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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la fête du Précieux Sang

Saint-Eugène, le dimanche 30 juin 2024, premières vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45, le lundi 1er juillet 2024, grand’messe de 19h.

L’amour et la dévotion au Précieux Sang de Notre Seigneur est présent dès les Epîtres de saint Paul et dans les écrits des Pères de l’Eglise. Ils constituent une méditation sur le sacrifice parfait du Fils de Dieu, qui éteint les vains sacrifices qui, depuis celui d’Abel le Juste, étaient incapables de restaurer pour nous la pleine communion avec le Père Eternel, communion rompue depuis le péché originel. En Occident, la dévotion envers le Très-Précieux Sang s’est développée tant sous l’impulsion de plusieurs mystiques (sainte Catherine de Sienne ou sainte Marie-Madeleine de Pazzi par exemple) que sous celle de nombreux miracles eucharistiques. L’institution en 1849 de la fête du Précieux Sang, qui est comme un complément liturgique de la Fête-Dieu (elle-même complément du Jeudi Saint) revient au Bienheureux Pie IX, lorsque le Pape, chassé de Rome par les révolutionnaires de 1848, revint de son exil de Gaète.

En voici le récit que dom Guéranger fait des circonstances de son institution :

Nous ne devons pas omettre de rappeler ici que cette fête est le monument de l’une des plus éclatantes victoires de l’Église au dernier siècle. Pie IX avait été chassé de Rome, en 1848, par la Révolution triomphante ; dans ces mêmes jours, l’année suivante, il voyait rétablir son pouvoir. Les 28, 29 et 30 juin, sous l’égide des Apôtres, la fille aînée de l’Église, fidèle à son glorieux passé, balayait les remparts de la Ville éternelle ; le 2 juillet, fête de Marie, s’achevait la conquête. Bientôt un double décret notifiait à la Ville et au monde la reconnaissance du Pontife, et la manière dont il entendait perpétuer par la sainte Liturgie le souvenir de ces événements. Le 10 août, de Gaète même, lieu de son refuge pendant la tourmente, Pie IX, avant d’aller reprendre le gouvernement de ses États, s’adressait au Chef invisible de l’Église et la lui confiait par l’établissement de la fête de ce jour, lui rappelant que, pour cette Église, il avait versé tout son Sang. Peu après, rentré dans sa capitale, il se tournait vers Marie, comme avaient fait en d’autres circonstances saint Pie V et Pie VII ; le Vicaire de l’Homme-Dieu renvoyait à celle qui est le Secours des chrétiens l’honneur de la victoire remportée au jour de sa glorieuse Visitation, et statuait que la fête du 2 juillet serait élevée du rite double-majeur à celui de seconde classe pour toutes les Églises : prélude à la définition du dogme de la Conception immaculée, que l’immortel Pontife projetait dès lors, et qui devait achever l’écrasement de la tête du serpent.”

L’institution de cette fête demeure ainsi un monument des vicissitudes de l’Eglise et de l’assistance qu’elle reçoit de son divin fondateur. La fête du Précieux Sang avait été instituée initialement au premier dimanche de juillet. Saint Pie X, afin d’alléger le calendrier en fêtes mobiles de dévotion, la déplaça au 1er juillet, lui faisant prendre la place de l’octave de saint Jean-Baptiste (qui avait annoncé l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde).

Ières vêpres de la fête du Très-Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ & mémoire du VIème dimanche après la Pentecôte :

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Programme de la solennité des saints Pierre & Paul

Saint-Eugène, le dimanche 30 juin 2024, grand’messe de 11h. Premières vêpres de la fête du Très-Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Mémoire du VIème dimanche après la Pentecôte.

Sans doute, frères bien-aimés, le reste du monde prend part à toutes nos solennités saintes ; et la piété d’une même foi demande qu’on célèbre en tous lieux, avec une joie commune, ce qui s’est accompli pour le salut de tous. Néanmoins la fête d’aujourd’hui, en plus de ce respect qui lui est acquis par toute la terre, doit être en notre Ville le sujet d’une vénération spéciale, accompagnée d’une particulière allégresse : de sorte que là où les deux principaux Apôtres sont morts si glorieusement, il y ait, au jour de leur martyre, une plus grande explosion de joie. Car ce sont là, ô Rome, les deux héros qui ont fait resplendir à tes yeux l’Évangile du Christ ; et c’est par eux que toi, qui étais maîtresse d’erreur, tu es devenue disciple de la vérité.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

A la messe :

