Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Catéchisme sur le Dimanche

Eglise en Californie avant le Concile Vatican II

Demande. Que signifie le mot Dimanche ?
Réponse. Le mot de Dimanche signifie le jour du Seigneur.

D. Pourquoi dites-vous que le dimanche est le jour du Seigneur ?
R. Parce que le dimanche est un jour que Dieu s’est réservé, pour être consacré à son culte et aux exercices de Religion.

D. L’observance du dimanche est-elle bien ancienne ?
R. L’observance du dimanche est aussi ancienne que la Religion chrétienne.

D. Y a-t-il une obligation particulière de sanctifier le dimanche ?
R. Oui : Dieu en fait un commandement exprès.

D. Que faut-il faire pour sanctifier le dimanche ?
R. En général, il faut pratiquer les œuvres de la Religion, s’abstenir des œuvres serviles et des œuvres mauvaises.

D. Quels sont, en particuliers, les devoirs qu’il faut remplir pour sanctifier le dimanche ?
R. Il y en a plusieurs.

D. Quel est le premier devoir qu’il faut remplir pour sanctifier le dimanche ?
R. Le premier et le principal est d’assister à la sainte messe.

D. Quelle est la messe à laquelle on doit principalement assister le dimanche ?
R. On doit, autant qu’on le peut, assister à la messe de sa paroisse.

D. Est-on obligé d’assister à la messe de sa paroisse ?
R. Oui, on y est obligé.

D. Quel est le second devoir qu’il faut remplir pour sanctifier le dimanche ?
R. Il faut assister aux instructions qui se font à la messe de paroisse, c’est-à-dire au prône.

D. Que remarquez-vous encore de particulier à la messe de paroisse ?
R. L’aspersion de l’eau bénite et le pain bénit.

D. Qu’est-ce que l’eau bénite ?
R. L’eau bénite est de l’eau commune, sanctifiée par les prières de l’Eglise.

D. Que faut-il faire pendant l’aspersion de l’eau bénite ?
R. Il faut former un acte de contrition, demander à Dieu la pureté du cœur et la grâce d’entendre saintement la messe.

D. Que signifie le pain que l’on bénit chaque dimanche à la messe de paroisse ?
R. Le pain bénit signifie l’union et la charité qui doivent régner parmi les Chrétiens.

D. Quel est le troisième devoir qu’il faut remplir pour sanctifier le dimanche ?
R. Il faut assister aux vêpres, et aux autres exercices de piété qui se font dans les paroisses.

D. Quelles sont les autres pratiques de piété par lesquelles on sanctifie le dimanche ?
R. Ce sont les congrégations, les conférences et les catéchismes.

D. Quelles sont les choses qu’il faut éviter le dimanche ?
R. Il faut éviter les œuvres serviles et les œuvres mauvaises.

D. Qu’entendez-vous par œuvres serviles ?
R. J’entends par œuvres serviles, celles par lesquelles on a coutume de gagner sa vie, comme font les artisans et manouvriers.

D. N’est-il jamais permis de travailler les dimanches et fêtes ?
R. Il est permis de travailler les dimanches et les fêtes, en cas de nécessité pressante.

D. Qu’entendez-vous par les œuvres mauvaises qu’il faut éviter, surtout les dimanches et les fêtes ?
R. J’entends principalement les spectacles, les jeux, les danses et la fréquentation des cabarets.

D. Comment faut-il finir la journée du dimanche ?
R. Il faut, le dimanche sur le soir, autant qu’il est possible, faire une visite au Saint-Sacrement.

D. Quels fruits devons-nous tirer de ce catéchisme sur le dimanche ?
R. Trois principaux.

D. Quel est le premier fruit ?
R. C’est d’assister dévotement à la messe de paroisse, au prône, à vêpres, au catéchisme, et à tous les exercices de piété qui se font en commun.

D. Quel est le second fruit ?
R. C’est de réparer, par une sincère douleur et une conduite plus chrétienne, la profanation que nous avons faite d’un si saint jour, en le donnant aux affaires temporelles, à la dissipation, aux amusements, et souvent au péché.

