Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Cor, arca legens continens – Hymne du Sacré Cœur

Les trois hymnes de la fête du Sacré Cœur (Auctor beate sæculi à vêpres, En, ut superba criminum à matines & Cor, arca legens continens à laudes) furent écrites par le piariste Filippo Bruni († 1771) pour être intégrées dans l’office du Sacré Cœur décrété par le pape Clément XIII en 1765.

Voici l’hymne des laudes sur un plain-chant français du XIXème siècle qui pourra être facilement chanté par une assemblée.

Cor arca legens continens - Hymne du Sacré Cœur

Cor, arca legem cóntinens,
Non servitis véteris,
Sed grátiæ sed niæ,
Sed & misericórdiæ.
Cœur, arche contenant la Loi,
Non de l’antique servitude,
Mais celle de la grâce, celle du pardon,
Celle de la miséricorde.
Cor sanctuárium novi
Intemetum fœderis,
Templum vetústo sánctius
Velúmque scíss(o) utílius.
Cœur, sanctuaire inviolé
De la nouvelle alliance,
Temple plus saint que l’ancien,
Voile plus utile que celui qui fut déchiré.
Te vulnerátum ritas
Ictu paténti vóluit,
Amóris invibilis
Ut venemur vúlnera.
Ton amour a voulu que tu fusses blessé
Par un coup visible,
Pour que d’un amour invisible
Nous vénérions les blessures.
Quis non amántem damet ?
Quis non redémptus díligat,
Et cord(e) in isto ligat
Ætérna tabernácula ?
A celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
Quel racheté ne le chérirait pas
Et dans ce Cœur ne se choisirait pas
Une demeure éternelle.
Decus Parént(i) et lio,
Sanctóque sit Spirítui,
Quibus potéstas, glória,
Regnúmqu(e) in omne sæculum.
Amen.
Louange au Père & au Fils,
Ainsi qu’au Saint-Esprit,
Puissance, gloire
Et règne dans tous les siècles.
Amen.

Télécharger une partition imprimable au format PDF.

Luce divina – hymne de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus en plain-chant normand

LuceDivina

L’hymne des secondes vêpres de la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus & de la Sainte-Face – du mètre de l’hymne Iste Confessor – est donnée ici avec un plain-chant normand tiré des livres de Coutances.

Texte & traduction :

Luce divína rutilántis aulæ
Sédibus, virgo, frúeris, secúndans
Vota, promísso réfoves precántes
Imbre rosárum.
O vierge, tu trônes au palais éclatant
de lumière divine ; répondant à nos vœux,
selon ta promesse, tu réconfortes ceux qui te prient,
par une pluie de roses.
Sint rosæ nobis fídei supérnæ
Lumen affúlgens, columénque rebus
Spes in advérsis, et amóris almi
Vívida virtus.
Que ces roses soient pour nous la lumière
brillante de la foi céleste, l’espérance
qui soutient dans l’adversité, et la vertu vivace
d’une sainte charité.
Sint rosæ nobis tuus ille fidens
Candor infántis Dómino, patérno
Grata qui præbet vel acerba nostræ
Númine vitæ.
Que ces roses soient pour nous ta candeur d’enfant
abandonné au Seigneur, qui,
par sa grâce paternelle, nous rend douces même
les amertumes de notre vie.
Præstet hoc nobis Deitas beáta
Patris, ac Nati paritérque Sancti
Spíritus, cuius résonat per omnem
Glória mundum. Amen.
Que tout cela nous soit accordé par la Déité bienheureuse
du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
dont la gloire éclate
dans le monde entier. Amen.

Rit parisien – Hymne Christe qui lux es & dies – complies de Carême

L’évangile de la Transfiguration, qui a été lu hier samedi à la messe des Quatre-Temps de Carême et repris ce matin à la messe du IInd dimanche de Carême, m’offre l’opportunité de vous présenter une antique hymne de complies glorifiant le Christ, Lumière du monde : Christe qui lux es et dies.

Cette hymne, Christe qui lux es et dies, fut au Moyen-Age l’hymne chantée pour les complies durant le Carême, mais elle n’a pas été retenue par le Bréviaire Romain. Il faut rappeler ici, ainsi que le suggère le mot lui-même, que le Bréviaire représente une abréviation de l’ancien office choral, afin de faire tenir celui-ci en un seul livre facile à transporter avec soi. Cette abréviation s’est faite principalement selon deux axes : d’une part en réduisant drastiquement la longueur des leçons des matines, d’autre part en diminuant radicalement la grande variété d’antiennes, d’hymnes et de répons qui existaient dans les livres de chœur plus anciens. Le Bréviaire Romain – dont la réalisation première paraît être le fait de clercs de la chapelle pontificale sous Innocent III (1198 – 1216) – a ainsi – par exemple – considérablement simplifié l’office de complies (qui ne varie presque plus et reste quasi identique toute l’année), tout comme celui des vêpres, surtout en Carême (les jours de fête, des antiennes spéciales existaient autrefois pour les psaumes des vêpres ; le bréviaire romain reprend en général les antiennes des laudes ces jours-là ; les antiennes propres au Carême disparaissent au profit de celles des vêpres communes). Cette abréviation est vraiment radicale si on compare le Bréviaire romain tel qu’il est né au XIIIème siècle avec le plus ancien témoin complet de l’office, l’Antiphonaire de Compiègne datant du IXème siècle, dans lequel il existe parfois une bonne dizaine d’antiennes au choix pour telle ou telle pièce de l’office.

