Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du Vendredi des Quatre-Temps de septembre

Vendredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le vendredi 22 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

Si donc nous faisons des œuvres bonnes, qui répandent dans l’Église l’odeur d’une bonne réputation, que faisons-nous en ce qui concerne le corps du Seigneur, sinon de l’inonder de parfum ? Mais la femme se tint aux pieds de Jésus : nous nous mettons devant les pieds du Seigneur quand nous nous opposons à ses voies par nos péchés ; mais si nous nous convertissons après nos fautes et embrassons une pénitence sincère, alors nous nous tenons en arrière, à ses pieds, car nous voulons suivre ses pas au lieu de les arrêter. La femme arrose ses pieds de ses larmes : ce que nous faisons aussi vraiment si, par un sentiment de compassion, nous nous inclinons vers le moindre des membres du Seigneur, si nous prenons part à la souffrance de ses saints dans la tribulation ; si, leur tristesse, nous la considérons comme notre tristesse.
Homélie de saint Grégoire, pape, IInde leçon des vigiles nocturnes de ce vendredi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Commémoraison de la fête de saint Lin, pape et martyr
  • Offertoire Benedic, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume CXVIII
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Benedic anima mea (Psaume CII, 2) et Psaume XCVI – Vème ton

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Programme du Mercredi des Quatre-Temps de septembre

Mercredi des Quatre-Temps de septembreSaint-Eugène, le mercredi 22 septembre 2021, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps

La semaine qui suit l’Exaltation de la Sainte Croix, l’Eglise romaine célèbre le jeûne des Quatre-Temps, lequel s’étend sur le mercredi, le vendredi et le samedi de la semaine, quatre fois dans l’année au commencement des saisons. Cette pratique, qui remonte à la plus haute antiquité, s’inspire directement de l’Ecriture : le prophète Zacharie parle ainsi du Jeûne du quatrième, du cinquième, du septième (= “septembre”) et du dixième (“décembre”) mois. Il est de règle que la station du mercredi des Quatre-Temps soit toujours à Rome dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. La messe des Mercredis des Quatre-Temps comporte deux prophéties de l’Ancien Testament avant l’Evangile. Une première oraison est dite avant la première prophétie, et le chant de la collecte de la messe n’arrive qu’après le chant d’un premier graduel.

Voici comment le Sacramentaire gélasien annonçait l’arrivée des jeûnes des Quatre-Temps :

Frères très aimés, la purification annuelle du jeûne qui sanctifie le corps et l’âme nous est annoncée par le retour de ce mois salutaire. Donc, aux féries quatrième et sixième, unissons-nous d’un commun zèle pour offrir à Dieu le jeûne spirituel ; et samedi, célébrons les saintes vigiles de la piété chrétienne en l’Église du bienheureux Pierre, sur l’intercession duquel notre foi fonde son espérance. Ainsi en ces jours saints, les souillures du péché dues à la fragilité de la chair seront effacées par le jeûne et l’aumône, avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour – mémoire de saint Eustache & de ses compagnons, martyrs
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Meditabitur, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de l’hymne de la Croix : Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Après le dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : Antienne Gaudium Domini (II Esdras 10) et Psaume XCVI – IVème ton

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Programme du XVIème dimanche après la Pentecôte

XVIème dimanche après la Pentecôte - Saint-Eugène, le dimanche 17 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La guérison de l’hydropique.

Voici d’abord la guérison d’un hydropique, en qui le poids de la chair accablait l’âme et éteignait l’ardeur de l’esprit. Puis vient une leçon d’humilité, quand le Seigneur condamne ceux qui, dans le banquet nuptial, choisissent les premières places : il le fait néanmoins avec douceur, voulant qu’une bonté persuasive tempère la sévérité de la réprimande, que la raison serve à la persuasion, et que la correction réprime la convoitise. Cette leçon d’humilité est accompagnée d’une leçon de miséricorde, et les paroles du Seigneur nous prouvent que la miséricorde doit se pratiquer envers les pauvres et les faibles ; car être hospitalier pour ceux qui en récompenseront, c’est plutôt de l’avarice que de la charité.
Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du XVIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu avec des versets du Psaume 33 sur une ancienne psalmodie
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

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Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

Programme du XVème dimanche après la Pentecôte – saint Babylas d’Antioche – saint prophète Moïse – ton 6

Saint hiérmoratyr Babylas et ses enfantsParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 17 septembre 2023 du calendrier grégorien, 4 septembre 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint hiéromartyr Babylas, évêque d’Antioche la Grande et trois enfants martyrs qu’il instruisait.

Saint Babylas fut le douzième successeur de saint Pierre sur le trône d’Antioche, il y succède à l’évêque Zébennos en l’an 237. Après saint Ignace, il s’agit du plus célèbre des évêques d’Antioche des trois premiers siècles.

