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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte – saints Joachim & Anne – ton 4

Saints Joachim & Anne, parents de la Mère de DieuParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le samedi 21 septembre 2024 du calendrier grégorien – 8 septembre 2024 du calendrier julien, vigiles (grandes vêpres & matines) à 18h30 – le dimanche 22 septembre 2024 du calendrier grégorien, 9 septembre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Le rit byzantin célèbre usuellement au lendemain des grandes fêtes les protagonistes secondaires de l’évènement qui vient d’être fêté. Aussi est-ce tout naturellement que les parents de la Mère de Dieu, saints Joachim & Anne, soient fêtés le 9 septembre, au lendemain de la grande fête de la Nativité de la Sainte Vierge.

Nous sommes dans les 4 jours d’après-fête de la Nativité de la Mère de Dieu. Ce dimanche est aussi le dimanche avant la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, d’où un prokimen, un alleluia & des lectures propres. Aussi ce dimanche combine le XIIIème dimanche après la Pentecôte, ton IV, l’après-fête de la Nativité, les saints Joachim & Anne et le dimanche avant la Croix.

*

A la Vigile

Aux grandes vêpres

Premier cathisme.
Lucernaire, ton 4 et 10 stichères : 3 du dimanche, ton 4, 3 de la fête, ton 2 & 4 des Ménées, ton 4. Doxatikon de la fête, ton 5. Dogmatique du dimanche, ton 4.
Prokimen du jour.
A la litie, stichères de la fête, ton 2.
Apostiches du dimanche, ton 4. Gloire. Et maintenant. Apostiche de la fête, ton 8.
Tropaires apolytikia : Mère de Dieu & Vierge, réjouis-toi (2 fois) et tropaire de la fête, ton 4.

A matines

Versets du matin, ton 4. Tropaire du dimanche (deux fois). Gloire. Tropaire des Saints, ton 1. Et maintenant. Tropaire de la fête, ton 4.
Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5.

Hypakoï du dimanche, ton 4
Accourues les premières, * les femmes myrrhophores portèrent aux apôtres * l’annonce de ta merveilleuse résurrection, ô Christ, * car Tu es ressuscité en tant que Dieu, ** accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Lève-toi, Seigneur, viens à notre aide, * et délivre-nous à cause de ton Nom (Psaume XLII, 27).
℣. Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, et nos pères nous ont raconté (Psaume XLIII, 2).

IInd évangile de la Résurrection : Marc (§ 70) XVI, 1-8.
Mais il leur dit : Ne craignez point : vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité ; il n’est point ici : voici le lieu où on l’avait mis.

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon
Canon de la Résurrection, ton 4 (4 tropaires), de la Mère de Dieu, ton 4 (2 tropaires), du premier canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) (4 tropaires) & des saints, œuvre attribuée à saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) (4 tropaires). Catavasies de la Croix.
Après la 3ème ode : Kondakion de la fête, ton 4, et Kondakion des Saints, ton 2.
Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 4.

Les Laudes, ton 4
Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 4
Conclusion des matines

Aux heures

A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Saints. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, 4 tropaires de la 1ère ode du 1er canon de la fête, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), & 4 tropaires de la 6ème ode du canon des Saints, œuvre attribuée à saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Venez, fidèles, nous réjouissant * dans l’Esprit divin, par nos hymnes vénérons * la Toujours-Vierge qui en ce jour * est issue d’un infertile sein ** pour le salut des mortels.
6. Exulte d’allégresse, Joachim, * avec Anne, car de ton flanc * est issue la Vierge choisie par Dieu, * celle dont naquit ** le Christ notre Seigneur.
7. Réjouis-toi, ô Mère immaculée * et servante du Christ notre Dieu, * toi qui procures au genre humain * son antique félicité : ** en nos hymnes nous te glorifions, comme il se doit.
8. En ce jour est enfantée la passerelle de la vie : * par elle ayant trouvé le salut * après leur chute dans l’Hadès, * en leurs hymnes, les mortels ** glorifient le Christ qui donne la vie.
9. Anne, jadis stérile, ayant reçu * la fertile semence de la divine illumination, * fut à même d’enfanter ** la Souveraine de l’entière création.
10. Stérile qui enfantes maintenant, * tu obéis à la volonté divine en recevant * la Vierge enfantant sans le vouloir de la chair, ** Dieu lui-même l’ayant voulu expressément.
11. Isaïe, dans la lumière de l’Esprit, * vit le fruit produit par Anne et Joachim * comme le livre nouveau ** où fut écrit le Verbe incarné.
12. Le mystère précède le mystère : * la grâce, d’abord stérile, en effet * engendre la virginité ** dont la naissance nous assure le salut.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
3. Tropaire des saints, ton 1 : Etant justes dans la grâce de la Loi, * Joachim & Anne pour nous ont fait naître l’enfant donné par Dieu ; * c’est pourquoi la sainte Eglise en ce jour, * exulte, radieuse, & fête dans la joie * votre mémoire vénérable, ** en louant Dieu qui nous suscite une force de salut dans la maison de David.
4. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon sauveur & mon libérateur, * au sortir du tombeau * a libéré et ressuscité tous les habitants de la terre, car il est Dieu. * Il a brisé les portes des enfers, ** et lui le Maître, il est ressuscité le troisième jour.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion des saints, ton 2 : Anne se réjouit maintenant * que les chaînes de sa stérilité sont brisées ; * elle nourrit la Vierge tout-immaculée, * invitant l’univers à célébrer * Celui qui donne aux hommes comme fruit de son sein ** la seule Vierge Mère et Epouse inépousée.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; * c’est elle que fête également ton peuple * libéré de la condamnation pour ses péchés, * en te criant : * « La stérile met au monde la Mère de Dieu, ** & la nourricière de notre vie ».

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et bénis ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
Des Saints, ton 4 :
℟. Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d’Israël (Psaume 67, 36).

Epîtres
Du dimanche avant la Croix: Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[Du dimanche : I Corinthiens (§ 166) XVI, 13-24.
Faites avec amour tout ce que vous faites.]
[Des Ancêtres de Dieu : Philippiens (§ 210) IV, 22–31.
Car il est écrit : Réjouis-toi, stérile, qui n’enfantais point ; pousse des cris de joie, toi qui ne devenais point mère : parce que celle qui était délaissée, a plus d’enfants que celle qui a un mari.]

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
Des Saints, même ton :
℣. Le salut des justes vient du Seigneur, il est leur appui au temps de l’affliction. (Psaume 36, 39).

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
Et comme Moïse éleva dans le désert le serpent, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé en haut.
[Du dimanche : Matthieu (§ 87) XXI, 33-42.
Enfin il leur envoya son fils, disant en lui-même : Ils auront quelque respect pour mon fils.]
[Des Ancêtres de Dieu : Luc (§ 36) VIII, 16–21.
Mais il leur répondit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent.]

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, de la fête
Verset : Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Hirmos de la 9ème ode du second canon de matines, œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) : Étrangères aux mères, la virginité,* et étranger aux vierges, l’enfantement ; * mais en toi, Mère de Dieu, * les deux merveilles sont unies * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Des saints : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour la vigile de ce dimanche au format PDF.
Télécharger le livret des choristes pour la divine liturgie de ce dimanche au format PDF

Programme du XIIème dimanche après la Pentecôte – saint Mammès – saint Jean IV le Jeûneur – ton 3

Saint Mammès le mégalomartyrParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 15 septembre 2024 du calendrier grégorien – 2 septembre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour saint Mammès le mégalomartyr.

Saint Mammès (ou Mammas, Mamas, Mamant, Mamet) fut martyrisée à Césarée de Cappadoce lors de la brève persécution de l’empereur Aurélien vers l’an 274. On ne sait que peu de choses de sa vie et des circonstances de son martyre sinon par les panégyriques qu’on laissés sur lui saint Basile le Grand, évêque de Césarée (Homélie XVI) et saint Grégoire de Naziance (Oraison 43). Saint Basile nous apprend que saint Mammès était un pauvre berger qui n’avait de grand que sa pauvreté et sa piété, n’ayant d’autre biens que sa besace & son bâton et d’autre toit que le ciel. Le berger saint Mammès était proche des animaux et ceux-ci le vénéraient de façon surnaturelle. Saint Grégoire – natif de Césarée – nous rapporte que les biches de la forêt se pressaient autour de lui comme des animaux domestiques afin de se faire traire pour le nourrir de leur lait (il est amusant de savoir que la spécialité locale de la ville de Saint-Mammès en Seine-et-Marne fut longtemps le fromage frais de biche à l’anguille !).

Martyre de saint MammèEncore tout jeune, saint Mammès souffrit le martyre dans les arènes de Césarée, éventré par les païens au moyen d’un trident, après que les lions eurent refusés de le dévorer.

