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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du Ier dimanche de Carême – Triomphe de l’Orthodoxie (restauration des saintes Images) – ton 1

Triomphe de l'Orthodoxie - rétablissement du culte des Images par l'impératrice ThéodoraParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 mars 2024 du calendrier grégorien – 11 mars 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. En ce jour premier dimanche de Carême, le rit byzantin célèbre le Triomphe de l’Orthodoxie, c’est-à-dire le rétablissement de la vénération des icônes au sein de l’Église et la fin définitive de l’hérésie iconoclaste. Cette fête fut instituée en 843.

En dépit du septième concile œcuménique de Nicée II de 787, les empereurs iconoclastes avaient persisté à persécuter les défenseurs des saintes icônes. A la suite d’une vision de la Vierge qu’eut l’impératrice Théodora, l’empereur Théophile se repentit de sa politique iconoclaste, marquant le triomphe définitif des fidèles sur les hérétiques. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation.

L’instauration de cette fête au début du Carême n’est pas sans rapport avec celui-ci. “Le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens, 1,15). La sainteté consiste bien à restaurer l’image de Dieu en nous, telle qu’elle était au commencement avant qu’elle ne soit altérée par la Chute, comme l’exprime parfaitement & de façon admirable le kondakion de ce dimanche. Cette fête rappelle par ailleurs que le jeûne est aussi une ascèse du regard, de la manière dont nous regardons le monde, et que la contemplation des saintes images y contribue.

Aux dimanches de Carême, c’est la liturgie de saint Basile le Grand qui est utilisée, en place de celle de saint Jean Chrysostome.

Le canon des matines est l’œuvre du saint moine Théophane le Marqué, moine palestinien réfugié à Constantinople en raison des persécutions musulmanes et l’un des principaux protagonistes de la lutte théologique contre l’hérésie iconoclaste. Avec son frère saint Théodore, ils subirent maintes fois l’ire impériale et ont mérité leur surnom de “Marqués” à la suite d’un cruel supplice : en 836, on leur grava sur le visage, à l’aide d’aiguilles rougies au feu, douze trimètres iambiques à la gloire de l’iconoclasme.

A matines

Versets du matin, ton 1
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !” (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire de la fête, ton 2 : Nous vénérons ton icône très pure, toi qui es bon, * en implorant le pardon de nos fautes, ô Christ Dieu ; * car Tu as bien voulu dans ta chair monter sur la croix, * pour délivrer de l’esclavage de l’Ennemi ceux que Tu as créés. * Aussi, en te rendant grâce, te clamons-nous : ** Tu as tout empli de joie, ô notre Sauveur, toi qui es venu pour sauver le monde.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion, ton 2 : Ton mystère très glorieux dépasse tout entendement, ô Mère de Dieu : * ta pureté demeurant scellée et ta virginité intacte, * tu t’es fait connaître véritablement Mère, en enfantant le vrai Dieu ; ** prie-le de sauver nos âmes.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 1
Par son repentir le larron a ravi le paradis, * et par leurs lamentations les femmes myrrhophores ont annoncé la joie, * car Tu es ressuscité, Christ Dieu, ** en accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Maintenant Je ressuscite, dit le Seigneur, * Je serai leur salut, Je le resterai fidèlement (Psaume 11, 6).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 11, 7).

IXème évangile de la Résurrection.

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50 “Ouvre-moi les portes de la pénitence”, ton 8.

Canon

Canon de la Résurrection, ton 1 (4 tropaires), de la Croix et de la Résurrection (2 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), et du Triode (6 tropaires), œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845). Catavasies du Triode.

Après la 3ème ode :
Sédalène de la fête, ton 1 : Représentant sur les icônes ton visage divin, * nous chantons, ô Christ, ta nativité, tes miracles indicibles et ta crucifixion volontaire ; * aussi les démons sont chassés dans l’effroi ** et les impies, leurs compagnons, se lamentent.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
Les images des prophètes, les figures des apôtres, * les icônes des saints martyrs et de tous les saints * t’emplissent d’allégresse, Sion, toi la mère céleste, ** parée de la beauté spirituelle de l’Époux divin et de l’Épouse.
Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Pour ceux qui vénèrent avec amour ta très sainte icône, ô Très-pure, * qui proclament que tu es véritablement Mère de Dieu, * et se prosternent avec foi devant toi, * tu es une protectrice et une puissante défense * qui repousse loin d’eux toute adversité, ** car tu as reçu le pouvoir sur tout.

Après la 6ème ode : Kondakion du Triode, ton 2 : Le Verbe incirconscriptible du Père, * s’est circonscrit en s’incarnant de toi, ô Mère de Dieu, * et, restaurant sous sa forme ancienne l’image souillée, * Il l’a unie à la divine beauté. ** Mais confessant le salut, nous le représentons en actes et en paroles.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 1

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair)

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis – ton 8 – Pannychide pour les 10 ans de la mort du R.P. Igor Sendler

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 17 mars 2024 du calendrier grégorien – 4 mars 2024 du calendrier julien, vêpres du pardon (vêpres d’entrée en Carême) à 9h et pannychide (office de matines des défunts) pour le repos de l’âme du Père Igor Sendler à 9h30.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque.

Le dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis perdu est aussi appelé dimanche de la Tyrophagie car ce jour est le dernier jour de la semaine de la Tyrophagie, où les fidèles peuvent encore user des laitages. Ce dimanche est le dernier jour avant le grand Carême, lequel commence aux vêpres de ce soir. Techniquement, ce dimanche correspond au Ier dimanche de Carême dans la tradition latine (en Occident, le jeûne de Carême commençait aussi jusqu’à saint Grégoire le Grand au lundi suivant ce dimanche ; c’est toujours le cas dans les rits ambrosien & mozarabe).

Les vêpres de ce dimanche soir appartiennent déjà liturgiquement au lendemain lundi, qui est le premier jour du jeûne du Carême dans le rit byzantin. Cet office des vêpres du dimanche soir est donc le premier office du Carême byzantin.

Ta grâce a resplendi, Seigneur, * & nos âmes sont illuminées. * Voici le temps favorable, voici le temps du repentir ; * laissons les œuvres des ténèbres * & revêtons les armes de la lumière, * afin de traverser le vaste océan du jeûne, * & de parvenir à la Résurrection du troisième jour ** de notre Seigneur & Sauveur Jésus-Christ, qui sauve nos âmes. (premier stichère idiomèle des apostiches).

Dans le rit byzantin, l’entrée en Carême se fait à l’entrée du clergé dans le sanctuaire après le chant du lucernaire de ces vêpres du dimanche soir, à l’issue desquelles se déroulent dans la tradition russe le rit émouvant du pardon : le célébrant demande pardon à tous pour les blessures et les offenses qu’il a pu causer ; tous se demandent alors pardon tandis que le chœur a pris récemment coutume de chanter les stichères de Pâques (rien n’est prescrit à cet endroit par le Typikon ; dans certains lieux, on a pris coutume de chanter le psaume 136 “Sur le bord des fleuves de Babylone” ou les stichères de l’Avant-Carême du psaume 50 : “Ouvre-moi les portes de la pénitence”). Les stichères de Pâques sont chantés à ce moment comme un avant-goût de la joie pascale qui nous attend au terme du Carême, mais aussi en raison du pardon mutuel & de la fraternité chrétienne véritable qu’ils chantent :

C’est le jour de la Résurrection, * soyons illuminés par le triomphe, * embrassons-nous les uns les autres, * disons : “Frères”, * même à ceux qui nous haïssent ; * pardonnons tout dans la Résurrection.

Aux vêpres du pardon, les stichères de Pâques sont chantés tout doucement à mi-voix par le chœur ; elles seront proclamées à pleine voix dans la nuit de la résurrection à Pâques.

