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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Chant mozarabe – Post communionem : Refecti Christi Corpore – commun de la messe mozarabe

Refecti Christi Corpore et Sanguine - chant mozarabe

L’antienne Refecti Christi corpore et sanguine est chantée à la fin de la messe dans le rit hispanique, dit aussi rit wisigothique ou rit mozarabe (rappelons que le qualificatif mozarabe signifiait “ce qui n’est pas arabe” et désignait les communautés chrétiennes de la péninsule ibérique qui avaient gardé la foi de leurs pères sous la domination musulmane).

 

Refécti Christi córpore et sánguine, te laudámus, Dómine, alleluia, alleluia, alleluia. Restaurés par le corps & le sang du Christ, nous te louons, Seigneur. Alléluia, alléluia, alléluia.

Cette courte antienne de la liturgie mozarabe est une pièce propre à ce rit, qui exprime avec un bref mais intense mouvement de louange, la gratitude des fidèles après la réception du Christ dans l’Eucharistie. Cette pièce doit remonter à une haute ancienneté puisque l’antienne fait encore clairement allusion à la communion sous les deux espèces. Elle est commune à toutes les messes et ne varie pas.

La plupart des autres liturgies chrétiennes n’ont pas de chant immédiatement après la communion (le plus souvent, la pièce prévue par les livres liturgiques était chantée pendant la communion, non après). Cependant, son thème général — l’action de grâce et la louange après le don du Corps et du Sang du Christ — se retrouve dans d’autres traditions liturgiques chrétiennes, bien qu’avec des formulations et des contextes différents.

Cette Antiphona Post Communionem est immédiatement suivie de la dernière oraison de la messe mozarabe, appelée Completuria, qui correspond extactement à l’oraison appelée Post Communion de la messe romaine.

L’oraison Completuria comporte souvent une allusion au chant qui vient d’être exécuté. Voici à titre d’exemple la Completuria d’une des messes dominicales après la Pentecôte :

 

Refécti Christi córpore, sanguinéque páriter sanctificáti, Deo Patri omnipoténti grátias referámus ; ut in eádem refectióne sanctificatiónem habéntes hic, in futúro sæculo glóriam percipiámus. Restaurés par le Corps du Christ et pareillement sanctifiés par son sang, rendons grâces à Dieu le Père tout-puissant ; qu’en vertu de la sanctification que nous avons reçue en cette communion nous accédions à la gloire du siècle à venir.
℟. Amen. ℟. Amen.
Per grátiam pietátis ejus qui est benedíctus in sæcula sæculórum. Par la grâce de sa bonté, lui qui est béni dans les siècles des siècles.
℟. Amen. ℟. Amen.

Si Refecti Christi corpore et sanguine est propre au rit mozarabe dans son expression littéraire et musicale, son esprit d’action de grâce universel se retrouve dans toutes les traditions chrétiennes, car il reflète la centralité de l’Eucharistie dans la vie chrétienne.

Source : Cantoral mozarabe manuscrit de la Chapelle du Corpus Christi de la cathédrale de Tolède.

Gustate et videte mozarabe

Gustate et videte mozarabe
Arrangements sur le plain-chant de l’Eglise d’Espagne Henri de Villiers.
4 voix mixtes (SATB).
4 pages – La mineur.

Au témoignage unanime des Pères de l’Eglise du IVème siècle, le psaume XXXIII Benedicam Dominum in omni tempore était universellement chanté à la communion de toutes les messes. Ce choix était motivé par son 9ème verset : Gustate et videte quam suavis est DominusGoûtez et voyez combien doux est le Seigneur – tandis que son 6ème verset (Accedite ad eum, et illuminamini – Allez à lui et vous serez illuminés) était perçu comme une invitation générale à venir communier.

