Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.
Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.
Dans l’année liturgique, la fête de l’Eucharistie est célébrée le Jeudi Saint. Toutefois, en raison de l’entrée à la suite du Christ dans les souffrances de la Passion, les fastes liturgiques ne peuvent être déployés ce jour-là. Aussi l’Eglise a-t-elle reporté la célébration glorieuse du sacrement de l’Eucharistie au jeudi qui suit la Trinité. Le mérite de l’institution de la fête de l’Eucharistie (c’est son nom dans les missels médiévaux) à cette date revient à sainte Julienne de Cornillon. A partir de 1209, cette religieuse & mystique liégeoise reçut la vision fréquente de la lune en laquelle une partie restait sombre et ne rayonnait pas. « Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l’Eglise sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l’absence d’une fête liturgique, pour l’institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace : c’est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l’Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement » (Benoît XVI). Répondant aux demandes de sainte Julienne, l’évêque de Liège fit célébrer la première Fête-Dieu en sa ville en 1246. La providence appela ensuite l’archidiacre de Liège à siéger sur le trône de saint Pierre sous le nom d’Urbain IV, lequel institua la Fête du Corps du Christ pour l’Église d’Occident par la bulle Transiturus de hoc mundo le 11 août 1264, il y a donc 750 ans cette année. A la demande du pape, saint Thomas d’Aquin fut chargé de la composition de l’office et de la messe de la nouvelle fête (pour la messe, il centonisa des textes nouveaux sur les airs liturgiques les plus en faveurs de son temps, et pour l’office, il remania celui qui était déjà en cours dans certains monastères cisterciens des Flandres). La procession avec le Saint-Sacrement, pratiquée ici & là dès le XIème siècles aux Rameaux et au petit matin de Pâques, se fit ensuite volontiers à la Fête-Dieu, et elle était généralisée partout en Occident au XVème siècle. En général la procession se faisait après la messe le jour même de la fête, et après les vêpres chaque jour de l’octave.
La Fête-Dieu n’étant plus fériée en France, la solennité en est transférée au dimanche qui suit dans notre pays.
Propre grégorien du jour – Kyriale IV – Cunctipotens Genitor Deus
Procession d’entrée : Lauda Sion Salvatorem – extraits de la Prose du T. S. Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin, mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle) – Harmonisation d’Olivier Willemin, organiste de Sainte-Rosalie
Pendant les encensements de l’offertoire : Sacris solemniis – hymne du Saint Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin – plain-chant et alternance polyphonique de la tradition de Langres – traduction versifiée du XVIIIème siècle
Pendant la communion : Tantum ergo sacramentum – Henri de Villiers – adaptation sur Hanac Pachap, cantique en Quechua (musique anonyme jésuite, Cuzco, XVIIème siècle)
Vêpres chantées en plain-chant parisien avec faux-bourdons parisiens
Motet d’exposition : O salutaris de l’abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790) – les fidèles sont invités à chanter avec la schola
Première partie de la procession :
Pange lingua
Benedictus qui venit – cantique du Chanoine Darros – versets du Benedictus (Luc, I-vv. 68 – 79), psalmodie du VIème ton
Au premier reposoir : Tantum ergo
Seconde partie de la procession :
Antienne Lauda Jerusalem du Chanoine Noël Darros († 1954), maître de chapelle de Lourdes – versets du psaume 147, psalmodie du Vème ton de l’Oratoire
Au second reposoir : Tantum ergo
Troisième partie de la procession :
Lauda Sion – Texte de saint Thomas d’Aquin composé sur la séquence Laudes Crucis d’Adam de Saint-Victor – mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle)
Au Salut du Très-Saint Sacrement :
Adoro te supplex – hymne au T. S. Sacrement de saint Thomas d’Aquin
Panis angelicus – plain-chant de Langres
Tantum ergo
Louanges divines en réparation des blasphèmes
Motet final au très Saint Sacrement : Adoremus in æternum en plain-chant musical
Dimanche 2 juin dernier se célébrait la solennité de la fête du Très-Saint Corps du Christ, appelée couramment Fête-Dieu.
