmoins trois jours encore, agonisant péniblement dans sa maison qu’elle laissa en héritage au Pape Urbain ; plus tard cette maison fut dédicacée comme église un 22 novembre, et placée sous son patronage. En octobre 1599, lorsque, sous les ordres du cardinal Sfondate, on y ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le nom de sainte Cécile figure au Canon de la Messe romaine.

  • Propre du jour en vieux plain-chant parisien – Messe polyphonique : Missa Gaudete in Domino semper du sacre de Louis XVI (dimanche de la Trinité 1775) par son maître de chapelle François Giroust (1737 † 1799).
  • Procession d’entrée : orgue
  • Introït – Loquebar (ton v.)
  • Graduel – Audi filia (ton vii.)
  • Alleluia – Quinque prudentes virgines (ton v.)
  • Offertoire – Afferentur (ton iv.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Sacræ Cecilides – dialogue sacré en l’honneur de sainte Cécile – musique de Guillaume Bouzignac (c. 1587 † ap. 1643), maître de chapelle des cathédrales d’Angoulême, de Bourges, de Rodez, de Clermont-Ferrand, & de la collégiale Saint-André de Grenoble
  • Préface des Saints au propre de l’archidiocèse de Paris
  • A l’élévation : O salutaris hostia d’Orléans (1760) – François Giroust
  • Pendant la communion : Inclyti festum pudoris – hymne de l’office du rit hispano-mozarabe de sainte Cécile remontant à l’époque wisigothique (VIIème siècle) – plain-chant de Tolède et alternances polyphoniques d’après Tomás Luis de Victoria (1548 † 1611), maître de chapelle aux Descalzas Reales de Madrid
  • Communion – Confundantur (ton i.)
  • Prière pour la France de la messe du Sacre de Louis XVI par Giroust
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : O Sancta cœlicolis – invocation des musiciens à sainte Cécile, extraite de « La Céciliade ou martyre sanglant de sainte Cécile, patronne des musiciens », tragédie en musique représentée à Paris en 1606 – vers de Nicolas Soret – musique d’Abraham Blondet, chanoine & maître de chapelle de Notre-Dame de Paris
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Tubas cum cytharis – rythme en l’honneur de sainte Cécile

    Cette pièce témoigne de la dévotion des musiciens envers sainte Cécile au XVème siècle. Elle peut se chanter en rythme ternaire, en prenant pour longues les notes avec épisèmes verticaux.

    1. Tubas cum cytharis jam nunc assumite. Prenez maintenant vos trompettes et vos cithares,
    2. Triumphum Mártyris jam nunc celebráte. Venez maintenant célébrer le triomphe des martyrs.
    3. Angelórum et Vírginum ágmina. Et, troupe des anges et des vierges,
    4. Et cum voce lætítiæ dícite : Dites tous avec joie comme nous :
    O felix Cæcília ! O felix Cæcília ! O heureuse Cécile !
    5. Præclára sítiens illa victóriæ. Elle aspire à la victoire éclatante,
    6. In corpus sæviens virtúte grátiæ. En son corps souffrant brille la force de la grâce,
    7. Tradit furéntibus. Elle le livre aux furieux,
    8. Membra mucrónibus. Elle livre ses membres aux malfaiteurs.
    O felix Cæcília ! O felix Cæcília ! O heureuse Cécile !
    9. Et nos qui gémimus favens nos respíce. Et nous qui gémissons, regarde-nous favorablement
    10. Sæpe quem læsimus sta coram Júdice. Assiste-nous devant le Juge que souvent nous avons lésé,
    11. Líberis det méntibus ad cælum téndere. Aide nos âmes à tendre, libres, vers le ciel,
    12. Purgatósque sórdibus fac tecum vívere. Pour que purgés de nos péchés nous puissions vivre en ta compagnie.
    O felix Cæcília ! O felix Cæcília ! O heureuse Cécile !

    Source : Chanoine Joseph Besnier, Directeur de la Maîtrise de la Cathédrale de Nantes, Manuel pour les bénédictions du S. Sacrement et les processions, Saint-Laurent-sur-Sèvres, Lemoine-Biton, 1939, p. 358.

    Homélie pour la fête de sainte Cécile de M. l’Abbé Iborra.

    La célébration de nos fêtes patronales – S. Eugène hier et S. Cécile aujourd’hui – a été marquée cette année par plusieurs rendez-vous musicaux, aussi bien dans le cadre de la liturgie qu’à l’extérieur, avec des pièces tant du répertoire classique que de la tradition médiévale. C’est que liturgie et musique entretiennent un lien étroit comme l’a rappelé Benoît XVI au Collège des Bernardins il y a deux ans. Je le cite : « De cette exigence capitale de parler avec Dieu et de le chanter avec les mots qu’il a lui-même donnés, est née la grande musique occidentale ». Sujet qui lui tient particulièrement et que la création de l’ancien maître de chœur de la Chapelle Sixtine comme cardinal vient souligner s’il en était besoin. Joseph Ratzinger s’est en effet souvent exprimé sur ce thème. Je ne désespère pas, d’ailleurs, de réunir ses différentes interventions sur le sujet dans un volume qui pourra être utile à tous ceux qui voudront œuvrer à la restauration d’une véritable liturgie, qui ne soit pas fabriquée mais reçue. C’est donc lui que je prendrai pour guide ce soir. Dans son discours des Bernardins, il continuait ainsi : « Ce n’était pas là l’œuvre d’une créativité personnelle, où l’individu, prenant comme critère essentiel la représentation de son propre moi, s’érige un monument à lui-même. Il s’agissait plutôt de reconnaître attentivement, avec les oreilles du cœur les lois constitutives de l’harmonie musicale de la création, les formes essentielles de la musique émise par le Créateur dans le monde et en l’homme, et d’inventer une musique digne de Dieu qui soit en même temps authentiquement digne de l’homme et qui proclame hautement cette dignité ».