Eusèbe de Césarée (Histoire Ecclésiastique Livre VI, chapitre XXIV) raconte que saint Babylas interdit l’accès à l’Eglise d’Antioche à l’empereur Philippe l’Arabe (empereur romain de 244 à 249) qui s’y présentait pour prier avec les fidèles pour la vigile pascale, accès refusé en raison de ses péchés. L’empereur confessa effectivement ses péchés et prit place alors avec les pénitents publics dans le narthex extérieur de la cathédrale. Cet épisode rapporté par Eusèbe laisse entendre que Philippe l’Arabe (issu d’une famille arabe de Syrie) aurait été le premier empereur chrétien bien avant Constantin. Il est plus probable que cet empereur pratiquait une politique de large tolérance envers les chrétiens, politique alliée à un syncrétisme religieux personnel, d’autant plus volontiers que la Syrie d’où il était originaire comportait déjà une proportion très élevée de chrétiens dans sa population. Toutefois les actes rendus au culte impérial ne cessèrent pas durant son règne (notamment au cours des cérémonies célébrant le millénaire de la fondation de Rome en 247).

Saint Babylas termina sa vie terrestre par le martyre durant la persécution de Dèce : ayant confessé sa foi, il fut chargé de chaînes (probablement en 250) et jeté en prison, avec trois jeunes disciples qu’il instruisait de la foi chrétienne, Urbanus, Barbadus et Apollonius. Saint Babylas mourut dans sa prison (probablement en 251), ayant demandé à être enterré avec ses chaînes, tandis que les saints Urbanus, Barbadus & Apollonius furent décapités, au témoignage de saint Jean Chrysostome, qui, alors qu’il était évêque d’Antioche, prononça un panégyrique sur son prédécesseur saint Babylas. Dans cette homélie, le saint docteur rapporte aussi les faits suivants, connus de tout son auditoire :

En 351, le césar Constantius Gallus fit bâtir à Daphnè (dans la banlieue d’Antioche), devant le temple d’Apollon qui tombait alors en ruine, une église consacrée à saint Babylas, où il fit placer ses reliques. Mais en 362, son frère l’empereur Julien l’Apostat tenta de restaurer le temple païen et relancer l’oracle qui s’y tenait autrefois ; comme il ne recevait pas de réponse, il en conclut que la proximité du saint chrétien contrariait le dieu ; il fit exhumer les reliques de Babylas et les renvoya à Antioche où elles étaient primitivement enterrées. Durant cette translation des reliques, les chrétiens en procession chantèrent le psaume 96 (“Le feu marchera devant lui, et embrasera tout autour de lui ses ennemis. Ses éclairs ont paru dans toute la terre ; elle les a vus, et en a été toute émue. (…) Que tous ceux-là soient confondus qui adorent les ouvrages de sculpture, et qui se glorifient dans leurs idoles : adorez-le, vous tous qui êtes ses anges.”). Le lendemain, 22 octobre, la foudre frappa le temple d’Apollon, l’incendie qui en résultat détruisit le toit et l’idole d’Apollon ; l’empereur soupçonnant un acte de malveillance des chrétiens eux-mêmes, ordonna la fermeture de la cathédrale d’Antioche et le déclenchement d’une persécution. Mais Julien mourut peu après et le temple d’Apollon, complètement ruiné, ne fut jamais restauré.

Au début du Vème siècle, saint Marolus, évêque de Milan – qui était né en Mésopotamie et avait passé sa jeunesse en Syrie, où il fuyait la terrible persécution de Shapour II dans l’empire perse, – apporta une partie des reliques de saint Babylas à Milan, où il fit construire une basilique en son honneur. Cet édifice magnifique est toujours l’une des églises majeures de la capitale lombarde.

Basilique Saint-Babylas de Milan

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Saint Prophète MoïseNous fêtons également en ce jour le saint prophète Moïse.

Fils d’Amram et de Jocabed, de la tribu de Lévi, Moïse (en hébreu מֹשֶׁה, en grec Mωϋσῆς ou Μωσῆς, en slavon Моисей, en latin Moyses) est le premier des treize personnages à être nommé “homme de Dieu” (en hébreu איש האלוהים) dans la Bible et le premier à être considéré comme prophète dans l’Ancien Testament. Sa vie nous est connue principalement par le Livre de l’Exode et celui du Deutéronome.

Découvert dans un panier sur le Nil par la fille de Pharaon, celle-ci lui donne son nom, explicable en hébreu comme “sauvé des eaux” mais plus probablement d’origine égyptienne : la racine msy qui signifie “fils” et qui entre en composition dans beaucoup de noms de souverains égyptiens : Thoutmosis (“fils de Thot”), Ramsès (“fils de Ra”).

À quarante ans, Moïse constate la misère de son peuple réduit en esclavage et tue un contremaître égyptien qui battait un Hébreu. Il n’a d’autre choix que de s’enfuir dans le désert et trouve asile auprès de Jethro, prêtre de Madian. Moïse prête main-forte aux filles de Jethro et se marie avec l’une d’elles, Séphora. Il mène une vie de berger, faisant paître ses moutons loin dans le désert.

