Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Quelques chants & vues du monastère de Valaam

Voici un petit post qui se fait l’écho des questions de choristes à la répétition de ce samedi soir à la suite de l’apprentissage du psaume CL sur une mélodie de Valaam.

Valaam est un célèbre monastère russe situé sur l’île du même nom sur l’immense lac Ladoga, en Carélie, cette province au Nord-Est de Saint-Pétersbourg frontalière avec la Finlande. Ce monastère très ancien a été magnifiquement reconstruit au XVIIIème siècle lorsque la Carélie a été conquise par les Russes sur les Suédois.

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Voici deux vidéos qui vous permettront un peu d’entendre les traditions cantorales particulières à ce monastère, dont la vie a pu reprendre en 1989.

Bonne écoute !

L’Ethiopie célèbre son entrée dans le troisième millénaire !

Messe pontificale dans la cathédrale catholique d’Addis-Abeba

ADDIS-ABEBA, lundi 17 septembre 2007.

L’Eglise est présente en Ethiopie depuis les débuts du christianisme, ce pays ayant été l’un des tous premiers royaumes chrétiens avec l’Arménie & la principauté d’Edesse.

L’Eglise copte Ethiopienne est celle d’environ 40% des Ethiopiens, principalement dans les provinces historiquement éthiopiennes, l’Islam se développant sur les territoires frontaliers acquis par les derniers Négus au XIXème & au XXème siècle.

Malgré le faible pourcentage de ses fidèles dans le pays (moins de 1%), l’Eglise catholique est très active à travers la chaîne de ses institutions et organisations.

Mardi 11 septembre dernier, l’Ethiopie a célébré son passage à l’An 2000 selon un calendrier qui lui est propre, basé sur d’anciens calculs astronomiques égyptiens et sur les calendriers copte, hébraïque et julien. Pour l’occasion, l’Eglise catholique de rit éthiopien avait prévu plusieurs liturgies et une série d’initiatives dans les paroisses.

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Dimanche, une messe pontificale a été célébrée dans la cathédrale catholique d’Addis-Abeba où était exposée la croix bénie par le pape à Lorette. « Cette croix fera ensuite le tour de tous les diocèses, comme un signe du fait que l’Ethiopie est un pays chrétien, très ancien, et que notre Seigneur Jésus Christ a toujours protégé ce pays (…) connu jusqu’ici comme un pays pauvre, mais qui n’est pas pauvre spirituellement » a déclaré à cette occasion Mgr Berhaneyesus Demerew Souraphiel, c.m, archevêque métropolitain catholique d’Addis-Abeba.

Source : ZENIT.

Vigiles byzantines de la Dormition de la Mère de Dieu à Oxford

En attendant le commencement officiel de la session de la Latin Mass Society, Marc m’avait rappelé que demain était célébrée dans l’Eglise russe la Dormition & l’Assomption de la Vierge, selon le calendrier julien.

Marc & moi nous sommes précipités au travers d’Oxford pour aller assister aux vigiles de la Dormition à la cathédrale orthodoxe d’Oxford, sur Canterbury Road. Quoique peu nombreux, le chœur de cette cathédrale a très bien assuré le chant des matines, abrégeant relativement peu (2h20 tout de même ! 🙂 – chaque office byzantin est forcément abrégé : théoriquement, on pourrait célébrer 24h sans discontinuer en offices liturgiques chaque jour de l’année). La piété des fidèles y était intense, presque palpable. Deux partitions à nous inconnues ont tout particulièrement attisées notre concupiscence de maîtres de chapelle, Marc & moi : l’exapostilaire de la fête de la Dormition (de la composition de Lvov) & un sublime polyeleos adapté depuis une mélodie du monastère de Valaam.

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Pour moi c’était une grande émotion de revenir dans cette cathédrale orthodoxe (certes, les extérieurs ne sont pas beaux, mais les icônes despotiques de l’iconostase sont très belles).