L’enregistrement de cette messe :
Montée à l’autel, après les prières au bas de celui-ci. Introíbo ad altáre Dei. Ad Deum, qui lætíficat juventútem meam. Je monterai à l’autel de Dieu, du Dieu qui réjouit ma jeunesse.
A l’introït. Cibavit * eos ex ádipe fruménti, alleluia : et de petra, melle saturávit eos, alleluia, alleluia. Il les a nourris de la fleur du froment, alléluia, et il les as rassasié du miel du rocher, alléluia, alléluia.
Imposition de l’encens avant l’évangile, pendant le chant de la séquence Lauda Sion. Ecce panis Angelórum, Factus cibus viatórum, Vere panis filiórum, Non mitténdus cánibus. Voici le pain des Anges,
Rendu pain des voyageurs de ce monde,
Il est le pain véritable des fils
Qu’on ne doit pas jeter aux chiens.
Encensement de l’évangile. Caro mea vere est cibus et sanguis meus vere est potus. Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem,
in me manet et ego in illo. Ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui.
A l’offertoire, préparation des oblats. Sacerdótes * Dómini incénsum et panes ófferunt Deo : et ídeo sancti erunt Deo suo, et non pólluent nomen ejus, alleluia. Les prêtres du Seigneur offrent l’encens et les pains à Dieu ;
et c’est pourquoi ils seront saints devant Dieu pour ne pas souiller son nom, alléluia.
Encensement du célébrant lors des encensements de l’offertoire. Dirigátur, Dómine, orátio mea, sicut incénsum, in conspéctu tuo : elevátio mánuum meárum sacrifícium vespertínum. Que ma prière, Seigneur, s’élève comme l’encens devant ta face, & l’élévation de mes mains soit un sacrifice vespéral.
Fin de l’offertoire. Súscipe, sancta Trinitas, hanc oblatiónem, quam tibi offérimus ob memóriam passiónis, resurrectiónis, et ascensiónis Jesu Christi, Dómini nostri. Reçois, sainte Trinité, cette oblation que nous t’offrons en mémoire de la passion, de la résurrection, & de l’ascension de notre Seigneur Jésus-Christ.
A la secrète de la messe. Ecclésiæ tuæ, quæsumus, Dómine, unitátis et pacis propítius dona concéde : quæ sub oblátis munéribus mystice designántur. Accorde à ton Eglise, Seigneur, dans ta bienveillance les dons de l’unité et de la paix, qui sont mystiquement signifiés par ces offrandes que nous te présentons.
Communion des fidèles. Quotiescúmque manducábitis panem hunc, et cálicem bibétis, mortem Dómini annuntiábitis, donec véniat : ítaque quicúmque manducáverit panem, vel bíberit cálicem Dómini indígne, reus erit córporis et sánguinis Dómini, alleluia. Chaque fois que vous mangez ce pain et buvez à cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Ainsi, quiconque mange de ce pain ou boit la coupe du Seigneur indignement devra répondre du corps et du sang du Seigneur, alléluia.
Les chantres de la Schola Sainte Cécile à la tribune. Adoro te supplex, latens Déitas, Quæ sub his figúris vere látitas : Tibi se cor meum totum súbjicit, Quia te contémplans totum déficit. Je vous adore humblement, Déité cachée, réellement présente sous ces figures : à vous mon cœur se soumet tout entier, car en vous contemplant, tout entier il défaille.
Merci de tout cœur à Gonzague B. pour son excellent travail photographique et Nicholas K. pour son enregistrement sonore !
Saint-Eugène, le dimanche 2 juin 2013, grand’messe de 11h.
Vêpres, procession & salut solennels du Très-Saint Sacrement : 15h45.