D. Quel est le troisième fruit ?
R. C’est de pratiquer les œuvres de piété que notre état et le temps nous permettront : comme la visite des malades, le soulagement des pauvres, les visites au St. Sacrement, la lecture des livres de piété.

Programme du IXème dimanche après la Pentecôte

IXème dimanche après la Pentecôte - Jésus chasse les marchands du TempleSaint-Eugène, le dimanche 26 juillet 2015, grand’messe de 11h.

Jésus pleure sur Jérusalem & chasse les marchands du temple.

Quiconque a lu l’histoire de la chute de Jérusalem survenue sous les chefs romains Vespasien et Titus, reconnaît cette ruine que le Seigneur a décrite en pleurant. N’est-ce pas les chefs romains qu’il dénonce quand il dit : “Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées” ? Et ces paroles aussi : “Ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre”, témoignent du déplacement même de cette ville. Car si maintenant elle a été reconstruite en dehors de la porte, là où le Seigneur fut crucifié, c’est que la Jérusalem antérieure a été renversée de fond en comble, comme il est dit.
Sermon de saint Grégoire, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

  • Procession d’entrée: Entrée en forme de Carillon – Théodore Dubois (1837 † 1924), maître de chapelle et organiste de La Madeleine
  • Introït – Ecce Deus adjuvat me (ton v.)
  • Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Epître : I Corinthiens X, 6-13 : Dieu est fidèle, et il ne souffrira pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais il vous fera tirer avantage de la tentation même, afin que vous puissiez persévérer.
  • Graduel – Domine Dominus noster (ton v.)
  • Alleluia – Eripe me de inimicis meis (ton ii.)
  • Evangile : Luc XIX, 41-47 : Il est écrit, que ma maison est une maison de prière ; et néanmoins vous en avez fait une caverne de voleurs.
  • Credo I
  • Offertoire – Justitiæ Domini rectæ (ton iv.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : chant du Dirigatur du IVème ton – faux-bourdon parisien (édition de 1739)
  • Après la Consécration : adaptation depuis un Cherouvikon russe tiré du recueil dit du “Vieux Siméon” (1903)
  • Pendant la communion :
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Sub tuum præsidium
  • Procession de sortie : Point d’Orgue sur les Grands Jeux –Nicolas de Grigny (1672 † 1703), organiste de l’Abbaye royale de Saint-Denys puis de la cathédrale de Reims

Organiste invité : Philippe Ourselin.

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Programme du VIIIème dimanche après la Pentecôte – dimanche des saints Pères des six premiers Conciles œcuméniques – ton 7

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 26 juillet 2015 du calendrier grégorien, 13 juillet 2015 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Ce dimanche étant celui qui tombe entre le 13 juillet & le 19 juillet, il y est fait mémoire des saints Pères des six premiers conciles œcuméniques :
1. Nicée I (325),
2. Constantinople I (381),
3. Ephèse (431),
4. Chalcédoine (451),
5. Constantinople II (553),
6. Constantinople III (680-681).

Outre la fête de ce jour (fixée de fait au dimanche le plus proche du 16 juillet), le rit byzantin connait aussi d’autres fêtes liturgiques célébrant des conciles :

  • le dimanche après l’Ascension, il est fait mémoire des saints pères du premier concile de Nicée, ce qui correspond plus ou moins à l’ouverture de ce concile, qui s’est tenu du 20 mai au 25 août 325,
  • le dimanche le plus proche du 11 octobre, il est fait mémoire des saints pères du second concile de Nicée, septième œcuménique, (dont les conclusions anti-iconoclastes sont également célébrées le Ier dimanche de Carême, fête de l’Orthodoxie).

Ces deux célébrations sont attestées au IXème siècle dans le typicon de la Grande Eglise.