  • Procession d’entrée : Tu es Petrus – ancien répons en l’honneur de saint Pierre chanté à Rome lors du pèlerinage aux tombeaux des Saints Apôtres
  • Introït – Nunc scio vere (ton iii.)
  • Kyrie : de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset (c. 1610 † c. 1673), maître de chapelle des cathédrales de Laon, Reims et Paris – La Missa ad imitationem moduli « Gaudeamus omnes » de François Cosset est connue pour avoir été la messe préférée du roi Louis XIV. Dans le Catalogue de sa collection de musique, décrivant les messes de François Cosset imprimées chez Ballard, Sébastien de Brossard (1655 † 1730, maître de chapelle des cathédrales de Stras-bourg, puis de Meaux sous Bossuet) donne en effet la précision suivante :
    “Il y a encor plusieurs autres messes imprimées du même auteur, et toutes fort estimées, entre autres une ad imitationem moduli Gaudeamus, et dont la musique est si excellente qu’on ne se lasse jamais de l’entendre et qu’on n’en chante jamais d’autre à la chapelle du roy.”
  • Gloria VIII
  • Graduel – Constitues eos (ton v.)
  • Alleluia – Tu es Petrus (ton ii.)
  • Séquence Te laudamus, o Regnator – Au propre de Paris, texte de Simon Gourdan (1646 † 1729), chanoine de Saint-Victor – selon la tradition, l’orgue figure les versets impairs
  • Credo III
  • Offertoire – Constitues eos (ton iii.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Dixit Dominus (H. 197) de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de chapelle de Mademoiselle de Guise, du Dauphin, des Jésuites et de la Sainte Chapelle
  • Sanctus, Benedictus et Agnus Dei de la Missa Gaudeamus omnes de François Cosset
  • Pendant la communion : Aurea luce – Hymne de la fête, à vêpres – texte d’Elpis (IVème–Vème s.) & de saint Paulin d’Aquilée (c. 730 † 802) – alternances d’orgue, de plain-chant et de musique selon Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou (Cantica sacra – 1652)
  • Communion – Tu es Petrus (ton vi.)
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Chantez, voix bénies – Hymne officiel de l’Etat du Vatican, composé initialement en l’honneur de Sa Sainteté le Bienheureux Pape Pie IX – paroles de Louis Gallet – musique de Charles Gounod (1818 † 1893)

Ières vêpres de la fête du Très-Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ & mémoire du VIème dimanche après la Pentecôte :

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Vocation de saint Pierre et de saint André, Milan, Miniature, Giovanni Antonio Decio

Guiovanni Antonio Decio - Vocation de saint Pierre et de saint André.
Guiovanni Antonio Decio – Vocation de saint Pierre et de saint André.

Cette initiale D, découpée d’un graduel, est ornée d’une miniature qui représente la vocation de saint Pierre et de saint André son frère par le Christ, qui fit d’eux ses tous premiers disciples, selon ce passage tiré de l’évangile selon saint Matthieu :

Or Jésus marchant le long de la mer de Galilée, vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient leur filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs ; et il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. Aussitôt ils quittèrent leurs filets, et ils le suivirent.
(Matthieu IV, 18-20)

Le début des paroles du Christ dans le texte de saint Matthieu est peint dans un phylactère : Venite post mesuivez-moi.

Venite post me.
Venite post me.

Au delà de la scène du Christ appelant Pierre et et André son frère à le suivre, l’artiste a représenté les rives du Lac de Galilée dans un paysage idéal peint avec une rare précision (qui le rapproche des travaux similaires exécutés par le Maître de l’Antiphonaire Q de San Giorgio Maggiore et dans les œuvres par Pisanello)

La vocation de saint Pierre et de saint André par Giovanni Antonio Decio - Détails du paysage.
Le paysage.

Fait plutôt rare, mais qui se répand en Italie septentrionale au début de la Renaissance, l’artiste a signé sa miniature : Une petite inscription à gauche de l’initiale D indique :
1480
IO[HANNES] AN[TONIUS] DE
DEXIO F[ECIT].

Giovanni Antonio Decio - Signature de l'Artiste.
Giovanni Antonio Decio – Signature de l’Artiste.

D’une famille d’enlumineurs de Milan, Giovanni Antonio Decio a illuminé des livres de choeur, comme celui auquel appartenait ce découpage, et était également sculpteur. Il est surtout connu pour avoir œuvré comme sculpteur sur le monument funéraire du premier duc de Milan, Gian Galeazzo Visconti (qui régna de 1395 à 1402), tombeau érigé à la Chartreuse de Pavie environ un siècle après la mort du duc.

Cette miniature découpée fait aujourd”hui partie d’une collection privée à San Francisco aux Etats-Unis. On pourrait s’étonner qu’un D puisse être une lettrine pour un office de saint Pierre, car aucuns de ceux-ci ne commencent par cette lettre dans le rit romain. Cependant, l’ingressa (= l’introït) de la messe de la fête de saint Pierre et saint Paul au 29 juin dans le rit ambrosien qui a cours à Milan commence justement par un D (Dicit Dominus PetroLe Seigneur dit à Pierre). Il est donc probable que cette miniature découpée provienne d’un Antiphonale Missarum Mediolanensis, un graduel de Milan pour le chant de la messe en rit ambrosien.

 

La vocation de saint Pierre et de saint André par Giovanni Antonio Decio - Vue générale de la lettrine
Vue générale de la lettrine de Giovanni Antonio Decio

On admirera aussi la beauté des entrelacs :

La vocation de saint Pierre et de saint André par Giovanni Antonio Decio - la beauté des entrelacs
Détails des entrelacs.