Dans l’année liturgique, la fête de l’Eucharistie est célébrée le Jeudi Saint. Toutefois, en raison de l’entrée à la suite du Christ dans les souffrances de la Passion, les fastes liturgiques ne peuvent être déployés ce jour-là. Aussi l’Eglise a-t-elle reporté la célébration glorieuse du sacrement de l’Eucharistie au jeudi qui suit la Trinité. Le mérite de l’institution de la fête de l’Eucharistie (c’est son nom dans les missels médiévaux) à cette date revient à sainte Julienne de Cornillon. A partir de 1209, cette religieuse & mystique liégeoise reçut la vision fréquente de la lune en laquelle une partie restait sombre et ne rayonnait pas. « Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l’Eglise sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l’absence d’une fête liturgique, pour l’institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace : c’est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l’Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement » (Benoît XVI). Répondant aux demandes de sainte Julienne, l’évêque de Liège fit célébrer la première Fête-Dieu en sa ville en 1246. La providence appela ensuite l’archidiacre de Liège à siéger sur le trône de saint Pierre sous le nom d’Urbain IV, lequel institua la Fête du Corps du Christ pour l’Église d’Occident par la bulle Transiturus de hoc mundo le 11 août 1264. A la demande du pape, saint Thomas d’Aquin fut chargé de la composition de l’office et de la messe de la nouvelle fête (pour la messe, il centonisa des textes nouveaux sur les airs liturgiques les plus en faveurs de son temps, et pour l’office, il remania celui qui était déjà en cours dans certains monastères cisterciens des Flandres). La procession avec le Saint-Sacrement, pratiquée ici & là dès le XIème siècles aux Rameaux et au petit matin de Pâques, se fit ensuite volontiers à la Fête-Dieu, et elle était généralisée partout en Occident au XVème siècle. En général la procession se faisait après la messe le jour même de la fête, et après les vêpres chaque jour de l’octave.
La Fête-Dieu n’étant plus fériée en France, la solennité en est transférée au dimanche qui suit.
Propre grégorien du jour – Kyriale IV – Cunctipotens Genitor Deus
Procession d’entrée : Lauda Sion Salvatorem – extraits de la Prose du T. S. Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin, mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle) – Harmonisation d’Olivier Willemin, organiste de Sainte-Rosalie
Pendant les encensements de l’offertoire : Alleluia – Deus dixit – motet de Guillaume Bouzignac (c. 1587 † ap. 1643), maître de chapelle des cathédrales d’Angoulême, de Bourges, de Rodez et de Clermont-Ferrand
Pendant la communion : Sacris solemniis – hymne du Saint Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin – grand motet à de Jean Veillot († 1662), chanoine et maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, du roi Louis XIV et des Bénédictines de Montmartre
Vêpres chantées en plain-chant parisien avec faux-bourdons parisiens
Motet d’exposition : O salutaris de l’abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790) – les fidèles sont invités à chanter avec la schola
Première partie de la procession :
Pange lingua
Benedictus qui venit – cantique du Chanoine Darros – versets du Benedictus (Luc, I-vv. 68 – 79), psalmodie du VIème ton
Seconde partie de la procession :
Antienne Lauda Jerusalem du Chanoine Noël Darros († 1954), maître de chapelle de Lourdes – versets du psaume 147, psalmodie du Vème ton de l’Oratoire
Troisième partie de la procession :
Lauda Sion – Texte de saint Thomas d’Aquin composé sur la séquence Laudes Crucis d’Adam de Saint-Victor – mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle)
Au Salut du Très-Saint Sacrement :
Ave verum en plain-chant
Ecce panis angelorum – extrait de la prose de la Fête-Dieu de saint Thomas d’Aquin
Adoro te supplex – hymne au T. S. Sacrement de saint Thomas d’Aquin
Panis angelicus – plain-chant de Langres
Tantum ergo
Louanges divines en réparation des blasphèmes
Motet final au très Saint Sacrement : Adoremus in æternum en plain-chant musical
Hier dimanche se célébrait la solennité de la Fête-Dieu (Festum Eucharistiæ). Voici quelques photos de la messe, des vêpres, de la procession et du salut prises à Saint-Eugène.