Cependant, la célébration de ce dimanche est la plus ancienne des trois fêtes des pères des conciles et remonte au 16 juillet 518. Au départ, elle n’est que la célébration de la fête du concile de Chalcédoine. En effet, après la mort de l’empereur monophysite Anastase et l’avènement de l’empereur orthodoxe Justin Ier, le peuple de Constantinople profita de la première apparition du nouveau souverain dans la Grande Eglise pour réclamer la destitution du patriarche Sévère d’Antioche & le rétablissement des actes du concile de Chalcédoine. Le patriarche Jean II de Constantinople proclama publiquement les décisions du concile de Chalcédoine le 15 juillet 518, et, à la demande du peuple, institua une fête solennelle le lendemain, 16 juillet 518, en l’honneur des pères du concile de Chalcédoine, auxquels on associa les saints pères des trois premiers conciles de Nicée, Constantinople & Ephèse. Plus tard, on y ajouta les 5ème et 6ème conciles œcuméniques, mais Nicée II eut sa célébration à part.

Pour mémoire, rappelons ici brièvement les sujets abordés par chacun des 6 premiers conciles œcuméniques :

1. Le premier concile de Nicée (325) condamne les erreurs d’Arius pour lequel le Christ est un demiurge, une créature intermédiaire entre Dieu et les hommes. Le concile rappelle l’incarnation de Dieu qui se fait homme en Jésus-Christ, qui est fils de Dieu. Les pères rédigent un premier symbole de foi. Diverses questions de discipline ecclésiastiques sont aussi abordées, dont celle de la fixation de la date de Pâques.
2. Le premier concile de Constantinople (381) condamne les erreurs de Macédonius & des Pneumatomaques qui niaient la divinité de l’Esprit-Saint. Les pères complètent le symbole de foi du premier concile, symbole qui sera dit dès lors de “Nicée-Constantinople”. Il rappelle aussi la prééminence de l’évêque de Rome, celui de Constantinople étant second dans la hiérarchie d’honneur dans l’Eglise.
3. Le concile d’Ephèse (431) condamne les erreurs de Nestorius qui ne voyait dans le Christ aucune union de la nature divine avec la nature humaine, (pour lui, les deux natures étant séparées, Marie est simplement mère du Christ et ne peut donc être appelée Mère de Dieu). Le concile confirme l’appellation, ancienne & traditionnelle de “Mère de Dieu”.
4. Le concile de Chalcédoine (451) condamne les erreurs d’Eutychès & des monophysites pour qui la nature humaine du Christ a été écrasée par la nature divine et a été absorbée par la divinité. Le concile rappelle que le Christ est parfaitement & pleinement Dieu et parfaitement & pleinement homme : il est une seule personne en laquelle sont unies deux natures, unies entre elles “sans confusion ni changement, sans division ni séparation”.
5. Le second concile de Constantinople (553) condamne une seconde fois le nestorianisme, plus spécialement les écrits de Théodore de Mopsueste, de Théodoret de Cyr et d’Ibas d’Edesse (théologie dite des “trois chapitres”).
6. Le troisième concile de Constantinople (680-681) condamne la maladroite doctrine née du patriarche Serge Ier de Constantinople qui tentait de réconcilier les monophysites avec l’Eglise en prétendant qu’il y avait bien deux natures dans le Christ mais que seule la volonté divine s’y exprimait. Le concile rappelle que la volonté humaine fait partie de la nature humaine et que le Christ n’en a donc pas été privé.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 7. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : des Pères.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 7. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 7, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon des Pères :
1. Il est beau à voir & bon à manger, * le fruit qui a causé mon trépas ; * mais le Christ est cet arbre de vie * dont je puis manger sans mourir ; * & je crie avec le bon Larron : ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
2. Dieu de tendresse, mis en croix, tu effaças * la cédule de l’antique péché d’Adam ; * de l’erreur tu sauvas l’ensemble des mortels : ** aussi nous te chantons, Bienfaiteur & Seigneur.
3. Sur le croix, Dieu de tendresse, tu clouas nos péchés, * par ta mort tu triomphas de la mort ; * d’entre les morts tu éveillas les trépassés ; ** aussi nous nous prosternons devant ta sainte Résurrection.
4. Dans les oreilles d’Eve le serpent injecta son venin, * mais le Christ sur l’arbre de la croix * fit jaillir pour le monde la douceur de la vie. ** Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.
5. Au sépulchre on te dépose comme un mortel, * ô Christ, universelle Vie, * mais de l’Enfer ayant brisé les verrous, * tu ressuscites le troisième jour * avec gloire & puissance, illuminant le monde entier : ** gloire, Seigneur, à ta sainte Résurrection.
6. Ressuscité d’entre les morts le troisième jour, * le Seigneur donne aux Disciples sa paix ; * les bénissants, il les envoie et leur dit : ** Amenez tous les hommes au royaume de Dieu.
7. Que toute la terre soit dans la joie * et qu’exulte avec les Anges le ciel ** en mémoire des Pontifes du Christ.
8. En la prairie de la sainte définition * de la foi orthodoxe cueillons et savourons ** les beaux fruits que nos saints Pères ont fait pousser.
9. Pontifes, assiégeant la citadelle de l’erreur * avec les moyens de la foi, ** vous avez fait crouler les bastions de l’hérésie.
10. Avec les sept conciles sacrés des saints pères, * tu as orné d’honneur l’Eglise, ô Christ, * éloignant d’elle les ténèbres de la déception ** par la lumière de ces sept phares.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Tropaire des Pères, ton 8 : Sois glorifié par-dessus tout, Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour illuminer la terre ; * et par eux, vers la vraie foi, tu nous as tous guidés. ** Très miséricordieux, gloire à Toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion des Pères, ton 8 : La prédication des Apôtres et la doctrine des pères * ont donné à l’Église l’unité de la foi ; *portant la tunique de la vérité, * tissée par la théologie qui vient d’en-haut, ** elle confirme et glorifie le grand mystère de la piété.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 7 : Désormais la force de la mort est impuissante à retenir les mortels, * car le Christ est descendu, brisant et détruisant les puissances de la mort ; * l’Enfer est enchaîné, * les Prophètes tous ensemble se réjouissent. * Le Sauveur, disent-ils, est apparu à ceux qui demeurent dans la foi ; ** venez, fidèles, prendre part à la Résurrection.