Vêpres d’entrée en Carême

Lucernaire, ton 8
4 stichères de l’octoèque, ton 8 (deux des vêpres du dimanche soir, deux des apostiches des matines du lundi matin), 3 stichères du Triode, ton 2 & 3 stichères des Ménées (au 5 mars : du martyr Conon d’Isaurie), ton 8. Théotokion des Ménées, ton 8..
5. Du Triode, de saint Joseph l’Hymnographe († 886), ton 2 : Entrant dans le stade divin du jeûne purificateur, * hâtons-nous, par la tempérance, de rendre humble la chair, * par les prières et les larmes, recherchons le Seigneur qui nous sauve, * oublions définitivement tout mal et clamons : * Christ Roi, nous avons péché contre Toi, * sauve-nous comme jadis Tu as sauvé les Ninivites ** et, dans ta tendresse, rends-nous participants du Royaume céleste.
6. Du Triode, de saint Joseph l’Hymnographe († 886), ton 2 : Seigneur, je désespère de moi-même, * à la pensée de mes oeuvres qui méritent le châtiment, * car voici, Sauveur, j’ai négligé tes saints commandements * et j’ai dépensé ma vie dans le péché. * Aussi, je T’implore, Toi le seul miséricordieux, * purifie-moi dans les flots du repentir, * illumine-moi par le jeûne et la prière * et ne Te détourne pas de moi, ô Très-bon, ** Toi qui combles de biens l’univers.
7. Du Triode, de saint Théodore Studite (759 † 826), ton 2 : Commençons dans la joie le temps du jeûne, * engageons le combat spirituel, * purifions l’âme, purifions la chair, * abstenons-nous de toute passion, comme de nourriture, * pour goûter aux vertus de l’Esprit en persévérant dans leur désir, * afin d’être rendus dignes de contempler * la Passion vénérable du Christ Dieu ** et, dans l’allégresse spirituelle, sa sainte Pâque.
8. De notre vénérable Père Auxence de Bithynie, ton 4 : SAuxence, en l’ascèse croissant, * de Dieu tu reçus * l’augmentation de tes charismes pour guérir les maladies * et chasser les démons * en invoquant le Christ avec foi, Père bienheureux ; * alors, comblé de la puissance de l’Esprit * et de sa grâce divine, tu as atteint, ** sous sa conduite, le havre de la paix.
9. De notre vénérable Père Auxence de Bithynie, ton 4 : Ayant purifié ton esprit, * tu reçus la grâce des miracles et des guérisons; * en effet, tu avais repoussé loin de toi * le mal des passions, le brouillard et la tempête de la chair * et changé le climat de ton âme en un temps radieux; * c’est pourquoi tu es devenu resplendissant * en l’assemblée des Moines saints, ** où tu pries l’Ami des hommes pour les fidèles t’acclamant.
10. De notre vénérable Père Auxence de Bithynie, ton 4 : Tu as accru le talent * qui te fut confié, Bienheureux, * en le faisant fructifier abondamment; * ayant semé dans les larmes, tu moissonnes à présent dans la joie, * recueillant au centuple allégresse et jubilation; * grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, * supplie le Maître en faveur ** de qui te chante, Père Auxence porteur-de-Dieu
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Théotokion des Ménées, au 5 mars, ton 8

Entrée – Lumière joyeuse

Grand prokimenon de vêpres :
℟. Ne détourne pas ta Face de ton serviteur, car je suis dans l’affliction ; * hâte-Toi de m’exaucer. Prête attention à mon âme, et délivre-la. (Psaume 68, 18-19)
℣. Que ton salut, ô Dieu, vienne me secourir. (Psaume 68, 30)
℣. Que les pauvres voient et se réjouissent. (Psaume 68, 33)
℣. Cherchez Dieu, et votre âme vivra. (Psaume 68, 33)

Prière de vêpres.

Apostiches, ton 4
1. Ta grâce a resplendi, Seigneur, * et nos âmes sont illuminées. * Voici le temps favorable, voici le temps du repentir ; * laissons les œuvres des ténèbres * et revêtons les armes de lumière, * afin de traverser le vaste océan du jeûne, * et de parvenir à la Résurrection du troisième jour ** de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui sauve nos âmes.
℣. J’ai levé les yeux vers Toi qui habites dans les cieux. Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leurs maîtres, comme les yeux de la servante sont fixés sur la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur, notre Dieu, jusqu’à ce qu’Il nous fasse miséricorde.
2. (On répète le premier).
℣. Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous, car nous avons été par trop rassasiés de mépris, notre âme a été par trop rassasiée de l’opprobre des nantis et du mépris des orgueilleux. (Psaume 122, 3-4)
3. Ô Christ notre Dieu, * Toi qui es glorifié dans la mémoire de tes saints, ** par leurs supplications, accorde-nous la grande miséricorde.
℣. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
4. Théotokion : Les ordres des anges te glorifient, * ô Mère de Dieu, toute pure, * toi qui as enfanté Dieu, coéternel au Père et à l’Esprit, * qui par sa volonté a créé du néant les puissances des anges. * Prie-Le, ô Toute-pure, ** de sauver et d’illuminer les âmes de ceux qui te chantent dans la vraie foi.

Cantique de Siméon – Trisaghion & Oraison dominicale

Tropaire apolytikia de Carême, ton 4 :
1. Vierge Mère de Dieu, * réjouis-Toi, Marie, pleine de grâce, * le Seigneur est avec Toi ; * Tu es bénie entre toutes les femmes, * et béni est le fruit de ton sein, ** car Tu as enfanté le Sauveur de nos âmes.
On fait ici une grande métanie.
2. Baptiste du Christ, * souviens-toi de nous tous, * afin que nous soyons délivrés de nos iniquités ; ** car tu as reçu la grâce d’intercéder pour nous.
On fait ici une grande métanie.
3. Priez pour nous, saints apôtres et vous, tous les saint ; * afin que nous soyons délivrés des dangers et des peines, * car en vous nous possédons de fervents défenseurs ** auprès du Sauveur.
On fait ici une grande métanie.
4. Sous ta miséricorde nous nous réfugions, ô Mère de Dieu, * ne méprise pas les supplications que nous T’adressons dans l’adversité, * mais délivre-nous des dangers, * Toi seule pure, seule bénie.

Prières finales – Prière de saint Ephrem le Syrien – Conclusion des vêpres & renvoi

Rit du pardon avec le chant des stichères de Pâques.

Télécharger le livret des vêpres de l’entrée en Carême pour l’année 2024.

***

Le Père Igor (Egon Sendler) fut un spécialiste mondialement reconnu de l’art de l’icône.

Egon Sendler est né en Silésie (à Waldtal, alors en Allemagne, actuellement Małkowice en Pologne) le 1er août 1923. Pendant les années du nazisme il travaille avec les Pères de la Compagnie de Jésus dans une organisation catholique, un épisode qui déterminera sa vie. La guerre l’envoya sur le front de l’est où l’armée russe le garda prisonnier pendant 3 ans. Les épreuves endurées l’amenèrent à être réceptif à l’appel de la vie consacrée : “S’il lui était donné de survivre il ferait connaître la culture religieuse de la Russie et travaillerait à l’unité des chrétiens.”

Il rejoint la Compagnie de Jésus en Allemagne en 1948 et fait ses études à Munich, au Russicum à Rome & à Paris où il étudie l’histoire de l’art byzantin. Ses supérieurs l’orientent vers l’apostolat russe pour lequel il est ordonné en rite byzantin. Au milieu d’un groupe de compagnons il travaille désormais pour l’union des Églises, spécialement le rapprochement avec l’orthodoxie russe. Outre l’allemand, il parle couramment le français, le russe, l’italien & le polonais.

Influencé par sa mère qui était peintre, il réveille l’intérêt de l’occident pour l’iconographie. En 1959, le Père Sendler est enseignant au sein du Collège jésuite de Saint-Georges à Meudon pour l’immigration russe. Il y enseigne la peinture des icônes, d’abord aux mères des élèves, puis dans ce qui devint l’atelier de Meudon. Suivirent des ateliers en Savoie, à Milan, à Syracuse, à Jérusalem, à Buenos-Aires. Pour complèter leur instruction, il mène souvent ses élèves en pèlerinage en Russie, en Grèce & à Chypre. En 2002, le centre d’études russes Saint-Georges de Meudon ferme, l’atelier d’iconographie est alors rebaptisé atelier Saint-Georges et s’installe 21, rue de l’Ermitage à Versailles.

Dans son atelier de Versailles, il donne de nombreux stages, des élèves de toutes confessions viennent du monde entier : de Chine, du Japon, de Pologne, d’Angleterre, des USA.

Ses fresques se trouvent dans des églises aux Etats-Unis, en Allemagne, à Rome, en Sicile, à Paris, au Liban. Ses livres sont devenus des ouvrages de référence pour les iconographes. Son premier ouvrage “L’icône, image de l’Invisible” a été traduit dans de nombreuses langues : il s’agit d’une étude approfondie de la théologie et de l’histoire de l’icône, mais aussi de son esthétique et de ses techniques.

Ouvrages du Père Egon Sendler

1. L’icône, image de l’Invisible, DDB 1981
2. Les icônes byzantines de la mère de Dieu, DDB 1992
3. Les mystères du Christ, Icônes de la liturgie, DDB 2001
4. Le secret de la ligne, Le dessin des icônes, Edition Istina 2009

Soyons dans l’action de grâce pour la vie et l’œuvre du Père Igor, à qui nous devons entre autres, les magnifiques fresques du sanctuaire de notre église, rue François Gérard à Paris.

Вечная память! Mémoire éternelle !

La pannychide – du grec παννυχίς, “toute la nuit” – est l’office des matines des morts, qui constituait à l’origine la veillée mortuaire de toute la nuit. Pour cette raison, les fidèles tiennent un cierge allumé pendant la majeure partie de l’office (on les éteints à la fin du canon, juste avant le Trisaghion, le Notre-Père et les prières finales, moment qui historiquement marquait le lever du soleil).

Selon la tradition, l’office de la pannychide est célébré pour un défunt du moment de son décès jusqu’à ses funérailles, puis le 3ème, le 9ème et le 40ème jour après le décès, et par la suite au jour anniversaire. Cet office, de bonne longueur lorsqu’il est célébré intégralement (il peut véritablement durer toute la nuit si on chante les 176 versets du psaume 118, les 9 cantiques des 9 odes du canon, etc…) connait traditionnellement des abréviations très variables qui peuvent être considérables.

