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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

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Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

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Le calice du sacre des rois de France

Calice du sacre des rois de France
Calice du sacre des rois de France

Le calice du sacre des rois de France, appelé aussi calice de saint Remy, fait partie du trésor de la cathédrale de Reims et est exposé au Musée du Palais du Tau à Reims. Classé monument historique, il fait partie des regalia de la couronne de France, car il servait à l’occasion du sacre des rois de France.

Ce rare chef d’œuvre d’orfèvrerie est en or pur, relevé d’émaux cloisonnés, de filigranes et de pierres précieuses et semi-précieuses de formes et de natures diverses. Par la forme large et évasée de sa coupe, il ressemble davantage à nos ciboires modernes. Les émaux qui le décorent sont d’une transparence et d’une finesse surprenante, ainsi que d’une très grandes variétés. Des bandes de filigranes enrichies de perles courent sur la coupe et le pied, divisant le calice dans la hauteur en six compartiments. Le nœud qui unit la coupe à son pied est rond, couvert de filigranes d’or, de pierres et de losanges émaillés. On compte pour la décoration de ce vase sacré sept émeraudes, six grenats, cinq saphirs, un faux onyx, neuf agates, plusieurs cornalines, une pierre de jaspe, de la lave du Vésuve. Plusieurs de ces pierres précieuses et semi-précieuses sont gravées de représentations antiques, et semblent bien de ce fait avoir été des réemplois de pierres de l’Antiquité romaine : une cornaline est ainsi gravée d’un capricorne et d’un gouvernail, symboles de l’empereur Auguste qui était né sous le signe du capricorne ; une prase représente la Fortune trônant, tenant une corne d’abondance et le globe terrestre ; sur un grenat figure Apollon rayonnant, tenant une tête de cerf ; un jaspe vert enfin comporte la gravure de Mercure avec son caducée.

La hauteur totale du calice de saint Remy est de 17 cm et le diamètre de sa coupe de 15 cm. Sur le pied du calice a été gravée l’inscription latine suivante :

QUICUMQUE HUNC CALICEM INVADIAVERIT VEL AB ECCLESIA REMENSI ALIQUO MODO ALIENAVERIT ANATHEMA SIT. FIAT. AMEN.
Quiconque s’emparerait de ce calice ou l’aliénerait de l’Eglise de Reims de quelque manière que ce soit, qu’il soit anathème. Qu’il en soit ainsi. Amen.

Ce calice servait aux sacres des rois de France dans la cathédrale de Reims : c’est dans cette coupe que le roi nouvellement sacré communiait sous l’espèce du vin après l’archevêque. Lorsque le roi communiait au Précieux Sang avec le calice de saint Remy, une nappe de communion était tendue, tenue par le Grand Aumônier de France & le premier aumônier du Roi côté autel, et par deux princes de la famille royale côté nef (les comtes de Provence et d’Artois, frères du Roi, lors du sacre de Louis XVI). 25 rois de France y trempèrent leurs lèvres. Sur la patène qui lui était associée (qui est perdue depuis la révolution), l’archevêque de Reims mélangeait le saint chrême avec un peu de baume extrait de la Sainte Ampoule afin de procéder ensuite aux onctions du sacre.

Tous les anciens inventaires du Trésor de la cathédrale de Reims le désignent comme “calice de saint Remy”. Pourquoi cette désignation, alors que ce calice n’a probablement été exécuté que vers la fin du XIIème siècle ?

Tout d’abord, le Testament de saint Remy, évêque de Reims qui baptisa le roi Clovis, fait mention d’un calice donné par ce pontife à la cathédrale de Reims :

Le roi Clovis, d’illustre mémoire, dont j’ai parlé souvent, et que j’ai tenu sur les fonts de baptême, comme je l’ai dit plus haut, a daigné me donner un vase d’or de dix litres pour en faire ce que je jugerai à propos. J’ordonne qu’on en fasse pour toi, ô mon héritière, un ciborium en forme de tour et un calice orné de figures, et je veux qu’on y place l’inscription que j’ai fait mettre sur un calice d’argent de l’église de Laon. Ce que je ferai, si je vis assez longtemps ; et si je meurs, c’est vous, ô Loup, évêque, fils de mon frère, qui, par respect pour la dignité épiscopale, vous chargerez de ce soin”.