Prokimen
Du dimanche, ton 7 :
℟. Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix (Psaume 28, 11).
℣. Rendez au Seigneur, fils de Dieu, rendez au Seigneur la puissance & la gloire (Psaume 28, 1).
Des Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, & vénérable, & que ton Nom soit glorifié éternellement (Daniel, 3, 26).

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 124) I, 10-18.
Or je vous conjure, mes frères, par le nom de Jésus-Christ notre Seigneur, d’avoir tous un même langage, et de ne point souffrir parmi vous de schismes, mais d’être tous unis ensemble dans un même esprit et dans un même sentiment.
Des saints Pères : Hébreux (§ 334) XIII, 7-16.

Alleluia
Du dimanche, ton 7 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
Des Pères, ton 1 :
℣. Le Seigneur, le Dieu des dieux, a parlé, et il a appelé la terre depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant (Psaume 49, 1).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 58) XIV, 14-22.
Ils en mangèrent tous, et furent rassasiés ; et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui étaient restés.
Des Pères : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des saints : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Catéchisme sur sainte Madeleine

Sainte Marie-Madeleine par Guido Reni

Demande. Quelle fête célébrons-nous le 22 juillet prochain ?
Réponse. La fête de sainte Madeleine.

D. D’où était cette sainte ?
R. On ne le sait pas certainement.

D. Sainte Madeleine est-elle cette pécheresse convertie qui répandit des parfums sur les pieds du Sauveur, et la même que Marie, sœur de Lazare ?
R. On manque encore ici de preuves certaines : il n’importe pas beaucoup de le décider.

D. Quelle faveur Notre Seigneur accorda-t-il premièrement à sainte Madeleine ?
R. Il la délivra de sept démons dont elle était possédée.

D. Le démon pourrait-il s’emparer du corps d’une personne qui ne serait pas en péché ?
R. Oui : Dieu peut permettre ce genre d’affliction comme il permet les autres.

D. Quelle est la possession du démon, que nous devons tous appréhender davantage ?
R. C’est celle par laquelle il devient maître de nos âmes quand nous péchons mortellement.

D. Que fit sainte Madeleine après avoir été délivrée du démon ?
R. Elle suivit le Sauveur dans le cours de ses prédications, en contribuant de ses biens pour lui fournir ce dont il avait besoin.