Au Gloria de la Messe.
Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris. Qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père. Qui ôtes les péchés du monde, aie pitié de nous.
Les oblats sur l’autel pendant l’offertoire.
Sacerdotes Domini incensum & panes offerunt Deo.
Les prêtres du Seigneur offriront à Dieu l’encens & les pains.
(Lévitique 21, 6 – chant d’offertoire de la messe de la Fête-Dieu)
L’élévation du Corps du Seigneur.
O Salutáris Hóstia,
Quæ cœli pandis óstium :
Bella premunt hostília ;
Da robur, fer auxílium.
Ô victime salutaire,
Qui nous ouvrez la porte du ciel,
L’ennemi nous livre combat,
Donnez-nous puissance, force et secours.
L’élévation du Sang du Seigneur.
O vere digna Hostia,
Spes única fidélium :
In te confídit Fráncia ;
Da pacem, serva lílium.
Ô vraiment digne Hostie
Unique espoir des fidèles,
En vous se confie la France,
Donnez-lui la paix, conservez le lys.
Premières communions des enfants de la paroisse
Corpus Domini nostri Jesu Christi custodiat animam tuam in vitam æternam. Amen.
Que le Corps de notre Seigneur Jésus-Christ garde ton âme pour la vie éternelle. Amen.
Chant des vêpres du Saint Sacrement en plain-chant & faux-bourdons parisiens, l’après-midi.
O sacrum convivium, in quo Christus sumitur : recolitur memoria passionis ejus : mens impletur gratia : et futuræ gloriæ nobis pignus datur, alleluia.
O banquet sacré, où nous recevons le Christ et où nous renouvelons la mémoire de sa Passion, où notre âme est comblée de grâces et où nous est donné le gage de la gloire future, alléluia.
Procession dans les rues de Paris
Pange lingua gloriósi
Córporis mystérium,
Sanguinísque pretiosi,
Quem in mundi prétium
Fructum ventris generosi
Rex effúdit géntium.
Chante, chante ma langue, un mystère terrible,
Mystère aux sens inaccessible,
Du corps rempli de gloire, & du sang précieux,
Que, pour prix infini de l’univers coupable,
Versa le monarque adorable.
Fruit d’un très chaste sein d’une fille des cieux.
Benedíctus qui venit in nómine Dómini. Hosánna in excélsis.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, hosanna in excelsis.
Benedíctus Dóminus Deus Israel : quia visitávit, et fecit redemptiónem plebis suæ.
Béni soit le Seigneur le Dieu d’Israël ; parce qu’il a visité & accompli la rédemption de son peuple.
Et eréxit cornu salútis nobis : in domo David púeri sui.
Et qu’il nous a suscité un puissant Sauveur, dans la maison David son serviteur.
Au second reposoir, place de la Cité Trévise
Per víscera misericóridæ Dei nostri : in quibus visitávit nos, óriens ex alto.
Par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu Soleil levant qui est venu nous visiter.
Illumináre his qui in ténebris, et in umbra mortis sedent : ad dirigéndos pedes nostros in viam pacis.
Pour illuminer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, et conduire nos pas dans le chemin de la paix.
Lauda, Jerusalem, Dóminum, lauda Deum tuum Sion, Hosanna Fílio David.
Loue, Jérusalem, le Seigneur ; loue ton Dieu, Sion. Hosanna au Fils de David.
LAUDA, Sion, Salvatórem,
Lauda ducem et pastórem
In hymnis et cánticis.
Loue, Sion, ton Sauveur,
Loue ton chef et ton pasteur
Par des hymnes et des cantiques.
Le Salut du Saint Sacrement clôt la procession.