Programme du dimanche de tous les saints – ton 8

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 30 juin 2024 du calendrier grégorien – 17 juin 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

LE DIMANCHE DE TOUS LES SAINTS
ВСЕХ СВЯТЫХ

Le Ier dimanche après la Pentecôte, le rit byzantin célèbre la fête de tous les saints.

De même que c’est la dédicace du Panthéon en basilique Sainte-Marie-des-Martyrs au VIème siècle qui est à l’origine de la fête de tous les saints dans le rit romain, de même c’est la dédicace de l’église de Tous les Saints par l’empereur Léon VI le Sage (886 † 912) à Constantinople, près de l’église des Douze Apôtres, qui est à l’origine de la fête de ce dimanche dans le rit byzantin. Pour la petite histoire, cette église fut construite par Léon VI le Sage afin d’abriter les reliques de son épouse Théophanô, morte ascète au couvent des Blachernes en odeur de sainteté. Par ses reliques s’accomplissaient des miracles, mais l’empereur répugna à dédier la nouvelle église à sa première épouse.

Le Synaxaire de Nicéphore Calliste Xanthopoulos (XIVème siècle) explique que la fixation de la fête de tous les saints au dimanche qui suit la Pentecôte exprime que l’Esprit-Saint est la source de toute sainteté. Il fait aussi remarquer que le cycle pascal se conclut par cette fête, ayant démarré par le récit de la création et de l’expulsion d’Adam au dimanche de la Tyrophagie ; puis, au travers de la croix, de la passion, de la résurrection, de la descente du Saint-Esprit et de la révélation de la Trinité, le cycle mobile du Triode a exposé le plan d’amour de Dieu pour sauver l’homme : l’économie du salut, laquelle voit sa conclusion naturelle par la sanctification des disciples du Christ.

L’office de tous les saints se combine avec celui du dimanche, ton 8.

Par les prières de ta Mère immaculée et de tous les saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous, dans ton unique bonté & ton amour pour les hommes. Amen.

A matines

Versets du matin, ton 8
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu du lieu très-haut, toi qui es compatissant. * Tu as souffert l’ensevelissement durant trois jours, * pour nous libérer des passions. ** Notre vie et notre résurrection, Seigneur, gloire à toi ! (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire de tous les saints, ton 4 : Parée du sang de tes martyrs du monde entier * comme de pourpre et de lin, * ton Église te clame par leur intercession, ô Christ Dieu : * “Étends ta compassion sur tes fidèles ; ** accorde la paix à ton peuple et à nos âmes la grande miséricorde.”
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion du même ton : Le mystère caché depuis les siècles et inconnu des Anges * par toi est apparu aux hommes, ô Mère de Dieu ; * Dieu s’est incarné par une union sans confusion * et il a volontairement accepté la Croix pour nous ; * par elle ayant ressuscité le premier homme, ** Il a sauvé nos âmes de la mort.

Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 8
Les femmes myrrhophores se tenant près du tombeau du Donateur de vie, * cherchaient parmi les morts le Maître immortel ; * ayant reçu de l’ange la bonne et joyeuse nouvelle, * elles annoncèrent aux apôtres : le Seigneur est ressuscité, ** accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Le Seigneur régnera pour les siècles ; * Il est ton Dieu, ô Sion, d’âge en âge (Psaume 145, 10).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 145, 2).

Ier évangile de la Résurrection : Matthieu (§ 116) XXVIII, 16-20.
Allez donc, et instruisez tous les peuples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon

Canon du dimanche, ton 8 (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), de la croix et de la Résurrection (2 tropaires), œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787), de la Mère de Dieu (2 tropaires) alphabétique & de tous les Saints (6 tropaires), œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845), avec l’acrostiche : « De tous les Saints, je loue la foule aux nombreux noms ». Catavasies de la Mère de Dieu, ton 4 (ton grec, tradition de Valaam).

Après la 3ème ode : Sédalène de tous les Saints, ton 8 : Célébrant la sainte mémoire de tous les Saints, * Ancêtres, Pères, Patriarches, Apôtres & Martyrs, * Pontifes, Prophètes, Justes, Ascètes & Bienheureux, * et de tous ceux dont le nom est inscrit au livre de vie, * invoquant leur protection universelle, * Christ notre Dieu, nous Te supplions ** par leurs prières donne au monde la paix.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Chantons l’arche nouvelle & la porte du ciel, * la montagne sainte, la nuée lumineuse, * l’échelle céleste, la délivrance d’Eve, le Paradis mystique * et l’immense trésor de tout l’univers ; * car en elle le salut fut accompli, * de son ancienne dette le monde fut acquitté ; * c’est pourquoi nous lui crions : supplie le Christ notre Dieu * d’accorder la rémission des péchés ** à ceux qui pieusement se prosternent devant ton Fils.