D. Que nous apprend cette conduite de sainte Madeleine ?
R. Trois choses : 1. à être reconnaissants pour les bienfaits que nous recevons ; 2. à être empressés à nous instruire des vérités du salut ; 3. à aider selon notre pouvoir les personnes qui sont dans le besoin.

D. Sainte Madeleine a-t-elle encore donné d’autres preuves de son attachement pour le Sauveur ?
R. Oui, elle a montré l’amour le plus généreux au temps de la Passion du Sauveur.

D. En quoi parut l’amour de sainte Madeleine, à l’occasion de la Passion du Sauveur ?
R. Il parut surtout en deux choses.

D. Quelle est la première chose par où sainte Madeleine fit paraître son amour pour le Sauveur au temps de la Passion ?
R. En l’accompagnant au Calvaire, et en restant au pied de sa croix avec la sainte Vierge et saint Jean.

D. Quelle est la seconde chose par où sainte Madeleine témoigna son grand amour pour Jésus ?
R. En accompagnant son corps quand on le porta au sépulcre, et en prenant des précautions pour lui donner une sépulture honorable.

D. Quelles précautions prit la Sainte pour donner à Jésus une sépulture honorable ?
R. Elle alla à Jérusalem acheter des aromates pour embaumer le corps du Sauveur.

D. L’embauma-t-elle en effet ?
R. Non : lorsqu’elle revint au sépulcre, Jésus était déjà ressuscité.

D. Qu’est-ce que nous apprend le zèle que témoigna sainte Madeleine pour donner au Sauveur une sépulture honorable ?
R. Il nous apprend quelle est l’utilité et le mérite des œuvres de miséricorde qu’on exerce envers les morts.

D. Par quelle faveur Jésus-Christ a-t-il récompensé l’amour que lui a témoigné sainte Madeleine ?
R. En lui apparaissant la première, et en la choisissant pour porter aux Apôtres la consolante nouvelle de sa résurrection.

D. Quel fruit tirerons-nous de la fête de sainte Madeleine, et de ce catéchisme ?
R. Deux principaux : 1. d’avoir une grande dévotion envers sainte Madeleine ; 2. de nous animer à la pratique des vertus dont elle nous donne l’exemple.

D. Pourquoi devons-nous avoir une grande dévotion envers sainte Madeleine ?
R. 1. Parce que c’est pour nous inspirer cette dévotion, que l’Eglise a établi la fête de sainte Madeleine ; 2. parce que, si nous avons de la dévotion envers elle, nous ressentirons l’effet de sa protection.

D. Entre les vertus dont sainte Madeleine nous a donné l’exemple, quelle est celle que tout le monde peut et doit spécialement pratiquer ?
R. C’est un grand amour pour Notre Seigneur.

Царице моя преблагая – Ma très bonne Reine – une prière de la liturgie byzantine à la Vierge Marie

Царице моя преблагая, надеждо моя Богородице, приятелище сирых и странных предстaтельнице, скорбящих рaдосте, обидимых покровительнице! Зриши мою беду, зриши мою скорбь, помози ми яко немощну, окорми мя яко стрaнна. Обиду мою веси, разреши ту, яко волиши: яко не имам иныя помощи разве Тебе, ни иныя предстaтельницы, ни благия утешительницы, токмо Тебе, о Богомaти, яко да сохраниши мя и покрыеши во веки веков. Аминь. Ma très bonne Reine, mon espérance, Mère de Dieu, refuge des orphelins et gardienne des pèlerins, joie des affligés, protectrice des méprisés ! Vois ma peine, vois ma douleur, aide-moi car je suis faible, guide-moi car je suis errant. Tu connais mon offense, délivre-m’en, si Tu le veux. Car je n’ai nul autre secours, sinon Toi, ni autre défenderesse, ni bonne consolatrice, sinon Toi, ô Mère de Dieu, car oui ! tu me garderas et tu me protègeras pour les siècles des siècles. Amen.

Dans l’office byzantin russe, il arrive que quelques prières soient chantées non par l’officiant seul ou par le lecteur, mais par l’ensemble du clergé ou le chœur. C’est fréquemment le cas pour cette belle prière à la Vierge Marie, l’une des deux oraisons qui concluent usuellement un Moliebien – ou Office d’actions de grâces – chanté en l’honneur de la Mère de Dieu.