Il y a en effet 24 ans de cela (j’étais fort jeune envoyé à Oxford par ma famille), j’y avais pour la première fois de ma vie découvert la beauté de Dieu au travers de la liturgie & de la musique sacrée. Ce n’était pas sans émotion que j’ai prié tout au long de cette vigile de la Dormition pour Mrs Militza Zernov, vieille dame exquise que j’avais rencontré alors. Nous prenions le thé chez elle tout en parlant de liturgie & d’ecclésiologie. Elle & son mari, le professeur Zernov, avaient fui les bolcheviques. Elle avait cette douceur, cette noblesse née de l’épreuve, cette hospitalité que j’ai retrouvé maintes fois par la suite chez les Russes blancs (et tout particulièrement chez Maxime Kovalevsky, mon maître en musique sacrée). Nous étions restés quelques temps en correspondance depuis La Réunion.

Cette rencontre avec l’orthodoxie à Oxford a été déterminante pour toute ma vie.

24 ans après, j’étais frappé, tout comme Marc, par ce même accueil chaleureux & plein de charité que nous avons reçu ce soir.

Bonne fête à la Sainte Russie.

Ce blog entre en phase de turbulences !

Désolé, les amis, mais, avec la Saint Louis à Fontevraud, la session d’Oxford & celle d’Arequipa au Pérou, qui s’enchaînent, je n’aurai pas le temps de tenir à jour ce blog aussi régulièrement. Déjà, vous avez dû constater une baisse de régime ces derniers jours, baisse due à l’intense activité de préparation de tous ces évènements (des dizaines de partitions à réaliser !).

J’essaierai, dans la mesure du possible, & en fonctions de mes possibilités d’accès au Net, de poster photos & compte-rendus, mais une reprise plus travaillée de mes posts ne se fera qu’à compter du 18 septembre.

Ce samedi 25 août, pas de répétition exceptionnellement (nous ne serons pas rentrés de Fontevraud !).

En revanche dimanche 26, je vous attends pour le raccord avant la messe à 10h30.

Surtout, reprise des répétitions le samedi 1er septembre à 18h pour tous les choristes, hommes & femmes (eh oui ! les vacances sont finies) ; j’espère que vous serez nombreux pour accueillir nos nouveaux pasteurs le 2 septembre à St Eugène (& aussi chanter la messe dite en l’honneur des martyrs de septembre le 2 après-midi à la merveilleuse chapelle de l’Hôpital de la Pitié-Salpétrière.

A très bientôt, chers lecteurs.

Henri

Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte

Abbaye de Zwiefalten


Saint-Eugène, le dimanche 26 août 2007, grand’messe de 11h.

  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Procession d’entrée: Orgue
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du Ier ton – faux-bourdon de l’abbé Cardine
  • Après la Consécration : O salutaris à deux voix, en plain-chant musical – tradition de Bayeux
  • Pendant la communion : Ave verum en plain-chant
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Orgue
  • “Présent” du 17 août 2007 – article de Jean Madiran

    Article extrait du n° 6401 de Présent, du vendredi 17 août 2007

    Les prêtres à qui sera rendue à partir du 14 septembre la libre célébration de la messe traditionnelle seront-ils obligés, en échange, de ne plus refuser ni contester la messe de Paul VI ? Depuis trente-huit ans l’argument se présente comme sans réplique, comme décisif, comme contraignant. Il consiste à prétendre que critiquer ou rejeter la messe de Paul VI comme dangereuse pour la foi serait récuser l’indiscutable magistère de l’Eglise en un tel domaine. Cet argument a fait cette année une réapparition insistante.

    Il faut le (re)dire aujourd’hui comme avant-hier, cet argument est en réalité tout à fait inconsistant. Pour montrer son inconsistance, rappelons qu’un précédent fameux existe dans l’histoire de l’Eglise.