La ville de Césarée de Cappadoce conserva les saintes reliques du martyr après sa mort et saint Grégoire le Théologien nous rapporte que saint Mammès était tenu pour le pasteur de sa ville, accordant après sa mort de très nombreuses grâces par son intercession. Saint Basile nous rapporte que non seulement de nombreuses guérisons – y compris des résurrections d’enfants morts – furent accordées par Dieu par l’intercession du mégalomartyr, mais que saint Mammès était apparu à plusieurs occasions après sa mort. Aussi la fête de ce saint était célébrée par une grande solennité dans la métropole de Césarée. Cette fête était célébrée avec une vigile solennelle le premier jour de l’année du temps de saint Basile – soit donc le 1er septembre. La fête a été depuis déplacée au lendemain, 2 septembre. Outre ce jour de fête principale, il s’en faisait une seconde au printemps à Césarée, à Naziance et dans le reste de la Cappadoce.

La ville de Césarée possédait une église dédiée à saint Mammès et construite sur son tombeau. A ce propos, saint Grégoire de Naziance et Sozomène rapportent une histoire curieuse : vers le milieu du IVème siècle, les cousins de l’empereur Constance, Gallus et Julien (surnommé par la suite l’Apostat), alors en résidence à Césarée, décidèrent de construire cette basilique en l’honneur de saint Mammès sur son tombeau même, se partageant le chantier. Mais tandis que le chantier de Gallus avançait sereinement, la partie que s’était attribuée Julien ne cessa d’être frappée d’accidents qui ruinaient systématiquement tout progrès, ce qui fut après coup interprété comme un signe prémonitoire du terrible règne de ce prince apostat.

La dévotion envers saint Mammès se répandit rapidement en dehors de la Cappadoce. Sa fête de septembre était célébré à Constantinople dès le temps de l’empereur Léon Ier le Thrace (457 – 474), et plusieurs églises furent édifiées dans la ville impériale et dans ses faubourgs en l’honneur du mégalomartyr. Les latins ne furent pas en reste, car la fête du martyr est déjà inscrite au Martyrologe hiéronymien à la date du 17 août, qui est restée traditionnelle en Occident.

Cathédrale Saint-Mammès de LangresVers 755, un noble franc reçut un os du cou de saint Mammès et l’offrit à la cathédrale de Langres en France. La relique fut reçue avec un si grand honneur par les Langrois que la cathédrale de cette ville, dédiée auparavant à saint Jean l’Evangéliste, le fut dès lors à saint Mammès, qui fut aussi établi patron du diocèse de Langres, comme l’attestent des documents remontant à l’époque de Louis le Débonnaire (778 † 840).

L’essentiel des reliques de saint Mammès resta dans sa ville de Césarée jusqu’aux invasions arabes et il est probable qu’elles furent mis en lieu sûr à Constantinople vers le IXème siècle. La ville de Langres, particulièrement dévote envers notre saint, obtint un os de jambe, puis, en 1075, Renaud, évêque de Langres, en pèlerinage aux lieux saints, rapporta de Constantinople un bras de saint Mammès qu’il avait reçu en cadeau de l’empereur byzantin. En 1190, le chef de saint Mammès fut placé par l’empereur Isaac II Ange (1156 † 1204) dans une église qu’il avait fait bâtir et qui fut placée sous le vocable du mégalomartyr. Lors du sac de Constantinople en 1204, Gualon de Dampierre, chanoine de Langres (par la suite archevêque de Damas), alors présent dans la ville impériale, sauva de la destruction la relique du chef de saint Mammès et l’apporta à Langres en 1209 où elle se trouve toujours.

Tapisserie de saint MammèsLes Langrois eurent une dévotion constante envers saint Mammès, et ce prénom fut longtemps en usage dans le diocèse de Langres (le fameux compositeur langrois, le chanoine Couturier, qui régna sur la musique de la cathédrale de Langres à la fin du XIXème siècle et au tournant du XXème siècle, s’appelait Nicolas-Mammès). Le cardinal de Givry, évêque de Langres de 1529 à 1561, désireux d’embellir sa cathédrale, commanda en 1543 des patrons pour une tenture en huit pièces à Jean Cousin le père. Puis il passa un marché en 1544 avec deux lissiers parisiens réputés, Jacques Langlois et Pierre Blasse II. En accord avec le contrat, les tapisseries – un chef d’œuvre de l’art parisien de la Renaissance – furent terminées vers le mois de mai 1545 et livrées au cardinal qui en fit don aussitôt au chapitre de sa cathédrale. Les tapisseries ornaient le chœur de la cathédrale lors des fêtes religieuses jusqu’à la révolution. La série fut alors dispersée, et seules deux pièces furent restituées après le Concordat de 1801 : Saint Mammès prêchant l’Évangile aux bêtes sauvages et Le Martyre de saint Mammès. Une troisième – Saint Mammès se livrant au gouverneur de Cappadoce -, réapparut dans une collection privée et fut donnée en 1940 au musée du Louvre. Cette tenture présente plusieurs épisodes de la vie du saint au travers d’une scène principale et de plusieurs petites scènes. Mammès, jeune berger, partage, en haut à gauche, son repas avec deux hommes au milieu des bêtes sauvages qui étaient devenues ses compagnes. Dans la scène en dessous, ces deux hommes, venus l’arrêter, sont effrayés par les bêtes sauvages qui protègent le saint. Dans la scène centrale, Mammès vient se livrer au gouverneur de Cappadoce et apaise de sa main le lion qui l’a accompagné. Puis, n’ayant pas voulu renoncer à sa foi chrétienne, il est mis à mort et éventré par le trident. La large bordure de la tapisserie présente dans sa partie supérieure les armes du cardinal de Givry.

A la révolution dite française, le fabuleux trésor de la cathédrale de Langres fut en grande partie dispersé dans la tourmente anti-chrétienne. L’actuel trésor n’est plus qu’un pâle reflet de l’ancien, mais il conserve une petite statuette en ivoire de saint Mammès qui a pu être montée sur un bâton cantoral. Le saint est représenté avec ses entrailles éviscérées. Si son ancien reliquaire fut perdu, le chef de saint Mammès fut cependant conservé et reçut un nouveau reliquaire, magnifique travail de 1854 offert en 1855 par S.E. le cardinal Mathieu, ancien évêque de Langres & archevêque de Besançon. Le reliquaire est toujours porté en procession par le clergé du diocèse lors de la fête de saint Mammès le 17 août. Il est probable que le double cerclage d’argent qui enserre le crâne est d’origine byzantine : il est décrit par les textes du XIIIème siècle et permit l’identification de la relique après le sac de Constantinople.

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Saint Jean IV le Jeûneur, patriarche de ConstantinopleNous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père jean IV le Jeûneur, patriarche de Constantinople du 12 avril 582 au 2 septembre 595.

Jean naquit et fut élevé à Byzance sous le règne de l’empereur Justin Il (565-578). Il était graveur de profession et montra dès sa jeunesse une grande vertu et un fervent amour de Dieu. Sous Jean III Scholastique, il devint sacellaire (responsable des finances de la cathédrale Sainte-Sophie), et l’un des principaux diacres du patriarcat. Quoiqu’il n’ait pas reçu une formation théologique étendue, il était célèbre pour ses pratiques ascétiques, notamment pour les jeûnes qu’il s’imposait, et pour sa charité envers les pauvres de la ville. A la mort du patriarche Eutychès en avril 582, Jean fut choisit comme successeur par l’empereur Tibère II (578-582) et fut contraint d’accepter la succession patriarcale.

Comme patriarche, selon le monophysite Jean d’Éphèse, il se montra partisan de la tolérance envers les chrétiens hétérodoxes : “Comment pourrais-je persécuter des chrétiens, disait-il, qui se montrent irréprochables dans leur christianisme ?” Son amour des pauvres était tel qu’il épuisa toutes ses ressources en aumônes et dut demander à l’empereur un prêt pour poursuivre ses générosités. A sa mort, en 595, lorsque ce dernier voulut se faire rembourser de son prêt, on ne trouva chez le patriarche de Constantinople qu’un vieux manteau de laine et un méchant lit de bois que l’empereur Maurice prit et sur lequel il couchait les jours de pénitence.

Si sa vie ne contient que peu de faits saillant, on retient surtout de ce patriarche la querelle qui l’opposa à la papauté : dans un jugement synodal concernant le procès intenté en 587 au patriarche Grégoire Ier d’Antioche (procès étonnant en soi puisqu’il laissait entendre une juridiction de Constantinople sur Antioche, non fondée canoniquement), Jean prend pour la première fois le titre de “patriarche œcuménique” ; le pape Pélage II lui adressa une lettre de vives protestations, et son successeur saint Grégoire Ier le Grand – qui l’avait connu lorsqu’il était aprocrisiaire à Constantinople (578-584) – accorda à cette affaire la plus grande importance. Le pape saint Grégoire adressa une correspondante abondante à tous les patriarches orientaux sur cette question, précisant “que nul ne doute que l’Eglise de Constantinople est soumise au Siège Apostolique” (Epître IX, 12) ou encore: “Je ne connais aucun évêque qui ne soit pas soumis au Siège Apostolique” (ibid.). Saint Grégoire “a réfuté le nom d’“universel” et fut le premier à commencer à se désigner comme “Serviteur des serviteurs de Dieu” au début de ses lettres, avec suffisamment d’humilité, en laissant à tous ses successeurs cette héréditaire preuve de sa douceur” (Saint Jean Diacre, Vita S. Gregorii, II, 1).

