Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.
Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.
Saint-Eugène, les lundi 23 mai, mardi 24 mai & mercredi 25 mai 2022, procession puis messe des Rogations de 19h.
Après les vicissitudes de la révolution, où la cathédrale avait été profanée, en étant en particulier transformée en temple de la déesse Raison, le bâtiment était fortement dégradé. Après les importants travaux conduits par Eugène Viollet-le-Duc, la dédicace de Notre-Dame fut accomplie le 31 mai 1864, en plein renouveau du catholicisme français sous le Second Empire.
Fête double de Ière classe pour le diocèse de Paris, la dédicace de la cathédrale Notre-Dame empêche perpétuellement la célébration de la fête de Marie Reine, fête moderne instituée par Pie XII en 1954 au 31 mai.
Prose de la dédicace : Jerusalem & Sion Filiæ – prose d’Adam de Saint-Victor (c. 1112 † c. 1192), préchantre de la cathédrale de Paris – plain-chant recomposé au XVIIIème siècle par l’Abbé d’Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (avant 1790) – selon la tradition, l’orgue figure les strophes impaires
Pendant la communion : Sancta et immaculata – plain-chant parisien – selon la tradition propre de notre cathédrale, ce répons était chanté par les chanoines tous les samedis soirs après les Ières vêpres du dimanche, en allant en procession à la statue de Notre-Dame de Paris qui était alors encensée
Procession de sortie : Magnificat royal – psalmodie & faux-bourdon traditionnel utilisés à Notre-Dame de Paris depuis le règne du roi Louis XIII (c’est au chant de ce Magnificat que Paul Claudel reçut, devant la statue de Notre-Dame, la grâce de la conversion aux secondes vêpres de Noël, 25 décembre 1886)
Jean-François Baptiste de Lallouette (1651 † 1728), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris. O Rex gloriæ
2 voix égales (AT ou SA ou TB).
4 pages – Sol mineur (et transpositions en mi mineur).
O Rex glóriæ, Dómine virtútum, qui triumphátor hódie super omnes cœlos ascendísti : ne derelínquas nos órphanos, sed mitte promíssum Patris in nos Spíritum veritátis. Alleluia.
O Roi de gloire, Seigneur des Armées, qui aujourd’hui est monté au plus haut des cieux en triomphateur, ne nous laisse pas orphelins, mais envoie-nous l’Esprit de vérité promis par le Père, alléluia.
Premier assistant de Lully dans sa jeunesse, Jean-François de Lallouette fut nommé maître de chapelle de la cathédrale de Rouen en 1693 avant de prendre la succession d’André Campra à Notre-Dame de Paris en novembre 1700. De cette carrière au service de la liturgie de nos cathédrales subsistent de nombreux petits motets à 1, 2 ou 3 voix.
Ce petit motet pour la fête de l’Ascension utilise le texte de l’antienne du Magnificat des secondes vêpres de la fête, antienne restée fameuse pour avoir été chantée par saint Bède le Vénérable sur son lit de mort avant que d’expirer, le 25 mai 735 (il y a donc 1082 ans de cela – et aujourd’hui, 25 mai 2017, est aussi cette année la fête de l’Ascension). Du reste, le ton de sol mineur utilisé par Lallouette correspond au second ton du plain-chant de cette antienne, selon l’habitude de transposition du second ton usuelle à l’époque baroque. De sorte qu’il est tout à fait possible de chanter cette antienne à la fin du Magnificat (à la reprise de l’antienne) au cours de l’office des secondes vêpres de l’Ascension. Du reste un usage courant à l’époque faisait reprendre en petit motets au lieu du plain-chant les antiennes de l’office à la fin des psaumes, les jours de fêtes. Il est bien sûr possible de chanter cette pièce en petit motet durant la messe ou au salut du Très-Saint Sacrement de l’Ascension ou de son octave.
Voici le plain-chant de cette antienne de Magnificat, du IInd ton, prise dans un antiphonaire parisien manuscrit des années 1650 – 1725 (BnF département de la Musique, Réserve 2293, pp. 248 & 249) :
Le petit motet de Lallouette est écrit pour Haute contre et Taille, mais pourrait être chanté sans difficulté par d’autres effectifs, par exemple par deux Dessus.
Crédit photographique : François N., que nous remercions ici vivement.
