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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

« L’unité vient du Christ » – interview de notre nouveau curé

Abbé Jean Pierre Batut

19 juillet 2007 – Paris Notre-Dame, journal du diocèse de Paris

Après avoir été curé de Ste-Jeanne de Chantal (16e) jusqu’en 2006, le P. Jean-Pierre Batut arrive à St-Eugène-Ste-Cécile (9e).

PARIS NOTRE-DAME “Vous avez toujours enseigné parallèlement à votre ministère en paroisse. Que vous apporte l’enseignement ?”

P. JEAN-PIERRE BATUT “Avant d’être prêtre, je me sentais une vocation d’enseignant. J’aime enseigner et comme Dieu a de l’humour, j’ai renoncé à l’enseignement pour le retrouver ! Mes nouveaux paroissiens auront donc un curé à temps partiel, mais j’essayerai de les faire profiter de mon ministère d’enseignement à l’Ecole Cathédrale et à la Faculté Notre-Dame. Inversement, mon ministère paroissial enrichit le professeur que je suis. Pour moi, il n’y a pas de coupure entre les deux. Il s’agit toujours de transmettre le Christ. De toute façon, tout prêtre reçoit mission d’enseigner le jour de son ordination. Il est évident que l’enseignement de la théologie oblige à continuer à travailler. C’est un moteur fantastique pour ne pas faire de sur-place intellectuel !”

P. N.-D. “En plus de la messe dite de Paul VI, St-Eugène a la mission de célébrer la messe selon le missel de saint Pie V. Est-ce une nouveauté pour vous ? Comment envisagez-vous votre ministère de curé ?”

J.-P. B. “Le motu proprio de Benoît XVI vient d’élargir considérablement la possibilité de célébrer dans ce rite : il est donc à prévoir que dans de nombreux autres lieux, partout dans le monde, on fera usage de cette possibilité. Personnellement, je n’ai pas encore l’expérience du rite tridentin (c’est le véritable nom du rite dit de saint Pie V). C’est une découverte que j’aborde avec beaucoup d’intérêt. Dans cette paroisse, il y a des fidèles des deux sensibilités, dont certains, attachés au rite tridentin, l’ont choisie comme paroisse d’élection. Ce n’est pas du tout exceptionnel, bien d’autres paroisses de Paris sont des paroisses d’élection. Quand j’étais curé de Ste-Jeanne de Chantal, beaucoup venaient de Boulogne, donc d’un autre diocèse ! Je les considérais tout autant comme mes paroissiens que ceux qui habitaient géographiquement dans la paroisse. S’il y a plusieurs raisons de fréquenter St-Eugène, il n’y a qu’une seule paroisse. Pour moi, il est clair qu’il n’y a pas plusieurs catégories de paroissiens. Cependant, l’unité entre tous ne viendra pas de moi mais du Christ. C’est la foi au Christ qui rassemble ces personnes. Je suis là comme garant de cette unité au nom du Christ et de l’évêque. L’unité est donnée et, en même temps, elle n’est pas automatique. Elle suppose de vouloir vivre dans la charité, c’est-à-dire : ne pas prendre la paroisse pour un self-service, considérer que toute personne qui s’y trouve est mon frère ou ma sœur dans la communauté chrétienne, se savoir appelé ensemble à la même mission de l’Eglise, ne pas seulement vivre entre soi.”

P. N.-D. “Qu’est pour vous une paroisse missionnaire ?”

J.-P. B. “Une paroisse qui regarde autour d’elle et ne perd pas une occasion d’avoir des contacts. A Paris, nous avons la double chance d’avoir une grande densité de population et une variété extrême de provenances. Pas besoin d’aller loin pour voir du monde. St-Eugène est à cheval entre les quartiers juif et turc… Signe de Dieu à ne pas laisser de côté, me semble-t-il. J’ai l’intention d’inviter les autorités religieuses des autres religions du quartier à mon installation et de nouer des contacts avec elles. La visibilité fait partie de la mission, mais la mission ne se réduit pas à cela. Nous avons à vivre simultanément ces deux paroles : « Que votre lumière brille devant les hommes » (Mt 5, 16), qui est un appel à la visibilité, et « ne pratiquez pas votre justice devant les hommes pour vous faire remarquer » (Mt 6, 1), qui est un rappel que seul un cœur pur a du prix aux yeux de Dieu. C’est dans le secret du cœur qu’il s’agit de rapporter à Dieu tout honneur et toute gloire.”

