Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XXVIème dimanche après la Pentecôte – avant-fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu – saint Grégoire le Décapolite – ton 1

Présentation au Temple de la Sainte ViergeParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 3 décembre 2023 du calendrier grégorien – 20 novembre 2023 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Ce dimanche coïncide avec l’avant-fête de la Présentation (ou Entrée) de la Très-Sainte Vierge Marie au Temple de Jérusalem. La divine liturgie de cette grande fête sera célébrée lundi 4 décembre grégorien (/21 novembre julien) à 12h à la paroisse de la Très-Sainte-Trinité.

La fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu célébrée le 21 novembre (4 décembre grégorien) constitue l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine (la 2nde dans l’ordre du calendrier des 5 grandes fêtes dédiées à la Sainte Vierge). Elle est précédée dans le rit byzantin d’un jour d’avant-fête le 20 novembre et suivie de 4 jours d’après-fête qui se clôturent le 25 novembre.

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Saint Grégoire le Décapolite - miniature du XI-XIIe siècle - Mont-Athos
Saint Grégoire le Décapolite – miniature du XI-XIIe siècle – Mont-Athos.
Nous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père saint Grégoire le Décapolite.

Saint Grégoire vit le jour à la fin du VIIIème siècle dans une des villes de la Décapole d’Isaurie, appelée Irénopolis. Il était apparenté au patriarche de Constantinople Euthyme (qui siégea de 907 à 912). Grâce à es parents Serge & Marie, le jeune garçon reçut une éducation élémentaire mais, dès l’âge de huit ans, il manifesta nettement sa préférence pour l’étude des saintes Ecritures et la fréquentation des offices.

Parvenu adulte, ses parents cherchèrent à le marier, mais Grégoire s’enfuit de la maison familiale et se rendit dans un monastère à la tête duquel se trouvait l’évêque d’Irénopolis exilé à cause de la persécution iconoclaste. Quelques années passèrent et, après la mort de son père, sa mère finit par le retrouver. Elle ne s’opposa pas à sa vocation, toutefois elle lui demanda de rejoindre son frère, qui était moine dans un monastère voisin. Grégoire obéit, mais il ne put rester dans cet établissement, car l’higoumène était hérétique iconoclaste. Il se rendit alors dans un autre monastère, dirigé par son oncle maternel Syméon. Au bout de 14 ans de vie cénobitique, il obtint de son supérieur l’autorisation de se retirer dans une grotte des environs pour s’y consacrer à la vie érémitique. Là il subit les assauts des tentations des démons, mais y reçut également des extases consolantes.

Il reçoit le commandement divin de quitter sa sainte solitude pour devenir pèlerin et prêcher la foi véritable & la vénération des saintes icônes, alors que l’Empire était ravagé par le second iconoclasme, pourtant déjà condamné par le second Concile œcuménique de Nicée tenu l’an 787. Commence alors une longue série de pérégrinations

Saint Grégoire le Décapolite - icône russe XVIIème-XVIIIème siècle.
Saint Grégoire le Décapolite – icône russe XVIIème-XVIIIème siècle.
Grégoire se rendit d’abord à Éphèse, où il passa l’hiver dans un monastère. Le printemps venu, il embarqua sur un bateau en partance pour Constantinople, où il voulait se rendre car la capitale impériale était le foyer principal de l’iconoclasme politique. Mais il ne put atteindre que l’île de Proconnèse, dans l’archipel des Princes. Ne pouvant entrer dans la capitale par suite des édits impériaux chassant les moines orthodoxes, le saint partit pour la ville d’Énos en Thrace et de là parvint à Thessalonique, après avoir échappé à une bande de brigands slaves à proximité de Christoupolis (l’actuelle Kavala). Se joignant à un moine qui était en partance pour Rome, il parvint à Corinthe par voie de terre. De là, il s’embarqua pour l’Italie et atteignit Reggio de Calabre puis Rome. Cependant, après avoir chassé un démon d’un possédé, il fut sollicité par la foule qui le vénérait comme un saint. Il s’enfuit alors à Syracuse, où il établit sa retraite dans une tour abandonnée près du port. Là, il convertit même une prostituée qui exerçait sa triste profession à proximité, et la convainquit de devenir moniale et de transformer sa maison de débauche en monastère. Il prit une nouvelle fois la route de l’exil volontaire pour fuir la gloire des hommes, mais ne put cependant rester à Otrante où il s’était arrêté, car l’évêque y était gagné à l’hérésie, aussi s’embarqua-t-il pour Thessalonique. Il s’installa dans l’église abandonnée de Saint-Mennas. C’est alors que saint Joseph l’Hymnographe devint son disciple. D’autres disciples vinrent se joindre à eux, et cette communauté devint un centre de rayonnement de la vraie foi et de la grâce de Dieu, par le grand nombre de miracles que saint Grégoire y accomplissait, grâce au don de clairvoyance que Dieu lui avait accordé, gagnant son surnom de νέος θαυματουργός (Le Nouveau Thaumaturge). On possède de cette époque un sermon qu’il prononça concernant la conversion d’un musulman au christianisme.

Saint Grégoire le Décapolite - ménologue de Basile II
Saint Grégoire le Décapolite – ménologue de Basile II.
Vers la fin de sa vie, il fut atteint gravement de maladies mais put enfin se rendre à Constantinople et séjourner quelque temps au sein de la fameuse communauté monastique du Mont Olympe de Bithynie, ce haut lieu de la vie monastique et de la défense de l’Orthodoxie. De retour à Byzance, il s’installa avec Joseph dans l’église de Saint-Antipas, située près de Saint-Mocios, et rendit visite dans sa prison à saint Syméon, son père spirituel, qui avait subi de nombreuses persécutions pour la défense des saintes icônes. Tourmenté encore pendant une année par la maladie, saint Grégoire prédit, douze jours à l’avance, le moment de son trépas. Il s’endormit dans la paix le 20 novembre 842, quelques mois avant le rétablissement définitif de la vénération des saintes icônes et le triomphe de l’Orthodoxie.