Cette année encore, le 32ème pèlerinage de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté – s’élançait sur les routes & au milieu des champs d’Ile-de-France & de Beauce, au cours des trois jours du week-end de la Pentecôte, le 7, 8 & 9 juin 2014.
A noter que cette année, la messe de la vigile de la Pentecôte fut célébrée à Notre-Dame de Paris aux aurores du 7 juin par M. l’Abbé Iborra, vicaire de Saint-Eugène – Sainte-Cécile. On reconnaîtra sur les photos du reste de nombreux grands clercs de notre paroisse.
Le 29 mai dernier, la paroisse Saint-Eugène – Sainte-Cécile faisait un pèlerinage à Notre-Dame de Paris, afin d’y célébrer la messe votive de la dédicace, dans le cadre du 850ème anniversaire de la construction de l’actuelle cathédrale, et pour obtenir les grâces de l’indulgence plénière liée à l’année de la foi.
L’enregistrement de la messe :
(Nota, l’enregistreur est placé près de fidèles, et non de la schola – on entend donc ceux-ci répondre en premier plan).
Entrée du clergé dans le chœur de la cathédrale, tandis que la schola chante le début du grand motet Dominus regnavit de Jean-Joseph Cassanea de Mondonville.
La procession arrive au sanctuaire de Notre-Dame.
Le messe solennelle célébrée au maître-autel de la cathédrale.
Encensement du célébrant par le diacre après le chant de l’évangile.
Aux encensements de l’offertoire.
Encensement du célébrant à l’offertoire.
Le chœur de la cathédrale pendant le canon.
L’élévation du Corps du Seigneur.
Le Corps très précieux de notre Sauveur.
L’élévation du Très-Précieux Sang de notre Seigneur & Sauveur.
Le célébrant, assisté de ses ministres diacre & sous-diacre.
Détail de la chasuble portée par M. le Curé de Saint-Eugène – Sainte-Cécile.
Vue du chœur de la cathédrale pendant le baiser de paix.
Départ du clergé après la messe.
Station devant la statue de Notre Dame de Paris. Le chœur chante le Magnificat royal, celui-là même qu’entendit Paul Claudel à cet endroit au secondes vêpres de Noël 1886 lorsqu’il reçut la grâce de la conversion.
Merci de tout cœur à Gonzague B. pour son sublime travail photographique et Nicholas K. pour son enregistrement sonore !
Aimer la France
Homélie à Notre-Dame de Paris de M. le Curé de Saint-Eugène
Pèlerinage à Notre-Dame de Paris
Mercredi 29 mai 2013
Mes frères,
Nous sommes ici ce soir à la cathédrale Notre-Dame de Paris, pour nous associer à un grand anniversaire de sa construction : il y a 850 ans, la première pierre de cette église était posée en présence du pape Alexandre III, du roi Louis VII, et de l’évêque de Paris, Maurice de Sully, initiateur du projet. C’était au XIIe siècle. Il a fallu 109 années pour achever cet édifice.
L’intention de l’évêque de Paris était de donner au clergé de la ville et au peuple fidèle une église-mère où tous pourraient mieux honorer le Seigneur. En même temps qu’il élevait cette nouvelle cathédrale, Maurice de Sully édifiait aussi dans Paris des églises, des abbayes, des hospices et des léproseries. Lui-même est mort après avoir distribué ses biens pour ses fondations dans le diocèse, pour l’achèvement de la cathédrale, et pour les pauvres de Paris. Ce grand évêque était né d’une pauvre famille de bûcherons des bords de Loire. Il a marqué son temps, comme l’ont fait ses successeurs, Eudes de Sully et Guillaume d’Auvergne. Son soutien à saint Thomas Becket, l’archevêque de Cantorbery affronté au roi Henri II d’Angleterre, a confirmé l’importance que prenait le siège épiscopal de Paris comme centre intellectuel de la chrétienté.