Adoro te supplex, latens Déitas,
Quæ sub his figúris vere látitas :
Tibi se cor meum totum súbjicit,
Quia te contémplans totum déficit.
Je t’adore humblement, Déité cachée, réelle-ment présente sous ces figures :à toi mon cœur se soumet tout entier, car en te contemplant, tout entier il défaille.
Saint-Eugène, le dimanche 10 juin 2012, grand’messe de 11h.
Vêpres, procession & salut solennels du Très-Saint Sacrement : 15h30.
Dans l’année liturgique, la fête de l’Eucharistie est célébrée le Jeudi Saint. Toutefois, en raison de l’entrée à la suite du Christ dans les souffrances de la Passion, les fastes liturgiques ne peuvent être déployés ce jour-là. Aussi l’Eglise a-t-elle reporté la célébration glorieuse du sacrement de l’Eucharistie au jeudi qui suit la Trinité. Le mérite de l’institution de la fête de l’Eucharistie (c’est son nom dans les missels médiévaux) à cette date revient à sainte Julienne de Cornillon. A partir de 1209, cette religieuse & mystique liégeoise reçut la vision fréquente de la lune en laquelle une partie restait sombre et ne rayonnait pas. « Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l’Eglise sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l’absence d’une fête liturgique, pour l’institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace : c’est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l’Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement » (Benoît XVI). Répondant aux demandes de sainte Julienne, l’évêque de Liège fit célébrer la première Fête-Dieu en sa ville en 1246. La providence appela ensuite l’archidiacre de Liège à siéger sur le trône de saint Pierre sous le nom d’Urbain IV, lequel institua la Fête du Corps du Christ pour l’Église d’Occident par la bulle Transiturus de hoc mundo le 11 août 1264. A la demande du pape, saint Thomas d’Aquin fut chargé de la composition de l’office et de la messe de la nouvelle fête (pour la messe, il centonisa des textes nouveaux sur les airs liturgiques les plus en faveurs de son temps, et pour l’office, il remania celui qui était déjà en cours dans certains monastères cisterciens des Flandres). La procession avec le Saint-Sacrement, pratiquée ici & là dès le XIème siècles aux Rameaux et au petit matin de Pâques, se fit ensuite volontiers à la Fête-Dieu, et elle était généralisée partout en Occident au XVème siècle. En général la procession se faisait après la messe le jour même de la fête, et après les vêpres chaque jour de l’octave.
La Fête-Dieu n’étant plus fériée en France, la solennité en est transférée au dimanche qui suit.
Propre grégorien du jour – Kyriale IV – Cunctipotens Genitor Deus
Procession d’entrée : Lauda Sion Salvatorem – extraits de la Prose du T. S. Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin, mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle) – Harmonisation d’Olivier Willemin, organiste de Sainte-Rosalie
Pendant les encensements de l’offertoire : Pange lingua – texte de Saint Thomas d’Aquin – musique de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV
Après la Consécration : O salutaris hostia – François Giroust (1737 † 1799), maître de chapelle du roi Louis XVI
Pendant la communion : Tantum ergo sacramentum – suite du grand motet Pange lingua de Michel-Richard de Lalande
Vêpres chantées en plain-chant parisien avec faux-bourdons parisiens
Motet d’exposition : O salutaris de l’abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790) – les fidèles sont invités à chanter avec la schola
Première partie de la procession :
Pange lingua
Benedictus qui venit – cantique du Chanoine Darros – versets du Benedictus (Luc, I-vv. 68 – 79), psalmodie du VIème ton
Seconde partie de la procession :
Antienne Lauda Jerusalem du Chanoine Noël Darros († 1954), maître de chapelle de Lourdes – versets du psaume 147, psalmodie du Vème ton de l’Oratoire
Au second reposoir :
Panis angelicus de Peter Philips (c. 1560 † 1628), chanoine de Soignies & de Béthune, organiste de la chapelle de l’Archiduc Albert VII d’Autriche, gouverneur des Pays-Bas
Tantum ergo
Troisième partie de la procession :
Lauda Sion – Texte de saint Thomas d’Aquin composé sur la séquence Laudes Crucis d’Adam de Saint-Victor – mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle)
Au Salut du Très-Saint Sacrement :