Parmi les nombreux témoignages de la pratique de ce psaume à la communion (ou plus exactement, au début de la communion) au IVème siècle, on pourra citer par exemple, pour l’Orient, les Constitutions Apostoliques (Livre VIII, 13), saint Cyrille de Jérusalem (Catéchèse XXIII), pour l’Occident, nous disposons du témoignage de saint Jérôme (Commentaire sur Isaïe (livre II, chapitre V, § 20), de saint Augustin (Sermon CCXXV) ou de Cassiodore (Migne, Patrologie Latine, t. LXX, col. 234).

A partir du Vème siècle, les différentes liturgies d’Orient et d’Occident se mirent à varier le choix du psaume ou de l’hymne ou antienne de communion, mais des traces demeurèrent de la pratique plus ancienne du psaume XXXIII :

  • le rit byzantin a fait varier le chant de communion (koinonika) selon la fête du jour, mais a conservé le Gustate et videte pour la divine liturgie des Présanctifiés (Liturgie de saint Grégoire de Rome), ainsi qu’à la liturgie de saint Jacques frère du Seigneur.
  • la liturgie arménienne cite le psaume XXXIII dans la IVème strophe de l’hymne chantée à la communion, le rit éthiopien de même reprend le Gustate parmi les versets chantés à la communion.
  • le rit romain a conservé le Gustate et videte comme antienne de communion pour le VIIIème dimanche après la Pentecôte, le rit ambrosien le plaçant au Lundi in Albis, tandis que le rit celtique (au témoignage du Missel de Stowe et de l’Antiphonaire de Bangor), le place parmi une petite liste de pièces pour la communion.

Le rit hispanique (ou rit mozarabe – rappelons que ce terme signifie “Qui n’est pas arabe” et qu’il a servi à désigner les chrétiens espagnols sous domination musulmane) quant à lui est le seul a avoir conservé quasiment l’usage du IVème siècle : Le Gustate est chanté au début de la communion de toutes les messes, sauf durant le Carême et le Temps pascal.

Nous avons ici harmonisé à quatre voix le plain-chant mozarabe tel que restitué par le moine de l’Abbaye de Silos dom German Prado, osb (Manual de Liturgia Hispano-Visigótica o Mozárabe, Madrid, Voluntad, 1927). La saveur primitive de la cantilène hispanique nous ramène directement ici à la Chrétienté des origines.

Les premières mesures de cette partition :

 
Gustate et videte en plain-chant mozarabe
 

℟. Gustáte et vidéte quam suávis est Dóminus. ℟. Goûtez et voyez combien doux est le Seigneur.
* Alleluia, alleluia, alleluia. * Alleluia, alleluia, alleluia.
℣. Benédicam Dóminum in omni témpore, semper laus ejus in ore meo. ℣. Je bénirai le Seigneur en tout temps, toujours sa louange sera dans ma bouche.
℣. Rédimet Dóminus ánimas servórum suórum ; et non delínquent omnes qui sperant in eo. ℣. Le Seigneur rachètera les âmes de ses serviteurs, et tous ceux qui espèrent en lui ne seront point abandonnés.
℣. Glória et honor Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto, in sæcula sæculórum. Amen. ℣. Gloire et honneur au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.

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Enregistrement & photos : procession des reliques & sainte messe pontificale de la fête de saint Eugène, évêque & martyr

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La messe de ce dimanche 15 septembre fut célébrée par Mgr Batut, évêque de Blois, ancien curé de Saint-Eugène – Sainte-Cécile. Nous avions aussi l’honneur d’être accompagnés par Me Vincent Grappy, organiste de la cathédrale de Blois.