Maurice de Sully a lancé au cœur de Paris cette nouvelle cathédrale qui, bénie par le pape et parrainée par le roi, ne pouvait pas ne pas se lier à l’histoire de la nation tout entière. C’est ici que saint Louis, dans une procession solennelle, est entré pieds nus vêtu d’une simple tunique, en portant dans ses mains la couronne d’épine qu’il exposa sur l’autel à la vénération des fidèles. C’est ici que Charles VII a fait célébrer par un Te Deum la reprise de Paris, et que s’est ouvert le procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc. C’est ici qu’à la révolution tous les autels ont été détruits, le mobilier du culte, les statues, les tableaux anéantis ou dispersés, le maître autel transformé en autel de la déesse Raison en 1793, tandis que le culte catholique était interdit à Paris, et que Notre-Dame était transformée en entrepôt. Cela dura pendant neuf années. Après ce temps, la cathédrale fut rendue au culte catholique.
Et c’est ici que Napoléon Bonaparte s’est lui-même sacré empereur en présence du pape Pie VII. Malheureusement, l’état de délabrement du bâtiment était tel que les autorités publiques songèrent peu à peu à sa destruction. Mais cet édifice avait été voulu pour le peuple de Paris. Et c’est du peuple qu’est venu son salut : c’est certainement le roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris et son succès immense qui a créé un large mouvement populaire en faveur de la cathédrale. « Vaste symphonie en pierre – écrit Victor Hugo en 1831 – œuvre colossale d’un homme et d’un peuple, tout ensemble une et complexe… produit prodigieux… de toutes les forces d’une époque… sorte de création humaine, en un mot, puissante et féconde comme la création divine dont elle semble avoir dérobé le double caractère : variété, éternité ».
C’est ici qu’a retenti le Te Deum pour la victoire de 1945, et qu’ont été célébrées les funérailles des maréchaux célèbres et des grands hommes de la Nation. Le pape Jean-Paul II est venu deux fois visiter Notre-Dame. Le pape Benoît XVI est venu en septembre 2008. Et il y a tout ce qu’il faudrait dire encore…
Mais à Notre-Dame de Paris, tous ces grands événements dispersés dans le temps se rassemblent et se résument dans la profondeur de Dieu et dans la réflexion qu’il inspire.
Car c’est ici que le dominicain Lacordaire en 1841 prononça son discours sur la vocation divine de la France. « Nous appartenons tous à deux cités – disait-il – nous avons tous deux patries… la cité spirituelle et la cité temporelle, la patrie de la foi et la patrie du sang… Et quoique distinctes, ces deux patries ne sont pas ennemies l’une de l’autre… bien loin de là : elles sont unies comme l’âme et le corps sont unis. Et de même que l’âme aime le corps, bien que le corps se révolte souvent contre elle, de même la patrie de l’éternité aime la patrie du temps et prend soin de sa conservation, bien que celle-ci ne réponde pas constamment à son amour ». Mes frères, à cette justesse de vue ajoutons simplement que c’est l’âme qui apporte la vie et qui la donne au corps, et non l’inverse. Entre la patrie céleste et la patrie terrestre il y a donc un ordre de priorité pour ce qui est de donner la vie.
Les deux patries ne sont pas à égalité lors même qu’elles fraternisent. Sainte Thérèse de l’enfant Jésus le dit suffisamment au Christ : « Ta face est ma seule patrie ». Or pourtant, nous le savons, sainte Thérèse s’est identifiée mystiquement à sainte Jeanne d’Arc dans un même amour immense pour la France. Cela, parce que, pour paraphraser Lacordaire, il peut arriver qu’entre la patrie céleste et la patrie terrestre il se forme un dévouement réciproque, et que de la fraternité des deux naisse une sorte de patriotisme surnaturel. David et tous les prophètes, et saint Paul avec eux, ont été remplis d’élan patriotique pour Israël. Et notre Seigneur lui-même a pleuré amèrement sur Jérusalem à la pensée qu’un jour elle serait déportée. Jeanne d’Arc et Thérèse ont nourri les mêmes sentiments pour la France. Et ici à Notre-Dame de Paris, Dieu entretient en nous ce même amour.
Dans cet amour nous comprenons que ce n’est pas la patrie terrestre qui doit naturaliser la foi et peu à peu réduire Dieu à un phénomène psychologique et culturel parmi d’autres, mais que c’est la foi qui doit surnaturaliser le service de la patrie pour que cette patrie apprenne à respecter les droits de Dieu dans tous ses enfants, sous peine de s’égarer peu à peu loin de la justice et de la vérité.