Vers 850, son disciple saint Joseph l’Hymnographe transféra ses reliques dans le monastère qu’il fondait près de l’église des Saints-Apôtres, monastère qu’il dédia à saint Barthélémy et à saint Grégoire le Décapolite. Il composa aussi le canon de matines en son honneur.

Après la conquête de Constantinople par les Turcs en 1453, les reliques de saint Grégoire le Décapolite furent transportées en Valachie. En 1498, le boyard Barbu Craiovescu les racheta pour une somme considérable, afin de les placer dans l’église principale du monastère de Bistritsa qu’il fonda près de la ville de Râmnicu Vâlcea, dans la province d’Olténie, où elles sont restées jusqu’à nos jours.

A matines

Versets du matin, ton 1
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire du Vénérable Père Grégoire, ton 3 : Tu fus un modèle d’abstinence, * illuminant tout avec l’Esprit divin, * tu as achevé la course de la foi orthodoxe, * ayant illuminé le monde par ton enseignement, * et dénoncé les pensées des hérétiques ; * Vénérable Père Grégoire, ** prie le Christ-Dieu, afin qu’il nous accorde la grande miséricorde.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Tropaire de l’avant-fête, ton 4 : Anne annonce maintenant la joie à tous, * en portant le fruit qui dissipe toute tristesse, celle qui seule fut toujours Vierge. * En accomplissement de son vœu, * elle présente aujourd’hui dans la joie au Temple du Seigneur ** celle qui est le véritable temple de Dieu le Verbe et la Mère très pure.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 1
Par son repentir le larron a ravi le paradis, * et par leurs lamentations les femmes myrrhophores ont annoncé la joie, * car Tu es ressuscité, Christ Dieu, ** en accordant au monde la grande miséricorde.

Anavathmi, ton 1

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Maintenant Je ressuscite, dit le Seigneur, * Je serai leur salut, Je le resterai fidèlement (Psaume 11, 6).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 11, 7).

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6

Canon

Canon du dimanche, ton 1 (hirmi et 3 tropaires), de la Mère de Dieu, ton 1 (2 tropaires) de l’Avant-fête (4 tropaires), œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886) & du Vénérable Père Grégoire (4 tropaires), aussi de Joseph l’Hymnographe.

Après la 3ème ode : Kondakion de l’avant-fête, ton 4 : Aujourd’hui l’univers entier, plein d’allégresse * en l’heureuse fête de la Mère de Dieu, s’écrie : ** Voici le tabernacle céleste.
Kondakion du vénérable Père Grégoire, ton 3 : L’Église te reconnaît comme un rayon de soleil, * rayonnant des beautés des vertus et des rais de guérisons, * illuminant tout, ô favori du Christ ; * Par conséquent, nous célébrons ta mémoire honorable et nous honorons tes luttes, ** Père béni entre tous, sage Grégoire.

Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Exapostilaires
Saint est le Seigneur notre Dieu, ton 1

Les Laudes, ton 1

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair)

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du XXème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – saint apôtre Jacques d’Alphée – ton 3

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 22 octobre 2023 du calendrier grégorien, 9 octobre 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène en présence des légats du pape Adrien pour régler la crise iconoclaste. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens, 1,15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

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Saint Jacques d'Alphée - RavenneNous fêtons aussi en ce jour le saint Apôtre Jacques, fils d’Alphée.

Saint Jacques fils d’Alphée est listé parmi les Douze Apôtres du Christ, où il est distingué de Jacques, fils de Zébédée :

  • Simon, à qui il donna le nom de Pierre ; puis Jacques de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, qu’il nomma Boanergès, c’est-à-dire, enfants du tonnerre ; André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas ; Jacques d’Alphée ; Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit. (Marc III, 16-19)
  • Et quand il fut jour, il appela ses disciples, et en choisit douze d’entre eux, qu’il nomma Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre ; et André, son frère ; Jacques, et Jean ; Philippe, et Barthélemy ; Matthieu, et Thomas ; Jacques d’Alphée ; et Simon, appelé le Zélé ; Judas de Jacques ; et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit. (Luc VI, 13-16)
  • ls montèrent à une chambre haute, où demeuraient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu ; Jacques d’Alphée ; Simon, appelé le Zélé ; et Jude de Jacques. (Actes des Apôtres I, 13)

Il est significatif que Jacques d’Alphée soit toujours placé dans les listes apostoliques avant Simon et Jude de Jacques, car ils étaient manifestement frères, avec Joseph (ou Joset), ayant des sœurs dont les noms ne nous sont pas parvenus (la précision “de Jacques” pour Jude visant à distinguer celui-ci de Judas l’Iscariote). Ils étaient les cousins de Jésus, désignés, à la manière sémite, sous le nom de frères et sœurs de Jésus : “N’est-ce pas là ce charpentier, ce fils de Marie, frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et ils se scandalisaient à son sujet.” (Marc VI, 3). On sait que leur mère s’appelait Marie, que cette Marie mère de Jacques le Mineur & de Joseph (dénommée Marie Jacobé par la tradition provençale) était l’une des femmes ayant assisté à la Crucifixion et figure aussi parmi les premières témoins de la Résurrection dans les Evangiles de Matthieu, de Marc & de Luc (“entre lesquelles étaient Marie-Magdeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.” Matthieu XXV, 56 – “Il y avait aussi là des femmes qui regardaient de loin, entre lesquelles étaient Marie-Magdeleine, Marie, mère de Jacques le mineur et de Joseph, et Salomé.” Marc XV, 40 – “Cependant Marie-Magdeleine, et Marie de Joseph, regardaient où on le mettait.” Marc XV, 47 – “Lorsque le sabbat fut passé, Marie-Magdeleine, et Marie de Jacques, et Salomé, achetèrent des parfums pour venir embaumer Jésus.” Marc XVI, 1 – “Celles qui firent ce rapport aux apôtres, étaient Marie-Magdeleine, Jeanne, et Marie de Jacques, et les autres qui étaient avec elles.” Luc XXIV, 10), tandis que l’Evangile de Jean la désigne dans les mêmes scènes comme Marie de Cléophas (“Cependant la mère de Jésus, et la sœur de sa mère, Marie de Cléophas, et Marie-Magdeleine, se tenaient auprès de sa croix.” Jean XIX, 25). Avec la tradition la plus ancienne, il faut donc admettre que Alphée et Clopas (ou Cléophas) ne forment qu’un individu. C’est en effet ce que rapporte un des Pères Apostoliques, de la génération qui suivit immédiatement les Apôtres, saint Papias d’Hiérapolis (c. 60-130) : “Marie la femme de Cléophas ou Alphée, qui était la mère de Jacques l’évêque et apôtre, et de Simon et Thaddée, et de Joseph”. La tradition ancienne rapporte la parenté de Jacques, Jude, Simon et Joseph avec le Christ en indiquant qu’Alphée/Cléophas est le frère de saint Joseph, comme le témoigne Hégésippe (né vers 115 à Jérusalem et mort en 180), cité par Eusèbe de Césarée : “Tous, d’une seule pensée, décidèrent que Siméon, fils de Clopas, qui est mentionné dans le livre de l’Évangile, était digne du siège de cette Église : il était, dit-on, cousin du Sauveur. Hégésippe raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph” (Eusèbe de Césarée Hist. eccl. 3, 11). Du reste, si saint Jean présente Marie de Clopas comme la sœur de Marie, Mère de Jésus, il semble bien qu’il faille entendre ici qu’elle était sa belle-sœur par alliance (il est peu probable que deux sœurs réelles portassent le même nom). Par ailleurs, aux dires de saint Hippolyte de Rome (IIIème siècle), le vrai prénom de Cléophas serait Jude (comme son fils).