Lorsque Moïse atteint l’âge de 80 ans, Dieu se révèle à lui et lui dévoile sa mission : Le Seigneur lui apparut au milieu d’un buisson alors qu’il faisait paître les moutons de son beau-père et lui révèle son Nom (Exode III). Il fait sortir alors les Enfants d’Israël hors d’Égypte, leur faisant passer la Mer Rouge, (Exode XII à XV) puis après une errance de 40 ans au désert, les mène jusqu’à la Terre promise, le pays de Canaan, sur le seuil duquel il meurt, âgé de 120 ans (Deutéronome XXXIV).

Le saint prophète Moïse, qui apporta l’ancienne Loi à son peuple et le libéra de l’esclavage des Egyptiens est la figure du Christ, qui nous donne la Loi Nouvelle et scelle notre libération de la mort et du péché par sa passion et sa résurrection.

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A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Prophète. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Hiéromartyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 6 :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Glorifions le Père & le Fils * & l’Esprit de sainteté, * disant à l’indivise Trinité : ** sauve nos âmes, nous t’en prions.
8. O Vierge qui a conçu de merveilleuse façon * & mis au monde en ces derniers temps * ton propre Créateur, ** sauve les fidèles qui te magnifient.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire du Hiéromartyr, ton 4 : Des Apôtres ayant partagé le genre de vie et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus la voie qui mène à la divine contemplation ; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; * hiéromartyr Babylas, , * prie le Christ Dieu, ** afin qu’il sauve nos âmes.
3. Tropaire du Prophète, ton 2 : Tu es monté sur les hauteurs des vertus, ô Prophète Moïse, * et c’est pour cela aue tu fus choisi pour voir la gloire de Dieu ; * tu reçus les tablettes pleines de grâce de la loi, * et portant sur toi-même les traits de la grâce, * tu fus la gloire honorée des prophètes ** et le grand mystère de la piété.
4. Kondakion du Hiéromartyr, ton 8 : Comme un héraut de la foi et soutien de ceux qui souffrent, * l’Eglise radieuse en ce jour te glorifie, ô glorieux Babylas ; * puisque tu as de l’audace auprès du Seigneur, * afin que soient gardés dans une parfaite paix ceux qui te magnifient et te louent, ** demande-le au Christ, ô toi qui a beaucoup souffert.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du Prophète, ton 2 : CLe chœur des prophètes, avec Moïse et Aaron, * se réjouit aujourd’hui * parce que la fin de leur prophétie a trouvé son accomplissement pour nous : * aujourd’hui la Croix brille, par laquelle Tu nous as sauvés. ** Par leurs prières, ô Christ Dieu, aie pitié de nous.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et bénis ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
[Des Saints, ton 4 :
℟. Pour les saints qui sont sur sa terre, le Seigneur a rendu merveilleuse toutes ses volontés (Psaume 15, 3)]

Epîtres
Du dimanche : 2 Corinthiens (§ 176) IV, 6-15.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.
[Des Saints : Hébreux (§ 330) XI, 33 – XII, 2.
Puis donc que nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, dégageons-nous de tout le poids qui nous abat, et des pièges qui nous assiègent, et courons par la patience dans cette carrière qui nous est ouverte.]

Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Qui demeure à l’abri du Très-Haut, loge à l’ombre du Puissant (Psaume 90, 1),
℣. dit au Seigneur : « Mon rempart, mon refuge, mon Dieu en qui je me fie » (Psaume 90, 2).
[Des Saints, ton 4 :
℣. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs peines (Psaume 33, 18).]

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 92) XXII, 35-46.
Jésus lui répondit : Vous aimerez le Seigneur, votre Dieu, de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit.
[Des Saints : Luc (§ 67) XII, 32–40.
Vendez ce que vous avez, et le donnez en aumône ; faites-vous des bourses qui ne s’usent point par le temps : dans le ciel un trésor qui ne périsse jamais ; d’où les voleurs n’approchent point, et que les vers ne puissent corrompre : car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[Des Saints :Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.]

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Programme de la messe pontificale célébrée par S.E. le cardinal Burke

Son Eminence Raymond, cardinal Burke à ParisSaint-Eugène, le samedi 16 septembre 2023, messe pontificale en rit rit romain traditionnel suivie d’un Te Deum d’action de grâces à 11h.

Saint Nom de MarieSon Eminence Raymond, cardinal Burke, archevêque émérite de Saint-Louis du Missouri, vient célébrer une messe pontificale à l’occasion du Xème anniversaire de la fondation de l’association SOS Chrétiens d’Orient. La fête patronale de cette association étant la fête du Saint Nom de Marie (célébrée le 12 septembre), la messe de ce samedi sera la messe votive de cette fête avec la mémoire des saints Corneille, pape, & Cyprien, évêque, martyrs, ainsi que celle des saints Euphénie, vierge, Lucie & Géminien, martyrs.