Il n’appartient pas à la patrie terrestre de définir et de décider par elle-même, par voix légale, au besoin parlementaire, qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas, qui a le droit de connaître ses origines et qui ne l’a pas. A travers la légalisation de l’avortement, et aujourd’hui la légalisation du mariage homosexuel conduisant logiquement tôt ou tard à la procréation artificielle des enfants, le législateur français construit la patrie terrestre sur le meurtre et la blessure des plus petits des siens. Mais ici, à Notre-Dame, les veillées de prière pour la vie rassemblent des fidèles de toute l’île de France, pour demander à Dieu la grâce de mener le combat pour la vie dans la persévérance, l’énergie et la dignité. C’est ici qu’on prend conscience – en ces jours où nous sommes – que l’amour surnaturel pour la France, pour ses grandeurs et pour sa liberté, veut dire très concrètement le même amour égal pour tous ses enfants, y compris les plus faibles dans leur droit à la vie et à leurs origines.
Beau combat où il faut écouter, argumenter, réfuter, promouvoir. Beau combat où il faut montrer la vraie vie conjugale et familiale, fondée sur la nature des corps, face à ses contrefaçons fondées sur les besoins de l’ego.
Lors de l’inauguration des célébrations du jubilé, le 8 décembre dernier, le cardinal archevêque de Paris rappelait que le péché originel a défiguré la relation entre Adam et Eve. Disons qu’aujourd’hui c’est bien le péché, mensonger dès l’origine, qui voudrait au nom de la loi dénaturer cette relation entre l’homme et la femme, et sa fécondité. Mais la France résiste, plus que d’autres pays. Et elle résistera encore, dans la durée, avec autant de force que d’intelligence, jusqu’au jour où les lames de fond qu’on veut faire passer pour des feux de paille la remettront debout, grandie par ses épreuves.
Dans son récent discours à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le cardinal archevêque de Lyon relève que les autorités romaines ont été impressionnées par l’attitude des catholiques de France face aux réformes du mariage et de la filiation. Et ces autorités romaines ont remercié les évêques en visite ad limina pour leur appel à la prière, au jeûne et à la réflexion menée avec des juristes, des éducateurs, des philosophes, des psychologues et des représentants des autres religions. Et le cardinal de Lyon de voir que dans cette attitude exemplaire il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples », comme l’a nommée le pape Jean-Paul II en 1980.
C’est que cette France est aussi la « fille aînée de l’Eglise » – même si ce titre est tardif et sans doute imputable à Lacordaire ici à Notre-Dame en 1841 seulement – « fille aînée de l’Eglise » parce qu’elle a soutenu régulièrement le Saint-Siège du XIIIe au XIXe siècle, et surtout parce qu’elle a soutenu et soutient encore l’Eglise dans le monde entier par son dynamisme missionnaire, spirituel et intellectuel. Toutes les œuvres pontificales et missionnaires sont parties de France. Et qu’a-t-il fallu d’Esprit-Saint pour qu’un jeune Théophane Vénard s’écrie à neuf ans : « Moi aussi je veux aller au Tonkin. Moi aussi je veux être martyr » ! Voilà cette France fervente et missionnaire. Mais France indissociablement priante et pensante. Dès le XIIIe siècle, elle était appelée « le four où cuit le pain intellectuel du monde entier », cette nation dont le pape Paul VI aimait à redire que « le Français exerce la magistrature de l’universel. » Si souvent, mes frères, le regard que nous portons sur notre pays et sur notre église gagne à être élargi par le regard que les autres portent sur la France. Que jamais nous ne perdions cet élan et cet appel qui nous ouvrent à l’Eglise universelle et à la vraie vie. C’est là notre vocation de français.
Nous serons fidèles à cette vocation aussi longtemps qu’aux pieds de Notre-Dame, en ce lieu le plus visité du monde, nous serons les enfants de l’épouse du Christ qui récapitule en lui tout ce qui est humain et tout ce qui est divin, tout ce qui est sur terre et tout ce qui est au ciel. Nous serons fidèles à notre vocation de français, insufflant à leurs compatriotes l’amour de la vérité, aussi longtemps que nous serons les enfants de celle qui a la Vierge Marie pour mère, l’Ecclesia Catholica. Voilà notre assurance et voilà notre avenir. Que Dieu les bénisse et qu’il fasse de nous ses témoins.