Notons que le ciborium dont fait état ce texte désigne dans la Gaule chrétienne un vase servant à la conservation de la réserve eucharistique. Toutefois, le calice du Vème siècle, réalisé sur l’ordre de saint Remy, fut hélas cédé (avec sa patène, une croix d’or couvertes de pierreries, plusieurs croix d’or et d’argent) par l’archevêque Hincmar de Reims (806 † 882) pour payer le rachat des captifs de Reims rançonnés par les Normands.

La thèse de M. l’Abbé Cerf au Congrès archéologique de France tenu à Reims en 1861, fut que le ciborium de saint Remy était devenu inutile en 1194, puisqu’à cette date, Alexandre, archidiacre de Reims fait don d’un vase en vermeil pour conserver le Saint Sacrement dans une nouvelle suspension eucharistique au dessus du maître autel ; ce ciborium fut fondu et converti en calice, les pierres actuelles pourraient du reste provenir de ce vase antique du Vème siècle réemployées pour l’occasion. Il n’est pas impossible non plus que l’inscription d’anathème qui orne le calice actuel garde le souvenir de l’inscription du calice originel exécuté sur l’ordre de saint Remy, son testament indiquant bien la présence d’une inscription à réaliser sur le calice.

Voici comment un inventaire de la cathédrale de Reims décrit en 1669 ce calice de saint Remy :

Un calice de sainct Remy, de fin or, garni de plusieurs pierres précieuses, tout à l’entour d’iceluy, avec une platine aussi d’or, faicte en l’année 1367, l’ancienne ayant été perdue. Les dicts calice et platine pèsent ensemble six marcs et six onces et demie. Sur le pied est l’inscription suivante : Quicumque hunc calicem invadiaverit vel ab hac ecclesia Remensi aliquo modo alienaverit anathema sit. Fiat. Amen.

Ce calice fut aliéné en 1792 par les Révolutionnaires et porté au district de Reims. Il aurait dû être fondu comme le fut probablement la patène de 1367 qui l’accompagnait, mais il aurait été oublié et fut finalement déposé au Muséum central des arts de la République au titre des œuvres dont la conservation paraissait importante pour les Sciences et les Arts, puis le précieux calice fut déposé au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale. L’empereur Napoléon III, à son passage à Reims, ayant appris que ce joyau du trésor de la cathédrale était conservé à Paris, le fit restituer à la cathédrale de Reims. Le 19 mars 1861, Mgr d’Arras, aumônier de l’empereur, le remit lui-même à l’archevêque de Reims, en présence du chapitre de la métropole, du conseil de fabrique et des autorités de la ville. Vous pouvez l’admirer aujourd’hui en visitant le Palais du Tau.

Enregistrement & photos : messe solennelle de Requiem pour Louis XVI

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Ce 21 janvier pour la 24ème année successive (depuis le bicentenaire de 1993), une messe solennelle de Requiem pour le roi Louis XVI était célébré à Saint-Eugène.


REQUIEM POUR LOUIS XVI, 21 JANVIER 2017
ORAISON FUNEBRE

Requiem pour Louis XVI à Saint-Eugène - 21 janvier 2017Une fois encore, nous venons d’entendre ce texte admirable que la piété d’un prince malheureux nous a légué en testament. Un texte qui révèle une grande noblesse d’âme et une profonde délicatesse de cœur, dignité et humanité qui apparaissent comme l’écho fidèle de cet autre Testament, chanté par le diacre, celui où le Verbe manifeste, dans le langage hiératique de S. Jean, toute sa grandeur dans son obéissance au Père, motivée par sa compassion pour l’homme égaré, « gisant à l’ombre de la mort » (Lc 1, 79).