Toutefois, si cette hymne des complies qui nous occupe – Christe qui lux es & dies – n’a pas été reçue dans le Bréviaire romain, elle a été conservée plus longtemps par un grand nombre de rites et d’usages diocésains ou religieux (e.g. Sarum, Worcester, Paris, Cambrai, Tours, Utrecht, Tongres, Salzbourg, Aix-la-Chapelle, Mayence, Trèves, Esztergom, Benevent, Dominicain, Augustinien, etc.), généralement pour le Carême. Cette large diffusion peut s’expliquer, à mon avis par la vénérable antiquité de cette hymne. En effet, Christe qui lux es et dies est déjà citée dans la Règle des Vierges écrite aux alentours de l’an 500 par saint Césaire d’Arles, où elle était déjà assignée aux complies durant toute l’année (à l’exception du temps pascal pendant lequel elle est remplacée par Christe precamur annue). Ce très beau texte a longtemps été attribué à saint Ambroise (cf. Pat. Lat. 17, 1176-1177), malheureusement son véritable auteur demeure inconnu. La construction rythmique est cependant la même que celle des hymnes de saint Ambroise.

L’adoption de la liturgie romaine dans l’Empire carolingien s’accompagna d’une diffusion généralisée de la Règle de saint Benoît, par suite d’un canon du Concile d’Aix-la-Chapelle tenu en 817 sous Louis Le Pieux.

111. Ut officium juxta quod in regula sancti Benedicti continetur celebrent monachi.
(cf. Labbe, Concilia, t. VII, c. 1505; Baluze, Capitul., I, c. 579).

On assista alors à cette époque à une fusion significative de l’hymnaire bénédictin d’origine italienne (où l’hymne assignée à complies durant l’année est Te lucis ante terminum) & du vieil hymnaire gallican, ainsi que le montre plusieurs manuscrits de ce temps. Par exemple, le manuscrit 2106 de Darmstadt (qui peut être du des VIIIème et IXème siècles) donne au choix : “Ad completorium Christe qui lux es et dies, item ad completorium Te lucis ante terminum”. Saint Ethelwold, évêque de Winchester, dispose la même ordonnance dans sa règle monastique de 963.

Par la suite, l’usage commun dans l’espace carolingien fut de garder la vieille hymne bénédictine Te lucis ante terminum aux complies durant l’année, et d’assigner Christe qui lux es & dies aux complies de Carême.

C’est l’usage par exemple de Paris, et celui conservé jusqu’à nos jours par l’Ordre dominicain.

Le chant de Christe qui lux es & dies est construit autour de la tierce mineure (ré-fa) du second ton ecclésiastique, cette mélodie calme et méditative introduit parfaitement à la douce intériorité que le texte appelle. Voici le chant de cette hymne d’après le grand antiphonaire de chœur de Notre-Dame de Paris daté des alentours de l’an 1300 :

Voici une traduction française des élégants dimètres iambiques de Christe qui lux es et dies d’après Charles de Courbes en 1622 :

Christe qui lux es & dies,
Noctis ténebras détegis,
Lucísque lumen créderis,
Lumen beátum prædicans.
Christ lumière, & jour apparent,
Toutes ténèbres découvrant,
Qui, splendeur de splendeur, est né,
Prêchant la divine clarté.
Precámur, sancte Dómine,
Defénde nos in hac nocte :
Sit nobis in te réquies,
Quiétam noctem tríbue.
Tres-saint Seigneur, doux Jésus-Christ,
Défend-nous durant cette vie :
Si bien qu’en toi ayons repos,
Et douce vie par ton saint laus.
Ne gravis somnus írruat,
Nec hostis nos surrípiat :
Nec caro illi conséntiens
Nos tibi reos státuat.
Non d’un tel profond somme épris,
Que de Satan fussions surpris :
Notre chair n’adhère à ses faits,
Qu’à toi ne nous accuse, infects.
Oculi somnum cápiant,
Cor ad te semper vígilet :
Déxtera tua prótegat
Fámulos qui te díligunt.
Que si notre œil est sommeillant,
Le coeur soit à toi surveillant :
Ta dextre soit l’appui constant,
De tes élus qui t’aiment tant.
Defénsor noster, áspice,
Insidiántes réprime :
Gubérna tuos fámulos
Quos sánguine mercátus es.
Sois donc notre bon défenseur,
Réprime des malins le cœur,
Régi tes servants affectés,
Que par ton sang as rachetés.
Meménto nostri, Dómine,
In gravi isto córpore :
Qui es defénsor ánimæ,
Adesto nobis, Dómine.
O Seigneur, souviens toi de nous,
En ce corps grave & si reboux,
Toi, de nos âmes, défenseur,
Assiste-nous, ô cher Sauveur.
Deo Patri sit glória,
Ejusque soli Fílio,
Cum Spirítu Paráclito,
Et nunc et in perpétuum. Amen.
A Dieu le Père soit honneur,
Et à son Fils notre Seigneur,
Au Saint Esprit semblablement,
Ores & perdurablement. Amen.

