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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Prose parisienne de l’Ascension – Offices notés complets de Paris – 1899

Prose parisienne de l'Ascension

Solemnis hæc festivitas
Novum instaurat gaudium,
Qua perennis felicitas
Proponitur in præmium.
Qu’en cette fête solennelle
La joie anime nos esprits,
Puisque de la gloire éternelle
Elle nous propose le prix.
Christus, scandens in æthera,
Mortis fregit potentiam,
Sedens Patris in dextera
Jugem parat lætitiam.
Le Sauveur dont la mort amère,
La mort & l’enfer a dompté,
Nous prépare auprès de son Père
Des torrents de félicité.
Dies per multos sæpius
Suis vivus apparuit
Et comitum cor durius
Mittis magister arguit.
Souvent il se plaît d’apparaître
Aux chers témoins de ses douleurs,
Et se plaint, comme un tendre maître,
De la dureté de leurs cœurs.
Suos per gentes imperat
Ferre salutis nuntium;
Sed non priusquam afferat
Dei virtus auxilium.
Il veut que par leur ministère
L’évangile soit répandu,
Dès que, suivant l’ordre du Père,
L’Esprit Saint sera descendu.
Discipulis mirantibus,
Cælo triumphans redditur;
Et subductus aspectibus
Nube clara suscipitur.
Le divin Sauveur, à leur vue,
Monte triomphant dans les cieux ;
Une claire & brillante nue
L’entoure & le cache à leurs yeux.
Qui penetravit in feras
Domos redemptor pacifer
Se fert in nubes superat,
Mundi supremus arbiter.
Lui qui, dans les plus creux abîmes,
Descendit y porter la paix,
Aux demeures les plus sublimes
Monte pour régner à jamais.
Ab ascendente ducitur
Regnatura captivitas,
Palma victis asseritur,
Mortuis immortalitas.
Des captifs, qu’il comble de gloire,
Suivant Jésus en sa cité,
Il donne aux vaincus la victoire,
Aux mortels l’immortalité.
Ut ascendit, sic veniet
Sedens in nubis solio ;
Pœna malos afficiet
Judex ponosque præmio.
Tel qu’en ce pompeux équipage,
Il monta dans les cieux alors,
Tel il viendra sur un nuage
Juger les vivants et les morts.
Patri monstrat assidue
Quæ dura tullit vulnera,
Et sic pacis perpetuæ
Nobis exorat fœdera.
Ses glorieuses cicatrices
Fléchissent le Père éternel,
Et rendent ses bontés propices
Aux vœux de l’homme criminel.
Nunc animis accipite
Paratum cælo premium,
Ut membrorum cum capite
Arctius sit consortium.
De l’éternelle récompense,
Les trésors seront infinis,
Et pleine sera l’alliance
Du chef aux membres réunis.
Quos hic orphanos deseris,
Jesu, respice cælitus:
Mitte nobis e superis
Promissi dona Spiritus.
Regardez d’un œil favorable
Les orphelins que vous quittez :
Versez sur eux, Sauveur aimable,
Les dons que vous leur promettez.
Tibi devotis mentibus
Per te lucescat veritas:
Per te succencis cordibus
Divina flagret caritas. Amen. Alleluia.
Que votre Esprit entre en nos âmes,
Qu’il y porte la vérité,
Qu’il y vienne allumer les flammes
D’une parfaite charité. Amen. Alleluia.