Cette fête de saint Eugène 2015 marquait les 30 ans du retour de la messe traditionnelle dans notre paroisse du IXème arrondissement de Paris. C’est en effet à la suite d’une requête présentée à S.E. le cardinal Lustiger en 1984 par 273 membres & sympathisants de la chorale et des Amis de Sainte-Cécile, que le dimanche 17 novembre 1985, en la solennité de saint Eugène, évêque & martyr, M. l’Abbé Laurent, dixième curé de Saint-Eugène, célébrait pour la première fois dans son église la messe de saint Pie V qui en avait été exclue depuis 1970 et qui, depuis cette date n’a cessé d’y être célébrée de façon habituelle. C’était en ce 30ème anniversaire l’occasion de rendre grâces à Dieu pour les nombreux fruits visibles & les nombreuses grâces reçus en ces 25 ans, et tout particulièrement pour la quarantaine de vocations sacerdotales issues depuis de notre paroisse.

Messe pontificale de Mgr Batut pour la fête de saint Eugène.
Messe pontificale de Mgr Batut pour la fête de saint Eugène.
Messe pontificale de Mgr Batut - à l'Orate fratres.
Messe pontificale de Mgr Batut – à l’Orate fratres.
Messe pontificale de Mgr Batut - à l'Orate fratres.
Messe pontificale de Mgr Batut – à l’Orate fratres.
La Schola Sainte Cécile après la messe de la fête de  saint Eugène.
La Schola Sainte Cécile après la messe de la fête de saint Eugène.

Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 17 août 2013, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.

La guérison des 10 lépreux.

“On peut donc, sans absurdité, penser que les lépreux représentent ceux qui, sans avoir la science de la vraie foi, professent en conséquence les doctrines variées de l’erreur. Loin de cacher leur ignorance, ils la produisent au grand jour comme la science suprême et dans des discours pleins de jactance, ils en font étalage. Or, il n’est si fausse doctrine qui ne soit mêlée de quelque vérité. Dans une seule et même discussion ou récit d’un homme, les vérités s’entremêlent sans ordre aux erreurs comme si elles apparaissaient dans la coloration d’un seul corps. Ainsi en va-t-il de la lèpre, elle altère et flétrit les corps humains, mêlant aux teintes vraies des fausses couleurs.”
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Procession d’entrée: Hæc dicit Dominus – Prælegendum du rit mozarabe
  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Pacem meam do vobis – antienne Ad pacem de la liturgie mozarabe
  • Après la Consécration : Tantum ergo sacramentum « mozarabe » – Sur le plain-chant des livres de Tolède – Tomás Luis de Victoria (1548 † 1611), maître de chapelle aux Descalzas Reales de Madrid
  • Pendant la communion : Ave Maria – Tomás Luis de Victoria (1548 † 1611), maître de chapelle aux Descalzas Reales de Madrid
  • Refecti Christi corpore – Antiphona post Communionem – ordinaire de la liturgie du rit mozarabe – plain-chant de Tolède
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Vierge, notre espérance – cantique de l’abbé Chevojon, curé de Notre-Dame des Victoires au XIXème siècle
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

    Programme du XIIème dimanche après la Pentecôte

    Saint-Eugène, le dimanche 11 août 2013, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.

    Le dimanche du bon Samaritain.

    “Mais voici qu’un docteur de la loi se leva pour le mettre à l’épreuve, en disant : ‘Maître, que dois-je faire pour posséder la vie éternelle ?’ » Il me semble que ce docteur de la loi qui voulait mettre le Seigneur à l’épreuve en le questionnant au sujet de la vie éternelle, a pris occasion pour ce faire des paroles mêmes du Seigneur : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux. » Mais par sa question même il proclama combien est vraie cette parole du Seigneur louant son Père « d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout petits.” Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Avant la messe : Benedicam Dominum de Tomás Luis de Victoria (1548 † 1611), maître de chapelle aux Descalzas Reales de Madrid – Transcription pour orgue : Anne Foulard
  • Procession d’entrée: Hæc dicit Dominus – Prælegendum du rit mozarabe
  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Credo I
  • Après la Consécration : Tantum ergo sacramentum « mozarabe » – Sur le plain-chant des livres de Tolède – Tomás Luis de Victoria (1548 † 1611), maître de chapelle aux Descalzas Reales de Madrid
  • Pendant la communion : Gustate et videte – répons « Ad accedentes » (pour la communion) ordinaire de la messe du rit mozarabe – harmonisation sur le plain-chant mozarabe : Henri de Villiers (versets tirés du Psaume de communion, Psaume XXXIII)
  • Refecti Christi corpore – Antiphona post Communionem – ordinaire de la liturgie du rit mozarabe – plain-chant de Tolède
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Sub tuum præsidium
  • Procession de sortie : Tiento del Sexto Tono – Antonio de Cabezón (1510 † 1566), organiste de la chapelle royale d’Espagne
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