    C’est clair : pour Ratzinger, la musique est civilisatrice et cette musique dérive de la liturgie. Pourquoi dérive-t-elle de la liturgie et pourquoi la liturgie a-t-elle eu recours, dès l’Ancien Testament, à la musique ? S. Augustin répond en un mot que notre S. Cécile, amante du Christ, ne peut que confirmer : Cantare amantis est, « chanter est le fait de celui qui aime ». La liturgie étant une participation au dialogue trinitaire du Père et du Fils, elle ne peut donc qu’aspirer au chant. Les Pères de l’Église le justifieraient par le fait que le chant sacré a une origine christologique. « Quand l’Église primitive a fait siens les psaumes dans sa prière, elle les chante comme hymnes du Christ. Le Christ lui-même devient ainsi le chef de chœur qui nous apprend le chant nouveau, qui donne à l’Eglise le ton et la manière dont elle pourra louer adéquatement Dieu et s’unir à la liturgie céleste »1. Le chant liturgique nous rappelle ainsi que nos rites s’enracinent dans la parole de Dieu, dans la Révélation divine, dont ils véhiculent quelque chose de l’inspiration. Il nous rappelle aussi que « nous sommes ici-bas des étrangers et des voyageurs, à la recherche d’une patrie meilleure, celle du ciel » (Hb), la Jérusalem céleste, où des myriades d’anges chantent les noces éternelles de l’Epoux et de l’Epouse, du Christ et de l’Église. Cet enracinement de la liturgie dans l’Ecriture impose à la musique sacrée, au chant et aux instruments, d’évidentes contraintes : « Chanter avec sagesse, psallite sapienter, renvoie à un art où compte la parole, mais cette parole ne doit pas être comprise en un sens rationaliste superficiel et étroit où chaque mot serait à tout instant compréhensible. Il s’agit bien plutôt de ce que nous pouvons appeler, en nous référant à l’Église ancienne, une musique ‘conforme au Logos’ : le Dieu qui est Parole créatrice et porteuse de sens, dès les origines et jusque dans chaque vie, appelle un art qui se tienne sous le primat du Logos, qui intègre donc toute la diversité de l’être humain, à partir de ses forces vives morales et psychologiques les plus hautes, mais qui, de la sorte, arrache aussi l’esprit à son rationalisme et à son volontarisme étroit pour qu’il prenne place dans la symphonie de la Création »2. Autrement dit, en chantant dans la liturgie, l’homme découvre sa vocation première, celle qu’il tient de son être de créature, ou plus exactement, pour parler comme S. Thomas d’Aquin, de cette créature qui se situe à l’horizon du monde des sens et du monde de l’esprit. Cette créature rationnelle qui est appelée à ressaisir la louange muette de la Création dans un geste et une parole émerveillés, qui de soi appellent le chant et la musique des instruments, pour intégrer symboliquement le monde de la matière, geste et parole qui se dilatent à la mesure même de cette Création qui s’exprime par lui. En effet, « dans la rencontre de l’homme avec Dieu, la parole ne suffit plus : une part de lui-même s’éveille et se met à chanter. Il y associe la Création car son monde lui paraît trop étroit »3.

    Ce mouvement d’action de grâce, qui s’exprime dans la liturgie, répond à l’incarnation du Verbe : « Quand la Parole, le Verbe, se fait musique, il y a bien passage aux sens, incarnation, annexion de forces en deçà et au-delà du rationnel, captage de l’harmonie cachée de la Création, révélation du chant qui sommeille au fond des choses. Mais alors, cette transformation en musique est aussi elle-même le tournant du mouvement : elle n’est pas seulement incarnation du Verbe, mais aussi spiritualisation de la chair, de la matière. Le bois et le cuivre deviennent son, l’inconscient et l’insoluble se muent en harmonie emplie d’ordre et de sens (…). L’incarnation au sens chrétien est toujours en même temps spiritualisation, et la spiritualisation chrétienne est incarnation dans le corps du Logos qui s’est fait homme »4.

    Une musique sacrée ainsi conçue, lestée d’une dimension ontologique et d’une dimension théologale, ne peut se satisfaire de la médiocrité que voudrait lui imposer une pastorale utilitariste qui ne voit dans la musique qu’une manière d’animer les assemblées liturgiques. « Participation active », dans ce contexte, signifierait que tous doivent chanter toutes les parties de la liturgie, ce qui conduit bien évidemment à un effrayant nivellement par le bas dont celui qui vous parle ce soir est le premier à être conscient, pour ne pas dire qu’il en est aussi bien souvent l’acteur à son corps défendant ! Une telle conception de la musique liturgique signifie bien entendu la liquidation de toute formation d’élite, des schola en particulier. Joseph Ratzinger, dont le frère Georg a longtemps dirigé les Domspatzen de Regensburg, s’élève bien sûr contre cet abus lorsqu’il écrit : « Il est de fait que beaucoup de gens sont davantage capables de chanter avec le cœur qu’avec leur bouche, et leur cœur chante véritablement lorsqu’ils entendent le chant de ceux à qui il a été donné de chanter aussi avec la bouche. Si bien qu’en ces derniers, ils chantent en quelque sorte eux-mêmes, et ainsi écoute reconnaissante et chant des chanteurs deviennent ensemble une unique louange de Dieu »5. Merci, Très Saint Père, pour ceux qui chantent mal !

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