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : de l’Apôtre.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 3, 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) & 4 tropaires de la 6ème du canon de l’Apôtre, œuvre également de saint Théophane :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
6. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
7. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
8. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.
9. Qu’ils étaient beaux, les pieds * grâce auxquels tu portas, sans errer, * la bonne nouvelle de la paix, * une paix surnaturelle vraiment * et dépassant tout esprit, ** vénérable Disciple du Seigneur.
10. Ayant reçu du Très-Haut * la primordiale clarté, * bienheureux Jacques, tu méritas * de connaître et d’annoncer * le mystère étonnant ** de l’incarnation humaine.
11. Toi le vivant temple de Dieu, * tu as détruit les temples des démons * et tu as édifié des églises * par grâce et puissance du Christ, * saint Jacques, pur joyau ** des divins Apôtres.
12. Toi qui domines l’entière création * pour avoir enfanté le Dieu de bonté, * Vierge pure, efface totalement * les cicatrices de mes péchés * en faisant appel ** à la miséricorde du Fils né de toi.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
3. Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Saint Apôtre Jacques, * prie le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : Pour avoir fermement implanté dans les âmes des fidèles la sagesse de la doctrine, * louons tous le bienheureux apôtre Jacques, car il a été un prédicateur de Dieu ; * aussi parvenu auprès du trône de gloire du Maître * il se réjouit avec les anges ** et intercède sans cesse pour nous tous.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Des Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).
℣. Parce que vous êtes juste dans tout ce que vous nous avez fait. (Daniel, 3, 27)
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Galates (§ 200) I, 11-19.
Je vous déclare donc, frères, que l’Évangile que je vous ai prêché, n’a rien de l’homme.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9–16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Des Pères, ton 1 :
℣. Le Dieu des dieux, le Seigneur, parle. Il appelle la terre du lever du soleil à son couchant. (Psaume 49, 1).
℣. Assemblez devant lui ses fidèles, qui scellèrent son alliance en sacrifiant. (Psaume 49, 5)
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.
De l’Apôtre : Luc (§ 51) X, 16–21.
Celui qui vous écoute, m’écoute : celui qui vous méprise, me méprise ; et celui qui me méprise, méprise celui qui m’a envoyé.

Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Il est digne en vérité, ton 3.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : ℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XIXème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – ton 2

Pères du Concile de Nicée II de l'an 787Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 23 octobre 2022 du calendrier grégorien, 10 octobre 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène sous la présidence du patriarche de Constantinople Taraise, en présence des deux légats du pape Hadrien Ier pour régler la crise iconoclaste. Le concile réunit 365 évêques, dont 37 venaient d’Europe (principalement de Sicile). Les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem – alors sous la domination musulmane – envoyèrent des locum tenens.

Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens I, 15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

Voici la définition faite par les Pères du Concile de Nicée II :

Nous affirmons en toute certitude et justesse que, tout comme la représentation de la vénérable Croix source de vie, les icônes saintes et vénérables, qu’elles soient en peinture, en mosaïque ou en tout autre matériau approprié, devraient être exposées dans les saintes églises de Dieu, sur les objets et vêtements liturgiques, sur les murs ou sur des panneaux, dans les maisons et autres édifices, de même que les images de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, de la Vierge Marie, la sainte Mère de Dieu, des anges dignes d’honneur et de tous les saintes et dévotes personnes. Plus souvent celles-ci seront vues en tant que représentations figurées, plus les croyants s’élèveront et, se souvenant des personnes qui les ont inspirés, soupireront après leurs prototypes; de telle sorte que celles-ci doivent faire l’objet de vénération (προσκύνησις) mais non d’adoration (λατρεία), chose réservée par notre foi à Dieu seul. Nous nous devons de leur offrir encens et cierges comme nous le faisons à l’endroit de la vénérable Croix source de vie, aux livres des Évangiles et aux autres objets consacrés suivant l’ancienne tradition. C’est ainsi que l’honneur rendu aux icônes se transmet à ce que les icônes représentent de telle sorte qu’en vénérant les icônes, nous vénérons aussi les originaux.”