Cette prière est le plus souvent chantée sur un ton dit du Désert de Zozime, tel qu’on peut l’entendre dans l’enregistrement ci-dessus, dû au chœur des moines du Monastère de la Rencontre (Сретенский монастырь) à Moscou (d’autres mélodies sont aussi en usage pour cette prière).

La voici à nouveau sur le même ton, mais chanté par un chœur féminin, celui des moniales du monastère de la Nativité de la Mère de Dieu de Grodno (Biélorussie) :

En voici la partition au format PDF.

Ma très bonne Reine

Consécration du saint myron par le catholicos arménien de la Grande Maison de Cilicie

01-Consécration du saint myron par Aram Ier - les évêques portent la relique de la dextre de saint Grégoire l'Illuminateur

“Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Prenez des aromates ; savoir : le poids de cinq cents sicles de la myrrhe la première et la plus excellente ; la moitié moins de cinnamome, c’est-à-dire, le poids de deux cent cinquante sicles ; et de même deux cent cinquante sicles de canne aromatique ; cinq cents sicles de canelle au poids du sanctuaire, et une mesure de hin d’huile d’olive. Vous ferez de toutes ces choses une huile sainte pour servir aux onctions, un parfum composé selon l’art du parfumeur. Vous en oindrez le tabernacle du témoignage et l’arche du testament ; la table avec ses vases, le chandelier et tout ce qui sert à son usage, l’autel des parfums, et celui des holocaustes, et tout ce qui est nécessaire pour le service et le culte qui s’y doit rendre, et le bassin avec sa base. Vous sanctifierez toutes ces choses, et elles deviendront saintes et sacrées. Celui qui y touchera, sera sanctifié. Vous en oindrez Aaron et ses fils, et vous les sanctifierez, afin qu’ils exercent les fonctions de mon sacerdoce. Vous direz aussi de ma part aux enfants d’Israël : Cette huile qui doit servir aux onctions me sera consacrée parmi vous, et parmi les enfants qui naîtront de vous.”
Exode 30, 22-31.

Ce samedi 18 juillet, Sa Sainteté Aram Ier, catholicos de la Grande Maison de Cilicie a procédé à la consécration du saint myron, – autrement dit du saint chrême (selon la terminologie occidentale) – pour les besoins de son Eglise.

02-Consécration du saint myron par Aram Ier

Cette cérémonie, faite annuellement par tout évêque de l’Eglise latine le Jeudi saint, est beaucoup plus exceptionnelle en Orient, où la consécration du saint chrême est effectuée d’ordinairement seulement par chaque patriarche pour son Eglise.

Elle l’est encore davantage dans l’Eglise arménienne, car le saint myron n’y est préparé et consacré que tous les 7 ans.

Cette consécration revêt un relief particulier cette année, puisqu’elle coïncide avec le douloureux centenaire du début du génocide arménien par les Turcs. La cérémonie s’est déroulée au Monastère de Sainte-Marie à Bikfaya, dans la banlieue de Beyrouth au Liban, près du monument dédié aux Martyrs du génocide. C’est en effet au Liban que le catholicosat de Cilicie, autocéphale au sein de l’Eglise apostolique arménienne, s’est réfugié, ayant dû quitter son siège historique de Sis en Cilicie après l’abandon de cette province turque par les troupes françaises en 1920.

Dans tous les rits chrétiens et ce dès les premiers temps de l’Eglise, le saint chrême est constitué d’un mélange d’huile d’olives et d’autres substances odoriférantes, comme était déjà le chrême prescrit par Dieu à Moïse dans le livre de l’Exode (cf. supra). Les rites qui accompagnent la consécration du saint myron constituent l’une des cérémonies les plus importantes de l’Eglise arménienne, qui y accorde une très grande place, insistant sur le rôle & la présence de l’Esprit-Saint dans ce signe sacramentel. Chez les Arméniens, ce saint chrême sert à la chrismation des enfants nouvellement baptisés (confirmation) ainsi qu’à l’ordination des prêtres. Le saint myron des Arméniens est constitué d’huile d’olive à laquelle on adjoint un mélange de 40 épices, plantes ou gommes odoriférantes différentes, qui sont bouillies ensemble pendant 40 jours, préparation accompagnée de célébrations liturgiques quotidiennes.