Plus je relis le testament du Roi, plus j’y retrouve les accents d’une foi, d’une espérance et d’une charité qui placent certainement son auteur au nombre des saints qui honorent le Corps mystique du Christ qu’est l’Église. Et c’est le pasteur suprême de cette même Église, son compagnon d’infortune, pourrait-on dire, en cette fin de 18e siècle, le pape Pie VI, qui, quelques mois plus tard, déclarait ceci au Collège des cardinaux : « Les prières funèbres peuvent paraître superflues quand il s’agit d’un chrétien qu’on croit avoir mérité la palme du martyre, puisque S. Augustin dit que l’Église ne prie pas pour les martyrs mais qu’elle se recommande plutôt à leurs prières ». Pie VI laissait entendre, au lendemain de la mort du Roi, ce que beaucoup n’ont cessé de penser depuis : c’est en rouge, et non en noir, que nous devrions célébrer sa mémoire, son dies natalis. Car il n’a pas seulement suivi le Christ, il s’est identifié à lui, non seulement par les tribulations qu’il a endurées, mais aussi par la magnanimité dont il a fait preuve dans l’adversité. Magnanimité qui a revêtu les traits du pardon, à l’image du Crucifié. Un pardon qui revient comme leitmotiv tout au long de son testament. Citons-en, par exemple, le dernier passage : “Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes : que celles-là jouissent, dans leur cœur, de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser”. Quelle délicatesse, quelle humanité, quelle charité, dans ce pardon dont on sent bien qu’il jaillit du cœur, qu’il n’est pas une pose ostentatoire et contrainte ! Quelle absence d’aigreur, de repli sur soi, d’orgueil ! Quelle leçon pour notre époque où la haine est revendiquée et s’impose de plus en plus, en dépit des cris d’orfraie d’un politiquement correct souvent à sens unique ! “Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font”. Il est certains êtres que l’épreuve révèle, alors qu’elle confond habituellement la plupart des autres. Louis XVI appartient à la première catégorie : il est devenu une figure christique au moment où la tempête s’est déchaînée sur lui, au moment où tant d’autres cédaient les uns à la cruauté, les autres à la lâcheté.

Requiem pour Louis XVI à Saint-Eugène - 21 janvier 2017Louis XVI, figure du Crucifié. Cela explique peut-être pourquoi sa réhabilitation tarde tant alors que la Reine a connu un regain de faveur ces dernières années. Louis et Marie-Antoinette sont deux figures tragiques. L’une est pour ainsi dire ignorée, voire brocardée, l’autre reconnue, voire récupérée. C’est que dans la figure de la Reine, aussi tragique soit-elle, il y a un aspect glamour, dirait-on aujourd’hui, qui est bien du goût de notre époque. La princesse jeune, brillante, séduisante, soudain terrassée, quel beau sujet de film en effet ! Mais pour Louis, quel contraste souligner, quelle dialectique exploiter ? N’a-t-il pas toujours été un être réputé terne, un perdant ? Le prince dont le lustre était éclipsé par celui de son épouse, le souverain à la volonté hésitante, à la fermeté chancelante, à l’indécision flagrante ? Et même si l’historiographie républicaine a joué ad nauseam de cette image, aujourd’hui sérieusement remise en question par les historiens, n’avons-nous pas entendu tout de même sous sa propre plume cet aveu poignant : « Un roi ne peut faire respecter les lois et faire le bien qui est dans son cœur qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile » ? Comme le « serviteur souffrant » de la prophétie d’Isaïe, « il a grandi comme un surgeon, sans beauté ni éclat pour attirer nos regards et sans apparence qui nous eût séduits ; objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu’un devant qui on se voile la face » (Is 53, 2-3).