Après la 6ème ode : Kondakion de tous les saints, ton 8 : Comme prémices de la nature, à Toi qui fais pousser la création, * le monde entier t’offre, Seigneur, les martyrs théophores ; * garde ton Église dans une paix profonde, par leurs supplications ** et par les prières de la Mère de Dieu, ô Très- miséricordieux.

Les Laudes, ton 8

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 8

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme de la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste

Saint-Eugène, le dimanche 23 juin 2024, premières vêpres à 17h45 ; le lundi 24 juin 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

La fête de la naissance de saint Jean-Baptiste est célébrée six mois avant celle du Christ, en accord avec l’évangile de Luc, qui rapporte que la conception du Précurseur avait eut lieu six mois avant celle du Sauveur :

Et sachez qu’Élisabeth, votre cousine, a conçu aussi elle-même un fils dans sa vieillesse, et que c’est ici le sixième mois de celle qui est appelée stérile (Luc I, 36).

Aussi la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste est-elle aussi appelée la “Noël d’été”. On pourrait s’étonner que l’Eglise ait choisi le 24 juin plutôt que le 25 juin pour la célébrer, mais de fait la coïncidence entre les deux Noëls fonctionne si l’on utilise l’ancienne computation des dates romaines : le 24 juin est en effet le VIIIème jour des calendes de juillet et le 25 décembre le VIIIème jour des calendes de janvier.

Alors que la fête de la lumineuse & glorieuse naissance du Christ survient aux alentours du solstice d’hiver, là où la nuit est la plus noire, la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste survient au moment du solstice d’été, lequel marque le moment où les jours recommencent à décroître. Jean-Baptiste ne disait-il pas du Christ : “Il faut qu’il croisse, et que je diminue.” (Jean III, 30).

Comme l’institution de la fête de Noël fut romaine à l’origine, il paraît bien que celle de la Noël d’été le fut également, avant de se répandre en Orient. On conserve 8 sermons de saint Augustin (354 † 430) pour cette fête. Le Sacramentaire Léonien – dont les formules remontent au pontificat de saint Léon le Grand (440-461), nous conserve pas moins de cinq messes différentes : une messe pour la vigile la veille au soir, une messe probablement de l’aurore, une messe du jour et deux messes célébrées au baptistère de Saint-Jean-de-Latran.

Le parallélisme liturgique entre les 2 Noëls est assez frappant. Comme l’Avent précède Noël, la Nativité de saint Jean-Baptiste était précédée d’un jeûne préparatoire de plusieurs semaines. Dans le sacramentaire grégorien, comme à Noël, la veille – entre none & vêpres – se célèbre la messe de la vigile (celle-ci est toujours marquée dans notre Missel Romain). Puis avait lieu une seconde messe durant la nuit ou à l’aurore (disparue de notre missel) et enfin une troisième messe du jour (l’actuelle messe de la fête), célébrée entre tierce & sexte. Comme à Pâques, les IIndes vêpres de la saint Jean étaient des vêpres stationales au cours desquelles on se rendait en procession aux fonts baptismaux.

Les trois hymnes de la fête ont été composées en action de grâce par Paul Diacre, moine du Mont-Cassin au VIIIème siècle. Celui-ci en effet avait perdu sa voix avant de chanter l’Exultet pascal et avait invoqué le secours de saint Jean Baptiste qui avait guéri par sa naissance le mutisme de son père Zacharie. La poésie distinguée de Paul Diacre, ami de Charlemagne, constitue un beau témoignage de la Renaissance Carolingienne des lettres & des Arts.

L’hymne des vêpres – Ut queant laxis – est tout à fait fameux, car il a servi à donner leurs noms aux notes de la musique. Guy d’Arezzo en effet utilisa la mélodie en usage en Italie – laquelle monte de degré en degré de l’Ut au La au début de chaque hémistiche – pour nommer les notes (le Si n’est pas dans la mélodie ; il est formé de la réunion des deux initiales Sancte Iohannes) :

Il convenait que le divin Précurseur, la Voix dont les accents révélèrent au monde l’harmonie du Cantique éternel, eût cet honneur de voir se rattacher à son nom l’organisation des mélodies de la terre. (dom Guéranger).

A noter que les Eglises de France, & à leur suite, le rit dominicain, employaient depuis le haut Moyen-Age pour cette hymne un autre ton (sa mélodie ne progresse pas en degrés successifs, à l’inverse du ton italien).

Ières vêpres de la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste avec mémoire du Vème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

A la sainte messe :

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24 juin – Nativité de saint Jean Baptiste – Livre d’Heures de Claude de France

Saint Jean Baptiste et le Christ tenu par la Vierge - Livre d'Heures de Claude de France.
Saint Jean Baptiste et le Christ tenu par la Vierge – Livre d’Heures de Claude de France.