Le chant Dominicain est quasiment le même que le Parisien, avec une seule note qui diffère : ré au lieu de do au commencement du second verset (et aussi la périélèse à la fin de l’intonation, tradition parisienne typique). On trouverait, en comparant ces deux traditions liturgiques & musicales, de nombreux autres points de contacts. Voici le chant tel qu’il est noté dans le Completorium de Suarez de 1949. Notez la génuflexion sur le chant du verset “Quos sanguine mercatus es” :

Le chant de Sarum est en ligne sur l’excellent site web Music of the Sarum Rite, page 855 :

Plusieurs compositeurs ont laissé de la musique pour cette hymne : citons Eustache du Caurroy, Charles de Courbes ou encore William Byrd. Voici les très belles alternances polyphoniques écrites par le catholique anglais Robert White (c. 1538 † 1574), chantées ici avec le plain-chant de Sarum :

Une autre version par le même compositeur :

http://youtu.be/3xGDGvgmseY

Rit parisien – Hymne Jam ter quaternis trahitur – vêpres de Carême

Ton des vêpres dominicales.

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 004550. (Intonation & Amen final, cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656).

Comme dans l’office romain, les premières vêpres du premier dimanche de Carême marquent un changement radical dans l’organisation de l’office parisien : entre autres, on quitte les hymnes ordinaires pour prendre à partir de ce moment les hymnes de Carême. C’est là un vieux souvenir de l’époque antérieure à saint Grégoire le Grand, où le Carême commençait à partir de ce dimanche. Le répertoire parisien diffère ici du romain, qui utilise pour les vêpres de Carême l’hymne Audi benigne Conditor, attribuée à saint Grégoire le Grand. L’office parisien attribue cette hymne aux laudes et emploie pour vêpres l’hymne “Jam ter quaternis trahitur”. Cette hymne a été peu étudiée car elle est relativement peu présente dans les usages médiévaux : on la rencontre à Cambrais pour les complies du temps de la Passion, pour les vêpres de Carême dans l’usage de Worcester, d’Evreux, d’Utrecht et d’Esztergom. L’usage de Paris en connaît deux tons : l’un, celui-ci, pour les Ières & IIdes vêpres du dimanche (magnifique mélodie du IVème ton) et l’autre, plus simple pour les féries, du VIIIème ton.

Jean de Bournonville – Audi benigne Conditor

Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris.
Audi benigne Conditor.
4 voix mixtes (SATB).
2 pages.

Voici une mise en musique datée du début du XVIIème siècle de la célèbre hymne des vêpres de Carême dont l’auteur est selon la tradition le pape saint Grégoire le Grand au VIème siècle.

Dans son recueil publié chez Ballard en 1612 pour la collégiale de Saint-Quentin, Jean de Bournonville propose un vaste matériel polyphonique essentiellement pour les vêpres, selon les nouvelles orientations de la musique d’Eglise au sortir du Concile de Trente. Le contrepoint fleuri en est quasiment exclu, au profit de faux-bourdons ou de formules proches du faux-bourdon, favorisant la claire intelligence des textes par les fidèles. Le chant liturgique, généralement très simplifié, se retrouve en général au Tenor, comme c’est le cas ici. La polyphonie de Bournonville est conçue pour alterner avec un chœur chantant le plain-chant liturgique, aussi met-il en musique les versets ou les strophes paires des différents psaumes, cantiques ou hymnes. Cet Audi Conditor voit ainsi la mise en musique des strophes 2 & 4 de l’hymne, la doxologie finale étant conclue par un magnifique Amen polyphonique. Notre partition fournit en page deux le plain-chant des strophes 1, 3 & 5, selon le chant en usage par Bournonville. La modalité de la polyphonie correspond bien sûr à celle du plain-chant : IInd mode, transposé en sol mineur (on pourra gagner à le hausser d’un demi-ton dans une exécution a capella).