Requiem pour Louis XVI à Saint-Eugène - 21 janvier 2017De même que le serviteur biblique était une préfiguration du Christ, Louis en est le reflet. On trouve chez lui le même refus d’user des moyens du monde pour affirmer sa royauté, le même refus de lutter contre la violence en faisant usage de la violence. Louis est une effigie de l’agneau pascal. Comme le dit encore Isaïe, « maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme la brebis muette devant les tondeurs » (Is 53, 7). N’est-ce pas cette similitude avec le Christ en sa passion qui nous rend la figure de Louis XVI si étrangement saisissante ? N’est-ce pas cette similitude qui explique à quel point aujourd’hui encore il est dans notre pays un « signe de contradiction », une « pierre qui fait achopper » ? Parler de Louis XVI, en France, c’est encore déchaîner les passions. A la différence de bien d’autres figures royales au destin pathétique, d’où vient-il que la sienne continue d’émouvoir les uns et d’irriter les autres ? Je crois que cela tient à sa proximité avec Christ, le Christ qui « est le même hier, aujourd’hui et à jamais », le Christ qui est toujours actuel, toujours contemporain. Le Christ qui appelle toujours à prendre parti pour lui ou contre lui, c’est-à-dire pour la vérité ou contre la vérité, pour l’amour ou contre l’amour. Le Christ qui ainsi “dévoile les pensées secrètes d’un grand nombre”.

Requiem pour Louis XVI à Saint-Eugène - 21 janvier 2017C’est à cause de son identification au Christ que la figure de Louis XVI est toujours une figure actuelle. Elle l’est d’abord parce qu’elle pose une question politique. Pas nécessairement celle de la meilleure forme de gouvernement, même si, anthropologiquement, la forme royale présente de nombreux atouts. Elle pose une question politique, contenue dans la citation que j’ai faite plus haut : comment concilier autorité et charité, comment « faire le bien qui est dans son cœur » dans un monde marqué par le mal ? Nul doute que Frédéric de Prusse ou Napoléon s’y seraient pris autrement que Louis XVI, pour autant que ces cyniques aient réellement aimé leur peuple d’un amour désintéressé. C’est ce qui nous les rend, eux et leurs émules d’aujourd’hui, finalement d’un autre âge, celui de la vieillerie du péché, celui de l’homme ancien qui va à sa perte. Alors que Louis nous paraît toujours actuel, porté par l’hodie, l’aujourd’hui pascal du Christ ressuscité, vainqueur de la mort et du mal.

Requiem pour Louis XVI à Saint-Eugène - 21 janvier 2017Oui, nous sommes confrontés à une redoutable question politique. Une question que ces disciples du Christ que la naissance et la foi ont rendu responsables du véritable bien de leurs concitoyens ne cessent de rencontrer, comme naguère le roi Baudouin face à l’avortement. Une question à laquelle j’avoue ne pas avoir de réponse. Une question qui dans l’histoire n’a jamais trouvé de réponse vraiment satisfaisante. Car c’est une question qui se pose en fait, vous l’aurez compris, à un niveau bien plus fondamental, au niveau spirituel. Lorsqu’un chrétien parvient aux affaires – ce qui est plus facile à un prince qu’à quelqu’un obligé de briguer des suffrages –, il est aussitôt confronté aux fondements mêmes de l’agir politique : la vérité et la charité. Dans un « monde » dont le prince est « menteur et homicide dès l’origine », le choc est inévitable. Ce fut l’expérience dramatique que connut cette autre figure christique à bien des égards proche de celle que nous commémorons ce soir : l’empereur Charles d’Autriche. Voilà un prince qui chercha sa vie durant à lutter avec les armes de la vérité et de la charité et qui ne rencontra qu’incompréhension et échec. Pourquoi faut-il que les princes chrétiens échouent ? Serait-ce que « le monde est indigne d’eux », pour reprendre les paroles du livre de la Sagesse et de l’épître aux Hébreux, comme le fut le 18e siècle libertin pour Louis et le 20e, franc-maçon et ivre de nationalisme pour Charles ? C’est dans la mort, prématurément et presque au même d’ailleurs, que Charles Ier tout comme Louis XVI manifestèrent toute la vérité de leur être et toute la profondeur de leur charité. D’une certaine manière, l’un et l’autre expièrent pour les fautes de leur temps, victimes de substitution, récapitulant en leur personne la foule des innocents anonymes, broyés avec eux, et dont ils devenaient la personnification et le symbole.