Cette miniature représentant saint Jean Baptiste enfant aux pieds de son cousin le Christ, tenu par la Vierge Marie et entourés d’Anges, provient d’un Livre d’Heures remarquable qui a dû être réalisé vers 1517 à l’occasion du couronnement de la reine Claude de France. Fille du roi Louis XII et de la duchesse Anne de Bretagne, Claude reçoit à sa naissance en 1499 son prénom en hommage à saint Claude que sa mère avait invoqué lors d’un pèlerinage afin qu’elle puisse donner le jour à un enfant viable (elle avait perdu 12 enfants en bas âge). Succédant à sa mère sur le trône de Bretagne, elle ne peut, du fait de la loi salique, succéder à son père sur le trône de France.

Cependant, elle épouse en 1514 son parent au 5ème degré de la branche Valois-Angoulème, François, qui est sacré roi de France le 25 janvier 1515 sous le nom de François Ier.

Ce merveilleux livre d’heures est de petites dimensions : 6,9 cm de haut par 4,9 cm de large – il tient dans le creux de la main et contient les prières usuelles les plus fréquentes.

Livre d'Heures de Claude de France.
Livre d’Heures de Claude de France.

Chaque page est une merveille de l’art de la miniature française parvenu à son sommet, avec une finesse de détails proprement extraordinaires. Notre représentation de la Vierge avec saint Jean Baptiste enfant et l’Enfant Jésus occupe le folio 15 v°.

Saint Jean Baptiste et le Christ enfants avec la Vierge
Saint Jean Baptiste et le Christ enfants avec la Vierge.

Ce manuscrit extraordinaire est entré dans la collection Morgan en 2008 où il est conservé sous la côte MS M.1166. Sur la page en regard de la scène des deux cousins enfants avec la Vierge est représentée l’annonce à Joachim (folio 16 r°).

Saint Jean-Baptiste et le Christ (f. 15 v°) - l'Annonce à Joachim (f. 16 r°).
Saint Jean-Baptiste et le Christ (f. 15 v°) – l’Annonce à Joachim (f. 16 r°).

La prière Obsecro te Domina est une supplication à la Très-Sainte Vierge lui demandant la grâce d’une bonne mort chrétienne. Elle apparait comme prière de dévotions dans les Livres d’Heures depuis le XVème siècle. Vous en trouverez le texte ici, et ses variantes médiévales ici. En dessous de la scène de principale, l’artiste anonyme a représenté les armes de Claude de France : parti de celles de son époux le roi de France François Ier et parti des siennes propres, lesquelles sont un écartelé des armes de son père et de sa mère, soit les armes de France et de Bretagne.

Armes de la reine Claude de France.
Armes de la reine Claude de France.

Programme du Vème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 23 juin 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Premières vêpres de la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le pardon des injures

La justice des Pharisiens consistait à ne pas tuer ; la justice de ceux qui doivent entrer dans le royaume des cieux est de ne point se fâcher sans raison. C’est donc peu de chose que de ne pas tuer ; et celui qui aura violé ce commandement sera appelé très petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui l’aura observé, en ne se rendant point coupable d’homicide, ne sera pas pour cela réputé grand devant Dieu et digne du royaume des cieux, quoiqu’il soit déjà monté d’un degré ; il se perfectionnera s’il ne se met pas non plus en colère sans sujet ; et s’il se perfectionne, il sera beaucoup plus éloigné de l’homicide. C’est pourquoi le législateur qui nous défend de nous mettre en colère, ne détruit nullement la loi, nous interdisant de tuer ; mais il la complète plutôt, afin que nous gardions l’innocence, et extérieurement, en ne tuant point, et au fond de notre cœur, en ne nous mettant pas en colère.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

Ières vêpres de la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste avec mémoire du Vème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme de la sainte Pentecôte – 90 ans de l’Eglise catholique russe de Paris

La sainte Pentecôte est la fête patronale de la Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité :

  • le samedi 22 juin 2024 du calendrier grégorien – 9 juin 2024 du calendrier julien, vigile (grandes vêpres & matines) à 19h.
  • le dimanche 23 juin 2024 du calendrier grégorien – 10 juin 2024 du calendrier julien, à 8h55, heures de tierce & sexte puis à 9h15 divine liturgie de saint Jean Chrysostome.
  • Pique-nique paroissial organisé ensuite dans les locaux de la paroisse.
  • A 15h, vêpres de l’agenouillement (fin du temps pascal).

La Pentecôte est l’une des douze grandes fêtes de l’année. Le cinquantième jour après Pâques célèbre la descente du Saint-Esprit sur les disciples au Cénacle, à l’heure de Tierce.