Télécharger le livret des choristes pour cette pannychide

Programme du dimanche du Jugement redoutable ou de l’Apocréo (dernier jour des viandes) – ton 7

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 10 mars 2024 du calendrier grégorien – 26 février 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Ce dimanche est appelé dimanche du Jugement redoutable (о Страшном Суде) en raison du péricope de l’évangile lu ce jour (Matthieu XXV, 31-46) et correspond au dimanche de la Quinquagésime du rit romain.

L’hymnographie propre à ce dimanche traite largement de ce thème du jugement dernier ; cela a entraîné que le samedi – samedi de l’Apocréo – qui le précède soit devenu consacré à la prière pour tous les fidèles défunts dans le rit byzantin.

Ce dimanche est aussi appelé dimanche de l’Apocréo (ou de Carnaval – ce mot à la même étymologie, latine, que le mot Apocreo venant du grec : carnes levandas en latin, ce qui signifie “où l’on retire les viandes”) marque le dernier jour où les fidèles peuvent user de la viande, et ce jusqu’à Pâques. Le retranchement de la viande se faisait également à partir du dimanche de la Quinquagésime en Occident.

Plus d’informations historiques générales sur la période d’Avant-Carême.

A matines

Versets du matin, ton 6
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde ! (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Théotokion du dimanche, ton 7 : Toi, le trésor de notre résurrection, ô Vierge digne de toute louange, * tire du gouffre et de l’abîme des péchés ceux qui espèrent en toi ; * car tu as sauvé ceux qui sont asservis au péché, * toi qui as enfanté notre Salut, * toi qui étais vierge avant l’enfantement et vierge pendant l’enfantement, ** tu demeures encore vierge après l’enfantement.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 7
Toi qui as pris notre aspect * et enduré la croix dans ton corps, * sauve moi par ta résurrection, ô Christ-Dieu, ** car Tu es l’ami des hommes.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Lève-toi, Seigneur mon Dieu, que ta main soit exaltée, * n’oublie pas tes pauvres à jamais (Psaume IX, 32).
℣. Je te confesserai, Seigneur, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles (Psaume IX, 2).

VIème évangile de la Résurrection.

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50 “Ouvre-moi les portes de la pénitence”, ton 8.

Canon

Canon du dimanche, ton 7 (4 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), et du Triode (8 tropaires), œuvre de saint Théodore Studite (759 † 826), archevêque de Thessalonique. Catavasies du Triode.

Après la 3ème ode : Sédalène du Triode, ton 6 : Je pense au jour terrible et je pleure sur mes mauvaises actions ; * quelle réponse donnerai-je au Roi immortel ? * Comment aurai-je l’audace de lever les yeux sur le Juge, moi qui suis débauché ? ** Père miséricordieux, Fils unique et Esprit Saint, aie pitié de moi !
Gloire, au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
Quand Tu siègeras, ô Miséricordieux, dans la vallée des larmes, * au lieu que Tu as choisi pour prononcer le juste Jugement, * ne dévoile pas mes secrets et ne me confonds pas devant les anges, ** mais épargne-moi, ô Dieu, et aie pitié de moi.
Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ô Mère de Dieu, pleine de bonté, espérance du monde, * j’implore ton unique et puissante protection ; * sois miséricordieuse envers ton peuple vulnérable, ô seule bénie, ** et intercède auprès du Dieu de miséricorde pour qu’Il écarte de nos âmes toute menace.

Après la 6ème ode : Kondakion de la fête, ton 1 : Tu as sanctifié le sein virginal par ta nativité * et Tu as béni les bras de Syméon, comme il convenait ; * Tu es venu et Tu nous as sauvés en ce jour, Christ-Dieu, * dans ses guerres, donne la paix à Ta cité * et affermis les chrétiens orthodoxes ** que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 7

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair), ton 7

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du Dimanche du Fils prodigue – ton 6

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 3 mars 2024 du calendrier grégorien – 19 février 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Le Dimanche du Fils prodigue est le second du cycle du Triode du Carême et, par son évangile, prépare les fidèles à la perspective du jeûne de la grande Quarantaine qui arrive. Il correspond au dimanche de la Sexagésime dans le rit romain et inaugure la semaine dite de l’apokréo ou de carnaval, dernière semaine pendant laquelle les laïcs peuvent encore consommer de la viande. Ce dimanche de l’avant-Carême est attesté au moins à partir du IXème siècle dans les évangéliaires constantinopolitains. Aux matines à partir de ce dimanche et pour les deux autres dimanches suivants de l’avant-Carême, on ajoute aux psaumes 134 & 135 du polyéleos le psaume 136 (“Au bord des fleuves de Babylone”) (ou plutôt, le chant du psaume 136, qui existait à l’origine tous les dimanches de l’année, n’a été conservé que pour ces trois dimanches).

Plus d’informations historiques générales sur la période d’Avant-Carême.

A matines

Versets du matin, ton 6
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection. (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Théotokion, ton 6 : Toi qui as appelé ta mère “la Toute-bénie”, * Tu es venu, par ta propre volonté, souffrir la Passion, * Tu as resplendi sur la Croix voulant rechercher Adam / et Tu as dit aux anges : * réjouissez-vous avec moi, car la drachme perdue a été retrouvée. ** Toi qui as tout ordonné avec sagesse, gloire à toi.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 6
Par ta mort volontaire et vivifiante, ô Christ, * Tu as brisé les portes des enfers, car Tu es Dieu ; * Tu nous as ouvert l’antique paradis ** et, ressuscité des morts, Tu as délivré notre vie de la corruption.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Seigneur, réveille ta puissance, * et viens nous sauver (Psaume LXXIX, 3).
℣. Pasteur d’Israël, sois attentif, toi qui mènes Joseph comme une brebis (Psaume LXXIX, 2).

VIème évangile de la Résurrection.

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50 “Ouvre-moi les portes de la pénitence”, ton 8.

Canon

Canon du dimanche, ton 6 (4 tropaires), de la Croix et de la Résurrection (2 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), et du Triode (6 tropaires), œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886). Catavasies du Triode.

Après la 6ème ode : Kondakion du Triode, ton 3 : Dans ma déraison, j’ai fui ta gloire paternelle, * par de mauvaises actions j’ai dissipé les richesses que Tu m’avais léguées. * Aussi comme le fils prodigue je te clame : * J’ai péché contre toi, Père compatissant ; * reçois-moi qui me repens ** et fais de moi l’un de tes serviteurs.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 6

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 6

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du dimanche du Publicain & du Pharisien – icône de la Mère de Dieu des Ibères – ton 5

Le Publicain & le PharisienParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 25 février 2024 du calendrier grégorien – 12 février 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour, IVème dimanche avant le Carême, l’Eglise byzantine commence la période d’Avant-Carême et démarre l’usage du livre liturgique appelé Triode de Carême.

Ce dimanche correspond à la Septuagésime latine et n’a pas d’incidence encore sur la discipline du jeûne & de l’abstinence, mais il avertit les fidèles que le grand Carême s’approche. A matines, les stichères ordinaires du Psaume 50 changent et on chante les célèbres stichères “Ouvre-moi les portes de la pénitence” qui vont accompagner la prière des fidèles pendant tout l’Avant-Carême et tout le Grand Carême.

L’évangile de la parabole du Publicain & du Pharisien qui caractérise ce dimanche était auparavant lu dans la tradition palestinienne au IIIème dimanche de Carême.

Plus d’informations historiques générales sur la période d’Avant-Carême.

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Icône originale de Notre Dame des Ibères, conservée à l'entrée du monastère d'Iviron au Mont-AthosNous fêtons aussi en ce jour l’icône de la Mère de Dieu des Ibères.

L’icône de Notre-Dame des Ibères remonte au moins au IXème siècle. Celle-ci, selon la tradition, fut cachée par une pieuse veuve habitant la ville de Nicée, durant la persécution iconoclaste qui eut lieu sous le règne de l’empereur Théophile (829-842). L’un des iconoclastes, ayant découvert la sainte icône, la transperça de sa lance. L’icône se mit à saigner (depuis lors, on représente toujours cette icône avec une petite marque noire sur la joue de la Vierge). La veuve soudoya les soldats et obtint que l’image sainte ne fût pas détruite avant le lendemain. Durant la nuit, elle mit l’icône à la mer et celle-ci navigua, dressée sur les flots, jusqu’au Mont-Athos. Les moines, ayant aperçu, pendant plusieurs jours, une colonne de feu allant de la mer jusqu’au ciel, descendirent sur la plage et trouvèrent l’icône, dressée sur l’eau. Les moines la placèrent immédiatement dans l’église, mais l’icône, chaque matin, se retrouvait à la porte du monastère. La Mère de Dieu révéla au frère Gabriel l’Ibère qui l’avait recueillie qu’elle entendait elle-même assurer la garde du monastère et son icône est, depuis, placée à l’entrée du monastère des Ibères et surnommée “portaitissa”, ce qui signifie “portière” ou “tourière”.

Précisons que les Ibères dont il s’agit ne sont pas Espagnols, mais les Géorgiens établis dans le monastère d’Iviron au Mont-Athos, lequel occupe le troisième rang selon l’ordre de préséance qui prévaut sur la Sainte Montagne.