Sacré Cœur – Prose parisienne – Offices notés complets de Paris – 1899

Prose du Sacre Coeur

1. Fas sit, Christe, mystéria
Amóris tui pándere ;
Fas sit alta sacrária
Cordis tui detégere.
Que nous puissions, ô Christ, découvrir les mystères de ton amour, et dévoiler l’intérieur du sanctuaire de ton Cœur.
2. Hic puræ mentes háuriunt
Ætérnæ fontes grátiæ ;
Abscónditos repériunt
Thesáuros sapiéntiæ.
Ce Cœur est la source où les âmes pures viennent puiser les eaux de la grâce éternelle ; elles y trouvent les trésors cachés de la sagesse.
3. Templvm in penetrálibus
Sibímet Numen cónsecrat,
In quo votis perénnibus
Paréntem Natus óbsecrat.
Ce Cœur est un temple que Dieu se réserve ; c’est dans ce sanctuaire que le Fils ne cesse d’adresser ses prières pour nous au Père.
4. Ardet altári médio
Agnus replétus grátia :
Hic ámoris incéndio
Jugis litátur hóstia.
Au milieu de l’autel est immolé l’Agneau sans tache ; et cette victime se consume dans les flammes de l’amour.
5. Datvr vita, patet via ;
Apéritur et véritas,
Qua nobis et fit pérvia,
Et gustátur felícitas.
Dans ce Cœur nous trouvons la vie, et la voie qui conduit au ciel, et la vérité, avant-goût de la félicité promise.
6. Qui sítitis justítiam,
Rebus spretis fallácibus,
Plenam hauríte grátiam
De Cordis Christi fóntibus.
Vous qui avez soif de justice, méprisez les faussetés du monde, et puisez abondamment la grâce dans les sources vives du Cœur du Christ.
7. Hic floret innocéntia,
Hic inflammátur cáritas,
Hic reis datur vénia,
Hic sanátur infírmitas.
Ici fleurit l’innocence, ici la charité allume ses feux, ici les coupables trouvent le pardon de leurs fautes, ici sont guéries les infirmités.
8. Hic casta spirant lília
Quibus nitéscunt Vírgines ;
Hic únguntur ad prælia
Mox coronándi púgiles.
Ici les lys de la chasteté, qui font la parure des vierges, répandent leurs parfums ; ici les athlètes, qui aspirent à la couronne, viennent prendre des forces pour le combat.
9. Terræ cedant divítiæ,
Mundi cedant inánia :
Nostræ Christus delíciæ,
Nobis Christus est ómnia.
Richesses terrestres, allez-vous en ; vanités du monde, allez-vous en ; le Christ seul fait nos délices, le Christ nous tient lieu de tout.
10. Castis amícum méntibus,
Jesu Cor amantíssimum,
Puris amándum córdibus,
In corde regnet ómnium.
Que le Cœur très aimant de Jésus fasse toujours la joie et le bonheur des âmes chastes ; que ce Cœur si aimant puisse régner dans le cœur de tous les hommes.
11. Jesv, qui, lux de lúmine,
Plenus es sapiéntia,
De Cordis plenitúdine
Da fluat in nos grátia.
Jésus, lumière de lumière, en qui réside la sagesse, fait jaillir sur nous la grâce dont ton Cœur est la source inépuisable.
12. Qui candor es, fac méntibus
Lux una nostris fúlgeas :
Qui cáritas es, córdibus
Ignis consúmens árdeas.
Amen. Alleluia.
Toi qui est bon, sois la seule lumière qui éclaire nos âmes ; toi qui est amour, que ton feu seul consume nos cœurs.
Amen. Alléluia.

Fête-Dieu – Séquence Lauda Sion – Graduale Romanum 1905

 