On se gardera dans l’exécution de la présente pièce d’un tempo lent ; bien au contraire, le rythme clairement marqué :

longue/longue/brève/longue/brève/longue/brève/longue

devra être rendu avec dynamisme.

Voici le texte & la traduction de cette hymne de Carême de saint Grégoire le Grand :

Audi benigne Conditor
Nostras preces cum fletibus,
In hoc sacro jejunio
Fusas quadragenario.
  Créateur plein de bonté, écoutez les prières, & regardez les larmes dont nous accompagnons le jeûne sacré de cette sainte quarantaine.
Scrutator alme cordium,
Infirma tu scis virium:
Ad te reversis exhibe
Remissionis gratiam.
  Père des miséricordes, scrutateur des cœurs, vous connaissez notre faiblesse; pardonnez à des enfants qui reviennent sincèrement à vous.
Multum quidem peccavimus,
Sed parce confitentibus:
Ad laudem tui nominis
Confer medelam languidis.
  Il est vrai que nous avons beaucoup péché; mais pardonnez-nous, en considération de l’humble aveu que nous vous en faisons; & pour la gloire de votre nom, guérissez nos âmes malades.
Sic corpus extra conteri
Dona per abstinentiam,
Jejunet ut mens sobria
A labe prorsus criminum.
  Faites que, pendant que nos corps seront mortifiés par l’abstinence, nos âmes par un jeûne plus saint, s’abstiennent de tout péché.
Præsta beata Trinitas,
Concede simplex Unitas:
Ut fructuosa sint tuis
Jejuniorum munera. Amen.
  O bienheureuse Trinité, qui êtes un seul Dieu, que votre grâce rende utile à vos serviteurs l’offrande qu’ils vous font de leurs jeûnes. Amen.

Les premières mesures de cette partition :

Bournonville - Audi benigne Conditor

 
Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition en fichier PDF.
 

Marc-Antoine Charpentier – Iesu corona virginum (H. 53)

Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites & de la Sainte Chapelle.
Iesu corona virginum (H. 53).
2 voix égales (SS), flûte & basse continue.
5 pages.

Cette hymne mise en musique par Charpentier vraisemblablement pour des religieuses constitue l’hymne des vêpres du commun des vierges.

Le texte – admirable – en est de saint Ambroise de Milan, au IVème siècle. Il s’agit donc de l’une des plus anciennes hymnes de l’office divin occidental. En voici le texte & la traduction :

Jesu, coróna Vírginum,
Quem mater illa cóncipit,
Quæ sola Virgo párturit :
Hæc vota clemens áccipe.
  Jésus, couronne des Vierges,
Conçu de la seule Mère
Qui demeura toujours Vierge,
Agréez ces prières avec bonté.
Qui pascis inter lília,
Septus choréis Vírginum,
Sponsus decórus glória,
Sponsísque reddens præmia.
  Vous qui paissez parmi les lis,
Dans l’enclos du chœur des Vierges,
Epoux éclatant de gloire,
Qui donne la récompense à vos épouses.
Quocúmque pergis, Vírgines
Sequúntur, atque láudibus
Post te canéntes cúrsitant,
Hymnósque dulces pérsonant.
  Partout où vous allez, les Vierges vous suivent ; elles s’empressent à votre suite en chantant des louanges et en interprétant des hymnes mélodieuses.
Te deprecámur, súpplices,
Nostris ut addas sénsibus,
Nescíre prorsus ómnia
Corruptiónis vúlnera.
  Nous vous supplions humblement :
Faites que désormais
Nos sens ignorent les blessures
Corruptrices du péché.
Laus, honor, virtus, glória
Deo Patri, & Fílio,
Sancto simul Paráclito,
In sæculórum sæcula. Amen.
  Louange, honneur, puissance, gloire
A Dieu le Père, & au Fils,
De même qu’au Paraclet Saint,
Dans les siècles des siècles. Amen.

Les strophes impaires sont confiées aux deux dessus, elles pourront au besoin être chantées en chœur. Les strophes paires sont clairement attribuées à deux solistes. Si celles-ci venaient à manquer, les strophes impaires pourraient alterner avec le plain-chant aux strophes paires, Charpentier ayant choisi cette tonalité d’Ut Majeur vraisemblablement pour s’accorder au plain-chant ordinaire en France de cette hymne, et non pour cadrer avec son tableau d’énergie des modes (Ut majeur est pour lui “gai & guerrier”, ce qui ne correspond guère à l’écriture ni au propos ici) ; on trouvera un exemple de plain-chant parisien sur notre site.

Les premières mesures de cette partition :

Marc-Antoine Charpentier : Iesu Corona Virginum (H. 53)

Vous téléchargez cette partition ? Vous appréciez notre travail ? Vous pouvez grandement nous aider en partageant cette page sur vos réseaux sociaux ! Merci par avance !