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La fête du Très-Saint Nom de Marie fut instituée par le bienheureux pape Innocent XI en action de grâces pour l’éclatante victoire du dimanche 12 septembre 1683, au cours de laquelle, les troupes chrétiennes coalisées, sous la conduite de Jean III Sobieski, roi de Pologne, et de Charles, duc de Lorraine, écrasèrent les armées ottomanes qui assiégeaient la ville de Vienne pour la seconde fois (victoire de Kahlenberg), permettant la levée du siège de la ville et marquant le début de la reconquête des territoires autrichiens puis hongrois, et par là le commencement du reflux des Turcs hors d’Europe.

Les troupes chrétiennes avaient été galvanisées par le Bienheureux Marc d’Aviano. Au petit matin avant la bataille, Jean III Sobieski avait servi la messe de ce Bienheureux capucin, y avait communié et y avait armé son fils chevalier. On rapporte que le Bienheureux Marc d’Aviano remplaça même l’Ite missa est de la messe par ces mots : Ioannes vincet ! – Jean vaincra. Le roi de Pologne avait ensuite harangué les troupes chrétiennes, leur disant : “Aujourd’hui, il y va tout ensemble de la délivrance de Vienne, de la conservation de la Pologne et du salut de la chrétienté entière !”, puis il chargea les Ottomans en criant :

Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam !
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à Votre Nom donnez la gloire (Psaume CXIII).

La bataille de Vienne est -entre autres – restée célèbre pour avoir été le théâtre de la plus grande charge de cavalerie de toute l’histoire.

Jean III Sobieski, roi de Pologne, le vainqueur de VienneDans Vienne délivrée, Jean Sobieski vint se prosterner avec ses généraux devant la statue de Notre-Dame de Lorette, vénérée dans l’église des Augustins où l’on chanta un Te Deum. Le même jour à Rome, le Bienheureux Innocent XI, quoique malade, s’était attaché à suivre à pied la grande procession pénitentielle où l’on demandait à Dieu la victoire pour les Chrétiens, par l’intercession de la Vierge Marie. La nouvelle de la victoire ne parvint à Rome que le 24 septembre, où elle fut accueillie par des sonneries de cloches et des Te Deum, et dès le lendemain, le pape instituait la nouvelle fête du Très-Saint Nom de Marie, fixée au dimanche dans l’octave de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge (le pape Pie X déplaça la fête au 12 septembre). Pour la petite histoire, c’est à l’occasion de cette victoire que furent inventés la viennoiserie appelée croissant ainsi que le cappuccino.

Ô vous, qui que vous soyez, qui vous sentez ici-bas ballotté au milieu des orages et des tempêtes, et non placé sur une terre ferme, ne détournez point vos yeux de cet astre plein d’éclat, si vous ne voulez pas être englouti par les flots. Si le vent des tentations se lève, si vous touchez les écueils des tribulations, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si vous êtes secoué par les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance, de la jalousie, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si la colère, ou l’avarice, ou les séductions de la chair agitent le frêle esquif de votre âme, jetez un regard vers Marie. Si, troublé par l’énormité de vos crimes, confus de la laideur de votre conscience, effrayé des sévérités du jugement, vous vous sentez entraîné dans le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir, pensez à Marie.
Sermon de saint Bernard, abbé, Vème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

La Schola Sainte Cécile interprètera avec orchestre au cours de cette messe un des chefs d’œuvre de Marc-Antoine Charpentier : la Missa Assumpta est Maria (H. 11), surnommé également la “messe rouge” car elle fut semble-t-il aussi utilisée par le compositeur pour la messe annuelle du Parlement de Paris (qui avait lieu au Palais de l’Ile de la Cité chaque année le 12 novembre, lendemain de la Saint-Martin, depuis le règne de saint Louis jusqu’à la révolution).

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A la sainte messe :

  • Réception de Son Eminence : Ecce sacerdos magnus – de l’« offertoire pour le sacre d’un évêque à quatre parties de voix & d’instruments » (H. 432) de Marc Antoine Charpentier (c. 1645 † 1704), maître de chapelle de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV, des Jésuites puis de la Sainte Chapelle de Paris – texte : Ecclésiastique XLIV-XLV & Psaume LXXXVIII
  • Pendant l’habillement du pontife : Laudes regiæ – « Acclamations carolingiennes » (VIIIème siècle) – orchestration : Augustin D’Oliveira
  • Kyrie : de la Messe H.11 (la “Messe Rouge”) de Marc-Antoine Charpentier
  • Gloria : de la Messe H.11 (la “Messe Rouge”) de Marc-Antoine Charpentier
  • Epître : Ecclésiastique XXIV, 23-31 : Je suis la mère du bel amour, de la crainte, de la science, et de la sainte espérance.
  • Evangile : Luc I, 26-38 : Et le nom de la vierge était Marie.
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Magnificat H. 72 de Marc-Antoine Charpentier
  • Sanctus : de la Messe H.11 (la “Messe Rouge”) de Marc-Antoine Charpentier
  • A l’élévation : O salutaris Hostia – chant des Visitandines composé par saint François de Sales (1567 † 1622), évêque de Genève
  • Après la consécration : Benedictus de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul & du duc d’Anjou, maître de la musique de la Reine, avec l’Hosanna de la Messe H.11 (la « Messe Rouge ») de Marc-Antoine Charpentier
  • Agnus Dei : de la Messe H.11 (la “Messe Rouge”) de Marc-Antoine Charpentier
  • Pendant la communion : Pange lingua, hymne du Très-Saint Sacrement – texte de Saint Thomas d’Aquin – musique de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV (extraits)
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Après la messe : Laudáte Dóminum – Psaume CXVI du IInd ton – Henri de Villiers
  • Te Deum d’action de grâces : Te Deum H. 147 de Marc-Antoine Charpentier
  • Procession de sortie : Christus vincit – Plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse, harmonisation du chanoine Gaston Roussel (1913 † 1985), curé de Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles

Cette messe sera également diffusée sur le compte TikTok de la Schola Sainte Cécile.