Lavda, Sion, Salvatórem,
Lauda ducem et pastórem
In hymnis et cánticis.
Loue, Sion, ton Sauveur,
Loue ton chef et ton pasteur
Par des hymnes et des cantiques.
Quantum potes, tantum aude :
Quia major omni laude,
Nec laudáre súfficis.
Ose autant que tu peux :
Il est au-dessus de toute louange,
Tu ne peux le louer assez.
Laudis thema speciális,
Panis vivus et vitális
Hódie propónitur.
Le motif spécial de louange
Qui t’es proposé aujourd’hui,
C’est le Pain vivant et vivifiant,
Quem in sacræ mensa cœnæ,
Turbæ fratrum duodénæ
Datum non ambígitur.
Qui au banquet sacré de la Cène,
Au groupe des douze frères,
Fut donné sans ambiguïté.
Sit laus plena sit sonóra,
Sit jucúnda, sit decóra
Mentis jubilátio.
Que ta louange soit pleine et sonore,
Qu’elle soit belle et délicieuse,
Une jubilation pour nos âmes.
Dies enim solémnis ágitur,
In qua mensæ prima recólitur
Hujus institútio.
Voici en effet le jour solennel
En lequel on fait mémoire
De l’institution du premier banquet.
In hac mensa novi Regis,
Novum Pascha novælegis,
Phase vetus términat.
A cette table du nouveau Roi,
La Pâque nouvelle de la nouvelle loi
Met un terme à la Pâque antique.
Vetustátem nóvitas,
Umbram fugat véritas,
Noctem lux elíminat.
La nouvelle institution supprime l’ancienne,
La vérité chasse l’ombre,
La lumière élimine la nuit.
Quod in cena Christus gessit,
Faciéndum hoc expréssit
In sui memóriam.
Ce que le Christ fit à la Cène,
Il ordonna de le faire
En sa mémoire.
Docti sacris institútis,
Panem, vinum in salútis
Consecrámus hóstiam.
Instruits par ces institution sacrées,
Nous consacrons le pain et le vin
Pour notre salut.
Dogma datur Christiánis,
Quod in carnem transit panis,
Et vinum in sánguinem.
C’est un dogme donné aux Chrétiens
Que le pain se change en chair
Et le vin en sang.
Quod non capis, quod non vides,
Animósa firmat fides,
Præter rerum órdinem.
Ce que tu ne comprends ni ne vois
Une foi vive l’affirme,
Dépassant l’ordre des choses.
Sub divérsis speciébus,
Signis tantum, et non rebus,
Latent res exímiæ.
Ces deux espèces deviennent
Seulement des formes, non des substances
Sous lesquelles subsistent des réalités sublimes.
Caro cibus, sanguis potus :
Manet tamen Christus totus,
Sub utráque spécie.
Sa chair est nourriture, son sang est boisson,
Mais le Christ tout entier demeure
Sous chacune des deux espèces.
A suménte non concísus,
Non confráctus, non divísus :
Integer accípitur.
Celui qui le reçoit ne le rompt point,
Ne le brise point, ne le divise point :
Il le reçoit tout entier.
Sumit unus, sumunt mille :
Quantum isti, tantum ille :
Nec sumptus consúmitur.
Qu’un seul le reçoivent, que mille le reçoivent :
Celui-là reçoit autant que ceux-ci ;
On le consomme sans l’épuiser.
Sumunt boni, sumunt mali :
Sorte tamen inæquáli,
Vitæ, vel intéritus.
Bons ou mauvais le reçoivent
Mais pour un sort différent :
Pour la vie ou pour la mort.
Mors est malis, vita bonis :
Vide paris sumptiónis
Quam sit dispar éxitus.
Il est mort des méchants et vie des bons ;
Vois quels sont les effets différents
De la même nourriture.
Fracto demum sacraménto.
Ne vacílles, sed meménto,
Tantum esse sub fragménto,
Quantum toto tégitur.
Quand le sacrement est rompu,
Que ta foi ne vacilles, mais souviens-toi
Qu’il est tout entier sous un fragment
Que dans le tout.
Nulla rei fit scissúra :
Signi tantum fit fractúra :
Qua nec status, nec statúra
Signáti minúitur.
La substance n’en est point atteinte :
La forme seule est rompue,
Sans diminution de l’état ni de l’étendue
De Celui qui y est présent.
Ecce panis Angelórum,
Factus cibus viatórum,
Vere panis filiórum,
Non mitténdus cánibus.
Voici le pain des Anges,
Rendu pain des voyageurs de ce monde,
Il est le pain véritable des fils
Qu’on ne doit pas jeter aux chiens.
In figúris præsignátur,
Cum Isaac immolátur :
Agnus paschæ deputátur :
Datur manna pátribus.
D’avance il fut préfiguré
Par l’immolation d’Isaac,
Par le sacrifice de l’agneau pascal,
Par la manne donnée à nos pères.
Bone pastor, panis vere,
Jesu, nostri miserére :
Tu nos pasce, nos tuére :
Tu nos bona fac vidére
In terra vivéntium.
Bon pasteur, pain véritable,
Jésus, aie pitié de nous,
Nourris-nous, défends-nous,
Fais-nous voir les biens véritables
Dans la terre des vivants.
 
Tu, qui cuncta scis et vales :
Qui nos pascis hic mortáles :
Tuos ibi commensáles,
Coherédes et sodáles
Fac sanctórum cívium.
Amen. Alleluia.
Toi qui sais tout et qui peux tout,
Qui nous nourris, nous, mortels,
Fais de nous les commensaux,
Les cohéritiers et les compagnons
De la cité des saints.
Amen. Alléluia.