Abbé Patrick Faure, Curé de Saint-Eugène-Sainte-Cécile
Ce mercredi 29 mai 2013, la paroisse Saint-Eugène – Sainte-Cécile se rend en pèlerinage à Notre-Dame de Paris à l’occasion du 850ème anniversaire de l’édification de l’actuelle cathédrale.
Départ en pèlerinage de Saint-Eugène à 19h.
Entrée dans la cathédrale par le portail Nord (rue du Cloître Notre-Dame, à gauche quand vous regardez la cathédrale de face).
A 20h15, messe solennelle célébrée au maître-autel de la Pieta, par Monsieur le curé de Saint Eugène.
(les fidèles empêchés pas leur travail de participer au pèlerinage à pied dans les rues de Paris peuvent bien sûr nous rejoindre directement à Notre-Dame pour la messe).
Dans le cadre de l’année de la foi et à l’occasion du 850ème anniversaire de la construction de la cathédrale actuelle, vous pouvez gagnez – dans le cadre de ce pèlerinage, une indulgence plénière applicable aux vivants ou aux morts.
A deux jours de la fête liturgique de la Dédicace de Notre-Dame de Paris dans le calendrier traditionnel (31 mai), la messe qui sera célébrée sera la messe votive de la dédicace, avec mémoire de sainte Marie Madeleine de Pazzi.
PROGRAMME
Propre grégorien : messe votive de la dédicace – Kyriale : Messe VIII – De Angelis
Procession d’entrée : Dominus regnavit (« Le Seigneur règne », incipit du psaume 92) de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711 † 1772), maître de la Chapelle royale de Versailles
Prose de la dédicace : Jerusalem & Sion Filiæ – prose d’Adam de Saint-Victor (c. 1112 † c. 1192), préchantre de la cathédrale de Paris – plain-chant recomposé au XVIIIème siècle par l’Abbé d’Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (avant 1790) – selon la tradition, l’orgue figure les strophes impaires
Pendant les encensements de l’offertoire : Angeli, Archangeli – grand motet à tous les saints de Jean Veillot († 1662), chanoine et maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, du roi Louis XIV et des Bénédictines de Montmartre
Benedictus polyphonique – alternance du chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
Après la Consécration : O salutaris sur le ton du récitatif liturgique de la préface – Henri de Villiers
Pendant la communion : Tantum ergo « Vigilantium » – hymne du Saint Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin – adaptation & harmonisation : Henri de Villiers – traduction versifiée du XVIIIème siècle
Ite missa est VIII
Au dernier Evangile : Salve Regina
Procession de sortie et station à la statue de Notre-Dame de Paris
Conformément à l’antique coutume de la cathédrale, le clergé se rend en procession à la statue de Notre-Dame au chant du répons suivant :
Sancta et immaculata – répons processionnel et invocation à Notre-Dame de Paris – plain-chant grégorien et faux-bourdon de Mgr Jehan Revert, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, arrangé à 5 voix mixtes par Olivier Schneebeli.
Arrivé à la statue de Notre-Dame, celle-ci est encensée au chant du Magnificat royal – psalmodie attribuée au roi Louis XIII, faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle (c’est au chant de ce Magnificat que Paul Claudel reçut, devant la statue de Notre-Dame, la grâce de la conversion aux secondes vêpres de Noël, 25 décembre 1886)
“La musique sacrée peut favoriser la foi et contribuer à la nouvelle évangélisation”, a déclaré le Pape le 10 novembre dernier aux membres de l’association musicale italienne Santa Cecilia, réunis pour un congrès à Rome. “A propos de la foi, on pense spontanément à la vie de saint Augustin… dont la conversion est certainement due en grande partie à l’écoute du chant des psaumes et des hymnes dans les liturgies présidées par saint Ambroise. Si, en effet, la foi naît toujours de l’écoute de la parole de Dieu, d’une écoute des sens qui passe aussi par l’esprit et le cœur, il ne fait aucun doute que la musique et surtout le chant donnent à la lecture des psaumes et des cantiques bibliques une plus grande force communicative. Parmi les charismes de saint Ambroise, on trouvait justement une sensibilité et une capacité musicale prononcées, don que celui-ci, une fois ordonné évêque de Milan, mit au service de la foi et de l’évangélisation”.