L’hérésie iconoclaste ne fut toutefois définitivement réglée que 56 ans plus tard, au moment du Triomphe de l’Orthodoxie le 11 marc 843, lorsque l’impératrice Théodora et le patriarche Méthode rétablirent la vénération des saintes icônes.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 3 & 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Au plus profond de l’Enfer, * lorsqu’ils virent ta clarté, * ceux qui dormaient dans les ténèbres de la mort, ** ô Christ, se levèrent, ressuscités.
6. Ressuscité du tombeau, * tu vins au-devant des Myrrophores, * et les Disciples reçurent la mission ** de proclamer ta Résurrection.
7. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
8. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
9. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
10. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : II Corinthiens (§ 194) XI, 31 – XII, 9.
Ma grâce te suffit : car ma puissance éclate davantage dans la faiblesse. Je prendrai donc plaisir à me glorifier dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
Des saints Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant. (Psaume 49, 1).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XVIIIème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – ton 1

Pères du Concile de Nicée II de l'an 787Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 octobre 2021 du calendrier grégorien, 11 octobre 2021 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène sous la présidence du patriarche de Constantinople Taraise, en présence des deux légats du pape Hadrien Ier pour régler la crise iconoclaste. Le concile réunit 365 évêques, dont 37 venaient d’Europe (principalement de Sicile). Les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem – alors sous la domination musulmane – envoyèrent des locum tenens.

Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens I, 15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

Voici la définition faite par les Pères du Concile de Nicée II :

Nous affirmons en toute certitude et justesse que, tout comme la représentation de la vénérable Croix source de vie, les icônes saintes et vénérables, qu’elles soient en peinture, en mosaïque ou en tout autre matériau approprié, devraient être exposées dans les saintes églises de Dieu, sur les objets et vêtements liturgiques, sur les murs ou sur des panneaux, dans les maisons et autres édifices, de même que les images de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, de la Vierge Marie, la sainte Mère de Dieu, des anges dignes d’honneur et de tous les saintes et dévotes personnes. Plus souvent celles-ci seront vues en tant que représentations figurées, plus les croyants s’élèveront et, se souvenant des personnes qui les ont inspirés, soupireront après leurs prototypes ; de telle sorte que celles-ci doivent faire l’objet de vénération (προσκύνησις) mais non d’adoration (λατρεία), chose réservée par notre foi à Dieu seul. Nous nous devons de leur offrir encens et cierges comme nous le faisons à l’endroit de la vénérable Croix source de vie, aux livres des Évangiles et aux autres objets consacrés suivant l’ancienne tradition. C’est ainsi que l’honneur rendu aux icônes se transmet à ce que les icônes représentent de telle sorte qu’en vénérant les icônes, nous vénérons aussi les originaux.”

L’hérésie iconoclaste ne fut toutefois définitivement réglée que 56 ans plus tard, au moment du Triomphe de l’Orthodoxie le 11 marc 843, lorsque l’impératrice Théodora et le patriarche Méthode rétablirent la vénération des saintes icônes.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 1 & 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. A ton sépulchre se rendirent de bon matin * les Myrrophores tout en larmes, ô Christ notre Dieu : * elles y trouvèrent un Ange vêtu de blanc, * assis sur la pierre et disant : Que cherchez-vous ? ** Le Christ est ressuscité, ne pleurez plus.
6. Sur la montagne que tu leur avais indiquée * tes Apôtres arrivèrent, Seigneur ; * et, lorsqu’ils te virent, Sauveur, * ils se prosternèrent devant toi ; * vers les nations tu les envoyas ** pour les instruire et baptiser.
7. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
8. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
9. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
10. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : II Corinthiens (§ 188) IX, 6-11.
Or je vous avertis que celui qui sème peu, moissonnera peu ; et que celui qui sème avec abondance, moissonnera aussi avec abondance.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
Des saints Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant. (Psaume 49, 1).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XXème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – ton 3

Pères du Concile de Nicée II de l'an 787Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 25 octobre 2020 du calendrier grégorien, 12 octobre 2020 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène sous la présidence du patriarche de Constantinople Taraise, en présence des deux légats du pape Hadrien Ier pour régler la crise iconoclaste. Le concile réunit 365 évêques, dont 37 venaient d’Europe (principalement de Sicile). Les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem – alors sous la domination musulmane – envoyèrent des locum tenens.

Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens I, 15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

Voici la définition faite par les Pères du Concile de Nicée II :

Nous affirmons en toute certitude et justesse que, tout comme la représentation de la vénérable Croix source de vie, les icônes saintes et vénérables, qu’elles soient en peinture, en mosaïque ou en tout autre matériau approprié, devraient être exposées dans les saintes églises de Dieu, sur les objets et vêtements liturgiques, sur les murs ou sur des panneaux, dans les maisons et autres édifices, de même que les images de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, de la Vierge Marie, la sainte Mère de Dieu, des anges dignes d’honneur et de tous les saintes et dévotes personnes. Plus souvent celles-ci seront vues en tant que représentations figurées, plus les croyants s’élèveront et, se souvenant des personnes qui les ont inspirés, soupireront après leurs prototypes; de telle sorte que celles-ci doivent faire l’objet de vénération (προσκύνησις) mais non d’adoration (λατρεία), chose réservée par notre foi à Dieu seul. Nous nous devons de leur offrir encens et cierges comme nous le faisons à l’endroit de la vénérable Croix source de vie, aux livres des Évangiles et aux autres objets consacrés suivant l’ancienne tradition. C’est ainsi que l’honneur rendu aux icônes se transmet à ce que les icônes représentent de telle sorte qu’en vénérant les icônes, nous vénérons aussi les originaux.”

L’hérésie iconoclaste ne fut toutefois définitivement réglée que 56 ans plus tard, au moment du Triomphe de l’Orthodoxie le 11 marc 843, lorsque l’impératrice Théodora et le patriarche Méthode rétablirent la vénération des saintes icônes.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 3 & 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
8. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
9. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
10. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : Galates (§ 200) I, 11-19.
Je vous déclare donc, frères, que l’Évangile que je vous ai prêché, n’a rien de l’homme.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3).
Des saints Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant. (Psaume 49, 1).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XIXème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – ton 2

Pères du Concile de Nicée II de l'an 787Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 27 octobre 2019 du calendrier grégorien, 14 octobre 2019 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène sous la présidence du patriarche de Constantinople Taraise, en présence des deux légats du pape Hadrien Ier pour régler la crise iconoclaste. Le concile réunit 365 évêques, dont 37 venaient d’Europe (principalement de Sicile). Les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem – alors sous la domination musulmane – envoyèrent des locum tenens.

Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens I, 15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

Voici la définition faite par les Pères du Concile de Nicée II :

Nous affirmons en toute certitude et justesse que, tout comme la représentation de la vénérable Croix source de vie, les icônes saintes et vénérables, qu’elles soient en peinture, en mosaïque ou en tout autre matériau approprié, devraient être exposées dans les saintes églises de Dieu, sur les objets et vêtements liturgiques, sur les murs ou sur des panneaux, dans les maisons et autres édifices, de même que les images de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, de la Vierge Marie, la sainte Mère de Dieu, des anges dignes d’honneur et de tous les saintes et dévotes personnes. Plus souvent celles-ci seront vues en tant que représentations figurées, plus les croyants s’élèveront et, se souvenant des personnes qui les ont inspirés, soupireront après leurs prototypes; de telle sorte que celles-ci doivent faire l’objet de vénération (προσκύνησις) mais non d’adoration (λατρεία), chose réservée par notre foi à Dieu seul. Nous nous devons de leur offrir encens et cierges comme nous le faisons à l’endroit de la vénérable Croix source de vie, aux livres des Évangiles et aux autres objets consacrés suivant l’ancienne tradition. C’est ainsi que l’honneur rendu aux icônes se transmet à ce que les icônes représentent de telle sorte qu’en vénérant les icônes, nous vénérons aussi les originaux.”

L’hérésie iconoclaste ne fut toutefois définitivement réglée que 56 ans plus tard, au moment du Triomphe de l’Orthodoxie le 11 marc 843, lorsque l’impératrice Théodora et le patriarche Méthode rétablirent la vénération des saintes icônes.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 2 & 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Au plus profond de l’Enfer, * lorsqu’ils virent ta clarté, * ceux qui dormaient dans les ténèbres de la mort, ** ô Christ, se levèrent, ressuscités.
6. Ressuscité du tombeau, * tu vins au-devant des Myrrophores, * et les Disciples reçurent la mission ** de proclamer ta Résurrection.
7. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
8. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
9. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
10. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : II Corinthiens (§ 194) XI, 31 – XII, 9.
Ma grâce te suffit : car ma puissance éclate davantage dans la faiblesse. Je prendrai donc plaisir à me glorifier dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).
Des saints Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant. (Psaume 49, 1).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 35) VIII, 5-15.
Enfin ce qui tombe dans la bonne terre, marque ceux qui ayant écouté la parole avec un cœur bon et excellent, la retiennent, la conservent, et portent du fruit par la patience.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XXIème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – ton 4

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 21 octobre 2018 du calendrier grégorien, 8 octobre 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène en présence des légats du pape Adrien pour régler la crise iconoclaste. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens, 1,15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 4 & 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
7. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
8. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
9. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
10. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon sauveur & mon libérateur, * au sortir du tombeau * a libéré et ressuscité tous les habitants de la terre, car il est Dieu. * Il a brisé les portes des enfers, ** et lui le Maître, il est ressuscité le troisième jour.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : Galates (§ 203) II, 16-20.
Ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
Des saints Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant. (Psaume 49, 1).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.

Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Il est digne en vérité, ton 4.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XXVIème dimanche après la Pentecôte – avant-fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu – saint Grégoire le Décapolite – ton 1

Présentation au Temple de la Sainte ViergeParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 3 décembre 2017 du calendrier grégorien – 20 novembre 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Ce dimanche coïncide avec l’avant-fête de la Présentation (ou Entrée) de la Très-Sainte Vierge Marie au Temple de Jérusalem. La divine liturgie de cette grande fête sera célébrée lundi 4 décembre grégorien (/21 novembre julien) à 12h à la paroisse de la Très-Sainte-Trinité.

La fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu célébrée le 21 novembre (4 décembre grégorien) constitue l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine (la 2nde dans l’ordre du calendrier des 5 grandes fêtes dédiées à la Sainte Vierge). Elle est précédée dans le rit byzantin d’un jour d’avant-fête le 20 novembre et suivie de 4 jours d’après-fête qui se clôturent le 25 novembre.

*

Saint Grégoire le Décapolite - miniature du XI-XIIe siècle - Mont-Athos
Saint Grégoire le Décapolite – miniature du XI-XIIe siècle – Mont-Athos.
Nous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père saint Grégoire le Décapolite.

Saint Grégoire vit le jour à la fin du VIIIème siècle dans une des villes de la Décapole d’Isaurie, appelée Irénopolis. Il était apparenté au patriarche de Constantinople Euthyme (qui siégea de 907 à 912). Grâce à es parents Serge & Marie, le jeune garçon reçut une éducation élémentaire mais, dès l’âge de huit ans, il manifesta nettement sa préférence pour l’étude des saintes Ecritures et la fréquentation des offices.

Parvenu adulte, ses parents cherchèrent à le marier, mais Grégoire s’enfuit de la maison familiale et se rendit dans un monastère à la tête duquel se trouvait l’évêque d’Irénopolis exilé à cause de la persécution iconoclaste. Quelques années passèrent et, après la mort de son père, sa mère finit par le retrouver. Elle ne s’opposa pas à sa vocation, toutefois elle lui demanda de rejoindre son frère, qui était moine dans un monastère voisin. Grégoire obéit, mais il ne put rester dans cet établissement, car l’higoumène était hérétique iconoclaste. Il se rendit alors dans un autre monastère, dirigé par son oncle maternel Syméon. Au bout de 14 ans de vie cénobitique, il obtint de son supérieur l’autorisation de se retirer dans une grotte des environs pour s’y consacrer à la vie érémitique. Là il subit les assauts des tentations des démons, mais y reçut également des extases consolantes.