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Programme de la fête de Notre-Dame des 7 Douleurs

Notre Dame des 7 Douleurs - Anonyme du XVIème s.Saint-Eugène, le jeudi 15 septembre 2022, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

La dévotion aux Douleurs de la Vierge est attestée au Monastère de Schönau, en Allemagne dès l’année 1221 et fut reprise et largement propagée par l’Ordre des Servites, fondé à Florence en Toscane en 1223. L’éclosion de cette dévotion est préparée par les auteurs spirituels des XIème et XIIème siècle, en particulier saint Pierre Damien († 1072), saint Anselme († 1109), Eadmer de Cantorbéry († 1124), saint Bernard († 1153) qui tous méditent sur la souffrance de la Vierge au pied de la Croix. Voici par exemple ce qu’écrit saint Anselme :

Ta peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de ta douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes tes entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de ton cœur. Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que tu n’aurais jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l’esprit de vie de ton aimable Fils, pour lequel tu souffrais de si grands tourments, ne t’avait soutenue et fortifiée par sa puissance infinie.
Saint Anselme, De l’exercice de la Vierge, I 5.

Ce courant spirituel qui médite sur les douleurs de la Vierge est illustré par l’admirable séquence Stabat Mater dolorosa, qui fut écrite par un ardent franciscain, le Frère Jacques de Benedetti de Todi (1236 † 1306), o.f.m. (Jacopone de Todi).

La méditation sur les douleurs de la Vierge s’épanouit ensuite principalement dans les Flandres et en Rhénanie au cours des XIVème et XVème siècles. La liste des sept douleurs est alors fixée vers cette époque :

  1. la prophétie du vieillard Siméon, (Luc II, 34-35)
  2. le massacre des Innocents et la fuite en Egypte, (Matthieu II, 13-21)
  3. la perte de Jésus au Temple de Jérusalem, (Luc II, 41-51)
  4. La rencontre de Marie et de Jésus lors du portement de la croix, (Luc XXIII, 27-31)
  5. la mise en croix et la mort du Christ, (Jean XIX, 25-27)
  6. la déposition de la croix du corps du Christ, (Matthieu XXVII, 57-59)
  7. la mise au tombeau de Jésus. (Jean XIX, 40-42)

Jean de Coudenberghe, curé de Saint-Sauveur de Bruges, fit placer dans son église une représentation de la Vierge avec les scènes de ces sept Douleurs, pour demander à la Mère de Dieu la cessation de la guerre civile qui ravageait les états bourguignons après la mort de Marie de Bourgogne en 1482. Une confrérie de Notre Dame des 7 Douleurs fut fondée à Bruges en 1492. Elle célébrait sa fête le dimanche dans l’octave de l’Ascension. Cette image de Bruges devait être assez semblable à celle-ci, peinte par Bernard van Orley (1491 – 1542) :

Notre Dame des 7 Douleurs par Bernard van Orley (1491 † 1542)
Notre Dame des 7 Douleurs par Bernard van Orley (1491 † 1542)

Une première fête de Notre Dame de Compassion, dite aussi Notre-Dame des Douleurs ou Notre-Dame de Pitié, ou encore de la Transfixion de Notre-Dame, fut instituée par le Concile de Cologne en 1423 contre les Hussites qui désolaient alors les églises et détruisaient les images saintes. Cette fête est fixée au vendredi après le dimanche de la Passion : afin – dit le Concile – d’honorer l’angoisse et la douleur qu’éprouva Marie lorsque, les bras étendus sur l’autel de la Croix, notre Rédempteur Jésus-Christ s’immola pour nous et recommanda cette Mère bénie à saint Jean (…) surtout afin que soit réprimée la perfidie des impies hérétiques Hussites. Cette fête, qui existe toujours, a été inscrite au Martyrologe Romain par le pape Sixte IV (1471-1484) et étendue à toute l’Eglise latine par le pape Benoît XIII en 1727.

Cependant les règles liturgiques austères du Carême ne permettent pas un plein épanouissement de cette célébration en tant que fête. Aussi l’Ordre des Servites commença en 1668 à célébrer une seconde fête de Notre Dame des 7 Douleurs fixée de façon mobile au IIIème dimanche de septembre, ce qui lui fut confirmé comme un privilège propre par le pape Innocent XI. Rendu à la liberté, le pape Pie VII étendit cette fête à toute l’Eglise latine le 18 septembre 1814. Conséquence du changement du Bréviaire en 1908, on décida en 1914 de libérer un dimanche en fixant cette fête désormais au 15 septembre, octave de la fête de la Nativité de la sainte Vierge et lendemain de celle de l’Exaltation de la sainte Croix.