Icône russe de Notre-Dame des Ibères sortie du Musée historique pour être vénérée au monastère NovodiévitchiUne copie de cette icône miraculeuse, écrite par le moine Jamblique, fut transportée à Moscou, le 13 octobre 1648, à la demande de celui qui devait devenir le patriarche Nikon et qui était alors l’higoumène du monastère Novodiévitchi de Moscou. Cette copie, elle-même miraculeuse (de nombreux miracles se manifestèrent lors de son arrivée au monastère Novodiévitchi de Moscou), est l’une des icônes les plus vénérées de Russie. La fête liturgique de sa translation est depuis fixée, dans le calendrier de l’Eglise russe, au 13 octobre. L’icône est conservée de nos jours au Musée historique de Moscou, mais est régulièrement proposée à la vénération des fidèles au monastère Novodiévitchi pour les jours de fête.

En pèlerinage à Moscou, les grands clercs de Saint-Eugène passent les portes de la Résurrection qui donnent accès à la Place Rouge - A gauche, la chapelle de Notre-Dame des IbèresUne copie de l’icône fut réalisée à Moscou pour la chapelle qui lui fut dédiée en 1680 à l’entrée de la Place Rouge, devant les Portes de la Résurrection (appelées aussi depuis Portes d’Ibérie). Notre-Dame d’Ibérie gardait ainsi l’entrée de la Place Rouge et du Kremlin et fut considérée comme la protectrice de Moscou. Tout voyageur arrivant dans la ville avait coutume de se recueillir devant elle. Cette chapelle fut détruite par Staline en 1931 avec les Portes de le Résurrection (afin de permettre le passage des chars pour les parades militaires sur la Place Rouge). La chapelle est maintenant heureusement reconstruite, avec les Portes de la Résurrection, et est ornée d’une nouvelle copie écrite au Mont-Athos en 1995 ; des office s’y déroulent en permanence, devant un flot incessant de pèlerins (et de touristes !).

Icône de Notre-Dame des Ibères (Marie Porte du Ciel) de MontréalEn 1981 un des moines du Mont-Athos avait écrit une copie de l’ancienne icône d’Iviron. Cette copie fut donnée à José Munoz, un moine qui habitait à Montréal. Une nuit de novembre 1982, cette icône a commencé à suinter abondamment – de façon miraculeuse – une huile parfumée (icône myrrhoblyte de Montréal). L’icône fut placée dans la petite cathédrale orthodoxe de Montréal, proposée à la vénération des fidèles. Cette icône miraculeuse de “Marie Porte du Ciel” devint extrêmement célèbre et voyagea avec son dépositaire un peu partout dans le monde. L’icône suintait de la myrrhe en permanence, plus ou moins abondamment selon les circonstances, mais le miracle cessait tous les ans durant la Semaine Sainte, à partir du Grand et Saint Lundi pour reprendre au cours des matines de la Résurrection dans la nuit de Pâques. Le moine José fut cependant assassiné à Athènes dans sa chambre d’hôtel le 31 octobre 1997 et l’icône fut volée & disparut.

L'icône myrroblite de Notre-Dame des Ibères d'HawaiiUne copie de l’icône de Montréal commença toutefois à nouveau à exsuder miraculeusement de la myrrhe à Honolulu, Hawaii, de façon régulière depuis 2007. En Juin 2008, cette copie de l’icône des Ibères a été reconnue comme miraculeuse & digne de vénération par l’Eglise orthodoxe russe hors frontières, et a reçu la bénédiction de voyager dans différentes églises et monastères. Son “propriétaire” d’origine, le lecteur Nectaire, a été chargé par l’Eglise orthodoxe russe d’être son tuteur, et d’assurer la sécurité et l’entretien de cette icône miraculeuse.

Depuis Juin 2008, cette icône a visité plus de 1000 églises de toutes les juridictions canoniques en Amérique du Nord, et a été vénérée par un million de personnes à travers les États-Unis. De nombreux miracles et guérisons ont été rapportés, comme pour l’icône de Montréal.

A matines

Versets du matin, ton 5
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection. (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Tropaire de la Mère de Dieu (des Ibères), ton 1 : L’audace de ceux qui haïssaient l’image du Seigneur * et la puissance des ennemis de Dieu parvinrent jusqu’à Nicée ; * leurs envoyés questionnèrent sans pitié * la veuve qui honorait l’icône de la Mère de Dieu ; * mais, de nuit, avec l’aide de son fils * elle confia l’icône à la mer en disant : * “Gloire à toi, Vierge pure, car l’infranchissable flot a renversé son cours * & tu as pris la bonne direction, seule Mère inépousée”.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 5
L’esprit troublé par la vue de l’ange * et l’âme illuminée par la divine résurrection, * les femmes myrrhophores portèrent la bonne nouvelle aux apôtres : * Annoncez parmi les nations la résurrection du Seigneur ** qui nous assiste par des miracles et nous accorde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Lève-toi, Seigneur mon Dieu, que ta main soit exaltée, * car Tu régneras pour les siècles (Psaume IX, 33 & 37).
℣. Je te confesserai, Seigneur, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles (Psaume IX, 1).

Vème évangile de la Résurrection.

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50 “Ouvre-moi les portes de la pénitence”, ton 8.

Canon

Canon du dimanche, ton 5 (4 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), du Triode (4 tropaires) et de la Mère de Dieu (icône des Ibères) (4 tropaires). Catavasies de la Mère de Dieu.

Après la 3ème ode : Kondakion de la Mère de Dieu, ton 8 : Même si ta sainte icône a été jeté à la mer par la veuve qui ne pouvait la sauver de l’ennemi, ô Mère de Dieu, * elle est devenue la gardienne du Mont-Athos * et la portière du monastère d’Iveron, mettant en fuite l’ennemi, * et dans la Russie orthodoxe, ** elle garde de tous malheurs et de tous dangers ceux qui t’honorent.

Après la 6ème ode : Kondakion du Triode, ton 4 : Fuyons la prétention du pharisien, * apprenons du publicain la grandeur des paroles d’humilité * et clamons avec repentir : * Sauveur du monde, ** purifie-nous, tes serviteurs.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 5

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair), ton 5

Conclusion des matines

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Programme du Ier dimanche de Carême – Triomphe de l’Orthodoxie (restauration des saintes Images) – ton 5

Triomphe de l'Orthodoxie - rétablissement du culte des Images par l'impératrice ThéodoraParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 5 mars 2023 du calendrier grégorien – 20 février 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Basile le Grand de 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour premier dimanche de Carême, le rit byzantin célèbre le Triomphe de l’Orthodoxie, c’est-à-dire le rétablissement de la vénération des icônes au sein de l’Église et la fin définitive de l’hérésie iconoclaste. Cette fête fut instituée en 843.

En dépit du septième concile œcuménique de Nicée II de 787, les empereurs iconoclastes avaient persisté à persécuter les défenseurs des saintes icônes. A la suite d’une vision de la Vierge qu’eut l’impératrice Théodora, l’empereur Théophile se repentit de sa politique iconoclaste, marquant le triomphe définitif des fidèles sur les hérétiques. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation.

L’instauration de cette fête au début du Carême n’est pas sans rapport avec celui-ci. “Le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens, 1,15). La sainteté consiste bien à restaurer l’image de Dieu en nous, telle qu’elle était au commencement avant qu’elle ne soit altérée par la Chute, comme l’exprime parfaitement & de façon admirable le kondakion de ce dimanche. Cette fête rappelle par ailleurs que le jeûne est aussi une ascèse du regard, de la manière dont nous regardons le monde, et que la contemplation des saintes images y contribue.

Aux dimanches de Carême, c’est la liturgie de saint Basile le Grand qui est utilisée, en place de celle de saint Jean Chrysostome.

Le canon des matines est l’œuvre du saint moine Théophane le Marqué, moine palestinien réfugié à Constantinople en raison des persécutions musulmanes et l’un des principaux protagonistes de la lutte théologique contre l’hérésie iconoclaste. Avec son frère saint Théodore, ils subirent maintes fois l’ire impériale et ont mérité leur surnom de “Marqués” à la suite d’un cruel supplice : en 836, on leur grava sur le visage, à l’aide d’aiguilles rougies au feu, douze trimètres iambiques à la gloire de l’iconoclasme.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête du Triode. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête du Triode.

A la divine liturgie de saint Basile le Grand

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche & 4 tropaires de la 6ème ode du canon du Triode, de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe (c. 778 † 845), métropolite de Nicée :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Je T’offre le sacrifice de louange, Seigneur, proclame l’Eglise purifiée des souillures des démons ** par le sang qui coula de ton côté, en ta compassion.
8. L’image adorée du Maître * est peinte et vénérée dans la foi * Et l’Eglise reçoit une nouvelle confiance ** glorifiant le Sauveur dans l’amour de Dieu.
9. L’Eglise du Christ se dépouille * de la tristesse et des ténèbres de l’hérésie. * Elle porte le vêtement de la réjouissance ** et se couvre de la grâce lumineuse de Dieu.
10. Le peuple des Orthodoxes a reçu la lumière de l’ancienne splendeur * par le geste de Théodora la reine ** et de Michel son empereur qui aime Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire du triomphe de l’Orthodoxie, ton 2 : Nous vénérons ton icône très pure, toi qui es bon, * en implorant le pardon de nos fautes, ô Christ Dieu ; * car Tu as bien voulu dans ta chair monter sur la croix, * pour délivrer de l’esclavage de l’Ennemi ceux que Tu as créés. * Aussi, en te rendant grâce, te clamons-nous : ** Tu as tout empli de joie, ô notre Sauveur, toi qui es venu pour sauver le monde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
4. Kondakion du Triode, ton 2 : Le Verbe incirconscriptible du Père, * s’est circonscrit en s’incarnant de toi, ô Mère de Dieu, * et, restaurant sous sa forme ancienne l’image souillée, * Il l’a unie à la divine beauté. ** Mais confessant le salut, nous le représentons en actes et en paroles.

