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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

De Jerusalem exeunt – première antienne parisienne processionnelle pour la procession des Litanies Majeures

In Litaniæ Majores
In Processione, prima Antiphona

Antienne De Jerusalem exeunt pour la procession des Litanies Majeures

De Jerusalem * exéunt relíquiæ et salvátio de monte Sion ; proptérea protéctio erit huic civitáti, et salvábitur propter David fámulum ejus. Alleluia. De Jérusalem sortent les reliques, et le salut de la montagne de Sion ; aussi cette cité sera-t-elle protégée et sauvée à cause de David, son serviteur. Alléluia.

Source : Missel Parisien de l’ancien fond de Notre-Dame de Paris (c. 1225) – F-Pn lat. 1112 f°250 v° (CAO n°1543).

Cette antienne De Jerusalem exeunt fait partie d’une vaste série d’antiennes processionnelles qui étaient chantées à Rome lors de la procession des Litanies Majeures, lesquelles se tiennent le 25 avril. N’ayant pas été consignées dans le Missale Romanum de saint Pie V, elles sont de fait tombées en désuétudes, en dépit de leur grande antiquité. L’usage de Paris en a conservé un certain nombre et commençait la procession des Litanies Majeures par celle-ci, De Jerusalem exeunt. Ces antiennes étaient transcrites à la fois dans le Missel et dans le Processional, elles étaient utilisées non seulement pour les Litanies Majeures, célébrées le 25 avril concomitamment à la fête de saint Marc, mais également aux Litanies Mineures, c’est-à-dire aux trois jours de Rogations qui précèdent la fête de l’Ascension. Leur chant précédait à l’origine celui des sept psaumes de la pénitence et celui des litanies des saints.

Ces antiennes étaient appelées au Moyen-Age antiennes litanialesantiphonæ lætanialis ou encore antiennes de la miséricordeantiphonæ de Misericordia. Elles remontent très vraisemblablement à l’époque de saint Grégoire le Grand (VIème siècle) voire plus haut. A l’origine, et avant de voir leur emploi se spécialiser dans les manuscrits médiévaux pour les Litanies Majeures et Mineures, elles étaient employées à Rome pour toutes les processions, à commencer par celles qui avaient lieu tous les jours de station entre l’église de la collecte et celle de la station.

Le texte de notre antienne De Jerusalem exeunt rappelle que les reliques des saints se doivent porter aux processions des Litanies Majeures et Mineures (les Rogations), ainsi qu’on le voit sur toutes les représentations graphiques de ces cérémonies.

Procession des Litanies majeures : le Pape saint Grégoire le Grand a la vision de saint Michel Archange sur le Château Saint-Ange remettant son glaive au fourreau, marquant la fin de l'épidémie de peste à Rome.
Procession des Litanies majeures : le Pape saint Grégoire le Grand a la vision de saint Michel Archange sur le Château Saint-Ange remettant son glaive au fourreau, marquant la fin de l’épidémie de peste à Rome. Le clergé porte en procession l’icône miraculeuse Salus Populi Romani
Procession de saint Gregoire aux Litanies Majeures par Jacopo Zucchi
Procession de saint Gregoire aux Litanies Majeures par Jacopo Zucchi (Musées du Vatican).

Voici le manuscrit parisien – le Missale Parisiense cité plus haut – sur lequel nous avons établi notre édition :

Antienne De Jerusalem exeunt pour la procession des Litanies Majeures - Missale Parisiense c. 1225

A titre de comparaison, voici la même antienne De Jerusalem exeunt dans le Processional parisien imprimé de 1556 publié par Mgr Jean du Bellay, 108ème évêque de Paris (f°32 v° et f°33 r°) :

La première antienne processionnelle des Litanies majeures dans le Processional de Jean du Bellay

La première antienne processionnelle des Litanies majeures dans le Processional de Jean du Bellay

Photos des vêpres stationnales de Pâques (Propre de Paris)

Le Christ étant ressuscité d’entre les morts ne mourra plus, et la mort n’aura plus d’empire sur lui. Car quant à ce qu’il est mort, il est mort seulement une fois pour le péché ; mais quant à la vie qu’il a maintenant, il vit pour Dieu, alléluia.

℟. Celui que vous cherchez qui était mort, désormais est vivant,
et la vie des hommes est ressuscitée avec lui, alléluia.
V. Louez celui qui a été crucifié dans la chair,
et glorifiez celui qui a été mis dans le sépulchre pour vous,
& adorez le ressuscité d’entre les morts. * Alléluia

Je suis, moi, * l’Alpha & l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement & la fin, celui qui est avant le début du monde, et dans les siècles des siècles, je vis à jamais. Je suis mort & fut enseveli, je suis ressuscité, je suis avec vous ; voyez, car c’est bien moi, et il n’y a d’autre Dieu que moi, * alléluia. ℣. Je suis, moi, votre rédemption, je suis, moi, votre Roi, je vous ressusciterai, moi, au dernier jour, * alléluia.

Sur l’office si particulier des triples vêpres stationnales de Pâques, célébrées selon le propre de Paris.

Télécharger le fichier PDF des vêpres de Pâques.

Tota pulchra es, Maria – antienne à la Vierge du XIVème siècle

Tota pulchra es Maria - XIVeme siecle

Classée parfois comme prose ou séquence (mais le même chant n’est pas repris par paire de versets), cette pièce – qui apparaît plutôt comme une grande antienne processionnelle (lesquelles se chantent traditionnellement à deux chœurs) – remonte à la piété du XIVème. Son texte est inspiré du Cantique des Cantiques. Le chant ci-dessus est tiré du propre de Paris (“Offices propres du diocèse de Paris approuvés par Sa Sainteté le Pape Pie XI et publiés par ordre de Son Eminence le Cardinal Dubois, archevêque de Paris – Appendice au propre de Paris pour l’Antiphonaire – Chants pour les saluts et processions”, Société Saint Jean l’Evangéliste, Desclée & Cie, Paris – Tournai – Rome, 1923).

En voici le texte et la traduction :

Tota pulchra es, María ! Et mácula originális non est in te. Tu, glória Jerúsalem. Tu, lætítia Israel. Tu, honorificéntia pópuli nostri. Tu, advocáta peccatórum. O María ! Virgo prudentíssima ! Mater clementíssima ! Ora pro nobis. Intercéde pro nobis * ad Dóminum Jesum Christum. Vous êtes toute belle, Marie ! et la tache originelle n’est point en vous. Vous êtes la gloire de Jérusalem. Vous êtes la joie d’Israël. Vous êtes l’honneur de notre peuple. Vous êtes l’avocate des pécheurs. O Marie ! Vierge très prudente ! Mère très clémente ! Priez pour nous. Intercédez pour nous auprès du Seigneur Jésus-Christ.

Téléchargez cette partition en PDF imprimable.

Et en voici une merveilleuse interprétation dans la tradition orale corse, par l’Ensemble Organum sous la direction de Marcel Pérès :