Benoît XVI a ensuite souligné que le chant sacré lié aux paroles fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle. “Pourquoi nécessaire et intégrante ? Certainement pas pour des raisons esthétiques mais parce qu’il contribue à nourrir et exprimer la foi, et donc à la gloire de Dieu et à la sanctification des fidèles qui sont l’objectif de la musique sacrée. C’est justement pour cela que je voudrais vous remercier pour le précieux service que vous rendez : la musique que vous exécutez n’est pas un accessoire ou un embellissement de la liturgie mais elle est la liturgie même”. Evoquant la relation entre le chant sacré et la nouvelle évangélisation, le Pape a ajouté que la constitution conciliaire sur la liturgie rappelle “l’importance de la musique sacrée dans la mission ad gentes et encourage à valoriser les traditions musicales des peuples. Mais dans les pays d’ancienne évangélisation comme l’Italie, la musique sacrée peut aussi avoir et a, de fait, un rôle important pour favoriser la redécouverte de Dieu, une nouvelle approche du message chrétien et des mystères de la foi”.
Puis le Saint-Père a rappelé à ce sujet le cas du poète Paul Claudel qui se convertit en écoutant le Magnificat au cours des vêpres de Noël à Notre Dame de Paris. “Mais sans recourir à des personnes célèbres, pensons à toutes ces personnes qui ont été touchées au plus profond de leur âme en écoutant de la musique sacrée, et encore plus à ceux qui se sont sentis attirés de nouveau vers Dieu par la beauté de la musique liturgique… Efforcez-vous d’améliorer la qualité du chant liturgique sans avoir peur de reprendre et valoriser la grande tradition musicale de l’Eglise qui trouve dans le grégorien et la polyphonie ses deux expressions les plus hautes… La participation active de tout le peuple de Dieu à la liturgie ne consiste pas seulement à parler, mais aussi à écouter, à accueillir par les sens et avec l’esprit la Parole et cela vaut aussi pour la musique liturgique”.
La vidéo suivante montre le Saint Père arrivant à la salle d’audience et surpris d’entendre le Tu es Petrus polyphonique entonné par les embres de l’association musicale italienne Santa Cecilia.
Notre paroisse continue son pèlerinage marial dans Paris : après la Chapelle de la Médaille miraculeuse de la rue du Bac puis Notre-Dame des Victoires, nous allons chanter une messe dans le rit extraordinaire dans notre cathédrale, à Notre-Dame de Paris, le 17 juin 2008 !
Deo gratias !
LE PROGRAMME
Notre-Dame de Paris, le mardi 17 juin 2008, messe solennelle de 19h30.
Propre grégorien : messe votive de la Sainte Vierge après la Pentecôte (Salve Sancta Parens) – Kyriale : Messe VIII – De Angelis
Procession d’entrée : Ave maris stella – hymne des fêtes de la Sainte-Vierge, à vêpres – ton dit “des Pèlerinages”
Introït : Salve, sancta parens – reprise en polyphonie : tradition corse
Et incarnatus de la Missa syllabica de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle de la Sainte Chapelle de Paris
Pendant les encensements de l’offertoire : Prose de la dédicace : Jerusalem & Sion Filiæ d’Adam de Saint-Victor (c. 1112 † c. 1192), préchantre de la cathédrale de Paris – plain-chant recomposé au XVIIIème siècle par l’Abbé d’Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (avant 1790) – selon la tradition, l’orgue figure les strophes impaires
Pendant la communion : Tantum ergo sacramentum – texte de Saint Thomas d’Aquin – musique de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV
Ite missa est VIII
Au dernier Evangile : Salve Regina
Procession de sortie et station à la statue de Notre-Dame de Paris
Conformément à l’antique coutume de la cathédrale, le clergé se rend en procession à la statue de Notre-Dame au chant du répons suivant :
Sancta et immaculata – répons processionnel et invocation à Notre-Dame de Paris – plain-chant grégorien et faux-bourdon de Mgr Jehan Revert, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, arrangé à 5 voix mixtes par Olivier Schneebeli. Arrivé à la statue de Notre-Dame, celle-ci est encensée au chant du Magnificat royal – psalmodie attribuée au roi Louis XIII, faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle (c’est au chant de ce Magnificat que Paul Claudel reçut, devant la statue de Notre-Dame, la grâce de la conversion aux secondes vêpres de Noël, 25 décembre 1886)
La procession quitte Saint-Eugène dans le IXème arrondissement. Nous passerons au milieu des prostituées et des sex shop de la rue Saint-Denis en priant le chapelet 🙂
Arrivée de notre colonne devant Notre-Dame de Paris. Nos deux pasteurs, les abbés Batut & Iborra.