A noter que les textes liturgiques latins des deux messes de ces deux fêtes sont substantiellement les mêmes (le Trait du Carême est simplement remplacé par l’Alleluia en septembre), la liturgie ne parlant que d’une fête de la Transfixion de la Vierge : ce terme (qui vient du latin transfigere, transpercer) rappelle la prophétie du vieillard Siméon lors de la Présentation au Temple de Jérusalem : Vois, cet enfant est fait pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en but à la contradiction, et toi-même, un glaive te transpercera l’âme, afin que se révèlent les pensées de bien des cœurs.

A la sainte messe :

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Programme de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

L'Empereur Héraclius restitue la Vraie Croix à Jérusalem - école flamandeSaint-Eugène, le jeudi 14 septembre 2023, grand’messe en rit rit romain traditionnel de 19h.

Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Découverte par l’impératrice sainte Hélène en 326 après des fouilles, la sainte relique de la Vraie Croix du Christ avait été partagée en trois parts par celle-ci, entre Jérusalem, Constantinople et Rome.

La part de Jérusalem avait été emporté par l’impie Chosroès II, empereur des Perses Sassanides au cours de la terrible guerre de 614 contre l’Empire, pendant laquelle ses troupes s’emparèrent de la ville sainte après un siège de 21 jours, emporté avec la complicité de la population juive. Dans un bain de sang, la ville fut pillée de ses trésors, la basilique de la Résurrection (Saint-Sépulchre) fut détruite, et de nombreuses reliques firent parties du butin perse, parmi lesquelles la relique de la Vraie Croix qui fut emportée à Séleucie-Ctésiphon (non loin de l’actuelle Bagdad), la capitale de l’Empire sassanide, avec d’autres reliques de la Passion du Christ, comme la sainte Eponge ou la sainte Lance. Les survivants du massacre de Jérusalem, dont le patriarche Zacharie, furent déportés en Mésopotamie. La prise de Jérusalem par ces païens mazdéens, soutenus par les Juifs qui préféraient les Perses aux Byzantins, causa un choc intense parmi les chrétiens.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut instituée dans l’Eglise universelle afin de commémorer le retour de la précieuse relique de la Vraie Croix chez les chrétiens, après la victorieuse croisade que mena l’empereur Héraclius de 624 à 631 contre les Perses.

L’éclatante victoire de Ninive que remporta l’empereur Héraclius Ier sur les troupes perses de Chosroès II le 12 décembre 627 entraîna la chute de ce souverain & la restitution de la précieuse relique par le nouveau pouvoir perse. La Vraie Croix restituée fut apportée à Constantinople, ainsi que la relique de la sainte Eponge. Les deux précieuses reliques furent exaltées devant le peuple de Constantinople le 14 septembre 629.

Les Perses occupaient toujours la Palestine, et ne se retirèrent qu’au cours de l’hiver 629-630. C’est alors qu’Héraclius, accompagné de son épouse l’impératrice Martine, partit pour Jérusalem au début de l’année 630 pour y rapporter la relique de la Vraie Croix reprise aux Perses. Il y fut accueilli le 21 mars par Modeste de Jérusalem, locum tenens du patriarcat, depuis l’exil du patriarche Zacharie. L’empereur entra dans la ville à pied, sans aucun insigne impérial, en portant lui-même la vénérable relique tout au long de la Via Dolorosa. Il fut le seul empereur qui se soit rendu à Jérusalem.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut fixée au 14 septembre pour commémorer cet exploit. Notons que cette fête suit immédiatement la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection (actuel Saint-Sépulcre) – édifiée sur le Golgotha et sur le tombeau du Christ, là même où fut redécouverte la Vraie Croix par sainte Hélène. La dédicace de cette basilique constantinienne fut en effet célébrée le 13 septembre 335.

“A la vue du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il a été dit par Moïse : “Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie.” En effet, à la vue du Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : “C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi.”
Homélie de saint Léon, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Introït – Nos autem gloriari (ton iv.)
  • Kyriale selon les anciens usages parisiens médiévaux
  • Kyrie II – fons bonitatis
  • Gloria IX
  • Epître : Philippiens II, 8-11 : C’est pourquoi Dieu l’a élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom
  • Graduel – Christus factus est pro nobis (ton v.)
  • Alleluia – Dulce lignum (ton viii.)
  • Evangile : Jean XII, 31-36 : Et pour moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tout à moi.
  • Credo : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Offertoire – Protege, Domine, plebem tuam (ton ii.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composé au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France Sainte Radegonde
  • Sanctus XVII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XV
  • Ite, missa est : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : La Croix ouvre l’entrée au trône de la gloire, cantique sur un texte de Pierre Corneille (1606 † 1684), de l’Académie française, tiré de sa traduction versifiée de l’Imitation de Jésus-Christ (livre II, chap. 12 : Du chemin royal de la sainte Croix) – mélodie de Charles Gounod – harmonisation à 4 voix Henri de Villiers

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Programme du XVème dimanche après la Pentecôte

Résurrection du fils de la veuve de NaïmSaint-Eugène, le dimanche 10 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La résurrection du fils de la veuve de Naïm.