Il reçoit le commandement divin de quitter sa sainte solitude pour devenir pèlerin et prêcher la foi véritable & la vénération des saintes icônes, alors que l’Empire était ravagé par le second iconoclasme, pourtant déjà condamné par le second Concile œcuménique de Nicée tenu l’an 787. Commence alors une longue série de pérégrinations

Saint Grégoire le Décapolite - icône russe XVIIème-XVIIIème siècle.
Saint Grégoire le Décapolite – icône russe XVIIème-XVIIIème siècle.
Grégoire se rendit d’abord à Éphèse, où il passa l’hiver dans un monastère. Le printemps venu, il embarqua sur un bateau en partance pour Constantinople, où il voulait se rendre car la capitale impériale était le foyer principal de l’iconoclasme politique. Mais il ne put atteindre que l’île de Proconnèse, dans l’archipel des Princes. Ne pouvant entrer dans la capitale par suite des édits impériaux chassant les moines orthodoxes, le saint partit pour la ville d’Énos en Thrace et de là parvint à Thessalonique, après avoir échappé à une bande de brigands slaves à proximité de Christoupolis (l’actuelle Kavala). Se joignant à un moine qui était en partance pour Rome, il parvint à Corinthe par voie de terre. De là, il s’embarqua pour l’Italie et atteignit Reggio de Calabre puis Rome. Cependant, après avoir chassé un démon d’un possédé, il fut sollicité par la foule qui le vénérait comme un saint. Il s’enfuit alors à Syracuse, où il établit sa retraite dans une tour abandonnée près du port. Là, il convertit même une prostituée qui exerçait sa triste profession à proximité, et la convainquit de devenir moniale et de transformer sa maison de débauche en monastère. Il prit une nouvelle fois la route de l’exil volontaire pour fuir la gloire des hommes, mais ne put cependant rester à Otrante où il s’était arrêté, car l’évêque y était gagné à l’hérésie, aussi s’embarqua-t-il pour Thessalonique. Il s’installa dans l’église abandonnée de Saint-Mennas. C’est alors que saint Joseph l’Hymnographe devint son disciple. D’autres disciples vinrent se joindre à eux, et cette communauté devint un centre de rayonnement de la vraie foi et de la grâce de Dieu, par le grand nombre de miracles que saint Grégoire y accomplissait, grâce au don de clairvoyance que Dieu lui avait accordé, gagnant son surnom de νέος θαυματουργός (Le Nouveau Thaumaturge). On possède de cette époque un sermon qu’il prononça concernant la conversion d’un musulman au christianisme.

Saint Grégoire le Décapolite - ménologue de Basile II
Saint Grégoire le Décapolite – ménologue de Basile II.
Vers la fin de sa vie, il fut atteint gravement de maladies mais put enfin se rendre à Constantinople et séjourner quelque temps au sein de la fameuse communauté monastique du Mont Olympe de Bithynie, ce haut lieu de la vie monastique et de la défense de l’Orthodoxie. De retour à Byzance, il s’installa avec Joseph dans l’église de Saint-Antipas, située près de Saint-Mocios, et rendit visite dans sa prison à saint Syméon, son père spirituel, qui avait subi de nombreuses persécutions pour la défense des saintes icônes. Tourmenté encore pendant une année par la maladie, saint Grégoire prédit, douze jours à l’avance, le moment de son trépas. Il s’endormit dans la paix le 20 novembre 842, quelques mois avant le rétablissement définitif de la vénération des saintes icônes et le triomphe de l’Orthodoxie.

Vers 850, son disciple saint Joseph l’Hymnographe transféra ses reliques dans le monastère qu’il fondait près de l’église des Saints-Apôtres, monastère qu’il dédia à saint Barthélémy et à saint Grégoire le Décapolite. Il composa aussi le canon de matines en son honneur.

Après la conquête de Constantinople par les Turcs en 1453, les reliques de saint Grégoire le Décapolite furent transportées en Valachie. En 1498, le boyard Barbu Craiovescu les racheta pour une somme considérable, afin de les placer dans l’église principale du monastère de Bistritsa qu’il fonda près de la ville de Râmnicu Vâlcea, dans la province d’Olténie, où elles sont restées jusqu’à nos jours.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du vénérable Père Grégoire. Et maintenant. Théotokion de l’heure. Kondakion du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Théotokion de l’heure. Kondakion de l’avant-fête.

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du dimanche, ton 1, & quatre tropaires de la 3ème ode du canon de l’avant-fête (œuvre de saint Théophane le Marqué, métropolite de Nicée – 778 † 845) :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. A ton sépulchre se rendirent de bon matin * les Myrrophores tout en larmes, ô Christ notre Dieu : * elles y trouvèrent un Ange vêtu de blanc, * assis sur la pierre et disant : Que cherchez-vous ? ** Le Christ est ressuscité, ne pleurez plus.
6. Sur la montagne que tu leur avais indiquée * tes Apôtres arrivèrent, Seigneur ; * et, lorsqu’ils te virent, Sauveur, * ils se prosternèrent devant toi ; * vers les nations tu les envoyas ** pour les instruire et baptiser.
7. Les jeunes filles précédant * la Vierge avec leurs lampes allumées * préfigurent ce qui doit arriver ; * car d’elle naîtra la clarté * de la connaissance mettant fin aux ténèbres de l’erreur.
8. Imitant par sa prière son homonyme de jadis, * Anne accomplit son vœu * et t’offre au sanctuaire, Tout-immaculée * qui de la plus sainte des façons ** dois concevoir et enfanter.
9. Le soleil a déployé ses rayons, en voyant * la nuée de la lumière déployée par volonté divine * entrer dans le sanctuaire de Dieu, * car la rémission va pleuvoir d’elle ** pour ceux que leurs péchés ont rendus stériles.
10. Le Dieu qui par amour a demeuré * en toi, ô Vierge tout-immaculée, * me divinise, moi qui par ruse du serpent * fus dérobé jadis en goûtant le fruit défendu, ** et me rend les incorruptibles délices du Paradis.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire de l’avant-fête, ton 4 : Anne annonce maintenant la joie à tous, * en portant le fruit qui dissipe toute tristesse, celle qui seule fut toujours Vierge. * En accomplissement de son vœu, * elle présente aujourd’hui dans la joie au Temple du Seigneur ** celle qui est le véritable temple de Dieu le Verbe et la Mère très pure.
3. Tropaire du Vénérable Père Grégoire, ton 3 : Tu fus un modèle d’abstinence, * illuminant tout avec l’Esprit divin, * tu as achevé la course de la foi orthodoxe, * ayant illuminé le monde par ton enseignement, * et dénoncé les pensées des hérétiques ; * Vénérable Père Grégoire, ** prie le Christ-Dieu, afin qu’il nous accorde la grande miséricorde.
4. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du vénérable Père Grégoire, ton 3 : L’Église te reconnaît comme un rayon de soleil, * rayonnant des beautés des vertus et des rais de guérisons, * illuminant tout, ô favori du Christ ; * Par conséquent, nous célébrons ta mémoire honorable et nous honorons tes luttes, ** Père béni entre tous, sage Grégoire.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de l’avant-fête, ton 4 : Aujourd’hui l’univers entier, plein d’allégresse * en l’heureuse fête de la Mère de Dieu, s’écrie : ** Voici le tabernacle céleste.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
[Du vénérable Père Grégoire, ton 7 :
℟. Elle a du prix aux yeux du Seigneur, la mort de ses serviteurs (Psaume 115, 5).]