Ave verum en plain-chant
Ecce panis angelorum – extrait de la prose de la Fête-Dieu de saint Thomas d’Aquin
Adoro te supplex – hymne au T. S. Sacrement de saint Thomas d’Aquin
Panis angelicus – plain-chant de Langres
Tantum ergo
Louanges divines en réparation des blasphèmes
Motet final au très Saint Sacrement : Adoremus in æternum en plain-chant musical
Aujourd’hui a eu lieu en l’église du Saint-Sacrement de Liège la messe solennelle de la Fête-Dieu célébrée par le Monsieur le chanoine Vanderbruggen, o.praem., recteur du sanctuaire de Tancrémont (officiant), assisté par les abbés Jean-Pierre Herman, chapelain aux sanctuaires de Beauraing (diacre) et Claude Germeau, directeur du foyer d’accueil des jeunes à Herstal (sous-diacre). Notre Schola eut la joie d’y chanter la messe Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra ainsi que plusieurs motets de compositeurs actifs à Liège au XVIIème siècle, dont Lambert Pietkin, maître de chapelle de la cathédrale de Liège ; la découverte de sa musique d’une grande finesse nous a enthousiasmé durant le travail de préparation de cette Fête-Dieu liégeoise.
A l’issue de la messe, une belle procession eucharistique s’est déroulée dans les rues de Liège.
C’était très émouvant de célébrer le Corps du Seigneur dans la ville même où cette fête fut instituée à la suite des visions de Notre Seigneur à sainte Julienne de Cornillon.
Saint-Eugène, le dimanche 26 juin 2011, grand’messe de 11h.
Vêpres, procession & salut solennels du Très-Saint Sacrement : 15h30.
Propre grégorien du jour – Kyriale : Ad Majorem Dei Gloriam (1699) d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris & de Louis XV à Versailles
Procession d’entrée : Lauda Sion Salvatorem – extraits de la Prose du T. S. Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin, mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle) – Harmonisation d’Olivier Willemin, organiste de Sainte-Rosalie
Pendant les encensements de l’offertoire : Benedicam Dominum – Psaume 33 – Lambert Pietkin (1612 † 1696), maître de chapelle de la cathédrale de Liège
Après la Consécration : Benedictus de la Missa Ad Majorem Dei Gloriam d’André Campra
Pendant la communion : Tantum ergo sacramentum – texte de Saint Thomas d’Aquin – musique de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV – traduction versifiée du XVIIIème siècle
Vêpres chantées en vieux plain-chant parisien avec faux-bourdons parisiens
Dixit Dominus en musique : alternances polyphoniques : Henri de Villiers
Magnificat en musique : alternances polyphoniques d’Henry du Mont
Motet d’exposition : O salutaris de l’abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790) – les fidèles sont invités à chanter avec la schola
Première partie de la procession :
Pange lingua
Benedictus qui venit – cantique du Chanoine Darros – versets du Benedictus (Luc, I-vv. 68 – 79), psalmodie du VIème ton
Seconde partie de la procession :
Antienne Lauda Jerusalem du Chanoine Noël Darros († 1954), maître de chapelle de Lourdes – versets du psaume 147, psalmodie du Vème ton de l’Oratoire
Au second reposoir :
Panis angelicus de Peter Philips (c. 1560 † 1628), chanoine de Soignies & de Béthune, organiste de la chapelle de l’Archiduc Albert VII d’Autriche, gouverneur des Pays-Bas
Tantum ergo
Troisième partie de la procession :
Lauda Sion – Texte de saint Thomas d’Aquin composé sur la séquence Laudes Crucis d’Adam de Saint-Victor – mélodie d’Ernest Mazingue, organiste de Saint-Etienne de Lille (XIXème siècle)
Au Salut du Très-Saint Sacrement :
Ave verum en plain-chant
Ecce panis angelorum – extrait de la prose de la Fête-Dieu de saint Thomas d’Aquin
Adoro te supplex – hymne au T. S. Sacrement de saint Thomas d’Aquin
Panis angelicus – plain-chant de Langres
Tantum ergo
Louanges divines en réparation des blasphèmes
Motet final au très Saint Sacrement : Adoremus in æternum en plain-chant musical
En 1246, lorsque le prince-évêque de Liège, Robert de Torote, établi en son diocèse la célébration de la Fête-Dieu à la suite des visions de sainte Julienne de Cornillon, il fallut établir un office & une messe pour la nouvelle fête. La composition des nouveaux textes et de leurs mélodies fut confiée à Jean de Cornillon, prêtre, lequel travailla en collaboration avec sainte Julienne.