Prokimen
Du dimanche de l’Orthodoxie (des Pères), ton 4 :
℟. Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères, * & ton nom est loué & exalté dans tous les siècles.
℣. Car tu es juste en tout ce que tu as fait pour nous, toutes tes œuvres sont vérité.

Epître
Du dimanche de l’Orthodoxie : Hébreux (§ 329), XI, 24-26, 32 – XII, 2.
Jetant les yeux sur Jésus, l’auteur et le consommateur de la foi, qui au lieu de la vie tranquille, heureuse dont il pouvait jouir, a souffert la croix en méprisant la honte, l’ignominie, et maintenant est assis à la droite du trône de Dieu.

Alleluia
Du dimanche de l’Orthodoxie (des Pères), ton 8 :
℣. Moïse & Aaron, parmi ses prêtres, & Samuel, invoquant son nom,
℣. En appelaient au Seigneur, & Dieu les exauçait.

Evangile
Du dimanche de l’Orthodoxie : Jean (§ 5), I, 43-51.
Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et que les prophètes ont prédit : Jésus de Nazareth, fils de Joseph.

Mégalinaire de la liturgie de saint Basile le Grand :
En toi se réjouissent, * ô Pleine de grâce, * toute la création, * la hiérarchie des anges * et la race des hommes. * Ô Temple sanctifié, * ô Jardin spirituel, * ô Gloire virginale, * c’est en toi que Dieu s’est incarné, * en toi qu’est devenu petit enfant * Celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. * De ton sein il a fait un trône, * il l’a rendu plus vaste que les cieux. * Ô Pleine de grâce, * toute la création se réjouit en toi, ** gloire à toi.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du dimanche de l’Orthodoxie (des Pères) : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.
Télécharger le livret des choristes pour le commun de la liturgie des dimanches de Carême.

Programme du dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis – ton 4

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 27 février 2023 du calendrier grégorien – 14 février 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. A l’issue de la divine liturgie, chant des vêpres du pardon (vêpres d’entrée en Carême) et début du Grand Carême.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque.

Le dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis perdu est aussi appelé dimanche de la Tyrophagie car ce jour est le dernier jour de la semaine de la Tyrophagie, où les fidèles peuvent encore user des laitages. Ce dimanche est le dernier jour avant le grand Carême, lequel commence aux vêpres de ce soir. Techniquement, ce dimanche correspond au Ier dimanche de Carême dans la tradition latine (en Occident, le jeûne de Carême commençait aussi jusqu’à saint Grégoire le Grand au lundi suivant ce dimanche ; c’est toujours le cas dans les rits ambrosien & mozarabe).

Les vêpres de ce dimanche soir appartiennent déjà liturgiquement au lendemain lundi, qui est le premier jour du jeûne du Carême dans le rit byzantin. Cet office des vêpres du dimanche soir est donc le premier office du Carême byzantin.

Ta grâce a resplendi, Seigneur, * & nos âmes sont illuminées. * Voici le temps favorable, voici le temps du repentir ; * laissons les œuvres des ténèbres * & revêtons les armes de la lumière, * afin de traverser le vaste océan du jeûne, * & de parvenir à la Résurrection du troisième jour ** de notre Seigneur & Sauveur Jésus-Christ, qui sauve nos âmes. (premier stichère idiomèle des apostiches).

Dans le rit byzantin, l’entrée en Carême se fait à l’entrée du clergé dans le sanctuaire après le chant du lucernaire de ces vêpres du dimanche soir, à l’issue desquelles se déroulent dans la tradition russe le rit émouvant du pardon : le célébrant demande pardon à tous pour les blessures et les offenses qu’il a pu causer ; tous se demandent alors pardon tandis que le chœur a pris récemment coutume de chanter les stichères de Pâques (rien n’est prescrit à cet endroit par le Typikon ; dans certains lieux, on a pris coutume de chanter le psaume 136 “Sur le bord des fleuves de Babylone” ou les stichères de l’Avant-Carême du psaume 50 : “Ouvre-moi les portes de la pénitence”). Les stichères de Pâques sont chantés à ce moment comme un avant-goût de la joie pascale qui nous attend au terme du Carême, mais aussi en raison du pardon mutuel & de la fraternité chrétienne véritable qu’ils chantent :

C’est le jour de la Résurrection, * soyons illuminés par le triomphe, * embrassons-nous les uns les autres, * disons : “Frères”, * même à ceux qui nous haïssent ; * pardonnons tout dans la Résurrection.

Aux vêpres du pardon, les stichères de Pâques sont chantés tout doucement à mi-voix par le chœur ; elles seront proclamées à pleine voix dans la nuit de la résurrection à Pâques.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Triode.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical occurrent et quatre tropaires de la 6ème ode du canon du Triode (de Christophe le Protosecretis) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
7. Lorsque je vois * l’océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j’accours à ton havre de paix * et je crie, O Dieu de bonté : ** A la fosse rachète ma vie.
8. Sauveur, au Paradis * tu m’avais revêtu, dans ta bonté, * d’un vêtement divin ; * mais, séduit par le démon, * j’ai violé ton commandement ** et, malheureux, j’ai reconnu, ma nudité.
9. Pauvre âme, tu t’es éloignée, * dans ta négligence, de Dieu ; * le Paradis de délices te fut ravi * et des Anges tu fus séparée ; * dans la fosse tu es tombée : ** quelle chute, ce jour-là !
10. Fais-moi grâce et prends pitié, * Seigneur tout-puissant ; * Dieu de bonté, ne méprise pas * l’ouvrage de tes mains, * bien que je me sois éloigné ** du cortège de tes Saints.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Kondakion du Triode, ton 6 :
Guide de sagesse & maître de savoir, * pédagogue qui nous donnes la raison, * protecteur des pauvres, fortifie & instruis mon cœur, * acccorde-moi de chanter : ** Dieu de tendresse, aie pitié de moi, pauvre pécheur.

Prokimen
Du Triode, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).

Epître
Du dimanche de l’expulsion d’Adam : Romains (§ 112), XIII, 11 – XIV, 4.
La nuit est déjà fort avancée, et le jour s’approche ; quittons donc les œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière.

Alleluia
Du Triode, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).

Evangile
Du dimanche de l’expulsion d’Adam : Matthieu (§ 17), VI, 14-21.
Car si vous pardonnez aux hommes les fautes qu’ils font, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez point aux hommes leurs fautes, votre Père ne vous pardonnera point non plus vos péchés.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

La divine liturgie sera suivie directement des

Vêpres d’entrée en Carême

Lucernaire, ton 4
4 stichères de l’octoèque, ton 4 (deux des vêpres du dimanche soir, deux des apostiches des matines du lundi matin), 3 stichères du Triode, ton 2 & 3 stichères des Ménées (au 14 février : du vénérable Père Auxence de Bithynie), ton 4. Théotokion des Ménées, ton 8..
5. Du Triode, de saint Joseph l’Hymnographe († 886), ton 2 : Entrant dans le stade divin du jeûne purificateur, * hâtons-nous, par la tempérance, de rendre humble la chair, * par les prières et les larmes, recherchons le Seigneur qui nous sauve, * oublions définitivement tout mal et clamons : * Christ Roi, nous avons péché contre Toi, * sauve-nous comme jadis Tu as sauvé les Ninivites ** et, dans ta tendresse, rends-nous participants du Royaume céleste.
6. Du Triode, de saint Joseph l’Hymnographe († 886), ton 2 : Seigneur, je désespère de moi-même, * à la pensée de mes oeuvres qui méritent le châtiment, * car voici, Sauveur, j’ai négligé tes saints commandements * et j’ai dépensé ma vie dans le péché. * Aussi, je T’implore, Toi le seul miséricordieux, * purifie-moi dans les flots du repentir, * illumine-moi par le jeûne et la prière * et ne Te détourne pas de moi, ô Très-bon, ** Toi qui combles de biens l’univers.
7. Du Triode, de saint Théodore Studite (759 † 826), ton 2 : Commençons dans la joie le temps du jeûne, * engageons le combat spirituel, * purifions l’âme, purifions la chair, * abstenons-nous de toute passion, comme de nourriture, * pour goûter aux vertus de l’Esprit en persévérant dans leur désir, * afin d’être rendus dignes de contempler * la Passion vénérable du Christ Dieu ** et, dans l’allégresse spirituelle, sa sainte Pâque.
8. De notre vénérable Père Auxence de Bithynie, ton 4 : SAuxence, en l’ascèse croissant, * de Dieu tu reçus * l’augmentation de tes charismes pour guérir les maladies * et chasser les démons * en invoquant le Christ avec foi, Père bienheureux ; * alors, comblé de la puissance de l’Esprit * et de sa grâce divine, tu as atteint, ** sous sa conduite, le havre de la paix.
9. De notre vénérable Père Auxence de Bithynie, ton 4 : Ayant purifié ton esprit, * tu reçus la grâce des miracles et des guérisons; * en effet, tu avais repoussé loin de toi * le mal des passions, le brouillard et la tempête de la chair * et changé le climat de ton âme en un temps radieux; * c’est pourquoi tu es devenu resplendissant * en l’assemblée des Moines saints, ** où tu pries l’Ami des hommes pour les fidèles t’acclamant.
10. De notre vénérable Père Auxence de Bithynie, ton 4 : Tu as accru le talent * qui te fut confié, Bienheureux, * en le faisant fructifier abondamment; * ayant semé dans les larmes, tu moissonnes à présent dans la joie, * recueillant au centuple allégresse et jubilation; * grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, * supplie le Maître en faveur ** de qui te chante, Père Auxence porteur-de-Dieu
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Théotokion des Ménées, au 22 février, ton 4 : A mon âme faible et relâchée, * Vierge Mère, immaculée, * accorde puissance et vigueur, * pour qu’en la crainte et l’amour * elle accomplisse les commandements de ton divin Fils ; * alors j’échapperai au feu dévorant * et grâce à toi je recevrai l’héritage du ciel ** et la vie sans fin, dans l’éternelle exultation.