Propos recueilli par Claire Folscheid

Anonyme, Magnificat sur le ton royal

Magnificat sur le ton royal
Anonyme
, tradition de Notre-Dame de Paris.
4 voix mixtes (SATB).
3 pages – Sol Majeur.

Magníficat *
ánima mea Dóminum.
Mon âme magnifie le Seigneur.
Et exsultavit spíritus meus *
in Deo salutári meo.
Et mon esprit est rempli de joie en Dieu mon Sauveur.
Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ : *
ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes.
Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ; car désormais toute la postérité m’appellera bienheureuse.
Quia fecit mihi magna qui potens est : *
et sanctum nomen ejus.
Parce que celui qui est tout-puissant a fait en moi de grandes choses ; et son nom est saint.
Et misericórdia ejus a progénie in progénies *
timéntibus eum.
Et sa miséricorde se répand de race en race sur ceux qui le craignent.
Fecit poténtiam in bráchio suo : *
dispérsit supérbos mente cordis sui.
Il a déployé la force de son bras : il a détruit les desseins que les superbes méditaient en leur cœur.
Depósuit poténtes de sede, *
et exaltávit húmiles.
Il a renversé les grands de leur trône ; & il a élevé les humbles & les petits.
Esurientes implévit bonis : *
et dívites dimísit inánes.
Il a comblé de biens ceux qui souffraient la faim ; & il a privé de tout les riches.
Suscépit Israel púerum suum, *
recordátus misericórdiæ suæ.
Il a pris la défense d’Israël son serviteur, se ressouvenant de sa miséricorde.
Sicut locútus est ad patres nostros, *
Abraham et sémini ejus in sæcula.
Ainsi qu’il l’a promis à nos Pères, à Abraham, & à sa postérité pour toujours.
Glória Patri, et Fílio, *
et Spirítui Sancto.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit,
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, *
et in sæcula sæculórum. Amen.
Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

On a longtemps pensé que le ton royal était dû au roi Louis XIII, dont on savait les talents de musicien & de compositeur (Louis XIII est mort entouré de ses musiciens qui chantaient les psaumes en motets qu’il avait écrits). J’ai pourtant retrouvé ce ton de psalmodie, que la tradition appelle “ton royal”, dans un petit manuel de processions de la Ligue du temps d’Henri III. Il est donc plus ancien à Paris que les tons dits “oratoriens” desquels il se rapproche (avec le changement de corde de récitation à l’hémistiche). Il est possible en tout cas que ce ton fut employé lors de la première procession du vœu de Louis XIII, un manuel de jésuites postérieur de quelques années appelle ce ton “les grâces du Roi”.

Le ton royal correspond assez bien au VIème ton du plain-chant ordinaire. Nous le donnons ici avec le fameux faux-bourdon traditionnel de Notre-Dame de Paris (transcrit tant pour les notes que pour le rythme qui conserve les anciennes habitudes de déclamations accentuées des psaumes latins).

Les premières mesures de cette partition :
Magnificat sur le VIème ton ton royal

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Magnificat sur le VIème ton royal
 

Et voici une transcription de ce plain-chant traditionnel que nous avons réalisée : selon les usages traditionnels du plain-chant français, les valeurs des longues/brèves sont rendus par les grandes virgas/losangées.

Magnificat royal - plain-chant traditionnel français

Pie XII au trône, le cardinal Dante étant cérémoniaire

Pie XII & le cardinal Dante

Henri, cardinal Dante (1884 † 1967) a été avec une extrême longévité cérémoniaire papal (depuis 1914) puis préfet des cérémonies pontificales (de 1947 à sa mort).
Il a été ainsi cérémoniaire lors des couronnements des papes Benoît XV, Pie XI, Pie XII, Jean XXIII & Paul VI.
Archevêque titulaire de Carpasia, il a reçu le sacre épiscopal des mains de Jean XXIII lui-même le 21 septembre 1962.

Nommé pro-secrétaire (1959) puis secrétaire (1960) de la Sacrée Congrégation des Rites, il a assisté au Second Concile du Vatican, mais il a désapprouvé les réformes liturgiques subséquentes.

Paul VI l’a créé cardinal-prêtre de Sainte-Agathe-des-Goths au consistoire de février 1965. Pour l’anecdote, pendant la cérémonie, le pape s’est trompé & a imposé au cardinal Dante une barette qui n’était pas la sienne, beaucoup trop grande pour lui & qui recouvrait ses oreilles ! 😉

Le cardinal Dante avait conservé jusqu’à sa mort une allure athlétique. Grand sportif, il avait contribué à la création de l’équipe de Rome de football. Il était aussi alpiniste.