L’Eglise de Jérusalem, au témoignage de la pèlerine Egérie au IVème siècle, célébrait à la Pentecôte non seulement la descente du Saint-Esprit – en se rendant à Sion à la troisième heure – mais également l’Ascension en se rendant au Mont des Oliviers pour les vêpres. A la suite du second Concile œcuménique, à la fin du IVème siècle, la fête de l’Ascension fut célébrée au quarantième jour après Pâques. Cependant, comme l’atteste le Lectionnaire arménien au début du Vème siècle, la station au Mont des Oliviers fut maintenue à Jérusalem à la dixième heure où l’on faisait trois prières solennelles d’agenouillement après des lectures, ce qui est l’origine des actuelles vêpres de l’agenouillement au soir de la Pentecôte. Cet agenouillement solennel à la clôture du temps pascal rappelle que – conformément au dernier canon du Ier concile de Nicée de 325 -, les chrétiens ne doivent pas s’agenouiller lorsqu’ils célèbrent la résurrection du Christ, savoir les dimanches et durant tout le temps de la cinquantaine pascale.

Dans le rit byzantin, la fête de la Pentecôte est également simultanément celle de la Très-Sainte Trinité, l’Esprit-Saint nous faisans adorer en vérité un seul Dieu en trois personnes par la révélation qu’il nous fait de la vie divine.

De ce fait, c’est donc la fête patronale de la paroisse catholique russe de Paris, dont l’église est dédiée à la Très-Sainte Trinité.

Notre église, fondée en 1934 au 39, rue François-Gérard (Paris XVI) fête ainsi cette année son 90ème anniversaire, ainsi que le 70ème anniversaire de son érection comme paroisse en 1954.

Par les prières de tes Apôtres, Christ notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.

VIGILE DE LA PENTECOTE : GRANDES VEPRES & MATINES – SAMEDI 22 JUIN A 19h

Evangile de matines :
De la fête : Jean (§ 65) XX, 19-23.
Ayant dit ces mots, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.

Télécharger le livret des choristes pour la vigile de ce dimanche.

DIVINE LITURGIE – DIMANCHE 23 JUIN A 9h15

Aux heures
Tropaire de la fête. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Les psaumes des typiques ainsi que les Béatitudes, au début de la liturgie dominicale, sont remplacées par les trois antiennes suivantes :

Première antienne, ton 2 – Psaume XVIII
℣. Les cieux racontent la gloire de Dieu, * et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Le jour au jour proclame la Parole, * et la nuit à la nuit annonce la connaissance.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Leur son a retenti par toute la terre, * et leur parole jusqu’aux extrémités du monde.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
℟. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.

Seconde antienne, ton 2 – Psaume XIX
℣. Que le Seigneur t’exauce au jour de la tribulation, * que le Nom du Dieu de Jacob te protège.
℟. Sauve-nous, Consolateur, Dieu bon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Que du sanctuaire, il t’envoie son secours, * et que de Sion il t’apporte son soutien.
℟. Sauve-nous, Consolateur, Dieu bon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Qu’il te donne selon ton cœur * et qu’il accomplisse tous tes desseins.
℟. Sauve-nous, Consolateur, Dieu bon, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Fils unique & Verbe de Dieu, qui es immortel & qui, pour notre salut, as voulu t’incarner de la sainte Mère de Dieu & toujours Vierge Marie, qui, sans changer, t’es fait homme, as été crucifié, Christ-Dieu, et par ta mort as vaincu la mort, l’un de la sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous.

Troisième antienne, ton 8 – Psaume XX
℣. Seigneur, en ta force le roi se réjouit ; * et pour ton salut, il exulte grandement.
℟. Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.
℣. Tu lui as accordé ce que son cœur désirait ; * tu ne lui a pas refusé ce que souhaitaient ses lèvres.
℟. Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.
℣. Car tu l’as prévenu de bénédictions pleines de douceur, * tu as posé sur sa tête une couronne de pierres précieuses.
℟. Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.

A la petite entrée :
1. Isodikon de la fête : Sois exalté, Seigneur, dans ta puissance, nous chanterons et jouerons des psaumes pour tes grandes œuvres.
2. Tropaire de la Pentecôte, ton 8 : Béni es-tu, Christ, notre Dieu, * qui a rendu très-sages des pécheurs, * leur envoyant le Saint-Esprit, * & qui par eux, pris au filet le monde entier, ** Ami des hommes, gloire à toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
4. Kondakion de la Pentecôte, ton 8 : Lorsque Tu descendis pour confondre les langues, * Tu dispersas les nations, ô Très-Haut ; * mais lorsque Tu distribuas les langues de feu, * Tu nous appelas tous à l’unité. ** Aussi d’une seule voix glorifions-nous le très saint Esprit.

A la place du Trisaghion :
℟. Vous tous qui avez été baptisés en Christ, * vous avez revêtu le Christ. * Alléluia. (3 fois)

Prokimenon :
De la fête, ton 8 :
℟. Leur son a retenti par toute la terre, et leur parole jusqu’aux extrémités du monde (Psaume 18, 5).
℣. Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce (Psaume 18, 2).

Epître :
De la fête :Actes des Apôtres (§ 3) II, 1-11.
Aussitôt ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que le Saint-Esprit leur mettait les paroles en la bouche.

Alleluia :
De la fête, ton 1 :
℣. Par la Parole du Seigneur, les cieux ont été affermis, et par l’Esprit de sa bouche, toute leur puissance.
℣. Depuis les cieux, le Seigneur a regardé, il a vu tous les fils des hommes.