    Voici. Le concile de Trente avait ordonné une révision de la Vulgate, pour la rendre plus conforme à la traduction établie par saint Jérôme. Le pape Sixte- Quint publia donc en 1590 une version révisée, à laquelle il avait personnellement travaillé, et qu’il imposa comme version officielle de la Bible. Plusieurs cardinaux et théologiens la refusèrent comme un danger pour la foi. Robert Bellarmin (qui fut canonisé) déclare : « Je ne sais si l’Eglise a jamais connu un tel péril. »

    A la mort de Sixte-Quint, qui survint la même année, son édition de la Bible fut retirée du commerce, tous les exemplaires détruits. L’Eglise entreprit ce que nous appelons aujourd’hui une « réforme de la réforme ». En 1592 le pape Clément VIII fit paraître une édition corrigée, que l’on nomme « sixto-clémentine » ; mais comme Sixte-Quint avait reconnu avant de mourir qu’il avait promulgué un travail raté, dangereux pour la foi, son nom seul figure sur la page de titre, ce qui était la manière la meilleure, et la plus radicale, de réparer et supprimer la mauvaise édition.

    Comme quoi, même en une matière touchant directement à la foi et aux moeurs, tous les actes d’un souverain pontife ne sont pas forcément infaillibles.

    Nul ne sait encore si la contestation et le refus, licites et légitimes, de la messe de Paul VI, – qui déjà, n’étant plus obligatoire à l’exclusion de toute autre, est donc devenue facultative, – aboutira à une solution analogue à la Bible « sixto-clémentine », c’est-à-dire à une messe « paulobénédictine ». Il est évident que le Pape a le pouvoir de promulguer une messe « nouvelle », à la double condition qu’elle soit explicitement catholique en tous points, et qu’elle ne soit pas employée comme un moyen, une occasion (une arme par destination) pour supprimer les rites traditionnels.

    On peut rêver à ce sujet ; considérer que l’obscurantisme spirituel du monde moderne se situe à un niveau mental, philosophique et religieux fort inférieur à celui des citoyens romains dans l’empire du premier et du second siècle ; et se demander en conséquence si l’on n’aurait pas réellement besoin qu’à côté de la messe traditionnelle existe aussi, pour certains sauvages modernes, une messe simplifiée, peut-être une messedigest pour une Eglise yankee, fille plus ou moins émancipée de l’Eglise latine ? C’est sans doute ce qu’a voulu faire Paul VI. Mais il l’a raté.

    D’ailleurs, si l’on réclame un précédent plus récent que celui de Sixte-Quint, il y a celui de l’article 7 dans l’Institutio generalis de la messe de Paul VI. Il fut aussitôt publiquement contesté au nom de la foi. Dans cette contestation Paul VI vit si peu une récusation du magistère de l’Eglise qu’il s’empressa de la justifier en corrigeant l’article.

    Cela se passait en 1969. C’était, dès le début de la messe nouvelle, une très claire indication.

    JEAN MADIRAN

    Le vœu de Louis XIII

    Déclaration du Roi par laquelle Sa Majesté déclare
    qu’elle a pris la Très Sainte et Glorieuse Vierge
    pour protectrice spéciale de son royaume

    (10 février 1638)

    Le vœu de Louis XIII par Philippe de Champaigne

    Louis, par la grâce de Dieu,
    roi de France et de Navarre,
    A tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

    Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre état, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté, que d’accidents qui nous pouvaient perdre.

    Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pemicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.

    La rebellion de l’hérésie ayant aussi formé un parti dans l’Etat, qui n’avait d’autre but que de partager notre autorité, il s’est servi de nous pour en abattre l’orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.

    Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu’à la vue de toute l’Europe, contre l’espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs états dont ils avaient été dépouillés.

    Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins pour faire voir à toutes les nations que, comme sa providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.

    Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce fils par sa mère élevée jusqu’a lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte-Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

    A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et de défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la posterité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de la cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne dans ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix , et où nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

    Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite église à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales les plus solennelles ; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.