*

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 4 :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Fidèles chantons le Père, le Fils, le Saint-Esprit, * un seul Dieu, un seul Seigneur, * car la Trinité, soleil unique au trine éclat, * illumine tous ceux qui lui crient : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
8. Réjouis-toi, divine Porte que franchit, * sans en briser les scellés, * le Créateur lorsqu’il prit chair de toi, * Nuée légère portant le Christ, divine ondée ; * réjouis-toi, Echelle et Trône des cieux ; ** réjouis-toi, Montagne sainte, fertile et n’ayant pas subi d’entaille.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr, Seigneur, Mammès, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
3. Tropaire du Vénérable Père, ton 4 : La vérité de tes œuvres, t’a rendu pour ton troupeau règle de foi, * modèle de douceur, * maître de tempérance. * Aussi as-tu obtenu, par ton humilité, l’exaltation, * par ta pauvreté, la richesse. * Père Jean, * prie le Christ Dieu ** de sauver nos âmes.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion du Martyr, ton 3 : Avec la houlette que Dieu t’a donnée, * mène ton peuple vers les pâturages vivifiants ; * quant aux fauves invisibles & cruels, * écrase-les sous les pieds des fidèles te chantant, * car au milieu des périls nous menaçants, ** c’est toi, Mammès, que nous avons comme fervent défenseur.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
[Du Martyr, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).]

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 158) XV, 1-11.
Car, premièrement, je vous ai donné ce que j’avais moi-même reçu ; savoir : Que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures.
[Du Martyr : Romains (§ 99) VIII, 28-39.
Qui donc nous séparera de l’amour du Christ ? Sera-ce l’affliction, ou les déplaisirs, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou les périls, ou le fer, ou la violence ?]

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3).
[Du Martyr, ton 4 :
℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).]

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 79) XIX, 16-26.
Et Jésus dit à ses disciples : Je vous dis en vérité, qu’il est bien difficile qu’un riche entre dans le royaume des cieux.
[Du Martyr : Jean (§ 50) XV, 1-7.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et il vous sera accordé.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
[Du Martyr : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XIème dimanche après la Pentecôte – Rencontre de l’icône de Notre Dame de Vladimir qui repoussa Tamerlan – ton 2

Icône de la Mère de Dieu de VladimirParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 8 septembre 2024 du calendrier grégorien – 26 août 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le miracle de l’icône de Notre-Dame de Vladimir, qui sauva Moscou de l’invasion de Tamerlan l’an 1395.

L’icône de la Mère de Dieu de Vladimir est l’une des plus vénérées de Russie. Le grand-duc Iouri Dolgorouki de Kiev l’a reçue en présent de Luc Chrysoberges, patriarche de Constantinople, vers 1131. Ce prince la fit placer dans le monastère de femmes Mejihirski près de Kiev jusqu’à ce que son fils Andreï Bogolioubski la porte dans sa ville préférée, Vladimir, en 1155. Lorsque les chevaux qui transportaient l’icône s’arrêtèrent près de Vladimir et refusèrent d’aller plus loin, ceci fut interprété comme un signe que la Theotokos voulait que l’icône reste à cet endroit aux abords de la ville. Andreï Bogolioubski fit construire à cet emplacement la grande cathédrale de l’Assomption de Vladimir de 1158 à 1160 pour abriter l’icône, et cet évènement entraîna par la suite la consécration de nombreuses autres églises à la Mère de Dieu dans tout le nord-est de la Russie. En 1164, l’icône de la Vierge de Vladimir accompagnait ce même prince André Bogolioubski dans sa marche victorieuse contre les Bulgares de la Volga. Elle sera miraculeusement épargnée pendant l’incendie qui ravagea la cathédrale de Vladimir le 13 avril 1185 et ne subit aucun dommage lors du sac de la ville le 7 février 1238 par les troupes mongoles, qui incendièrent pourtant la cathédrale, dans laquelle périrent la princesse Agatha Vsevolodovna et le reste de la famille princière.

En 1395, le terrible et sanguinaire Tamerlan menace Moscou avec ses hordes turco-mongoles musulmanes. On fait alors venir l’icône sacrée de Vladimir, protectrice de la Sainte Russie. Une grande procession du clergé et de la population de Moscou vint l’accueillir à une porte de la ville le 26 août 1395. Le lieu de cette sainte rencontre (Сре́тение / sretenie en slavon) en prit le nom : c’est l’actuelle rue Sretenka de Moscou, où s’élève le très beau monastère Sretensky, haut lieu de l’actuelle renaissance spirituelle russe, également réputé pour l’excellence de son chœur liturgique. Ce monastère fut élevé pour commémorer cette rencontre de la Mère de Dieu et du peuple de Moscou suppliant de lui venir en aide.

Après ce miracle, les Moscovites refusèrent de restituer l’icône à la ville de Vladimir et elle demeura dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin de Moscou, devenant l’icône despotique de son iconostase. C’est devant elle que se déroulaient les grands actes de la vie du pays, tels que le couronnement du tsar ou l’élection du patriarche. Elle devint l’objet de pèlerinages populaires. Pour ne pas priver totalement les habitants de Vladimir, leur icône y retourna maintes fois, surtout lors des pénibles années de l’invasion tatare. Le prince Basile en fit peindre par ailleurs une copie par saint André Roublev, copie destinée à la cathédrale de la Dormition à Vladimir.

Par la suite, outre ce miracle de 1385, l’icône fut à l’origine de nombreuses délivrances miraculeuses de Moscou face aux envahisseurs musulmans :

  • En 1408 : siège de Moscou par le khan Edigueï
  • En 1451 : siège de Moscou par Mazovcha, le fils du khan de Nagaï. Le métropolite Jonas ordonne une procession sur les remparts avec l’icône de la Mère de Dieu et les forces islamiques lèvent le siège.
  • En 1459 : siège de Moscou par le khan de Nagaï voulant laver l’humiliation de son fils en 1451. Ivan III le met en déroute.
  • En 1480 : siège de Moscou par le khan Ahmat de la Grande Horde.
  • En 1521 : siège de Moscou par Mahmet Guireï. Les troupes russes, inférieures en nombre, parvinrent à encercler les troupes tatares et celles-ci fuirent de façon désorganisée.

En hommage à ces miracles, l’église russe fête trois fois par an les principaux miracles de l’icône de la Vierge de Vladimir : le 21 mai (miracle de 1521), le 23 juin (miracle de 1480) et le 26 août (miracle de 1395). Le miracle de 1451 a eu lieu le jour de la fête de la Déposition du vêtement de la Mère de Dieu dans l’église des Blachernes à Constantinople, il ne possède pas de fête propre.

Après la révolution bolchevique, l’icône fut spoliée par les communistes dès 1918 ; elle fut déposée en 1926 au Musée historique d’Etat puis depuis 1930 à la Galerie Tretyakov de Moscou, qui en est toujours le dépositaire officiel.

On raconte en Russie qu’en décembre 1941, alors que les Allemands approchaient de Moscou, Staline aurait ordonné que l’icône fût placée dans un avion qui ferait le tour de la capitale assiégée. L’armée allemande commença à se retirer quelques jours après.

Comme pour d’autres icônes célèbres (celle de la Trinité écrite par saint André Roublev par exemple), se posa dans les années 1990 le délicat problème de la restitution par la Galerie Tretyakov de ces biens spoliés qui constituent à la fois des trésors artistiques – fleurons de la célèbre galerie – mais sont aussi des joyaux pour la piété des fidèles croyants. Une solution juridique originale a été mise en place en 1999 : l’église Saint-Nicolas de Tolmachi, appartenant à la Galerie Tretyakov, expose désormais l’icône de la Vierge de Vladimir et d’autres trésors religieux célèbres de la galerie. L’église a été reconsacrée et les offices y sont célébrés quotidiennement ; elle est ouverte à la visite touristique en dehors des offices. En outre, l’icône miraculeuse de Notre Dame de Vladimir est aussi régulièrement transférée à la cathédrale de la Dormition du Kremlin pour les grandes fêtes solennelles.

Icône de la Mère de Dieu de Vladimir (détail)Le modèle de l’icône est du type Eleusa – Vierge de tendresse -, la joue du l’Enfant est serrée contre celle de sa Mère dans un geste d’amour et d’affection.

Le prototype de la Vierge de Vladimir est identifiable par une particularité dans la représentation du pied gauche de l’Enfant-Jésus (son pied gauche est replié ce qui laisse voir la plante de face).