    Enregistrement : sainte messe du XIème dimanche après la Pentecôte – La guérison du sourd muet

    L’enregistrement de cette messe :

    Le sermon de don Pietro Biaggi, prêtre du diocèse de Bergame :

    La guérison du sourd muet

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Les fichiers sont téléchargeables ici.

    Enregistrement : sainte messe du Xème dimanche après la Pentecôte – Le Publicain & le Pharisien

    L’enregistrement de cette messe :

    Le sermon de don Pietro Biaggi, prêtre du diocèse de Bergame :

    Le Pharisien & le Publicain - gravure du XIXème siècle

    Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Les fichiers sont téléchargeables ici.

    Chant mozarabe – Pacem meam do vobis – commun de la messe mozarabe

    Pacem meam do vobis : Ad pacem ordinaire de la messe mozarabe

    Pacem meam do vobis, pacem meam comméndo vobis, non sicut mundus dat pacem, do vobis. Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix, non comme le monde donne la paix, je vous la donne moi. (Jean 14, 27)
    ℣. Novum mandatum do vobis ut diligátis vos ínvicem. ℣. Je vous donne un commandement nouveau : de vous aimer les uns les autres. (Jean 13, 34)
    ℣. Glória et honor Patri et Fílio et Spíritui Sancto, in sæcula sæculórum. Amen. ℣. Gloire & honneur au Père & au Fils & au Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.

    Dans le rit mozarabe, comme dans toutes les liturgies orientales et la plupart des liturgies occidentales, le baiser de paix se place à l’offertoire avant le canon eucharistique, conformément aux paroles de Notre Seigneur :

    Si donc, lorsque vous présentez votre offrande à l’autel, vous vous souvenez que votre frère a quelque chose contre vous, laissez-là votre don devant l’autel, et allez vous réconcilier auparavant avec votre frère, et puis vous reviendrez offrir votre don. (Matthieu, 5, 23-24)

    Seules l’ancienne liturgie des Eglises d’Afrique et la liturgie romaine divergent très tôt sur ce point et placent le baiser de paix avant la communion, après la consécration des saintes espèces, en insistant sur le fait que la paix est reçue par le sang versé du Christ (le calice contenant le précieux Sang est d’abord baisé par le célébrant et de là la paix se propage). Il s’agit d’une toute autre perspective.

    La liturgie ambrosienne synthétise les deux usages et connait un double baiser de paix (à l’offertoire, selon la tradition antique commune et avant la communion, selon la tradition romano-africaine).

    Il était aussi très courant jusqu’à naguère dans les Eglises de France de présenter l’instrument de paix à l’offertoire en particulier aux messes des morts, y compris celles célébrées dans le rit romain (alors que le baiser de paix est interdit stricto sensu aux messes des morts dans ce rit) : cette pieuse coutume est de fait un antique souvenir de l’ancien rit des Gaules supprimé par Charlemagne, lequel connaissait le baiser de paix à l’offertoire comme dans le rit mozarabe. C’était admirable de voir que cet usage avait perduré dans notre pays et traversé les âges jusqu’aux dernières années du XXème siècle.

    Dans le rit mozarabe, le baiser de paix est accompagné d’un chant, dit “Ad pacem”. La plupart du temps, il s’agit du beau texte des paroles de Notre Seigneur dans l’évangile de Jean, dont le chant est donné ci-dessus. Quelques rares grandes fêtes ont un texte propre différent.