Source : Wikipedia.

Marc-Antoine Charpentier – Ave verum corpus (H. 233)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
Ave verum (H. 233).
2 voix égales (SS), 2 dessus instrumentaux & basse continue.
4 pages – Sol mineur.

Ecrit par Charpentier dans la tonalité originale de la mineur, soit “tendre & plaintif” dans sa conception des “énergies des modes”, ce petit motet au Très-Saint Sacrement trouvera sa place lors d’une communion ou en motet d’exposition à un salut.

Conçu pour être chanté par deux dessus (deux enfants ou deux femmes), il peut aussi être chanté par deux hommes ou une femme & un homme. Sans partie vocalisante & de tournure très facile, on peut aussi confier son exécution à un chœur à deux parties. Les parties instrumentales sont elles aussi très faciles.

Les premières mesures de cette partition :

Marc-Antoine Charpentier - Ave verum (H. 233)

 
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition du conducteur en fichier PDF.

Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition des deux dessus instrumentaux en fichier PDF.
 

Guillaume Bouzignac (attr.) – O vere digna Hostia

Musique attribuable à Guillaume Bouzignac (c. 1587 † ap. 1643), maître de chapelle des cathédrales d’Angoulême, de Bourges, de Rodez, de Clermont-Ferrand & de la collégiale Saint-André de Grenoble.
O vere digna Hostia
Texte du roi Louis XII – 4 voix mixtes (SATB).
2 pages – Ut mineur.

Voici une magnifique élévation de Guillaume Bouzignac, tirée du manuscrit Deslauriers de la Bibliothèque Nationale de France (transcription : Henri de Villiers). Le roi Louis XII, à la suite d’un vœu fait au cours des guerres d’Italie alors qu’il était en difficulté, composa ce texte, s’inspirant de l’une des strophes de l’hymne de Pâques Ad cœnam Agni providi. Il voulu le faire chanter à l’élévation de toutes les messes hautes du Royaume, conjoint à la strophe O salutaris Hostia qui avait été réglé à cette place par le roi Charles V. Cette décision fur entérinée par l’Assemblée du clergé de 1512.

Après un début admiratif en valeurs longues, Bouzignac use d’un splendide contrepoint, tout en préservant la claire compréhension du texte, conformément à la nouvelle esthétique musicale demandée par le Concile de Trente.

Les premières mesures de cette partition :

Guillaume Bouzignac - Elévation - O vere digna Hostia

O vere digna Hóstia,
Spes única fidélium :
In te confídit Fráncia,
Da pacem, serva lílium.
Ô vraiment digne Hostie
Unique espoir des fidèles,
En toi se confie la France,
Donne-lui la paix, conserve le lys.

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Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition en fichier PDF.
 

Chanoine Marcel Laurent – Cantate à sainte Jeanne d’Arc : A l’Etendard

Musique du Chanoine Marcel Laurent, maître de chapelle de la cathédrale d’Orléans.
Texte de Mgr Vié, évêque de Monaco – Harmonisation Henri de Villiers.
4 voix mixtes (SATB), contrechant de trompette (ad libidum).
3 pages – Sol Majeur.

Ce cantique aux accents quelque peu guerriers était exécuté lors de la cérémonie de la remise de l’étendard de Jeanne par le maire d’Orléans à l’évêque chaque 7 mai.
Il constitue un cantique de sortie idoine pour la solennité de sainte Jeanne d’Arc, fixée pour la France au second dimanche de mai. A Saint-Eugène, nous avons coutume de le chanter après que la procession du clergé soit allé encenser la statue de sainte Jeanne d’Arc après la messe ; à cette station sont chantées également l’antienne, le verset & l’oraison de la sainte patronne secondaire de la France.

Les premières mesures de cette partition :

Chanoine Laurent : Cantate à sainte Jeanne d'Arc : A l'étendard

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Chanoine Laurent – Cantate à sainte Jeanne d’Arc : A l’étendard !
 

Les cathos américains ont de l’humour

Le Saint Siège a rappelé dernièrement que les confessions protestantes ne pouvaient se prévaloir du titre d’Eglises, puisqu’elles ne disposaient pas de la succession apostolique.

Voici sur ce thème (qui soulève moult polémiques outre-Atlantique), un très drôle “Street talking” sur le site de Kansas City Catholic. 😀

Je trouve encore plus excellente la série réalisée sur le mercredi des cendres.

Enjoy !