Les analyses tant historiques que scientifiques établissent que l’icône de la Vierge de Vladimir a été composé à la fin du XIème siècle ou au début du XIIème siècle par un ou des maîtres de l’école byzantine de Constantinople. Les spécialistes la considèrent comme l’icône la plus importante de la période comnénienne du point de vue artistique. La taille initiale de l’icône est de 78 cm x 55 cm. La planche de tilleul à une épaisseur de 2,7 cm. Elle a été augmentée pour mesurer 104 cm x 69 cm (probablement pour faciliter son insertion dans une iconostase). Elle possède de ce fait une arche profonde et des champs larges.

L’icône présente la particularité d’être écrite sur les deux faces. Le verso, qui représente un autel byzantin avec l’évangéliaire, la croix & les instruments de la Passion, date du début du XVème siècle. Cette image a été peinte par l’école d’iconographie de Moscou.

L’icône de Notre-Dame de Vladimir exprime profondément le sentiment d’amour maternel de la Mère de Dieu mais aussi son anxiété vis-à-vis de son enfant. Elle transcrit de manière claire mais pourtant retenue l’intensité des émotions. Prions la Mère de Dieu qu’elle daigne continuer à nous protéger de nos dangers présents par sa maternelle protection.

*

Saint Adrien et sainte Nathalie de NicomédieEn ce jour nous fêtons également saint Adrien de Nicomédie, sainte Nathalie, & leurs 23 compagnons, martyrs à Nicomédie au IVème siècle.

Adrien était un païen, officier de l’armée romaine âgé de 28 ans, et vivait à Nicomédie avec son épouse chrétienne Nathalie au début du IVème siècle. Lors des grandes persécutions déclenchées par Dioclétien et poursuivies par Galère, il fut impressionné par le courage de vingt-trois chrétiens de Nicomédie que l’empereur avait ordonné de supplicier en les faisant fouetter à coups de nerfs, en leur broyant la bouche avec des pierres, puis en les emprisonnant après leur avoir mis le garrot. Ayant assisté à leur supplice, Adrien leur demanda : “Pour quelle raison endurez-vous ces supplices intolérables et ces terribles tortures ?” Ils répondirent : “Nous endurons tout cela pour gagner les délices réservées par Dieu à ceux qui souffrent pour Lui, délices que ni l’ouïe ne peut entendre, ni la parole exprimer (cf. I Corinthiens II, 9).”

L’âme illuminée par la grâce divine, Adrien demanda alors aux scribes de joindre son nom à celui des chrétiens : “Ce sera pour moi un plaisir de mourir avec eux pour l’amour du Christ !” s’écria-t-il. Il fut aussitôt chargé d’entraves et jeté en prison, dans l’attente du jugement. Quelque temps après, l’empereur fit comparaître devant lui Adrien en présence de ses compagnons pour le faire fouetter ; les coups furent si violents qu’à la fin les entrailles d’Adrien sortaient de son corps. Puis Adrien et ses compagnons furent de nouveau jetés en prison.

Des matrones, dont Nathalie, femme d’Adrien, soignaient en cachette les martyrs dans leur prison, mais lorsque l’empereur l’apprit il leur en interdit l’accès. Nathalie se coupa alors les cheveux, et revêtant des habits masculins, elle réussit à pénétrer dans la prison et prit soin des martyrs. Elle fut bientôt imitée par les autres pieuses femmes. Informé qu’on avait réussi à détourner ses prescriptions et que les détenus jouissaient de quelque consolation dans leurs souffrances, Maximien ordonna de leur broyer les jambes dans des étaux, de leur trancher les pieds puis les jambes – et une fois morts – qu’on fasse brûler leur corps (toutefois la pluie éteignit le feu). Adrien fut le premier supplicié et on lui coupa également une main.

Reliquaire de saint Adrien et sainte Nathalie - c. 1150 - Conservée au Art Institute of ChicagoUne partie des reliques de saint Adrien furent apportées en 630 à Rome où fut édifiée à cette occasion par le pape Honorius Ier l’église de Saint-Adrien au Forum (Sant’Adriano al Foro) dans les ruines de l’ancienne Curie construite par Jules César. Cette église sert de titre pour un cardinal diacre de l’Eglise romaine. Le souvenir de cette translation est conservé au 8 septembre par le rit romain. Le reste des reliques de sainte Nathalie et de saint Adrien ont été transférées en 1110 de Constantinople dans l’abbaye qu’avait fondée en 1068 le comte Baudouin VI de Flandre à Grammont (actuelle Belgique), lieu qui prit dès lors le nom d’Abbaye Saint-Adrien de Grammont.

En raison de son supplice devant l’empereur, saint Adrien est traditionnellement invoqué en France pour la guérison des maux de ventre. En Occident, il est aussi saint patron des soldats & des bouchers.

A matines

Versets du matin, ton 2
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi ! (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire des martyrs, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Tropaire de la Mère de Dieu (Icône de Vladimir), ton 4 :En ce jour rayonne l’illustre cité de Moscou, * car elle a reçu comme un rayon de soleil, notre Dame, ton icône miraculeuse, * vers laquelle nous accourons * en te priant et en nous écriant : * ô très merveilleuse Souveraine Mère de Dieu, * prie Celui qui s’est incarné de toi, le Christ notre Dieu, * de protéger cette cité, & toutes les cités et pays chrétiens, * de toutes les embûches des ennemis, ** et qu’Il sauve nos âmes, car Il est miséricordieux.

Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 2
Après ta passion, ô Christ Dieu, * les femmes venues à ton sépulcre pour embaumer ton corps * virent les anges dans le tombeau * et furent frappés de stupeur ; * car elles entendirent d’eux cette parole : * Le Seigneur est ressuscité, ** en accordant au mon-de la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Eveille-toi, Seigneur mon Dieu, selon le précepte que Tu as prescrit, * et l’assemblée des peuples t’entourera (Psaume VII, 7).
℣. Seigneur mon Dieu, en toi j’ai mis mon espérance, sauve-moi. (Psaume VII, 8).

XIer évangile de la Résurrection : Jean (§ 67) XXI, 15-25.
Jésus lui dit : Paissez mes agneaux.

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon

Canon de la Résurrection, ton 2 (4 tropaires), de la Mère de Dieu (Icône de Vladimir – 6 tropaires) & des Martyrs (4 tropaires), œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845). Catavasies de l’Exaltation de la Croix.

Après la 3ème ode : Kondakion de la Mère de Dieu, ton 8 : À toi, vaillante Stratège, * nous offrons l’hymne de victoire. * Délivrés des malheurs par la venue de ta précieuse icône, ô Souveraine Mère de Dieu, * nous commémorons joyeusement la fête de ta rencontre, * et comme à l’habitude, nous te clamons : réjouis-toi, Épouse inépousée !
Kondakion des martyrs, ton 4 : Témoin du Christ, accueillant dans ton cœur les saints propos * de ta pieuse femme, Adrien, * tu courus au-devant des tourments ; ** avec elle tu reçus la couronne des Martyrs.

Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Les Laudes, ton 2

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 2

Conclusion des matines

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Programme du Xème dimanche après la Pentecôte – saint André le Stratilate – après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu – ton 1

Saint André le StratilateParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 1er septembre 2024 du calendrier grégorien – 19 août 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint martyr André le Stratilate et ses 2593 compagnons martyrs.

Ces saints martyrs souffrirent pour la foi sous l’empereur Maximien, vers la fin du IIIème ou au début du IVème siècle. Saint André était général – autrement dit en grec στρατηλάτης, c’est-à-dire Stratilate (ou Stratélate – Magister militum en latin). Dans les livres romains, il est appelé saint André Tribun. Il combattait sur les frontières orientales de l’Empire sous les ordres du commandant général de la légion, Antiochus. Il fut envoyé par ce dernier, à la tête d’une armée, pour refouler les Perses qui avaient pénétré loin dans les territoires romains lors des campagnes de l’empereur sassanide Narsès des années 294-298. Invoquant le nom du Christ et persuadant ses compagnons d’en faire autant, André mit en fuite et poursuivit les armées ennemies. Par cette victoire inespérée, le général André convertit ses soldats à la foi du Christ, grâce à laquelle ils avaient échappé à leurs ennemis. Mais, accusé d’être chrétien, saint André dut comparaître devant le préfet Antiochus. Après quelques supplices, Antiochus le relâcha, car André jouissait d’une très grande popularité dans l’armée en raison de sa victoire sur les Perses. Avec 2593 de ses hommes (2597 selon les sources latines), ils eurent alors le temps de recevoir le saint baptême des mains de l’évêque Paul de Tarse, mais le pouvoir impérial, prenant peur devant l’ampleur de la conversion, pourchassa cette troupe néophyte. Ils se laissèrent massacrer par les troupes commandées par Séleuchus, gouverneur de Cilicie, dans un défilé des Monts Taurus de cette province, sur la route qui va de Tarse à Mélitène en Arménie. Les actes de ce martyre rapportent que celui-ci eut lieu un dimanche 19 août, ce qui placerait cette date en l’année 294.