A la suite du miracle eucharistique de Bolsena en 1263, le pape Urbain IV, ancien confesseur de sainte Julienne, étendit à toute l’Eglise la Fête-Dieu par la bulle « Transiturus de hoc mundo » du 8 septembre 1264. Il confia alors à saint Thomas d’Aquin la rédaction d’un nouvel office et d’une nouvelle messe, et c’est l’admirable travail de saint Thomas que nous chantons toujours aujourd’hui, avec des pièces universellement célèbres comme l’hymne Pange lingua, l’antienne de Magnificat O quam suavis est ou la séquence Lauda Sion.
Pourtant, dans la principauté de Liège elle-même, l’ancien office composé par Jean de Cornillon subsista avant d’être finalement supplanté par celui de saint Thomas d’Aquin et de disparaître complètement au XVIème siècle. Certes l’œuvre de saint Thomas est inégalable de par sa densité théologique, mais celle de Jean de Cornillon n’était pas sans mérites ; en particulier, on pourra apprécier la réelle beauté musicale, la composition du plain-chant étant originale, là où saint Thomas « centonise » le plus souvent, c’est-à-dire reprend tous les grands « tubes » du répertoire en leur donnant des textes nouveaux.
Nous avons la grâce de chanter cette année la messe et la procession de la Fête-Dieu à Liège, en la cité même où cette belle fête fut instituée la première fois sous le vocable de Festum Eucharistiæ, la Fête de l’Eucharistie. Nous utiliserons bien sûr les livres romains toutefois nous chanterons au Salut du Très-Saint Sacrement des pièces tirées de l’ancien office de Jean de Cornillon.
Antienne du Magnificat des IIndes vêpres
Jésus, plein de bonté & de bénignité, salut véritable & notre sanctification, suave satiété des anges, hostie glorieuse, céleste, douce comme le miel, faites-nous parvenir dans votre gloire. Là nous ne verrons plus en figure, comme ici-bas, mais directement & sans voiles, lorsque vous apparaîtrez tout en tous Dieu béni à jamais.
Séquence de la messe de la Fête-Dieu
Sequentia
Séquence
Laureata plebe fidelis
Sacramento Christi carnis,
Laude regem gloriae.
Peuple fidèle, le sacrement du corps du Christ est ton diadème : loue le Roi de gloire.
Nam cum regnans sit in caelis,
Cum effectu suae mortis
Se praebet cotidie.
Il règne dans le ciel, mais il se donne chaque jour avec le fruit de sa mort.
Ut pretium pro peccatis
Fiat virtus passionis
Et augmentum gratiae,
La vertu de sa passion devient le prix de notre rachat et une augmentation de grâce.
Missa confert ista nobis;
Ergo digne sit solemnis
Missae cultus hodie.
C’est le sacrifice de la messe qui nous assure ces bienfaits : entourons-le aujourd’hui d’un éclat spécialement solennel.