    La plupart des rits chrétiens ont fortement atténué l’accompagnement rituel du baiser de paix, et celui-ci est tombé en général en désuétude. Son souvenir n’est plus en général évoqué que par un texte très bref (par exemple : Pax Domini sit semper vobiscum dans le rit romain, Aimons-nous les uns les autres, afin que dans un même esprit nous confessions : Le Père, le Fils et le Saint Esprit, Trinité consubstantielle et indivisible dans le rit byzantin). Dans le rit mozarabe en revanche, le rite de la paix s’est intégralement conservé depuis l’antiquité et n’a pas disparu en chemin (en raison probablement de l’isolement très fort du rit hispanique durant la domination arabe) ; la messe mozarabe comporte toujours une oraison qui varie à chaque messe, l’oratio ad pacem, plusieurs monitions diaconales et ce chant de l’antienne Ad pacem, le tout se place juste avant le dialogue de la préface eucharistique.

    Le chant de l’antienne Pacem meam do vobis s’apparente au VIIIème ton grégorien, le chœur reprend l’intégralité de l’antienne après le verset & la doxologie.

    Source : Cantoral mozarabe n° II de la Chapelle du Corpus Christi de la cathédrale de Tolède, folios XIII v° et XIV r°.

    Chant mozarabe – Laudes de la messe d’un martyr ponfife

    Laudes Exultabit justus de la messe d'un martyr pontife

    Alleluia. ℣. Exsultábit iustus in glória, et gaudébit in lætítia sempitérna. Alleluia. Alleluia. Les saints seront dans la joie se voyant comblés de gloire : ils se réjouiront dans le lieu de leur repos. (Psaume 149, 5)

    Les Laudes mozarabes correspondent à l’Alleluia de la messe romaine, ambrosienne, byzantine, etc… Il s’agit bien sûr de l’alleluia chanté avant et après un verset de psaume. C’est un trait particulier à l’antique liturgie hispanique que l’alleluia à la messe mozarabe ne se chante pas avant mais après l’évangile (après la prédication de fait), ainsi que l’attestent plusieurs canons des conciles de Tolède et plusieurs passages de saint Isidore de Séville.
    Source : Cantoral mozarabe n° II de la Chapelle du Corpus Christi de la cathédrale de Tolède, folios XIII v° et XIV r°.

    Chant mozarabe – Psallendum de la messe d’un martyr ponfife

    Psallendum Beatus vir de la messe d'un martyr pontife

    Beátus vir qui non ábiit in consílium impiórum, sed in lege Dómini fuit volúntas ejus. Bienheureux l’homme qui ne s’est point laissé aller à suivre le conseil des impies, mais dont la volonté est attachée à la loi du Seigneur. (Psaume 1, 1-2)
    ℣. Et erit tanquam lignum, quod plantátus est secus decúrsus aquárum ; et ómnia quæcúmque fecit prosperabúntur. ℣. Il sera comme un arbre qui est planté proche le courant des eaux ; toutes les choses qu’il fera, auront un heureux succès. (Psaume 1, 3)
    ℟. Sed in lege Dómini fuit volúntas ejus. ℟. Mais sa volonté est attachée à la loi du Seigneur.

    Le Psallendum mozarabe (parfois appelé Psalmus) correspond très exactement au Graduel de la messe romaine, au Psalmellus de la messe ambrosienne, au Prokimenon de la liturgie byzantine, au Shouraya des Chaldéens, etc… Il s’agit dans tous les cas d’un répons avec un verset de psaume suivi d’une reprise (partielle ou totale) du répons. C’est un élément universel de toutes les liturgies chrétiennes, qui remonte à la primitive Eglise.

    Source : Cantoral mozarabe n° II de la Chapelle du Corpus Christi de la cathédrale de Tolède, folios XII v° à XIII v°.