Entrée – Lumière joyeuse

Grand prokimenon de vêpres :
℟. Ne détourne pas ta Face de ton serviteur, car je suis dans l’affliction ; * hâte-Toi de m’exaucer. Prête attention à mon âme, et délivre-la. (Psaume 68, 18-19)
℣. Que ton salut, ô Dieu, vienne me secourir. (Psaume 68, 30)
℣. Que les pauvres voient et se réjouissent. (Psaume 68, 33)
℣. Cherchez Dieu, et votre âme vivra. (Psaume 68, 33)

Litanie ardente – prière de vêpres – Litanies de demandes.

Apostiches, ton 4
1. Ta grâce a resplendi, Seigneur, * et nos âmes sont illuminées. * Voici le temps favorable, voici le temps du repentir ; * laissons les œuvres des ténèbres * et revêtons les armes de lumière, * afin de traverser le vaste océan du jeûne, * et de parvenir à la Résurrection du troisième jour ** de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui sauve nos âmes.
℣. J’ai levé les yeux vers Toi qui habites dans les cieux. Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leurs maîtres, comme les yeux de la servante sont fixés sur la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur, notre Dieu, jusqu’à ce qu’Il nous fasse miséricorde.
2. (On répète le premier).
℣. Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous, car nous avons été par trop rassasiés de mépris, notre âme a été par trop rassasiée de l’opprobre des nantis et du mépris des orgueilleux. (Psaume 122, 3-4)
3. Ô Christ notre Dieu, * Toi qui es glorifié dans la mémoire de tes saints, ** par leurs supplications, accorde-nous la grande miséricorde.
℣. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
4. Théotokion : Les ordres des anges te glorifient, * ô Mère de Dieu, toute pure, * toi qui as enfanté Dieu, coéternel au Père et à l’Esprit, * qui par sa volonté a créé du néant les puissances des anges. * Prie-Le, ô Toute-pure, ** de sauver et d’illuminer les âmes de ceux qui te chantent dans la vraie foi.

Cantique de Siméon – Trisaghion & Oraison dominicale

Tropaire apolytikia de Carême, ton 4 :
1. Vierge Mère de Dieu, * réjouis-Toi, Marie, pleine de grâce, * le Seigneur est avec Toi ; * Tu es bénie entre toutes les femmes, * et béni est le fruit de ton sein, ** car Tu as enfanté le Sauveur de nos âmes.
On fait ici une grande métanie.
2. Baptiste du Christ, * souviens-toi de nous tous, * afin que nous soyons délivrés de nos iniquités ; ** car tu as reçu la grâce d’intercéder pour nous.
On fait ici une grande métanie.
3. Priez pour nous, saints apôtres et vous, tous les saint ; * afin que nous soyons délivrés des dangers et des peines, * car en vous nous possédons de fervents défenseurs ** auprès du Sauveur.
On fait ici une grande métanie.
4. Sous ta miséricorde nous nous réfugions, ô Mère de Dieu, * ne méprise pas les supplications que nous T’adressons dans l’adversité, * mais délivre-nous des dangers, * Toi seule pure, seule bénie.

Prières finales – Prière de saint Ephrem le Syrien – Conclusion des vêpres & renvoi

Rit du pardon avec le chant des stichères de Pâques.

Télécharger le livret des choristes pour la divine liturgie de ce dimanche.
Télécharger le livret des vêpres de l’entrée en Carême pour l’année 2023.

Programme du dimanche du Jugement dernier ou de l’Apocréo (dernier jour des viandes) – après-fête de la Rencontre du Seigneur – ton 3

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 19 février 2023 du calendrier grégorien – 6 février 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Ce dimanche est appelé dimanche du Jugement redoutable (о Страшном Суде) en raison du péricope de l’évangile lu ce jour (Matthieu XXV, 31-46) et correspond au dimanche de la Quinquagésime du rit romain.

L’hymnographie propre à ce dimanche traite largement de ce thème du jugement dernier ; cela a entraîné que le samedi – samedi de l’Apocréo – qui le précède soit devenu consacré à la prière pour tous les fidèles défunts dans le rit byzantin.

Ce dimanche est aussi appelé dimanche de l’Apocréo (ou de Carnaval – ce mot à la même étymologie, latine, que le mot Apocreo venant du grec : carnes levandas en latin, ce qui signifie “où l’on retire les viandes”) marque le dernier jour où les fidèles peuvent user de la viande, et ce jusqu’à Pâques. Le retranchement de la viande se faisait également à partir du dimanche de la Quinquagésime en Occident.

Fête de la Rencontre du SeigneurCe dimanche se combine cette année avec l’après-fête de la Rencontre du Seigneur (Hypapante), appelée en Occident Purification de la Sainte Vierge ou “Chandeleur” (les livres liturgiques occidentaux appelaient aussi autrefois cette fête Occursum Domini. Du reste, deux pièces de la liturgie byzantine – le tropaire et le premier des apostiches idiomèles – ont été transcrites en latin au VIIIème siècle pour servir à la procession latine de la Chandeleur.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Triode.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome :

Tropaires des Béatitudes : quatre tropaires du ton dominical occurrent, quatre tropaires de la 6ème ode du canon du Triode, œuvre de saint Théodore Studite (759 † 826) et 4 tropaires de la 7ème ode du canon de la fête (œuvre de saint Côme de Maïouma) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Dans ton terrible avènement, Christ, quand Tu viendras du ciel * quand les trônes seront posés, quand les livres seront ouverts ** alors épargne, Sauveur, épargne ta créature.
6. Là Dieu sera Juge. Rien ne pourra t’aider * ni zèle, ni art, ni gloire, ni amitié ** sinon ta force qui vient des œuvres, mon âme.
7. Là où seront ensemble le roi et le prince, le pauvre et le riche, mon âme * nul père ne donnera sa force, nulle mère n’aidera ** nul frère ne délivrera de la condamnation.
8. Pense, mon âme, au terrible réquisitoire du Juge, et tremble dès ici bas * Prépare ce que tu as à dire ** pour n’être pas condamnée dans les liens éternels.
9. Toi qui, dans la fournaise, as couvert de rosée les adolescents qui Te louaient * et qui es venu faire ta demeure dans une Vierge immaculée, * Dieu le Verbe, nous Te chantons dignement : ** Dieu de nos pères, Tu es béni.
10. “Je m’en vais annoncer la bonne nouvelle à Adam et Ève * qui languissent aux enfers”, * clamait Syméon exultant avec les prophètes : ** Dieu de nos pères, Tu es béni.
11. Dieu qui a libéré le genre humain, descendra jusqu’aux enfers pour apporter le pardon à tous les captifs, * rendre la vue aux aveugles * et permettre aux muets de clamer : ** Dieu de nos pères, Tu es béni.
12. “Et à toi, Toute-pure, un glaive te transpercera le cœur * – annonça Syméon à la Mère de Dieu – * lorsque Tu verras sur la croix ton Fils” à qui nous clamons : ** Dieu de nos pères, Tu es béni.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Je te salue, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : * de toi, en effet, s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, * illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; * et toi, juste vieillard, * sois dans la joie, * car tu as reçu dans tes bras le libérateur de nos âmes, ** celui qui nous donne la résurrection.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Triode, ton 1 : Lorsque Tu viendras, ô Dieu, sur la terre dans la gloire * et que trembleront toutes choses, * un fleuve de feu emportera tout devant le tribunal, * les livres seront ouverts et les secrets révélés. * Alors, délivre-moi du feu qui ne s’éteint pas ** et rends-moi digne de me tenir à ta droite, ô très juste Juge.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 1 : Tu as sanctifié le sein virginal par ta nativité * et Tu as béni les bras de Syméon, comme il convenait ; * Tu es venu et Tu nous as sauvés en ce jour, Christ-Dieu, * dans ses guerres, donne la paix à Ta cité * et affermis les chrétiens orthodoxes ** que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.