Une mère, veuve, fut dans la joie lors de la résurrection de ce jeune homme. Une mère, l’Église, est dans la joie chaque jour lors de la résurrection spirituelle des hommes. Celui-là était mort dans son corps mais ceux-ci, dans leur âme. La mort visible était pleurée par des larmes visibles. Quant à la mort invisible, nul n’en prenait souci, nul ne l’apercevait, Celui-là qui connaissait les morts prit souci d’eux. Celui-là seul connaissait les morts qui pouvait les rendre à la vie. S’il n’était pas venu pour ressusciter les morts, l’Apôtre ne dirait pas : “Éveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi luira le Christ”.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du XVème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Adoro te supplex, Vème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Sicut Myrrha, du IVème ton (antienne de l’Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le premier nocturne l’Assomption & antique psalmodie ornée du psaume XLIV)
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

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Télécharger le livret des IIndes vêpres et du salut du Très-Saint Sacrement propre à ce dimanche au format PDF.

Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte – saint Moïse l’Ethiopien – ton 5

Saint Moïse l'EthiopienParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 10 septembre 2023 du calendrier grégorien, 28 août 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour notre Vénérable Père Moïse l’Ethiopien.

Né vers 332, saint Moïse l’Ethiopien (Μωσέως τοῦ Αἰθίοπος – ou Moïse le Maure – Моисей Мурин – pour les Russes) était un grand gaillard originaire de ce pays (qui désignait alors globalement l’Afrique noire) devenu esclave en Egypte d’un fonctionnaire mais qui fut chassé par son maître en raison de ses perversités et de ses escroqueries. Il devint alors chef d’une troupe de voleurs et commit non seulement beaucoup de brigandages mais aussi des meurtres. Ayant dû se réfugier dans un monastère pour éviter le supplice dont il était menacé en raison d’un homicide qu’il avait commis, Moïse fut touché là par la grâce, se convertit et reçut le saint baptême. Puis il passa le restant de ses jours dans la solitude monastique et dans la pénitence, afin d’expier sa mauvaise vie.

Moïse se retira au désert de Scété (actuelle Vallée du Natron ou Ouadi Natroun, dans le désert à l’Ouest du Delta du Nil, à mi-chemin entre Alexandrie & Le Caire) où la vie monastique avait fleuri sous la direction de saint Macaire le Grand, lui-même disciple de saint Antoine. Un jour, Moïse est attaqué par quatre brigands qui ne le connaissaient pas, mais lui, vraie force de la nature, les maîtrise, les attache et les dépose à l’église des frères en interrogeant ainsi ses compagnons dans la vie ascétique :

Puisqu’il ne m’est pas permis de faire du mal à qui que ce soit, que prescrivez-vous pour ces gens-là ?

Apprenant alors que cet homme est bien Moïse, autrefois si célèbre parmi les brigands, les voleurs confessent leurs fautes et se convertissent !

Moïse passe le début de sa vie monastique dans la colonie semi-érémitique que dirigeait saint Macaire, puis avec la bénédiction de celui-ci, s’enfonce plus dans le désert en un lieu nommé Petra pour y jouir d’une solitude plus complète.

Les démons agitent alors les souvenirs de sa vie dissolue passée et les tentations sont si violentes que Moïse est sur le point d’abandonner la vie monastique. Il se rend auprès d’Abba Isidore qui s’attache à dédramatiser son combat en en montrant le caractère ordinaire : le démon l’attaque dans le domaine où il est habitué à pécher et où il est le plus vulnérable.

Incapable d’accepter sa nature humaine et son histoire, Moïse se tourne vers un jeûne excessif, qui demeure sans effets sur le déchaînement des pensées impures. Puis sur les conseils d’un ancien qui l’invite à veiller et prier, il veille des nuits entières en prière. Nouvel échec. Enfin, Moïse choisit une troisième forme d’ascèse, la charité : il décide de remplir en secret, de nuit, les jarres des vieillards qui devaient faire de longues distances pour puiser leur eau. Le démon est alors vaincu et ne peut plus l’atteindre dans ses pensées, aussi lui assène-t-il un coup de gourdin sur les reins dont il mettra une année à s’en remettre. Il a enfin trouvé sa voie et vaincu les tentations, en empruntant le chemin de l’humilité et du service de la charité.

Notre saint fut ordonné prêtre par le patriarche d’Alexandrie (probablement Théophile, archevêque de 384 à 412).