Ces saints martyrs sont également commémorés à la même date du 19 août par le rit romain : “En Cilicie, l’anniversaire de saint André tribun, et des soldats, ses compagnons. Après avoir, avec l’aide de Dieu, vaincu les Perses, ils se convertirent à la foi du Christ : accusés d’être chrétiens, ils furent, sous l’empereur Maximien, massacrés par l’armée du préfet Séleucus, dans les défilés montagneux du Taurus.” (Martyrologe romain).

Ce dimanche tombe cette année le 4ème jour de l’après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu (fête qui se clôture le 23 août), aussi les pièces de cette fête se combinent-elles avec celles du dimanche et celle de saint André.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 1, et 4 tropaires de la 5ème ode des deux canons de la fête, œuvres respectivement de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787) & de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. A ton sépulchre se rendirent de bon matin * les Myrrophores tout en larmes, ô Christ notre Dieu : * elles y trouvèrent un Ange vêtu de blanc, * assis sur la pierre et disant : Que cherchez-vous ? ** Le Christ est ressuscité, ne pleurez plus.
6. Sur la montagne que tu leur avais indiquée * tes Apôtres arrivèrent, Seigneur ; * et, lorsqu’ils te virent, Sauveur, * ils se prosternèrent devant toi ; * vers les nations tu les envoyas ** pour les instruire et baptiser.
7. Portée sur une nuée l’assemblée des apôtres se réunit en Sion * venant des confins du monde pour te célébrer, * ô Vierge, Nuée légère. * De toi le Dieu très haut a resplendi * sur ceux qui étaient dans les ténèbres et l’ombre de la mort, ** comme le soleil de justice.
8. De leurs bouches inspirées par l’Esprit, * les théologiens clamaient à la Mère de Dieu * un chant de d’adieu plus éclatant que le son des trompettes : * Réjouis-toi, Source incorruptible, de qui Dieu s’est incarné, ** nous accordant à tous la vie et le salut.
9. Que résonnent en ce jour les voix des théologiens, * que la bouche des hommes adresse de vibrantes acclamations, * que tout alentour l’air retentisse, brillant d’une lumière infinie ** et que les anges chantent la Dormition de la Vierge.
10. Le poète se distinguait par des hymnes en ton honneur, ô Vierge, * et tout ravi d’admiration, ayant quitté son pays pour se consacrer totalement à Dieu, * il se montrait à tous, d’aspect comme en réalité, inspiré de Dieu, ** ô Mère digne de toute louange.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire de la Dormition, ton 1 : Dans l’enfantement, tu as gardé la virginité ; * dans ta dormition, tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. * Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, ** & par tes prières, tu délivres nos âmes de la mort.
3. Tropaire du Martyr, ton 5 : Laissant la gloire des honneurs terrestres, * tu héritas le royaume des cieux ; * et de larmes de sang, telles des pierres précieuses * tu as orné ta couronne incorruptible ; * au Christ tu amenas une armée de martyrs ; * avec les chœurs des Anges dans la lumière sans couchant * tu as trouvé le Soleil sans déclin, le Christ, ô André le Stratilate, * prie donc sans cesse avec ceux qui ont souffert avec toi ** pour qu’Il sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du Martyr, ton 1 : Debout devant le Seigneur en prière, * comme une étoile précédant le soleil, * tu as vu le trésor désiré du royaume, * plein de joie ineffable; * et pour des siècles sans fin, ô stratilate André, * tu chantes sans cesse le roi immortel avec les anges. ** Avec eux, prie-nous continuellement pour nous tous.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la Dormition, ton 2 : La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d’intercéder pour nous * et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance * ne se laissa pas vaincre par la mort ni le tombeau, * puisqu’elle est la Mère de la Vie et qu’elle a rejoint la Source de la vie : * celui qui demeura dans son sein toujours virginal.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
Autre prokimen de la Dormition, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 131) IV, 9–16.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.
[Des Martyrs : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.]

Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
Verset de la Dormition, ton 2 :
℣. Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi & l’arche de ta sainteté (Psaume 131, 8).

Мф., 72 зач., XVII, 14–23.
Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 72) XVII, 14-23.
Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne, Transporte-toi d’ici là ; et elle s’y transporterait ; et rien ne vous serait impossible.
[Des Martyrs : Luc (§ 106) XXI, 12-19.
Car je vous donnerai moi-même une bouche et une sagesse à laquelle tous vos ennemis ne pourront résister, et qu’ils ne pourront contredire]

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, mégalinaire de la Dormition, ton 4 & 1
Lorsqu’ils virent la Dormition de la Toute-Sainte et Immaculée, les anges furent émerveillés, admirant que la Vierge pût monter de la terre jusqu’aux cieux. Et en ton 1 : La nature et ses lois par ton mystère sont dépassées, Vierge toute-sainte : tu gardes la virginité dans ton enfantement et ta mort est le prélude qui annonce la Vie. Toujours vierge après l’enfantement et vivante encore après la mort, garde pour toujours sous ta protection ton héritage, ô Mère de Dieu !

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la Dormition : J’élèverai le calice du salut & j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du IXème dimanche après la Pentecôte – saints Anicet et Photius – ton 8

Saints martyrs Anicet et Photius de NicomédieParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le samedi 24 août 2024 du calendrier grégorien – 11 août 2024 du calendrier julien, vigiles (grandes vêpres & matines) à 18h30 – le dimanche 25 août 2024 du calendrier grégorien – 12 août 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Nous aurons la joie d’avoir la célébration ce samedi soir à 18h30 des vigiles et ce dimanche de la divine liturgie par Mgr l’Archimandrite Jaroslav Lajčiak, protosyncelle de l’archéparchie gréco-catholique de Košice, en Slovaquie.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les Martyrs Photius et Anicet de Nicomédie.

Le comte Anicet était membre du Sénat à Nicomédie, alors capitale de l’Orient et il n’hésita pas à s’opposer publiquement en plein Sénat à l’empereur Dioclétien, témoignant de sa foi au Christ. L’impie empereur le condamna à divers supplices cruels en compagnie de son neveu (ou son cousin ou son frère selon d’autres sources) Photis. Après de premières tortures, il passèrent trois années en prison, après quoi ils consommèrent leur martyre en étant brûlés vifs dans une fournaise. Leurs actes portent qu’ils souffrirent le 2 septembre, l’Eglise byzantine toutefois célèbre leur office le 12 août. Ils sont aussi mentionnés à cette date du 12 août dans le Martyrologe romain :

A Nicomédie, au IVème siècle, les saints martyrs Anicet et Photius.

Le Nain de Tillemont place leur martyre en 306, dans la 4ème année de la Persécution.

De nombreux miracles de guérison ayant été réalisés par leur intercession, Anicet et Photius furent souvent placés au rang des saints guérisseurs anargyres. C’est ainsi qu’ils sont représentés sur les fresques de la chapelle des saints Anargyres (diaconicum) de l’église Sainte-Marie-Antique de Rome, en compagnie des saints Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantaléon et Hermolaus, &c., fresques qui remontent au pontificat du pape Jean VII (705-707).

Nous sommes également dans les jours d’après-fête de la Transfiguration, fête qui dispose d’un jour d’avant-fête le 5 août et de sept jours d’après-fête se clôturant le 13 août.

A la Vigile

Aux grandes vêpres

Premier cathisme.
Lucernaire, ton 8 et 10 stichères : 4 du dimanche, ton 8, 4 de la fête, ton 2 & 3 des Ménées, ton 2. Doxatikon de la fête, ton 8. Dogmatique du dimanche, ton 8.
Prokimen du jour.
A la litie, stichères de la fête, ton 2.
Apostiches du dimanche, ton 8. Gloire. Et maintenant. Apostiche de la fête, ton 5.
Tropaires apolytikia : Mère de Dieu & Vierge, réjouis-toi (2 fois) et tropaire de la fête, ton 7.

A matines

Versets du matin, ton 8. Tropaire du dimanche (deux fois). Gloire. Tropaire des Martyrs, ton 4. Et maintenant. Tropaire de la fête, ton 7.
Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5.

Hypakoï du dimanche, ton 8
Les femmes myrrhophores se tenant près du tombeau du Donateur de vie, * cherchaient parmi les morts le Maître immortel ; * ayant reçu de l’ange la bonne et joyeuse nouvelle, * elles annoncèrent aux apôtres : le Seigneur est ressuscité, ** accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Le Seigneur régnera pour les siècles ; * Il est ton Dieu, ô Sion, d’âge en âge (Psaume 145, 10).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 145, 2).

IXer évangile de la Résurrection : Jean (§ 65) XX, 19-31.
Thomas répondit, et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu !

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon
Canon du dimanche, ton 8 (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), de la Mère de Dieu (2 tropaires), du second canon de la fête (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène, avec l’acrostiche : Moïse au Thabor vit la face de Dieu & des Martyrs (4 tropaires), œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886), avec l’acrostiche : Je loue le charme des deux Martyrs. Catavasies de la Transfiguration.
Après la 3ème ode : Kondakion de la fête, ton 7.
Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 8.