Hoc signavit vitae lignum,
Melchisedech panem vinum,
Ut placaret trinum-unum,
Offerens altissimo ;
Ce mystère a été annoncé en figure : l’arbre de vie ; l’offrande de pain et de vin, présentée au Très-Haut par Melchisédech, pour apaiser le Dieu un et trine ;
Aser quoque pinguis cibus
Delicias dans regibus,
Nam regalis est hic cibus
Pane sacratissimo.
Aser qui reçut en héritage de son père Jacob le pain nourrissant, délices des rois, car véritablement notre pain très-saint est nourriture royale.
Et hoc quidem designavit
Agnus sine macula,
Quem edendum immolavit
Quondam lex mosaica.
Une autre figure est 1’Agneau sans tache qu’autrefois la Loi mosaïque immolait et faisait manger par le peuple.
Agnus legis iam cessavit,
Supervenit gratia,
Christi sanguis dum manavit
Mundi tollens crimina.
Cet Agneau a disparu. La Grâce a succédé à la Loi, lorsque le sang du Christ fut versé pour effacer les péchés du monde.
Caro cuius tam serena
Nobis esca sit amoena
Fidei mysterio.
Que sa chair sans défaut soit notre douce nourriture dans le mystère de la foi.
Quam provide mana caeli
Figuravit Israeli
Nobili praesagio.
Symbole célèbre, la manne tombée du ciel préfigure cette nourriture devant le peuple d’Israël.
Esca fuit temporalis
In deserto datum manna,
Christus panis est perennis
Dans aeterna gaudia.
Dans le désert, la manne ne fut donnée en nourriture que pour un temps ; le Christ est le pain permanent, qui procure les joies éternelles.
Hic est panis salutaris,
Per quem datur nobis vita,
Hic est calix specialis
Cuius potus gratia.
C’est le pain salutaire qui nous infuse la vie; c’est le calice choisi d’où découle la grâce.
Hic est esus pauperum,
Nullum quaerens pretium
Sed mentes fidelium,
Pacis praebens copiam.
Il est l’aliment des pauvres ; il ne demande en prix aux fidèles que leur âme, et leur assure en retour une abondance de paix.
O dulce convivium
Supernorum civium,
In terris viaticum
Nos ducens ad patriam.
O doux banquet des habitants du ciel, vous êtes sur la terre notre viatique, et vous nous conduisez vers la patrie.
Vitae via, lux perennis,
Satians refectio,
Christe, confer vitam nobis
Hoc sacro convivio.
Chemin de la vie, lumière éternelle, ô Christ, vous qui rassasiez pleinement, donnez-nous la vie en ce saint banquet.
Ut aeterno cum supernis
Perfruamur gaudio,
Quod ostendet deitatis
Manifesta visio.
Faites-nous jouir, avec les bienheureux, de la joie éternelle, qui résultera de la vision parfaite de la
divinité.
Vive panis, vivax unda,
Vera vitis et fecunda,
Vitae da subsidia.
Pain vivant, breuvage vivifiant, seule vraie vigne et féconde, ranimez notre vie.
Sic nos pasce, sic nos munda,
Ut a morte nos secunda
Tua salvet gratia.
Nourrissez-nous, purifiez-nous, et que votre grâce nous préserve de la mort éternelle.
Nam effectus tuae mortis
Nos emundat a peccatis
Per missae mysteria..
Votre mort a pour effet de nous purifier de nos péchés par le mystère de l’autel.
Summæ templum Trinitatis
Sempitemam confer nobis
Gloriam in patria.
Temple de la souveraine Trinité, procurez-nous la gloire éternelle dans la patrie.
Source : Dom C. Lambot, Dom I. Fransen, L’Office de la Fête-Dieu primitive – Textes & mélodies retrouvées. Editions de Maredsous, 1946. 104 pages. Ouvrage imprimé pour les festivités du VIIème centenaire de l’institution de la Fête-Dieu à Liège en 1946.