Evangile :
De la fête : Jean (§ 27) VII, 37-52 ; VIII, 12.
Ce qu’il entendait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui : car l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête)
Mégalynaire : Les Apôtres, contemplant la descente du Consolateur, étaient frappés d’admiration, lorsque, sous la forme de langues de feu, leur apparut le Saint-Esprit.
Hirmos : Réjouis-toi, Reine, tu as la gloire d’être Vierge et Mère. Les langues les plus habiles et les plus éloquentes ne peuvent discourir ni te chanter dignement. Toute intelligence est impuissante à comprendre ton enfantement. Aussi te glorifions-nous d’une même voix.

Verset de communion
De la Pentecôte : Ton Esprit bon me conduira dans la terre de rectitude (Psaume 142, 10). Alléluia, alléluia, alléluia.

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VEPRES DE L’AGENOUILLEMENT – DIMANCHE 23 JUIN A 15h

Télécharger le livret des choristes pour les vêpres de l’agenouillement, lesquelles marquent la fin du Temps pascal.

Programme du IVème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 16 juin 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La Pêche miraculeuse

Du moment que le Seigneur, par des miracles divers, eut rendu la santé à beaucoup de malades, la foule de ceux qui désiraient ardemment des guérisons ne se laissa plus arrêter par les difficultés de temps et de lieux. La soirée s’avançait et ils le suivaient encore ; près du lac, la foule accourt, le presse ; si bien qu’il se voit obligé de monter dans la barque de Pierre. Cette barque, saint Matthieu nous la représente battue des flots, et saint Luc nous la montre remplie de poissons ; ce qui vous dépeint les fluctuations de l’Église à son berceau, et sa prodigieuse fécondité dans la suite. Les poissons figurent ceux qui naviguent sur l’océan de cette vie. Dans le premier cas, le Christ sommeille encore pour ses disciples ; dans le second, il commande en maître : Jésus dort en effet dans les âmes tièdes, et il veille dans les âmes parfaites.
Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du IVème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Panis angelicus, du Ier ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Te laudamus, Domine – Transitus de la liturgie ambrosienne

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Programme du dimanche des saints 318 Pères Théophores du premier Concile de Nicée – ton 6

Dimanche des 318 saints Pères du Concile de Nicée en 325Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 16 juin 2024 du calendrier grégorien – 3 juin 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Ce VIIème dimanche de Pâques, dimanche après l’Ascension, le rit byzantin commémore les saints 318 Pères Théophores du premier concile œcuménique de Nicée, tenu l’an 325.

La fête des 318 saints Pères du premier Concile œcuménique de Nicée est attestée au dimanche qui suit l’Ascension dans le Typikon de la Grande Eglise de Constantinople du IXème siècle. Le choix de cette date correspond plus ou moins à celle de l’ouverture de ce premier Concile, lequel s’est en effet tenu du 20 mai au 25 août 325. Sa fixation au dimanche qui suit l’Ascension s’est établie assez naturellement, puisque, comme le rappelle le Synaxaire de Nicéphore Calliste Xanthopoulos, “le Fils de Dieu est devenu homme en vérité, et l’homme parfait est monté au cieux comme Dieu et s’est assis à la droite de sa grandeur dans les cieux”, les Pères conciliaires “l’ont proclamé ainsi, le confessant consubstantiel et partageant le même honneur que le Père”. Cette commémoraison avait semble-t-il primitivement été fixée au 29 mai (Ménologue de Basile) ; elle se célèbre le 9 novembre chez les Coptes & le 21 février chez les Syriens.

Réunis par l’Empereur Constantin lui-même pour régler les désordres graves provoqués par l’hérésie d’Arius, les 318 Pères du Concile se répartissaient entre 232 évêques & 86 prêtres, diacres & moines. Le pape saint Sylvestre Ier, déjà âgé, est représenté par Ossius de Cordoue et par deux légats. Arius et ses partisans sont excommuniés, le Concile déclare que le Fils est bien consubstantiel & coéternel au Père, dans une célèbre confession de la foi qui, complétée au Concile de Constantinople, deviendra notre Credo ou Symbole de Nicée-Constantinople.

Voici le texte de la confession des Pères à Nicée :

Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, Créateur de toutes choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, engendré du Père, c’est-à-dire, de la substance du Père. Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non fait, consubstantiel au Père ; par qui toutes choses ont été faites au ciel et en la terre. Qui, pour nous autres hommes et pour notre salut, est descendu des cieux, s’est incarné et s’est fait homme ; a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et viendra juger les vivants et les morts. Nous croyons aussi au Saint-Esprit.

Le Concile décide d’uniformiser la célébration de la date de Pâques au premier dimanche après la première pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps (le 21 mars). Il pose les premiers éléments juridiques des patriarcats de Rome, Alexandrie & Constantinople. Le dernier canon du Concile demande de supprimer les agenouillements les jours où l’on célèbre la résurrection à savoir les dimanches et durant la cinquantaine pascale.