Les Laudes, ton 8
Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 8
Conclusion des matines

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Martyrs. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion du dimanche.
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 8 & 4 tropaires des 7ème & 8ème odes des deux canons de la fête, œuvres de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787) et de son frère de lait saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
7. Entourés par la clarté * de ta gloire inaccessible, ô Christ, * les Apôtres sur le mont Thabor * se sont écriés : ** Dieu de nos Pères, tu es béni.
8. A présent l’invisible Divinité, * resplendissant dans la chair sur le Thabor, * s’est laissé voir aux Apôtres s’écriant : * Seigneur notre Dieu, ** tu es béni dans les siècles.
9. Celui qui porte l’univers * par un effet de sa volonté * gravit de ses pieds divins le mont Thabor * où faisant resplendir * son visage plus que l’éclat du soleil, * il invite les élus de la Loi et de la grâce à chanter : ** Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
10. Seigneur, ayant ouï * le Père témoigner en ta faveur * et ne pouvant souffrir de voir * l’éclat de ton visage, trop puissant * pour la vue d’un homme ici-bas, * tes Disciples tombèrent la face contre sol, * avec crainte chantant : Vous, les prêtres, bénissez, ** peuple, exalte le Christ dans les siècles.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu du lieu très-haut, toi qui es compatissant. * Tu as souffert l’ensevelissement durant trois jours, * pour nous libérer des passions. ** Notre vie et notre résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 7 : Tu T’es transfiguré sur la montagne, ô Christ Dieu, * montrant à tes disciples ta gloire autant qu’ils pouvaient le supporter ; * fais luire aussi sur nous, pécheurs, * ta lumière éternelle, * par les prières de la Mère de Dieu, ** Donateur de lumière, gloire à Toi.
3. Tropaire des Martyrs, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené, ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection * et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très-miséricordieux.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.

7. Kondakion de la fête, ton 7 : Comme prémices de la nature, à Toi qui fais pousser la création, * le monde entier t’offre, Seigneur, les martyrs théophores ; * garde ton Église dans une paix profonde, par leurs supplications ** et par les prières de la Mère de Dieu, ô Très- miséricordieux.

Prokimena
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).
De la fête, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis. (Psaume 103, 24)

Epître
Du dimanche : I Corinthiens (§ 128) III, 9-17..
Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?

Alleluia
Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
De la fête, ton 8 :
℣. Les cieux sont à toi et à toi est la terre. (Psaume 88, 12)

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 59) XIV, 22-34..
Aussitôt Jésus lui tendant la main, le prit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête) :
Mégalinaire : Magnifie, * mon âme, * celui qui sur la montagne ** s’est transfiguré, le Seigneur.
Hirmos : Ton enfantement fut sans corruption : * & a vécu parmi les hommes ; ** c’est pourquoi, Mère de Dieu, tous nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
De la fête : Seigneur ! ils marcheront dans la lumière de ton visage et de ton nom nous nous réjouirons à jamais. (Psaume 18, 16-17). Alléluia, alléluia, alléluia.

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Programme du dimanche de tous les saints – ton 8

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 30 juin 2024 du calendrier grégorien – 17 juin 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

LE DIMANCHE DE TOUS LES SAINTS
ВСЕХ СВЯТЫХ

Le Ier dimanche après la Pentecôte, le rit byzantin célèbre la fête de tous les saints.

De même que c’est la dédicace du Panthéon en basilique Sainte-Marie-des-Martyrs au VIème siècle qui est à l’origine de la fête de tous les saints dans le rit romain, de même c’est la dédicace de l’église de Tous les Saints par l’empereur Léon VI le Sage (886 † 912) à Constantinople, près de l’église des Douze Apôtres, qui est à l’origine de la fête de ce dimanche dans le rit byzantin. Pour la petite histoire, cette église fut construite par Léon VI le Sage afin d’abriter les reliques de son épouse Théophanô, morte ascète au couvent des Blachernes en odeur de sainteté. Par ses reliques s’accomplissaient des miracles, mais l’empereur répugna à dédier la nouvelle église à sa première épouse.

Le Synaxaire de Nicéphore Calliste Xanthopoulos (XIVème siècle) explique que la fixation de la fête de tous les saints au dimanche qui suit la Pentecôte exprime que l’Esprit-Saint est la source de toute sainteté. Il fait aussi remarquer que le cycle pascal se conclut par cette fête, ayant démarré par le récit de la création et de l’expulsion d’Adam au dimanche de la Tyrophagie ; puis, au travers de la croix, de la passion, de la résurrection, de la descente du Saint-Esprit et de la révélation de la Trinité, le cycle mobile du Triode a exposé le plan d’amour de Dieu pour sauver l’homme : l’économie du salut, laquelle voit sa conclusion naturelle par la sanctification des disciples du Christ.

L’office de tous les saints se combine avec celui du dimanche, ton 8.

Par les prières de ta Mère immaculée et de tous les saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous, dans ton unique bonté & ton amour pour les hommes. Amen.

A matines

Versets du matin, ton 8
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu du lieu très-haut, toi qui es compatissant. * Tu as souffert l’ensevelissement durant trois jours, * pour nous libérer des passions. ** Notre vie et notre résurrection, Seigneur, gloire à toi ! (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire de tous les saints, ton 4 : Parée du sang de tes martyrs du monde entier * comme de pourpre et de lin, * ton Église te clame par leur intercession, ô Christ Dieu : * “Étends ta compassion sur tes fidèles ; ** accorde la paix à ton peuple et à nos âmes la grande miséricorde.”
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion du même ton : Le mystère caché depuis les siècles et inconnu des Anges * par toi est apparu aux hommes, ô Mère de Dieu ; * Dieu s’est incarné par une union sans confusion * et il a volontairement accepté la Croix pour nous ; * par elle ayant ressuscité le premier homme, ** Il a sauvé nos âmes de la mort.

Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 8
Les femmes myrrhophores se tenant près du tombeau du Donateur de vie, * cherchaient parmi les morts le Maître immortel ; * ayant reçu de l’ange la bonne et joyeuse nouvelle, * elles annoncèrent aux apôtres : le Seigneur est ressuscité, ** accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Le Seigneur régnera pour les siècles ; * Il est ton Dieu, ô Sion, d’âge en âge (Psaume 145, 10).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 145, 2).

Ier évangile de la Résurrection : Matthieu (§ 116) XXVIII, 16-20.
Allez donc, et instruisez tous les peuples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon

Canon du dimanche, ton 8 (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), de la croix et de la Résurrection (2 tropaires), œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787), de la Mère de Dieu (2 tropaires) alphabétique & de tous les Saints (6 tropaires), œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845), avec l’acrostiche : « De tous les Saints, je loue la foule aux nombreux noms ». Catavasies de la Mère de Dieu, ton 4 (ton grec, tradition de Valaam).

Après la 3ème ode : Sédalène de tous les Saints, ton 8 : Célébrant la sainte mémoire de tous les Saints, * Ancêtres, Pères, Patriarches, Apôtres & Martyrs, * Pontifes, Prophètes, Justes, Ascètes & Bienheureux, * et de tous ceux dont le nom est inscrit au livre de vie, * invoquant leur protection universelle, * Christ notre Dieu, nous Te supplions ** par leurs prières donne au monde la paix.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Chantons l’arche nouvelle & la porte du ciel, * la montagne sainte, la nuée lumineuse, * l’échelle céleste, la délivrance d’Eve, le Paradis mystique * et l’immense trésor de tout l’univers ; * car en elle le salut fut accompli, * de son ancienne dette le monde fut acquitté ; * c’est pourquoi nous lui crions : supplie le Christ notre Dieu * d’accorder la rémission des péchés ** à ceux qui pieusement se prosternent devant ton Fils.

Après la 6ème ode : Kondakion de tous les saints, ton 8 : Comme prémices de la nature, à Toi qui fais pousser la création, * le monde entier t’offre, Seigneur, les martyrs théophores ; * garde ton Église dans une paix profonde, par leurs supplications ** et par les prières de la Mère de Dieu, ô Très- miséricordieux.

Les Laudes, ton 8

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 8

Conclusion des matines

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Programme de la sainte Pentecôte – 90 ans de l’Eglise catholique russe de Paris

La sainte Pentecôte est la fête patronale de la Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité :

  • le samedi 22 juin 2024 du calendrier grégorien – 9 juin 2024 du calendrier julien, vigile (grandes vêpres & matines) à 19h.
  • le dimanche 23 juin 2024 du calendrier grégorien – 10 juin 2024 du calendrier julien, à 8h55, heures de tierce & sexte puis à 9h15 divine liturgie de saint Jean Chrysostome.
  • Pique-nique paroissial organisé ensuite dans les locaux de la paroisse.
  • A 15h, vêpres de l’agenouillement (fin du temps pascal).

La Pentecôte est l’une des douze grandes fêtes de l’année. Le cinquantième jour après Pâques célèbre la descente du Saint-Esprit sur les disciples au Cénacle, à l’heure de Tierce.