Requiem pour Louis XVI à Saint-Eugène - 21 janvier 2017C’est de là sans doute que vient ce sentiment qui nous étreint lorsque nous pensons à de tels souverains : nous nous ressentons orphelins, comme si quelque chose de nous-mêmes nous était arraché. Nous prenons conscience, en particulier, de ce que signifie la charité politique. Et nous nous apercevons que nous sommes privés de ses bienfaits, exposés comme nous le sommes aux méfaits du cynisme et de l’ambition. En France, ce sentiment se teinte de la honte propre au parricide. Je me demande même si les convulsions politiques et les haines inexpiables qui ont cours dans notre pays – ranimées en ces temps d’élection – n’ont pas quelque chose à voir avec cet acte qui n’est jamais vraiment devenu du passé, précisément parce qu’il s’est porté non point contre un tyran, coupable de fautes réelles, mais contre un innocent, un innocent qui une fois encore porte en lui la ressemblance de la Victime par excellence, elle dont le sacrifice nous est toujours contemporain, notamment dans la liturgie.

Requiem pour Louis XVI à Saint-Eugène - 21 janvier 2017La mise à mort d’un tel roi demeure une question posée à notre pays. Puisse-t-elle provoquer nos concitoyens à une prise de conscience salutaire, à une conversion – post eventum – à la vérité et à la charité. « Français, je suis innocent, je pardonne aux auteurs de ma mort, je prie Dieu que le sang qui va être répandu ne retombe jamais sur la France! » Toute révérence gardée et sachant que tout martyr chrétien est effigie du Christ, j’emprunterai ma conclusion au prophète Isaïe : « Méprisé, nous n’en faisions pas cas. Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui et dans ses blessures nous trouvons la guérison » (Is 53, 3-5). Que ce sang qui a coulé il y a 224 ans, et qui n’est qu’une goutte dans un océan de crimes, puisse servir à notre rachat. Ainsi soit-il.

*

Voici quelques photos de cette cérémonie (© Crédits photographiques : Fanny B. & François N., que nous remercions ici vivement).

Enregistrement & photos : messe solennelle de Requiem pour Louis XVI

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Téléchargez les partitions chantées au cours de cette messe & présentes dans cet enregistrement :

Les fichiers MP3 sont téléchargeables ici.

Ce 21 janvier pour la 23ème année successive (depuis le bicentenaire de 1993), une messe solennelle de Requiem pour le roi Louis XVI était célébré à Saint-Eugène.

Voici quelques photos de cette cérémonie (© Crédits photographiques : Fanny B., que nous remercions vivement).

12-Requiem pour Louis XVI - génuflexion avant la communion du clergé

Enregistrement : Requiem solennel pour Louis XVI

Nous avons eu l’honneur et la joie d’accueillir à cette messe S.E. Mgr Abdo Arbach, Archevêque de Homs, Hama et Yabroud en Syrie, de l’Eglise grecque melkite catholique, en visite à Paris.

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Requiem pour Louis XVI  en 2014 - vue du chœur depuis la nef

Eustache du Caurroy – Messe de Requiem, dite des Rois de France

Eustache du Caurroy (1549 † 1609), sous-maître de la chapelle royale d’Henri IV et compositeur de la Chambre du roi, chanoine de la Sainte-Chapelle de Dijon.
Missa pro defunctis quinque vocum.
5 voix mixtes (SATBB).
40 pages.

Surnommé en son temps le “Prince des musiciens”, Eustache du Caurroy servit trois rois de France et accumula les prix et les honneurs. On peut le regarder comme le dernier maître de la tradition contrapuntique franco-flamande en France, son œuvre multiforme s’ouvre par ailleurs au langage harmonique plus moderne, comme en témoigne beaucoup de ses motets à deux chœurs qui annoncent les prémices du grand motet à la française.

Sa messe de Requiem à 5 voix servit constamment à toutes les funérailles royales à Saint-Denis depuis celles d’Henri IV pour laquelle elle fut employée en 1610 (un an après la mort d’Eustache du Caurroy) jusqu’à la Révolution. De ce fait elle a été surnommée “Messe de funérailles des rois de France”. Ecrite dans un contrepoint sévère et traditionnel, chaque pièce de l’ouvrage conserve la modalité du plain-chant dont les lignes servent fréquemment à l’architecture de la composition.