Epîtres
Du dimanche : Ephésiens (§ 229) V, 8-19.
Mais remplissez-vous du Saint-Esprit ; vous entretenant de psaumes, d’hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond de vos cœurs au Seigneur.
[Du vénérable Père Grégoire : Galates (§ 213) V, 22 – VI, 2.
Les fruits de l’esprit sont la charité, la joie, la paix, la patience, l’humanité, la bonté, la longanimité, la douceur, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. Il n’y a point de loi contre ceux qui vivent de la sorte.]

Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
[Du vénérable Père Grégoire, ton 6 :
℣. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui a une grande affection pour ses commandements (Psaume 111, 1).]

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 66) XII, 16-21.
Mais Dieu dit à cet homme : Insensé que tu es ! on va te redemander ton âme cette nuit même ; et pour qui sera ce que tu as amassé ?
[Du vénérable Père Grégoire : Matthieu (§ 43) XI, 27-30.
Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[Du vénérable Père Grégoire : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XXème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – saint apôtre Jacques d’Alphée – ton 3

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 22 octobre 2017 du calendrier grégorien, 9 octobre 2017 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène en présence des légats du pape Adrien pour régler la crise iconoclaste. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation, puisque “le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens, 1,15). De plus la naissance de l’iconoclasme par la volonté impériale de Léon III l’Isaurien en 730 s’est faite probablement par contamination de la pensée islamique avec laquelle les byzantins étaient entrés en contact. Les Pères du second concile de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

*

Saint Jacques d'Alphée - RavenneNous fêtons aussi en ce jour le saint Apôtre Jacques, fils d’Alphée.

Saint Jacques fils d’Alphée est listé parmi les Douze Apôtres du Christ, où il est distingué de Jacques, fils de Zébédée :

  • Simon, à qui il donna le nom de Pierre ; puis Jacques de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, qu’il nomma Boanergès, c’est-à-dire, enfants du tonnerre ; André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas ; Jacques d’Alphée ; Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit. (Marc III, 16-19)
  • Et quand il fut jour, il appela ses disciples, et en choisit douze d’entre eux, qu’il nomma Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre ; et André, son frère ; Jacques, et Jean ; Philippe, et Barthélemy ; Matthieu, et Thomas ; Jacques d’Alphée ; et Simon, appelé le Zélé ; Judas de Jacques ; et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit. (Luc VI, 13-16)
  • ls montèrent à une chambre haute, où demeuraient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu ; Jacques d’Alphée ; Simon, appelé le Zélé ; et Jude de Jacques. (Actes des Apôtres I, 13)

Il est significatif que Jacques d’Alphée soit toujours placé dans les listes apostoliques avant Simon et Jude de Jacques, car ils étaient manifestement frères, avec Joseph (ou Joset), ayant des sœurs dont les noms ne nous sont pas parvenus (la précision “de Jacques” pour Jude visant à distinguer celui-ci de Judas l’Iscariote). Ils étaient les cousins de Jésus, désignés, à la manière sémite, sous le nom de frères et sœurs de Jésus : “N’est-ce pas là ce charpentier, ce fils de Marie, frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et ils se scandalisaient à son sujet.” (Marc VI, 3). On sait que leur mère s’appelait Marie, que cette Marie mère de Jacques le Mineur & de Joseph (dénommée Marie Jacobé par la tradition provençale) était l’une des femmes ayant assisté à la Crucifixion et figure aussi parmi les premières témoins de la Résurrection dans les Evangiles de Matthieu, de Marc & de Luc (“entre lesquelles étaient Marie-Magdeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.” Matthieu XXV, 56 – “Il y avait aussi là des femmes qui regardaient de loin, entre lesquelles étaient Marie-Magdeleine, Marie, mère de Jacques le mineur et de Joseph, et Salomé.” Marc XV, 40 – “Cependant Marie-Magdeleine, et Marie de Joseph, regardaient où on le mettait.” Marc XV, 47 – “Lorsque le sabbat fut passé, Marie-Magdeleine, et Marie de Jacques, et Salomé, achetèrent des parfums pour venir embaumer Jésus.” Marc XVI, 1 – “Celles qui firent ce rapport aux apôtres, étaient Marie-Magdeleine, Jeanne, et Marie de Jacques, et les autres qui étaient avec elles.” Luc XXIV, 10), tandis que l’Evangile de Jean la désigne dans les mêmes scènes comme Marie de Cléophas (“Cependant la mère de Jésus, et la sœur de sa mère, Marie de Cléophas, et Marie-Magdeleine, se tenaient auprès de sa croix.” Jean XIX, 25). Avec la tradition la plus ancienne, il faut donc admettre que Alphée et Clopas (ou Cléophas) ne forment qu’un individu. C’est en effet ce que rapporte un des Pères Apostoliques, de la génération qui suivit immédiatement les Apôtres, saint Papias d’Hiérapolis (c. 60-130) : “Marie la femme de Cléophas ou Alphée, qui était la mère de Jacques l’évêque et apôtre, et de Simon et Thaddée, et de Joseph”. La tradition ancienne rapporte la parenté de Jacques, Jude, Simon et Joseph avec le Christ en indiquant qu’Alphée/Cléophas est le frère de saint Joseph, comme le témoigne Hégésippe (né vers 115 à Jérusalem et mort en 180), cité par Eusèbe de Césarée : “Tous, d’une seule pensée, décidèrent que Siméon, fils de Clopas, qui est mentionné dans le livre de l’Évangile, était digne du siège de cette Église : il était, dit-on, cousin du Sauveur. Hégésippe raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph” (Eusèbe de Césarée Hist. eccl. 3, 11). Du reste, si saint Jean présente Marie de Clopas comme la sœur de Marie, Mère de Jésus, il semble bien qu’il faille entendre ici qu’elle était sa belle-sœur par alliance (il est peu probable que deux sœurs réelles portassent le même nom). Par ailleurs, aux dires de saint Hippolyte de Rome (IIIème siècle), le vrai prénom de Cléophas serait Jude (comme son fils).