L’Eglise de Jérusalem, au témoignage de la pèlerine Egérie au IVème siècle, célébrait à la Pentecôte non seulement la descente du Saint-Esprit – en se rendant à Sion à la troisième heure – mais également l’Ascension en se rendant au Mont des Oliviers pour les vêpres. A la suite du second Concile œcuménique, à la fin du IVème siècle, la fête de l’Ascension fut célébrée au quarantième jour après Pâques. Cependant, comme l’atteste le Lectionnaire arménien au début du Vème siècle, la station au Mont des Oliviers fut maintenue à Jérusalem à la dixième heure où l’on faisait trois prières solennelles d’agenouillement après des lectures, ce qui est l’origine des actuelles vêpres de l’agenouillement au soir de la Pentecôte. Cet agenouillement solennel à la clôture du temps pascal rappelle que – conformément au dernier canon du Ier concile de Nicée de 325 -, les chrétiens ne doivent pas s’agenouiller lorsqu’ils célèbrent la résurrection du Christ, savoir les dimanches et durant tout le temps de la cinquantaine pascale.

Dans le rit byzantin, la fête de la Pentecôte est également simultanément celle de la Très-Sainte Trinité, l’Esprit-Saint nous faisans adorer en vérité un seul Dieu en trois personnes par la révélation qu’il nous fait de la vie divine.

De ce fait, c’est donc la fête patronale de la paroisse catholique russe de Paris, dont l’église est dédiée à la Très-Sainte Trinité.

Notre église, fondée en 1934 au 39, rue François-Gérard (Paris XVI) fête ainsi cette année son 90ème anniversaire, ainsi que le 70ème anniversaire de son érection comme paroisse en 1954.

Par les prières de tes Apôtres, Christ notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.

VIGILE DE LA PENTECOTE : GRANDES VEPRES & MATINES – SAMEDI 22 JUIN A 19h

Evangile de matines :
De la fête : Jean (§ 65) XX, 19-23.
Ayant dit ces mots, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.

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DIVINE LITURGIE – DIMANCHE 23 JUIN A 9h15

Aux heures
Tropaire de la fête. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Les psaumes des typiques ainsi que les Béatitudes, au début de la liturgie dominicale, sont remplacées par les trois antiennes suivantes :

Première antienne, ton 2 – Psaume XVIII
℣. Les cieux racontent la gloire de Dieu, * et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Le jour au jour proclame la Parole, * et la nuit à la nuit annonce la connaissance.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Leur son a retenti par toute la terre, * et leur parole jusqu’aux extrémités du monde.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.

Seconde antienne, ton 2 – Psaume XIX
℣. Que le Seigneur t’exauce au jour de la tribulation, * que le Nom du Dieu de Jacob te protège.
℟. Sauve-nous, Consolateur, Dieu bon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Que du sanctuaire, il t’envoie son secours, * et que de Sion il t’apporte son soutien.
℟. Sauve-nous, Consolateur, Dieu bon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Qu’il te donne selon ton cœur * et qu’il accomplisse tous tes desseins.
℟. Sauve-nous, Consolateur, Dieu bon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Fils unique & Verbe de Dieu, qui es immortel & qui, pour notre salut, as voulu t’incarner de la sainte Mère de Dieu & toujours Vierge Marie, qui, sans changer, t’es fait homme, as été crucifié, Christ-Dieu, et par ta mort as vaincu la mort, l’un de la sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous.

Troisième antienne, ton 8 – Psaume XX
℣. Seigneur, en ta force le roi se réjouit ; * et pour ton salut, il exulte grandement.
℟. Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.
℣. Tu lui as accordé ce que son cœur désirait ; * tu ne lui a pas refusé ce que souhaitaient ses lèvres.
℟. Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.
℣. Car tu l’as prévenu de bénédictions pleines de douceur, * tu as posé sur sa tête une couronne de pierres précieuses.
℟. Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.

A la petite entrée :
1. Isodikon de la fête : Sois exalté, Seigneur, dans ta puissance, nous chanterons et jouerons des psaumes pour tes grandes œuvres.
2. Tropaire de la Pentecôte, ton 8 : Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
4. Kondakion de la Pentecôte, ton 8 : Lorsque Tu descendis pour confondre les langues, * Tu dispersas les nations, ô Très-Haut ; * mais lorsque Tu distribuas les langues de feu, * Tu nous appelas tous à l’unité. ** Aussi d’une seule voix glorifions-nous le très saint Esprit.

A la place du Trisaghion :
℟. Vous tous qui avez été baptisés en Christ, * vous avez revêtu le Christ. * Alléluia. (3 fois)

Prokimenon :
De la fête, ton 8 :
℟. Leur son a retenti par toute la terre, et leur parole jusqu’aux extrémités du monde (Psaume 18, 5).
℣. Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce (Psaume 18, 2).

Epître :
De la fête :Actes des Apôtres (§ 3) II, 1-11.
Aussitôt ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que le Saint-Esprit leur mettait les paroles en la bouche.

Alleluia :
De la fête, ton 1 :
℣. Par la Parole du Seigneur, les cieux ont été affermis, et par l’Esprit de sa bouche, toute leur puissance.
℣. Depuis les cieux, le Seigneur a regardé, il a vu tous les fils des hommes.

Evangile :
De la fête : Jean (§ 27) VII, 37-52 ; VIII, 12.
Ce qu’il entendait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui : car l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête)
Mégalynaire : Les Apôtres, contemplant la descente du Consolateur, étaient frappés d’admiration, lorsque, sous la forme de langues de feu, leur apparut le Saint-Esprit.
Hirmos : Réjouis-toi, Reine, tu as la gloire d’être Vierge et Mère. Les langues les plus habiles et les plus éloquentes ne peuvent discourir ni te chanter dignement. Toute intelligence est impuissante à comprendre ton enfantement. Aussi te glorifions-nous d’une même voix.

Verset de communion
De la Pentecôte : Ton Esprit bon me conduira dans la terre de rectitude (Psaume 142, 10). Alléluia, alléluia, alléluia.

Télécharger le livret des choristes pour la divine liturgie de ce dimanche.

VEPRES DE L’AGENOUILLEMENT – DIMANCHE 23 JUIN A 15h

Télécharger le livret des choristes pour les vêpres de l’agenouillement, lesquelles marquent la fin du Temps pascal.

Programme de l’Ascension

Ascension du SeigneurParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le jeudi 13 juin 2024 du calendrier grégorien – 31 mai 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 11h40, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 12h célébrée par Mgr Hlib Lonchyna, évêque émérite de l’éparchie de la Sainte Famille de Londres.

Le jeudi de la sixième semaine, quarantième jour après Pâques, l’Eglise célèbre la fête de l’Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est survenue en ce jour (Actes I, 3). Primitivement, l’Ascension était célébrée le dimanche de la Pentecôte, avec la descente du Saint-Esprit, unissant ainsi en une seule fête les mystères de la glorification du Christ ; cette disposition première est attestée par Eusèbe de Césarée (en 332 et vers 335-340) et semble l’être également par le récit du pèlerinage à Jérusalem d’Egérie (vers 383). L’institution d’une fête propre au quarantième jour après Pâques, distincte de la Pentecôte, paraît remonter au dernier quart du IVème siècle – probablement après le premier Concile œcuménique de Constantinople de 381 qui défendit la divinité de l’Esprit-Saint – et il est possible que saint Grégoire de Nysse – dont on possède l’homélie pour l’Ascension de 388 – en fusse, sinon l’initiateur – du moins l’un des premiers propagateurs.

L’Ascension est l’une des 12 grandes fêtes de l’année liturgique byzantine.

Aux heures
Tropaire de la fête. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la fête.

A la divine liturgie

Première antienne, Psaume 46, ton 2
Tous les peuples, battez des mains, * acclamez Dieu en cris de joie.
Refrain : Par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous.
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable, * le Roi grand sur toute la terre.
Il nous soumet les nations, * il met les peuples sous nos pieds.
Dieu monte dans l’acclamation, * le Seigneur, aux éclats du cor.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Seconde antienne, Psaume 47, ton 2
Grand est notre Dieu & louable hautement, * dans la cité de notre Dieu sur sa sainte montagne.
Refrain : Sauve-nous, Fils de Dieu, monté aux cieux dans la gloire, nous qui te chantons : Alléluia !
Le mont Sion * du côté de l’Aquilon, est la cité du grand Roi.
Dieu, du milieu de ses remparts, * s’est révélé son protecteur.
Car voici les rois de la terre se réunissent * pour se liguer contre elle.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. (et tropaire de l’empereur Justinien)

Troisième antienne, Psaume 48, ton 4
Ecoutez ceci, tous les peuples, * prêtez l’oreille, tous les habitants de l’univers.
Tropaire, ton 4 : Tu t’es élevé dans la gloire, * Christ notre Dieu, * ayant par la promesse du Saint-Esprit * rempli de joie tes disciples affermis par ta bénédiction ; ** car tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.
Gens de la terre & fils des hommes, * riches & pauvres, tous ensembles.
Ma bouche dira la sagesse, * et le murmure de mon cœur, l’intelligence.
Je prêterai l’oreille aux sentences inspirées, * je vais développer mon thème sur la harpe.