Prokimen
Du dimanche du Jugement redoutable, ton 3 :
℟. Grand est le Seigneur, et grande est sa force, et sa sagesse n’a pas de bornes (Psaume 146, 5).
℣. Louez le Seigneur parce qu’il est bon de le louer ; que la louange que l’on donne à Dieu lui soit agréable & digne de lui (Psaume 146, 1).
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc I, 46).

Epître
Du dimanche du Jugement redoutable : I Corinthiens (§ 140), VIII, 8 – IX, 2.
Les aliments ne nous rendront pas agréables à Dieu : si nous mangeons, nous n’en aurons rien davantage ; ni rien de moins, si nous ne mangeons pas.

Alleluia
Du dimanche du Jugement redoutable, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
De la fête, ton 8 :
℣. Maintenant laisse s’en aller ton serviteur, Maître, selon ta parole, dans la paix. (Luc II, 29).

Evangile
Du dimanche du Jugement redoutable : Matthieu (§ 106), XXV, 31-46.
Et ceux-ci iront dans le supplice éternel, et les justes dans la vie éternelle.

Mégalinaire à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Verset : Vierge Mère de Dieu,* espérance des chrétiens * protège, garde et sauve ** ceux qui espèrent en toi.
Hirmos : Dans l’ombre et l’écriture de la Loi, * fidèles, nous voyons le mystère préfiguré : * Tout enfant mâle * qui ouvre le sein * doit être consacré à Dieu ! * Verbe premier-né, * du Père éternel * Fils premier-né d’une Mère * inépousée, ** nous te magnifions.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du dimanche du Jugement redoutable : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du Dimanche du Fils prodigue – Synaxe des 3 Docteurs – ton 2

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 12 février 2023 du calendrier grégorien – 30 janvier 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15. Après la divine liturgie, pannychide pour tous les paroissiens décédés dans l’année.

Dimanche du ton II de l’Octoèque.

Le Dimanche du Fils prodigue est le second du cycle du Triode du Carême et, par son évangile, prépare les fidèles à la perspective du jeûne de la grande Quarantaine qui arrive. Il correspond au dimanche de la Sexagésime dans le rit romain et inaugure la semaine dite de l’apokréo ou de carnaval, dernière semaine pendant laquelle les laïcs peuvent encore consommer de la viande. Ce dimanche de l’avant-Carême est attesté au moins à partir du IXème siècle dans les évangéliaires constantinopolitains. Aux matines à partir de ce dimanche et pour les deux autres dimanches suivants de l’avant-Carême, on ajoute aux psaumes 134 & 135 du polyéleos le psaume 136 (“Au bord des fleuves de Babylone”) (ou plutôt, le chant du psaume 136, qui existait à l’origine tous les dimanches de l’année, n’a été conservé que pour ces trois dimanches).

Synaxe des Trois Saints Docteurs Basile le Grand, Grégoire le Theologien et Jean ChrysostomeNous fêtons aussi en ce jour la synaxe des trois Docteurs œcuméniques & Saintetés Basile le Grand, Grégoire le Théologien & Jean Chrysostome.

La fête commune des trois Docteurs fut instituée vers 1100 sous le règne d’Alexis Comnène, par suite de chaudes discussions qui s’étaient élevées pour savoir, des 3 hiérarques célébrés dans le mois de janvier, lequel des 3 était le plus grand : Basile le Grand (fêté le 1er du mois), Jean Chrysostome (fêté le 27) ou Grégoire de Naziance (fêté le 25) ? Les uns optaient pour saint Basile à cause de sa haute intelligence et de ses mœurs monastiques austères ; d’autres pour Chrysostome, insurpassable par la douceur convaincante de ses discours ; l’élégance rhétorique de Grégoire lui attirait les suffrages de beaucoup. Dans cette perplexité, on recourut au saint & docte Jean, métropolite des Euchaïtes. Celui-ci se mit en prière et eut la nuit suivante une apparition des trois saints Docteurs qui lui dirent :

Dis à ces chrétiens de cesser ces discussions inutiles. Devant Dieu, aucun de nous trois n’est plus grand que les autres. Nous ne faisons qu’un : entre nous il n’y a ni désaccords ni divisions. Ce que l’un croit & a enseigné, les autres le croient & l’ont enseigné. Lève-toi donc & avertis-les de se tenir dans la paix & la concorde. Et afin d’affirmer pratiquement cette unité de notre foi, choisis un jour et fais-y célébrer en notre honneur une liturgie afin de remercier Dieu des grâces qu’il a octroyées à nous trois & par nous à l’Eglise, & spécialement celle-ci que dans la foi orthodoxe & dans son enseignement, Dieu nous a toujours maintenus un, en accord avec la Sainte Eglise Catholique.”

Le métropolite Jean choisit le 30 janvier pour célébrer cette nouvelle solennité et en composa lui-même l’admirable office. Depuis lors, comme dit cet office, “un triple soleil éclaire cette journée.” Cette fête est en effet une figure de la Divine Trinité.

Nous le savons : avant l’Incarnation du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu ; mais, après qu’il se soit humilié, il a tout relevé. Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, dévérouillé les portes du ciel pour y ramener les prémices de notre humanité.
Saint Jean Chrysostome, Homélie contre les Anoméens, 8, 6.

Il nous a fallu un Dieu qui s’incarne et qui meure pour que nous vivions. Nous sommes morts avec lui pour être purifiés ; morts avec lui, nous sommes ressuscités avec lui ; ressuscités avec lui, avec lui nous sommes glorifiés.
Saint Grégoire de Naziance, Homélie pour la Pâque (Hom. 45), 9.

Homme, rends-toi compte de ta grandeur en considérant le prix versé pour toi : vois le prix de ton rachat, et comprends ta dignité !
Saint Basile le Grand, Homélie sur le psaume 48, 8.

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Leurs Saintetés. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Triode.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de Leurs Saintetés. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de Leurs Saintetés.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome :

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 2, 4 tropaires de la 3ème ode du canon du Triode, œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) et & 4 tropaires de la 6ème ode du canon de Leurs Saintetés (œuvre de Jean, métropolite des Euchaïtes († ap. 1075)) :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers
5. J’étais tout entier sorti de moi-même * follement attaché à ceux qui me découvraient les passions. ** Mais reçois moi, Christ, comme le fils prodigue.
6. Imitant la voix du fils prodigue je T’appelle : * Père j’ai péché. ** Comme lui embrasse moi maintenant. Ne me renvoie pas.
7. Etends tes bras, Christ, en ta miséricorde reçois moi ** qui reviens des pays lointains du péché et des passions.
8. Je me suis appauvri en tant de fautes * Toute Pure, belle entre les femmes, * donne moi la richesse des formes de la beauté ** que je puisse te glorifier.
9. Nous avons appris à proclamer divine et à chanter * en la Triade l’Unité, * en la Monade la Trinité, * et les Pères nous ont enseigné l’adoration ** d’une seule nature en trois personnes.
10. Auprès du Père, au commencement, * était le Verbe coéternel, * avec le Verbe, l’Esprit divin de même éternité, * unique, consubstantielle, co-naturelle Divinité, ** comme l’ont dit les divins Prédicateurs.
11. J’assemble et je distingue * ce qui peut être en son ensemble distingué ; * je conçois l’indivisible unité * et contemple les trois personnes, recevant ** des trois saints Docteurs ma conviction de croire ainsi.
12. Sans mère avant la chair, * sans père après l’incarnation * est le Fils du Père et de la Mère, qu’on appelle ainsi ; * deux filiations qui dépassent l’entendement, * car à Dieu conviennent les merveilles dépassant l’ordre commun.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire de Leurs Saintetés, ton 4 : Vous dont la vie égale celle des apôtres, * et qui êtes les grands docteurs œcuméniques, * priez le Maître de toutes choses * de donner la paix au monde entier ** et à nos âmes la grande miséricorde.
3. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion de Leurs Saintetés, ton 2 : Les saints prédicateurs de Dieu et chefs des théologiens, * Tu les as reçus, Seigneur, * pour la jouissance de tes bienfaits et le repos ; / Tu as agréé leurs labeurs et leur mort plus que tout holocauste, ** toi qui seul glorifies tes saints.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du Fils prodigue, ton 3 : Dans ma déraison, j’ai fui ta gloire paternelle, * par de mauvaises actions j’ai dissipé les richesses que Tu m’avais léguées. * Aussi comme le fils prodigue je te clame : * J’ai péché contre toi, Père compatissant ; * reçois-moi qui me repens ** et fais de moi l’un de tes serviteurs.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
De Leurs Saintetés, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche du Fils prodique : 1 Corinthiens (§ 135) VI, 12-20.
Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui réside en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes plus à vous-mêmes ?
De Leurs Saintetés : Hébreux (§ 334) XIII, 7–16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
De Leurs Saintetés, ton 4 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche du Fils prodique : Luc (§ 79) XV, 11-32.
Parce que mon fils que voici était mort, et il est ressuscité ; il était perdu, et il est retrouvé.
De Leurs Saintetés : Matthieu (§ 11) V, 14–19.
Celui donc qui violera l’un de ces moindres commandements, et qui apprendra aux hommes à les violer, sera regardé dans le royaume des cieux comme le dernier ; mais celui qui fera et enseignera, sera grand dans le royaume des cieux.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De leurs Saintetés : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.
Télécharger le livret des choristes pour le chant de la pannychide.