La Schola Sainte Cécile, avant la messe, dans les magnifiques stalles du chœur de Notre-Dame de Paris.
La Pieta du maître-autel, qui fut l’un des objets du vœu de Louis XIII.
La messe est dite par notre curé au maître-autel.
En pleine action ! 😉
Magnifique trois chevaux néo-gothique aimablement prêté par la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
La Schola en plein chant 🙂
Vue partielle du grand concours de fidèles (un millier probablement).
A la collecte.
Bénédiction du diacre avant l’évangile.
L’élévation du corps du Seigneur, au maître-autel de la cathédrale.
Après la messe, station à la statue de Notre-Dame de Paris, au chant du répons processionnel Sancta et immaculata Virginitas, suivant l’antique coutume de la cathédrale.
A la station, encensement de la statue de Notre-Dame au chant du Magnificat sur le ton royal. Que d’émotions ! On pense à la conversion de Paul Claudel à cet endroit au chant du même Magnificat, aux secondes vêpres de Noël (25 décembre 1886).
LES VIDEOS
Voici un florilège de vidéos et de MP3 de la messe du 17 juin 2008 à Notre-Dame de Paris, événement qui aurait été encore impensable il y a un an.
J’ai mis en ligne sur YouTube 9 vidéos prise avec la caméra HD de mon frère et filmées par Fabien V. qui était dans le chœur (on peut donc très bien voir la cérémonie elle-même au maître-autel, en revanche la prise de son est assez décevante je trouve : trop proche, micro de la caméra peu adapté). Sur YouTube toujours, un sympathique fidèle, Jean-Baptiste P. a mis aussi d’autres vidéos prises depuis la nef (le son pris de loin rend beaucoup mieux compte de ce que nous avons chanté ce soir là.
Merci à Fabien et Jean-Baptiste pour ces témoignages d’une cérémonie tellement symbolique et émouvante. Un choriste de Saint-Germain l’Auxerrois a eu la gentillesse également de faire une prise de son depuis la nef, ce qui permet d’avoir un bon témoignage de l’acoustique fabuleuse de Notre-Dame de Paris, et qui permet de corriger l’idée qu’on peut avoir de la musique uniquement sur les vidéos (pas toujours de grande qualité). Ces fichiers MP3 ont été aimablement mis en ligne sur le site suivant : http://www.tradi.free.fr/ndp-17juin2008/
Procession d’entrée. Ave Maris Stella dit “des pèlerinages”.
Chant du Gloria.
Chant de l’épître par le sous-diacre.
Chant de l’évangile par M. l’Abbé Iborra, faisant fonction de diacre.
Pendant les encensements de l’offertoire : chant de la sublime séquence de la dédicace Jerusalem & Sion Filiæ – prose d’Adam de Saint-Victor (c. 1112 † c. 1192), préchantre de la cathédrale de Paris – plain-chant recomposé au XVIIIème siècle par l’Abbé d’Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (avant 1790) – selon la tradition, l’orgue figure les strophes impaires.
Fraction, Agnus Dei, Confiteor chanté, début du grand motet de communion : Tantum ergo extrait du Pange lingua de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV.
Salve Regina – Mot de remerciement de Monsieur le curé de Saint-Eugène – Procession à la statue de Notre-Dame de Paris : Sancta et immaculata – répons processionnel et invocation à Notre-Dame de Paris – plain-chant grégorien et faux-bourdon de Mgr Jehan Revert, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, arrangé à 5 voix mixtes par Olivier Schneebeli.
L’Ite missa est, la bénédiction et le Salve Regina depuis la nef.
Arrivé à la statue de Notre-Dame, celle-ci est encensée au chant du Magnificat royal – psalmodie attribuée au roi Louis XIII, faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle (c’est au chant de ce Magnificat que Paul Claudel reçut, devant la statue de Notre-Dame, la grâce de la conversion aux secondes vêpres de Noël, 25 décembre 1886).