    Exhortons pareillement tous les archevêques et évêques de notre royaume et néamnoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse ; entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines et les principaux offciers de la ville y soient présents ; et d’autant qu’il y a plusieurs épiscopales qui ne sont pas dédiées à la Vierge, nous exhortons les dits archevêques et évêques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites églises pour y être fait la dite cérémonie et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d’amonester tous nos peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse largement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés ; car tel est notre bon plaisir. Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huit.

    Signé : LOUIS

    Catéchisme sur l’Assomption

    Catéchisme sur l'Assomption | L'Assomption par Nicolas Poussin

    Demande. Quelle fête célébrons-nous le 15 août prochain ?
    Réponse. Nous célébrons la fête de l’Assomption.

    D. Qu’est-ce que l’Eglise honore le jour de l’Assomption ?
    R. L’Eglise honore la mort précieuse de la sainte Vierge, & son entrée glorieuse dans le ciel.

    D. Comment la Vierge est-elle morte ?
    R. La sainte Vierge est morte mue par la force de son amour pour Dieu.
    Explication. On ne sait ni le temps précis, ni les circonstances de la mort de la très-sainte Vierge. Suivant une tradition ancienne, on croit que la Mère de Dieu mourut à Ephèse où elle s’était retirée avec saint Jean. Les Ephésiens se glorifiaient d’avoir son tombeau dans leur ville ; d’autres assurent qu’il était dans la vallée de Josaphat. Au reste la sainte Vierge mourut sans crainte, ne soupirant qu’après le bonheur d’être réunie à son divin Fils. Sa mort fut le dernier acte & en même temps le précieux effet de l’amour sacré qui embrassait son cœur.

    D. La sainte Vierge est-elle montée en corps & en âme dans le ciel après sa mort ?
    R. C’est la foi de l’Eglise que la sainte Vierge est en corps & en âme dans le ciel, de même que le patriarche Enoch & le saint prophète Elie, & qu’elle y est placée au-dessus des anges & des saints.
    Explication. Voyez les témoignages de l’antiquité dans Tillemont, Histoire ecclésiastique, tome I, Baronius dans ses notes sur le Martyrologe romain, Joly sur ceux d’Usuard, &c.

    D. Pourquoi Dieu a-t-il élevé la sainte Vierge à un si haut degré de gloire ?
    R. A cause de son éminente dignité de Mère de Dieu & de sa sainteté parfaite.
    Explication. C’est en ce jour de triomphe que Marie est reçue dans le ciel comme la fille bien-aimée du Père Eternel, comme la Mère auguste du Verbe incarné, comme l’épouse toute pure du Saint Esprit. Elle est déclarée Reine du ciel & de la terre ; tous ces prodiges sont une suite de sa qualité de Mère de Dieu, & la récompense de ses admirables vertus.

    D. Que faut-il faire en ce jour pour entrer dans l’esprit de l’Eglise ?
    R. Il faut remercier Dieu des grandes faveurs qu’il a accordées à la très-sainte Vierge.
    Explication. Ces faveurs, ces grâces nous regardent nous-mêmes, & Dieu nous a eu en vue en les accordant à Marie. Ce doit être pour nous un grand sujet de confiance & de joie que la gloire immense à laquelle la Mère de Dieu est élevée dans le ciel.

    D. Que faut-il faire encore en ce jour ?
    R. Il faut implorer la protection de la sainte Vierge, & lui promettre de la servir & de l’imiter.

    D. Pourquoi fait-on une procession solennelle à vêpres le jour de l’Assomption ?
    R. Pour satisfaire aux vœux de Louis XIII, qui a mis la Famille royale & la France sous la protection de la sainte Vierge.
    Explication. Ce fut en 1638 que Louis XIII se voyant sans enfant, & craignant des troubles dans le Royaume s’il n’avait point d’héritier, fit ce vœu & consacra sa personne, sa famille, son état, sa couronne & ses sujets à la Mère de Dieu. Il fit en conséquence construire le grand autel de l’Eglise de Notre-Dame de Paris ; il ordonna que chaque année dans tout le Royaume on ferait à vêpres une procession solennelle en mémoire de cette consécration & pour la renouveler. Il enjoint aux archevêques & évêques de son Royaume d’avertir ses sujets d’avoir une dévotion particulière à la sainte Vierge, & d’implorer sa protection sur la France.