A la petite entrée :
1. Isodikon de la fête : Dieu se lève au milieu des acclamations, * le Seigneur est monté aux éclats du cor.
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Tu t’es élevé dans la gloire, * Christ notre Dieu, * ayant par la promesse du Saint-Esprit * rempli de joie tes disciples affermis par ta bénédiction ; ** car tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
4. Kondakion de la fête, ton 6 : Ayant accompli ton dessein de salut pour nous, * et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, * Tu T’es élevé dans la gloire, Christ notre Dieu, * sans nullement nous quitter, mais en demeurant inséparable de nous * et clamant à ceux qui T’aiment : ** Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.

Prokimen
De la fête, ton 7 :
℟. Le Seigneur s’est élevé au-dessus des cieux, * & sa gloire s’étend sur toute la terre.
℣. Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt, je veux chanter pour toi.

Epître :
De l’Ascension : Actes des Apôtres (§ 1) I, 1-12.
Hommes de Galilée, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui en se séparant de vous s’est élevé dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’y avez vu monter.

Alleluia
De la fête, ton 2 :
℣. Dieu se lève au milieu des acclamations, le Seigneur aux éclats du cor. (Psaume 46, 6)
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu en cris de joie. (Psaume 46, 2)

Evangile :
De l’Ascension : Luc (§ 114) XXIV, 36-53.
Après cela il les mena dehors, vers Béthanie ; et ayant levé les mains, il les bénit ; et en les bénissant, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l’avoir adoré, ils s’en retournèrent à Jérusalem remplis de joie. Et ils étaient sans cesse dans le temple, louant et bénissant Dieu. Amen !

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique
Magnifie, ô mon âme, magnifie * celui qui monta corporellement, * dans sa divine gloire, * de la terre jusqu’au ciel, * le Christ notre Source de vie.
Dépassant notre esprit et notre entendement, * tu mis au monde et dans le temps * le Seigneur intemporel : * Mère de Dieu, d’une même voix et d’un seul cœur, * nous les fidèles, nous te magnifions.

Verset de communion
De la fête : Dieu monte parmi l’acclamation, le Seigneur aux éclats du cor. (Psaume 46, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Vigiles de l’Ascension du Seigneur

Ascension
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le mercredi 12 juin 2024 du calendrier grégorien – 30 mai 2024 du calendrier julien, vigiles de 18h45.

L’office des vigiles dans le rit byzantin russe comprend les grandes vêpres et les matines et ouvre la célébration des dimanches & fêtes.

Voici quelques textes extraits des vigiles de la fête de l’Ascension :

Le Seigneur a été élevé dans le ciel, * afin qu’il puisse envoyer le Paraclet au monde ; * le ciel lui a préparé son trône, * les nuages masquent son ascension. * Les Anges s’émerveillent de voir un humain élevé au dessus d’eux. * Le Père reçoit celui qui demeure éternellement en son sein. * L’Esprit Saint ordonne à ses anges : * Elevez, princes, vos portes, * toutes les nations, battez des mains, ** car le Christ s’est élevé là où il était auparavant.
Premier stichère du lucernaire, aux grandes vêpres.

Seigneur, ton ascension a étonné les chérubins, * quand ils t’ont vu, toi le Dieu qui trône au dessus d’eux * remonter au dessus des nuages, * et nous te glorifions car bonne est ta miséricorde, ** gloire à toi !
Second stichère du lucernaire, aux grandes vêpres.

Sans quitter le sein paternel, très doux Jésus, * et sur terre ayant vécu comme homme, * en ce jour, sur le Mont des Oliviers tu as été élevé dans la gloire, * et notre nature déchue est relevée par ta miséricorde, * pour la faire asseoir auprès du Père. * Par conséquent les rangées célestes des puissances incorporelles, * frappées d’étonnement par cette merveille, étaient hors d’elles dans l’effroi, * & saisies de tremblement elles magnifièrent ton amour pour le genre humain. * Et avec elles, nous sur terre, * nous glorifions ton abaissement jusqu’à nous * & ton ascension, * implorant, nous te disons : * « Tu as rempli tes disciples et la Mère de Dieu qui t’enfanta, * d’une joie infinie lors de ton ascension, * donne-nous aussi d’être rendus dignes de la joie de tes élus, par leur prières , ** par ta grande miséricorde.
Doxastikon du lucernaire, aux grandes vêpres.

Tu t’es élevé dans la gloire, * Christ notre Dieu, * ayant par la promesse du Saint-Esprit * rempli de joie tes disciples affermis par ta bénédiction ; ** car tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.
tropaire apolytikion de la fête.

Evangile de matines :
Marc (§ 71) XVI, 9-20.
Le Seigneur Jésus après leur avoir ainsi parlé, fut élevé dans le ciel, où il est assis à la droite de Dieu. Et eux étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant sa parole par les miracles qui l’accompagnaient.

Tu es né ainsi que tu l’as toi-même voulu, * tu t’es manifesté ainsi que tu l’as toi-même désiré, * tu as souffert en ta chair, ô notre Dieu, * des morts tu es ressuscité en vainquant la mort. * Tu as été élevé dans la gloire, toi qui remplis l’univers, * et tu nous as envoyé l’Esprit divin, ** afin que nous puissions louer et glorifier ta Divinité.
Premier apostiche idiomèle, aux grandes vêpres et doxastikon des laudes, à matines.

Télécharger le livret des choristes pour ces vigiles de l’Ascension.

Programme du dimanche de l’Aveugle-né – ton 5

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 9 juin 2024 du calendrier grégorien – 27 mai 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

La lecture de l’évangile de l’Aveugle-né au VIème dimanche de Pâques est d’origine constantinopolitaine ; l’hymnographie de ce dimanche est donc essentiellement elle aussi d’origine constantinopolitaine, comme le Pentecostaire en général. Dans la tradition de Jérusalem, on lisait ce dimanche l’évangile de Jean II, 12-25 : Jésus chassant les marchands du temple & annonçant sa résurrection le troisième jour. Cet évangile est lu dans la tradition de Constantinople le vendredi de la Semaine Lumineuse.

Dans la tradition occidentale, et plus spécialement provençale, l’Aveugle-né, devenu disciple du Christ après sa guérison, quitta la Judée après la Pentecôte et arriva à Marseille avec un groupe de disciples parmi lesquels figuraient Lazare & Maximin, Marthe & Marie-Madeleine. Il est connu dans la tradition provençale sous le nom de Sidoine, et sous le surnom de Restitut, qui fait allusion au miracle du Seigneur lui ayant restitué la vue.

Saint Sidoine Restitut fut le second évêque d’Aix après saint Maximin, ayant d’abord été évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

A matines

Versets du matin, ton 5
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection. (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Théotokion, ton 5 : Réjouis-toi, porte infranchissable du Seigneur ; * réjouis-toi, rempart et protection de ceux qui accourent vers toi ; * réjouis-toi, havre qui nous abrite des tempêtes, * toi, l’Inépousée qui as enfanté dans la chair ton Créateur et ton Dieu ; ** ne cesse pas d’intercéder pour ceux qui chantent et vénèrent ton enfant.

Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 5
L’esprit troublé par la vue de l’ange * et l’âme illuminée par la divine résurrection, * les femmes myrrhophores portèrent la bonne nouvelle aux apôtres : * Annoncez parmi les nations la résurrection du Seigneur ** qui nous assiste par des miracles et nous accorde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Lève-toi, Seigneur mon Dieu, que ta main soit exaltée, * car Tu régneras pour les siècles (Psaume IX, 33 & 37).
℣. Je te confesserai, Seigneur, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles (Psaume IX, 1).

VIIIème évangile de la Résurrection : Jean (§ 63) XX, 1-10.
Simon-Pierre qui le suivait, arriva ensuite ; et entrant dans le sépulcre, il vit les linceuls qui y étaient.

Chant de la Résurrection (trois fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon

Canon de Pâques avec ses hirmi œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) & de la Mère de Dieu (6 tropaires) œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) & de l’Aveugle-Né (6 tropaires) œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886). Catavasies de Pâques.

Après la 3ème ode : Kondakion de Pâques, ton 8 : Tu es descendu, ô Immortel, dans le tombeau, * mais tu as détruit la puissance des Enfers * et tu es ressuscité en vainqueur, ô Christ Dieu. * Aux femmes myrrhophores tu as annoncé : “Réjouissez-vous”, * et à tes apôtres tu as donné la paix, ** toi qui accordes à ceux qui sont tombés la résurrection.

Après la 6ème ode : Kondakion de la fête du Triode (de l’Aveugle-né), ton 4 : Les yeux de mon âme étant aveugles, * je viens à toi, ô Christ, * comme l’aveugle de naissance, * et avec repentir je te clame : ** pour ceux des ténèbres tu es la suprême clarté.

Les Laudes, ton 5

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair), ton 5

Conclusion des matines

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