Au terme de ces 40 jours de préparation, le catholicos entouré de ses évêques procède à la consécration solennelle du nouveau myron.

L’office commence par des lectures bibliques et des prières d’intercession où le Saint-Esprit est tout particulièrement invoqué.

03-Consécration du saint myron par Aram Ier

Le catholicos ajoute à la préparation initiale de l’essence de rose, du myron précédemment béni il y a 7 ans en 2009 pour marquer la continuité dans la transmission de la foi, du myron en provenance du catholicos d’Etchmiadzin en signe d’unité entre les deux catholicosats de l’Eglise arménienne. Le catholicos incorpore ensuite d’infimes portions du saint chrême apporté en Arménie par l’Apôtre saint Jude Thaddée ainsi que celui qui avait été consacré par saint Grégoire l’Illuminateur lui-même (nous pouvons établir un parallèle avec la pratique de l’archevêque de Reims qui mêlait un peu du baume de la Sainte Ampoule au saint chrême pour sacrer les rois de France).

Le célébrant souffle également sur le myron pour signifier la descente du Saint-Esprit (comme le célébrant latin souffle sur l’eau baptismale lors de sa consécration aux vigiles de Pâques & de la Pentecôte).

04-Consécration du saint myron par Aram Ier

Enfin, le catholicos mélange cette préparation et la bénit en y plongeant la relique même de la dextre de saint Grégoire l’Illuminateur, Apôtre de l’Arménie.

La cérémonie s’est accomplie devant un grand concours de fidèles venus du monde entier, ainsi que de nombreux représentants des diverses Eglises d’Orient & d’Occident.

12-Consécration du saint myron par Aram Ier

Une fois consacré, le saint myron est envoyé partout dans le monde dans les différentes communautés arméniennes relevant du catholicosat de Cilicie. Le catholicosat d’Etchmiadzin procèdera aussi à la consécration de son myron en septembre prochain.

Voici d’autres photos de cette cérémonie :

Le lendemain, au cours de la sainte messe dominicale à Antelias, siège du catholicosat de Cilicie, Sa Sainteté Aram Ier procéda à la bénédiction de l’eau avec le saint myron nouvellement consacré puis invita les nombreux représentants des différentes Eglises présents à venir prier à la chapelle des Saints Martyrs où sont inhumés un certain nombre de martyrs arméniens victimes du génocide turc de 1915.

21-Bénédiction de l'eau avec le nouveau saint myron

Sources :

Enregistrement : sainte messe du VIIIème dimanche après la Pentecôte – L’économe infidèle

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Téléchargez les partitions chantées au cours de cette messe & présentes dans cet enregistrement :

Les fichiers MP3 sont téléchargeables ici.

Luc 16 - Parabole du serviteur malhonnête

Domine, salvam fac Galliam – Prière pour la France du IIIème ton en faux-bourdon parisien

Arrangements Henri de Villiers.
Prière pour la France : Domine, salvam fac Galliam du IIIème ton en faux-bourdon parisien.
3 voix égales (TBB) ou 4 voix mixtes (SATB).
1 page – Mi bémol Majeur.

Sous l’Ancien Régime, la prière pour les autorités publiques utilisait le dernier verset du Psaume 19 : Domine, salvum fac Regem, & exaudi nos in die qua invocaverimus te. L’Empire transforma ce verset en Domine, salvum fac imperatorem nostrum Napoleonem, la République en Domine, salvam fac Rem Publicam. Le XXème siècle a chanté également Domine, salvum fac gentem Francorum. Le texte que nous utilisons, Domine, salvam fac Galliam – Seigneur, sauvez la France était déjà en usage au XIXème siècle.