Programme du dimanche du Publicain & du Pharisien – tous les saints néomartyrs & néoconfesseurs de Russie – ton 1

Le Publicain & le PharisienParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 5 février 2023 du calendrier grégorien – 23 janvier 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. En ce jour, IVème dimanche avant le Carême, l’Eglise byzantine commence la période d’Avant-Carême et démarre l’usage du livre liturgique appelé Triode de Carême.

Ce dimanche correspond à la Septuagésime latine et n’a pas d’incidence encore sur la discipline du jeûne & de l’abstinence, mais il avertit les fidèles que le grand Carême s’approche.

L’évangile de la parabole du Publicain & du Pharisien qui caractérise ce dimanche était auparavant lu dans la tradition palestinienne au IIIème dimanche de Carême.

Plus d’informations historiques générales sur la période d’Avant-Carême.

En ce jour également, l’Eglise russe fête tous ses néomartyrs du XXème siècle victimes du communisme.

La persécution athée sans précédent qui s’est abattue sur l’Église de Russie après la Révolution bolchévique de 1917 jusqu’à la célébration du Millénaire du Baptême de la Russie en 1988 n’est pas parvenue à éteindre la foi dans ce pays, mais de nombreux martyrs ont témoigné de la victoire du Christ sur la mort, sur la peur et sur le mal. Une base de données de l’Université orthodoxe Saint-Tikhon de Moscou a recensé 500 000 néomartyrs & néoconfesseurs de la foi victimes du communisme. Parmi ceux-ci, les responsables de cette base de données ont réunis des dossiers personnels plus complets sur 35 000 individus. Si chaque année l’Eglise russe ajoute nommément à son calendrier de nombreux nouveaux saints néomartyrs, il a paru nécessaire de regrouper tous les néomartyrs en une fête. Un nouvel office fut composé en 2002. Celle-ci a été fixée au dimanche qui suit le 25 janvier, pour la raison que c’est à cette date que fut martyrisé saint Vladimir, métropolite de Kiev, lequel fut la première victime de la persécution après la révolution d’Octobre. Le 25 janvier 1918 en effet, arrêté en pleine nuit, saint Vladimir de Kiev fut conduit hors de la Laure des Grottes de Kiev. Maltraité et injurié, il chanta et pria calmement jusqu’à son exécution, bénissant ses bourreaux avant d’être fusillé, leur disant : “Que Dieu vous pardonne !”.

Il n’est certes pas possible d’énumérer tous les néomartyrs, mais rappelons ici la figure de la grande-duchesse sainte Elisabeth. Élisabeth Feodorovna naquit le 20 octobre 1864. Elle était l’épouse du grand duc Sergei Alexandrovitch, assassiné en 1905 dans un attentat terroriste. Elle rendit visite à l’assassin en prison pour l’exhorter au repentir et demanda sa grâce au tsar. Elle ne cessa de prier pour lui. Pendant la guerre russo-japonaise, elle se dévoua beaucoup, s’occupant des blessés et décida de se consacrer à Dieu.

Animée d’un esprit d’entraide, elle fonda à Moscou le Monastère de Marthe et Marie, moniales infirmières pour les pauvres et les malades. Personne au regard doux, sentant venir des moments durs pour son pays, elle encouragea les croyants à traverser ces moments terribles avec foi. Elle-même se montra une infirmière admirable, ne se ménageant jamais. Refusant d’être sauvée, elle fut arrêtée en 1918 avec deux consœurs dont sainte Barbara qui partagea son martyr. La nuit du 17 juillet 1918, elle fut jetée avec d’autres membres de la famille Romanov dans un puits des mines d’Alapaevsky profond de 60 mètres. Elle ne mourut pas de suite et on l’entendit chanter du fond du gouffre le tropaire de la Résurrection & l’hymne Acathiste. Son corps fut retrouvé intact sur un rebord à seize mètres de profondeur à côté du prince Constantinovitch dont elle avait encore pu soigner les blessures. Après un long périple par Irkoutsk, la Chine, Suez et la Palestine, ses reliques furent déposées dans l’Église du Monastère Sainte-Marie-Madeleine à Jérusalem, construit par l’empereur Alexandre III. Sainte Élisabeth est une des saintes néomartyres les plus vénérées en Russie où son icône est partout présente.

Par la prière des saints néomartyrs & néoconfesseurs, Seigneur notre Dieu, aie pitié de nous.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Néomartyrs. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Triode.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Néomartyrs. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : des Néomartyrs.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, 4 tropaires de la 3ème ode du canon du Triode & 4 tropaires de la 6ème ode du canon des Néomartyrs :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. De la boue et des passions l’humble est relevé, * mais de la hauteur des vertus tombe durement tout cœur orgueilleux. ** Fuyons les voies de la malice.
6. La vanité pille le trésor de la justice * mais l’humilité disperse la multitude des passions. ** Apprends nous, Sauveur, à suivre la voie du Publicain.
7. Nous frappant la poitrine comme le Publicain * le cœur douloureux nous appelons * Dieu pardonne nous qui avons péché. ** Puissions nous recevoir son absolution.
8. Fidèles, prenons le chemin de la ferveur, * découvrons la douceur, menons une vie humble * dans le gémissement du cœur, l’imploration et la prière. ** Puissions nous recevoir de Dieu le pardon.
9. Les vagues de l’impiété des sans-Dieu ont voulu faire sombrer la barque de l’Eglise russe, mais toi, son timonier véritable, tu as sauvé ses passagers par les prières des martyrs russes qui chantaient: Seigneur des puissances, sauve-nous des abysses de la mort.
10. Les fils de Caïn sans Dieu ont livré le sanctuaire de l’Eglise aux outrages et au feu, ils ont dévasté les monastères, ils ont fait des églises en greniers, ils ont enfermé et martyrisé dans les ténèbres les fidèles qui aimaient le Christ. Mais vous, qui avez souffert avec patience, vous l’avez enseigné avec amour: tout cela est advenu pour nos pêchés, fidèles, faites pénitence.
11. Malheur à nous, malheur, chantaient les confesseurs de Russie: nous avons vu comment les ennemis de Dieu insensés ont dévasté les lieux saints de notre terre, comment ils ont fait des monastères des antres de ténèbres, tourné les églises de Dieu en lieux de péché et de spectacle, et répandu en eux le sang chrétien. Pour cela le coeur des impies est devenu un désert, et leur vie s’est approché de l’enfer.
12. Arrache nous à la fosse du malheur, et guéris la plaie de nos péchés, Toute-Sainte Mère de Dieu, pour que nous soyons rendus dignes de toujours glorifier, sans crainte du jugement, les Nouveaux Martyrs de Ton Fils et Notre Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire des Néomartyrs, ton 4 : Aujourd’hui, l’Eglise russe chante avec joie en chœur, * louant ses néomartyrs et confesseurs : * hiérarques et prêtres, * souverains ayant souffert la passion fermes dans la foi, * princes et princesses, * hommes vénérables et femmes, * et tous les chrétiens orthodoxes. * Après avoir donné leur vie pour la foi dans le Christ * pendant les jours de la persécution athée, * ils ont conservé la vérité par l’effusion de leur sang. * Par leur protection, O Seigneur, lent à la colère, * préserve notre pays dans l’orthodoxie ** jusqu’à la fin des temps.
3. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion des Néomartyrs, ton 3 : Aujourd’hui, les Néomartyrs de Russie, * parviennent drapés de blanc devant l’Agneau de Dieu : * et chantent à Dieu le cantique victorieux des Anges : * bénédiction, gloire, sagesse, * louange, honneur, * puissance et force * à notre Dieu ** pour les siècles des siècles. Amen.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du Triode, ton 4 : Fuyons la prétention du pharisien, * apprenons du publicain la grandeur des paroles d’humilité * et clamons avec repentir : * Sauveur du monde, ** purifie-nous, tes serviteurs.

Prokimen
1. Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
Des Néomartyrs, ton 7 :
℟. Dieu est notre refuge & notre force (Psaume 45, 2).

Epîtres
Du dimanche du Publicain & du Pharisien : II Timothée (§ 296) III, 10-15.
Aussi tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ, seront persécutés.
Des néomartyrs : Romains (§ 99), VIII, 28-39.
Qui donc nous séparera de l’amour du Christ ? Sera-ce l’affliction, ou les déplaisirs, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou les périls, ou le fer, ou la violence ?

Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
Des Néomartyrs, ton 4 :
℣. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs peines (Psaume 33, 18).

Evangiles
Du dimanche du Publicain & du Pharisien : Luc (§ 89) XVIII, 10-14.
Le publicain, au contraire, se tenant éloigné, n’osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il frappait sa poitrine, en disant : Dieu ! ayez pitié de moi, pécheur.
Des Néomartyrs : Luc (§105-106) XXI, 8-19.
Vous serez trahis et livrés par vos pères et vos mères, par vos frères, par vos parents, par vos amis ; et on fera mourir plusieurs d’entre vous.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Néomartyrs : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.