L’œuvre fut imprimée par Pierre Ballard en 1636. Des pièces de la messe des morts, Du Caurroy met en musique l’introït, le Kyrie, le graduel, l’offertoire, le Sanctus, le Benedictus, l’Agnus Dei, la communion & le répons de l’absoute Libera me. Notons que le graduel n’est pas le Requiem æternam des livres romains, mais le beau Si ambulem in umbra mortis : vieille tradition gallicane conservée à la Chapelle royale, mais aussi dans les livres parisiens et dans ceux d’une large majorité de diocèses français. Par l’entremise du rit parisien, le rit dominicain conserve encore aujourd’hui l’usage de ce graduel.

Notre édition suit celle de Ballard de 1636, transposée un ton plus haut (outre le téléchargement de notre édition, vous pourrez aussi télécharger un fac similé de cette édition de 1636). Nous y avons ajoutée le Pie Jesu en canon à 6 voix qui ne fait pas techniquement partie de cette messe. Cette œuvre nous est transmise par les écrits du R.P. Mersenne. On sait par les relations de l’époque qu’un Pie Jesu d’Eustache du Caurroy fut chanté à l’élévation aux funérailles d’Henri IV, il s’agit probablement de cette œuvre.

Le frontispice de l’édition Ballard de 1636 :

Page de titre de l'édition Ballard de 1636

Le Kyrie de l’édition Ballard de 1636 – les 5 voix sont disposées côte à côte, selon la disposition habituelle des livres de chœur polyphoniques :

Kyrie du Requiem des Rois de France d'Eustache du Caurroy

PDF de l’édition Ballard de 1636 : Eustache du Caurroy – Missa pro Defunctis

Les premières mesures de cette partition :

Messe de Requiem des rois de France d'Eustache du Caurroy

 
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition générale en fichier PDF
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger le fac-similé de l’édition Ballard de 1636
 

Quelques enregistrements en ligne :

Programme de la messe de Requiem pour Louis XVI à la Chapelle Expiatoire

Lancelot-Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859) - Une messe à la Chapelle Expiatoire (1835 - Musée Carnavalet)

Chapelle Expiatoire, le samedi 17 janvier 2015, messe de Requiem en rit dominicain de 10h30.

“Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France” (Louis XVI).

A l’occasion du 222ème anniversaire de la mort du roi Louis XVI, l’Institut de la Maison de Bourbon organise une messe de Requiem pour Sa Majesté le roi Louis XVI à la Chapelle Expiatoire (29, rue Pasquier, 75008 Paris) le 17 janvier 2015, messe qui sera célébrée en présence de Monseigneur le duc d’Anjou, Chef de la maison de Bourbon et de Madame la duchesse d’Anjou.

L’évènement sur Facebook.

Le duc & la duchesse d'Anjou avec Sa Sainteté le Pape Benoît XVI

Programme de la messe de Requiem pour Louis XVI à la Chapelle Expiatoire

Lancelot-Théodore Turpin de Crissé (1782 † 1859) - Une messe à la Chapelle Expiatoire (1835 - Musée Carnavalet)

Chapelle Expiatoire, le samedi 25 janvier 2014, messe de Requiem en rit dominicain de 10h.

“Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France” (Louis XVI).

A l’occasion du 221e anniversaire de la mort du roi Louis XVI, l’Institut Duc d’Anjou organise une journée du souvenir le 25 janvier 2014 en présence de Monseigneur le duc d’Anjou, Chef de la maison de Bourbon. Cette journée débutera par le chant d’une messe de Requiem pour Sa Majesté le roi Louis XVI à la Chapelle Expiatoire (29, rue Pasquier, 75008 Paris). Cette messe sera chantée par la Schola Sainte Cécile, accompagnée pour l’occasion de sacqueboutes.

L’évènement sur Facebook.

Le duc & la duchesse d'Anjou avec Sa Sainteté le Pape Benoît XVI