    D. Que faut-il faire pendant la procession ?
    R. Il faut prier Dieu pour le roi, pour la Famille royale & pour tout le Royaume.
    Explication. C’est une étroite obligation de prier pour les princes ; mais nous n’avons pas besoin de ce motif en France pour nous engager à prier pour nos rois ; nous le trouvons dans notre amour pour eux. Les papes ont accordé des indulgences à tous ceux qui font des prières pour les rois de France, protecteurs de l’Eglise : nouveau motif pour nous de remplir ce devoir. J’ai rapporté ces indulgences & la déclaration de Louis XIII dans le Code de la Religion. Voyez le titre de la dévotion à Marie, tome I.
    Prions encore spécialement pour la conservation du précieux dépôt de la Foi en France. Il semble qu’il y ait dans le Royaume très-chrétien une conspiration formée d’anéantir la Religion chrétienne. Mais que peut-elle craindre tant que l’auguste & religieux sang des BOURBON tiendra les rênes de son Empire ?

    Catéchisme sur l’Assomption, in Abbé Meusy, Catéchisme historique, dogmatique et moral des fêtes principales, Besançon, 1774

    Naissance d’un nouveau rit catholique : le rit anglican

    Depuis les années 70, un nombre grandissant de ministres de la Communion Anglicane ont rejoint l’Eglise Catholique, demandant usuellement à devenir prêtres catholiques. Comme la Communion Anglicane ne dispose pas de la succession apostolique, ces ministres ont reçu une ordination sacerdotale catholique. Ceux d’entre eux qui étaient mariés ont pu être le plus souvent ordonnés prêtres, à l’instar des prêtres des rits orientaux. En Angleterre, on estime ainsi que 600 ministres anglicans ont été ordonnés prêtres catholiques depuis 1990. 150 d’entre eux étaient mariés (75 autres prêtres mariés ont été ordonnés aux Etats-Unis depuis 1983). Depuis 1980, une commission spéciale (The Pastoral Provision) s’occupe de ces questions auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi. A sa tête, l’archevêque John Myers de Newark, assisté par l’abbé William Stetson.

    La crise moderniste s’accentuant dans la Communion Anglicane (avec l’épineuse question de l’ordination des femmes), ce ne sont plus seulement de simples pasteurs mais des paroisses entières qui choisissent d’entrer en bloc dans l’Eglise Catholique.

    Certaines de ces paroisses ont demandé à conserver leurs traditions liturgiques anglicanes, ce qui a été autorisé. Ont été ainsi érigées aux Etats-Unis sept paroisses personnelles, catholiques certes mais célébrant la liturgie selon l’Anglican use. Un Book of Common Worship a été édité, basé sur le Book of Common Prayer (hélas une version assez récente de celui-ci, celle de 1979).

    Or, surprise ! Ce rit anglican s’est mis à attirer beaucoup de catholiques bon teint, lassés de tant d’abus liturgiques dans leurs propres paroisses. Par exemple, 60% des paroissiens de Our Lady of the Atonement de San Antonio sont ainsi des catholiques de tradition, 40% d’anciens épiscopaliens convertis.

    Il est vrai que l’Anglican use, très High Church, a de quoi séduire : célébration face à Dieu, ornements liturgiques traditionnels, musique sacrée & service d’autel de grande qualité, etc…

    On les comprend aisément. 🙂
    Voyez par exemple cette photo de la messe célébrée à Our Lady of the Atonement de San Antonio :

    Ou encore une procession eucharistique le jour du Christ-Roi à la toute récente mais néanmoins très belle église Our Lady of Walsingham de Houston :

    Références :

  • Anglican Use Society,
  • The Pastoral Provision.