Saint Moïse, qui avait exercé plusieurs fois le don de prophétie, indiqua un jour à sept frères qui l’entouraient : “Les barbares viendront aujourd’hui en Scété ; allez, fuyez vous-en.” “Et vous, Abba, lui répondirent-ils, ne vous enfuyez-vous pas aussi ?”. Il leur répondit : “Il y a bien des années que j’attends ce jour-ci, pour vérifier ce que Jésus-Christ mon Seigneur a dit : Tout ceux qui prennent l’épée, mourront par l’épée.” Les frères décidèrent de rester avec le saint, et tous furent tués hormis un, qui par fragilité s’était caché derrière des nattes et qui vit sept couronnes descendre du ciel et venir sur les têtes des cadavres de Moïse et des six autres.

Après ce martyre survenu probablement en 407, saint Moïse laissait une communauté de 70 disciples.

Cassien qui l’avait rencontré et qui lui consacre ses deux premières Conférences l’appelle le “plus grand de tous les saints”. Pallade lui consacre le chapitre 19 de son Histoire Lausiaque.

Voici deux des nombreux apophtegmes des Pères du Désert qui se rapportent à Abba Moïse :

Un frère à Scété commit une faute. On tint un conseil auquel on invita Abba Moïse. Mais il refusa de s’y rendre. Alors le prêtre envoya quelqu’un lui dire : “Viens, car tout le monde t’attend.” Alors il se leva et partit. Il prit une corbeille percée, la remplit de sable et la porta. Les autres sortant pour aller à sa rencontre, lui dirent : “Qu’est-ce que ceci, Père ?” Le vieillard leur dit : “Mes péchés s’écoulent derrière moi et je ne les vois pas, et je viens aujourd’hui pour juger la faute d’un autre.” Entendant cela, ils ne dirent rien au frère, mais lui pardonnèrent.

Une fois, on donna ce commandement à Scété : Jeûnez cette semaine. Or il se trouva que des frères vinrent d’Égypte chez Abba Moïse qui leur fit cuire quelque chose. Voyant de la fumée, les voisins dirent aux clercs : “Voici que Moïse a violé le commandement et s’est fait quelque chose chez lui.” Ils dirent : “Lorsqu’il viendra nous lui parlerons nous-mêmes.” Lorsque vint le samedi, les clercs, sachant la remarquable façon de vivre d’Abba Moïse, lui dirent devant tout le monde : “Ô Abba Moïse, tu as supprimé le commandement des hommes, mais gardé celui de Dieu !”

Saint Moïse est aussi commémoré au 28 août au Martyrologe romain :

Le même jour, saint Moïse l’Ethiopien, qui, de fameux voleur étant devenu un fervent anachorète, convertit plusieurs voleurs, qu’il mena avec lui au monastère.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.

Béatitudes, ton 5. Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 5 :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Unique & indivisible Trinité, Dieu créateur & tout-puissant, * Père, Fils & Saint-Esprit, ** nous te chantons comme Sauveur & vrai Dieu.
8. Réjouis-toi, porte infranchissable & temple vivant du Seigneur, * réjouis-toi, trône de feu non consumé, * réjouis-toi, ô Mère de l’Emmanuel, ** le Christ notre Dieu est avec nous.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire du Vénérable Père, ton 1 : Habitant du désert, ange dans la chair * et thaumaturge tu fus, ô notre père théophore, Moïse ; * car, ayant acquis par le jeûne, la veille et la prière des dons célestes, * tu guéris les infirmes * et les âmes de ceux qui accourent vers toi avec foi. * Gloire à celui qui t’a donné cette force ! * Gloire à celui qui t’a couronné ! ** Gloire à celui qui, à travers toi, opère la guérison pour tous.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Vénérable Père, ton 4 : Après avoir battu les Maures et craché dans les visages des démons, * tu as brillé par ta pensée comme le soleil rayonnant, ** dirigeant nos vies par la lumière de ta vie et de tes enseignements.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).

Epître
Du dimanche : II Corinthiens (§ 170) I, 21 – II, 4.
Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos cœurs.

Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 89) XXII, 1-14.
Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

Hymne à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Il est digne en vérité, ton 5.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge

La Nativité de la Sainte Vierge par Philippe de Champaigne - Huile sur toile c. 1638-1639 pour servir de carton de tapisserie pour la Tenture de la vie de la Vierge - May de Notre-Dame de Paris conservé au musée d'Arras. Crédit photographique : Henri de Villiers ©Saint-Eugène, le vendredi 8 septembre 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, semble avoir été introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749) ainsi que son frère de lait saint Côme de Maïouma, en font également mention dans leurs homélies, de que même saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome, faisant précéder la messe d’une procession, à l’instar de celles qu’il avait instituées aux trois autres grandes fêtes de la Vierge : la Purification le 2 février, l’Annonciation le 25 mars, l’Assomption le 15 août. Fait curieux (qui n’est pas isolé), le tropaire de l’office byzantin de la fête a été traduit en latin et sert d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

On ne fait la mémoire de la fête de saint Adrien, martyr à Nicomédie au début du IVème siècle qu’aux messes basses.

A la sainte messe :

Cette messe sera diffusée sur le compte TikTok de la Schola Sainte Cécile.

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