De tradition, ce verset est chanté le dimanche à la grand’messe à la fin de la communion, les dimanches et certaines fêtes (comme le jour Noël selon le Cérémonial parisien de Martin Sonnet de 1662), ainsi qu’aux saluts du Très-Saint Sacrement. Il a été psalmodié sur divers tons, les Vème & VIème tons ayant eu aux XVIIIème & XIXème siècles les plus grandes faveurs. A Saint-Eugène, nous chantons ordinairement le Domine salvam fac dans le ton de l’antienne de communion qui le précède immédiatement (sauf aux grandes fêtes et aux temps festifs, où nous employons en général le VIème ton royal).

Le rythme de cette prière pour la France s’inspire directement de celui utilisé par Charles Gounod dans sa Messe solennelle de sainte Cécile (où le te final est considéré comme enclitique et déplace l’accent tonique d’invocavérimus). D’autres solutions rythmiques ont été utilisées du XVIIème au XIXème siècle pour la cadence finale.

Dans le faux-bourdon à 4 voix, les parties de dessus et de taille sont interchangeables à volonté. Le faux-bourdon parisien employé se retrouve dans de nombreuses éditions liturgiques de ce diocèse depuis le XVIIIème siècle. Il est néanmoins beaucoup plus ancien.

Voici le plain-chant sur lequel est établi ce faux-bourdon :

Domine, salvam fac Galliam - Prière pour la France du IIIème ton en plain-chant parisien

Les premières mesures de cette partition :

 
Domine salvam fac Galliam du 3ème ton en faux-bourdon parisien
 

Dómine, salvam fac Gálliam : *
Et exáudi nos in die qua invocavérimus te. (ter).
Seigneur, sauve la France, *
Et exauce-nous au jour où nous t’invoquerons.
(trois fois)

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Padre Martini – Populum humilem

Padre Giovanni Baptista Martini (1706 † 1784), o.f.m.
Populum humilem – Offertoire du VIIIème dimanche après la Pentecôte.
4 voix mixtes (SATB).
3 pages – La mineur.

Le fameux franciscain musicien de Bologne a mis en musique l’offertoire de la messe du VIIIème dimanche après la Pentecôte. La tonalité choisie de La mineur n’a cependant pas de rapport avec le Vème ton employé par le plain-chant pour cet offertoire.

En voici le texte latin & la traduction :

Pópulum húmilem salvum fácies, Dómine, et óculos superbórum humiliábis : quóniam quis Deus præter te, Dómine ? Tu sauves le peuple qui s’humilie, Seigneur, et tu humilies les yeux des superbes. Car qui donc est Dieu sinon toi, Seigneur ?

Les premières mesures de cette partition :

Padre Martini - Populum hominem - offertoire du VIIIème dimanche après la Pentecôte

 
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Programme du VIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 19 juillet 2015, grand’messe de 11h.

L’économe infidèle.

“On comprend la suite : Celui qui est fidèle pour très peu de chose, ce qui veut dire pour le plan charnel, sera fidèle aussi pour beaucoup, ce qui veut dire pour le plan spirituel. Mais celui qui est malhonnête pour très peu qui ne met pas au service de ses frères ce que Dieu a créé pour tous, celui-là sera malhonnête aussi dans le partage des richesses spirituelles, car il ne dispensera pas la doctrine selon les besoins, mais selon les personnes. ‘Or, dit le Seigneur, si vous ne dispensez pas bien les richesses matérielles et caduques, qui donc vous confiera les vraies et éternelles richesses de la doctrine divine ?'”
Homélie de saint Jérôme, prêtre, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

L’introït de la messe de ce dimanche, – Suscepimus, Deus, misericordiam tuam, in medio templi tui – Nous avons reçu, Dieu, ta miséricorde au milieu de ton temple -, tiré du psaume 47, a été ultérieurement réutilisé au VIIIème siècle pour servir également d’introït à la messe de la Purification le 2 février, lorsque cette fête fut instituée à Rome.

Par ailleurs, l’antienne de communion de ce dimanche – Gustate & videte quoniam suavis est Dominus – Goutez & voyez combien doux est le Seigneur – est tirée du psaume 33. Au IVème siècle, ce psaume eucharistique par excellence était universellement chanté à la communion, tant en Orient comme en Occident, et il en subsiste des traces nombreuses dans les différents rits. Il est possible que l’antienne de ce jour soit un témoin pour le rit romain de cet usage primitif.

Organiste invité : Philippe Ourselin.

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