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Kondakion : de l’Apôtre.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 3, 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) & 4 tropaires de la 6ème du canon de l’Apôtre, œuvre également de saint Théophane :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
6. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
7. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
8. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.
9. Qu’ils étaient beaux, les pieds * grâce auxquels tu portas, sans errer, * la bonne nouvelle de la paix, * une paix surnaturelle vraiment * et dépassant tout esprit, ** vénérable Disciple du Seigneur.
10. Ayant reçu du Très-Haut * la primordiale clarté, * bienheureux Jacques, tu méritas * de connaître et d’annoncer * le mystère étonnant ** de l’incarnation humaine.
11. Toi le vivant temple de Dieu, * tu as détruit les temples des démons * et tu as édifié des églises * par grâce et puissance du Christ, * saint Jacques, pur joyau ** des divins Apôtres.
12. Toi qui domines l’entière création * pour avoir enfanté le Dieu de bonté, * Vierge pure, efface totalement * les cicatrices de mes péchés * en faisant appel ** à la miséricorde du Fils né de toi.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
3. Tropaire de l’Apôtre, ton 3 : Saint Apôtre Jacques, * prie le Dieu de miséricorde * afin que, le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : Pour avoir fermement implanté dans les âmes des fidèles la sagesse de la doctrine, * louons tous le bienheureux apôtre Jacques, car il a été un prédicateur de Dieu ; * aussi parvenu auprès du trône de gloire du Maître * il se réjouit avec les anges ** et intercède sans cesse pour nous tous.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Des Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).
℣. Parce que vous êtes juste dans tout ce que vous nous avez fait. (Daniel, 3, 27)
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Galates (§ 200) I, 11-19.
Je vous déclare donc, frères, que l’Évangile que je vous ai prêché, n’a rien de l’homme.
Des Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.
De l’Apôtre : I Corinthiens (§ 131) IV, 9–16.
Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, aux anges et aux hommes.

Alleluia
Des Pères, ton 1 :
℣. Le Dieu des dieux, le Seigneur, parle. Il appelle la terre du lever du soleil à son couchant. (Psaume 49, 1).
℣. Assemblez devant lui ses fidèles, qui scellèrent son alliance en sacrifiant. (Psaume 49, 5)
De l’Apôtre, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.
De l’Apôtre : Luc (§ 51) X, 16–21.
Celui qui vous écoute, m’écoute : celui qui vous méprise, me méprise ; et celui qui me méprise, méprise celui qui m’a envoyé.

Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Il est digne en vérité, ton 3.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : ℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XVIIIème dimanche après la Pentecôte – Pères du concile de Nicée II – ton 1

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 23 octobre 2016 du calendrier grégorien, 10 octobre 2016 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons en ce dimanche les saints Pères du septième concile œcuménique, second de Nicée, tenu en 787, réuni par l’impératrice Irène en présence des légats du pape Adrien pour régler la crise iconoclaste. Les Pères de Nicée demandent la restauration des images du Christ, de la Vierge et des saints qui aident la prière et permettent de communiquer avec le divin. L’image n’est pas le modèle qui y est figuré, mais la vénération rendue à l’image renvoie au modèle.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : des Pères.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche ton 1 & 4 tropaires de la 3ème du canon des saints Pères :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. A ton sépulchre se rendirent de bon matin * les Myrrophores tout en larmes, ô Christ notre Dieu : * elles y trouvèrent un Ange vêtu de blanc, * assis sur la pierre et disant : Que cherchez-vous ? ** Le Christ est ressuscité, ne pleurez plus.
6. Sur la montagne que tu leur avais indiquée * tes Apôtres arrivèrent, Seigneur ; * et, lorsqu’ils te virent, Sauveur, * ils se prosternèrent devant toi ; * vers les nations tu les envoyas ** pour les instruire et baptiser.
7. Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l’Antéchrist, ** de l’assemblée des croyants ceux qui voulaient l’ébranler.
8. Puisant aux sources du salut, * l’assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue ; * alors le peuple du Christ, assoiffé, ** put boire aux flots de leurs purs enseignements.
9. Dans l’illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène ** se firent les défenseurs.
10. Qu’ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu’elle a mis au monde ** le Christ, homme et Dieu à la fois.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire des saints Pères de Nicée, ton 8 : Tu es glorifié au-dessus de tout, ô Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour éclairer la terre ; * et par eux, Tu nous as tous guidés vers la vraie foi. ** Ô Très-miséricordieux, gloire à toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion des saints Pères, ton 6 : Le Fils qui a indiciblement resplendi du Père, * et qui en deux natures est né d’une femme, * nous le contemplons et ne refusons pas de représenter son visage, * mais le reproduisant avec piété, nous le vénérons avec foi. * C’est pourquoi, fidèle à la foi véritable, ** l’Église embrasse l’icône de l’Incarnation du Christ.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.

Prokimen
1. Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
Des saints Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : II Corinthiens (§ 188) IX, 6-11.
Or je vous avertis que celui qui sème peu, moissonnera peu ; et que celui qui sème avec abondance, moissonnera aussi avec abondance.
Des saints Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.
Souvenez-vous de vos conducteurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.

Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
Des saints Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant. (Psaume 49, 1).

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 30) VII, 11-16.
En même temps le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Des saints Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.

Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Il est digne en vérité, ton 1.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. (Psaume 32, 1) Alleluia, alleluia, alleluia.

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