Par les prières des trois cent dix-huit Pères saints & théophores, Christ notre Dieu, aie pitié de nous.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 6. Gloire au Père. Tropaire des Pères. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : des Pères.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 6. Gloire au Père. Tropaire de la fête (Ascension). Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du dimanche, ton 6, 4 tropaires de la 4ème ode du 1er canon de la fête (Ascension) & 4 tropaires de 6ème ode du canon des Pères :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Roi des Anges, dans la gloire tu montas * pour nous envoyer d’auprès du Père le Paraclet ; * c’est pourquoi nous te chantons : ** Gloire à ton Ascension, ô Christ.
6. Quand vers son Père le Sauveur fut élevé * corporellement, * les Anges furent pris d’étonnement, * & se mirent à chanter : ** Gloire à ton Ascension, ô Christ.
7. L’une & l’autre les Puissances se disaient : Elevez les portes pour le Christ notre Seigneur ; * il est le Roi que nous chantons ** avec le Père & l’Esprit, d’un même chœur.
8. La Vierge a mis au monde sans douleurs, * mais elle est Mère & Vierge en même temps ; * c’est elle que nous chantons allègrement : ** Réjouis-toi, ô Mère de Dieu.
9. Il ne put rester caché * à l’ineffable justice de Dieu, * le semeur de zizanie * au nom signifiant la belliqueuse fureur ; * car, ayant imité Judas, ** il mourut déchiré comme lui.
10. L’auguste assemblée des Pères saints, * Seigneur, t’a proclamé * comme le Fils unique & le Reflet * que l’être du Père fait briller * & comme le Fils ** avant tous les siècles engendré.
11. Le ventre qui avait produit * le flot imbuvable & fangeux * des hérésies contraires à la piété * fut “déchiré par le milieu”, * labouré soigneusement ** par l’intercession des Pères saints.
12. De tous les prophètes le plus grand, * Moïse d’avance t’a montrée * comme l’arche & le vase d’or, * comme la table sainte & le chandelier, * en images figurant le Très-Haut, ** Vierge & Mère, prenant chair de ton sein.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Tu t’es élevé dans la gloire, * Christ notre Dieu, * ayant par la promesse du Saint-Esprit * rempli de joie tes disciples affermis par ta bénédiction ; ** car tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.
3. Tropaire des Pères, ton 8 : Sois glorifié par-dessus tout, Christ notre Dieu, * toi qui as établi nos Pères pour illuminer la terre ; * et par eux, vers la vraie foi, tu nous as tous guidés. ** Très miséricordieux, gloire à Toi.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion des Pères, ton 8 : La prédication des apôtres et la doctrine des pères * ont donné à l’Église l’unité de la foi ; * portant la tunique de la vérité, * tissée par la théologie qui vient d’en haut, ** elle confirme et glorifie le grand mystère de la piété.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Kondakion de l’Ascension, de saint Romain le Mélode, ton 6 : Ayant accompli ton dessein de salut pour nous, * et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, * tu t’es élevé dans la gloire, Christ notre Dieu, * sans nullement nous quitter, mais en demeurant inséparable de nous * et clamant à ceux qui t’aiment : ** Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.

Prokimen :
Des Pères, ton 4 :
℟. Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères, & vénérable, & que ton nom soit glorifié éternellement. (Daniel, 3, 26)
℣. Car tu es juste en tout ce que tu nous as fait. (Daniel, 3, 27)

Epître :
Du 7ème dimanche de Pâques : Actes des Apôtres (§ 44) XX, 16-18A, 28-36.
Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour gouverner l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang.

Alleluia :
Des Pères, ton 1 :
℣. Le Dieu des dieux, le Seigneur, parle. Il appelle la terre du lever du soleil à son couchant.
℣. Assemblez devant lui ses fidèles, qui scellèrent son alliance en sacrifiant. (Psaume 49, 1 & 5)

Evangile :
Du 7ème dimanche de Pâques : Jean (§ 56) XVII, 1-13.
Père ! l’heure est venue ; glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête) :
Mégalinaire : Magnifie, * mon âme, * celui qui s’est élevé de la terre jusqu’au ciel, ** le Christ Source de vie.
Hirmos : Dépassant notre esprit et notre entendement, Mère de Dieu, * tu mis au monde et dans le temps * celui qui est intemporel : * nous les fidèles, d’un seul cœur ** nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Des Pères : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange. Alleluia, alleluia, alleluia.

Après la communion
Le tropaire d’action de grâces ordinaire “Nous avons vu la Lumière véritable” étant omis jusqu’à la Pentecôte, on chante à sa place le tropaire de l’Ascension, ton 4 :
Tu t’es élevé dans la gloire, * Christ notre Dieu, * ayant par la promesse du Saint-Esprit * rempli de joie tes disciples affermis par ta bénédiction ; ** car tu es le Fils de Dieu, le libérateur du monde.

[Télécharger le livret des choristes pour les matines de ce dimanche.]
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