Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : pose de voix, vocalise, découverte du chant grégorien

Liturgie des Présanctifiés du mercredi de la seconde semaine de Carême

Assomption au ciel du saint patriarche EnochParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le mercredi 8 mars 2023 du calendrier grégorien – 23 février 2023 du calendrier julien, divine liturgie de saint Grégoire le Dialogue des Saints Dons Présanctifiés de 18h30.

Les vêpres font mémoire de la fête de la première et de la seconde invention du chef de saint Jean Baptiste, (la première au IVème siècle, la seconde en 452).

L’Eglise byzantine connait six fêtes de saint Jean Baptiste :
1. sa Conception, le 23 septembre,
2. sa mémoire, au lendemain du baptême du Seigneur, le 7 janvier,
3. la première & la seconde Invention (au sens étymologique de découverte) de son Chef le 24 février,
4. la troisième Invention de son Chef le 25 mai,
5. sa Nativité le 24 juin,
6. sa Décollation le 29 août.

La première invention du Chef de saint Jean Baptiste eu lieu au IVème siècle sous les empereurs Valens & Théodose le Grand. La seconde fut effectuée en 451 sous l’empereur Marcien & la troisième eut lieu vers 850 sous l’empereur Michel III (842 † 867). Ces trois inventions sont surtout des fêtes de translation de la précieuse relique.

Au IVème siècle, la tête du Précurseur fut retrouvée une première fois en Palestine, par deux moines, et transférée par eux en Cilicie. L’ayant appris, l’empereur arien Valens (364 † 375) ordonna en 371 de la ramener à Constantinople. Sur la route, le char qui la transportait se trouva miraculeusement immobilisé à Panteichion en Bithynie. On laissa la relique à cet endroit à la garde d’une communauté monastique, jusqu’au jour où l’empereur Théodose le Grand vint la prendre lui-même et, la portant avec humilité & dévotion dans les plis de son manteau, le 17 février 392, il la déposa dans la somptueuse église du quartier de l’Hebdomon, qu’il avait fait construire pour la recevoir. C’est dans cette église Saint-Jean-Baptiste de l’Hebdomon que se déroulait une partie importante du cérémonial de la proclamation & du couronnement des empereurs byzantins.

A une époque inconnue, la relique n’était plus conservée à Constantinople mais à Emèse. L’empereur Marcien la ramena à Constantinople en 451 ou 452, elle fut à nouveau déposée dans l’église Saint-Jean-Baptiste de l’Hebdomon qui avait été ruinée et que l’empereur fit restaurer.

La relique quitta une troisième fois Constantinople pendant la crise iconoclaste pour être préservée des destructions des iconoclastes. Elle fut déposée à Comana du Pont. Une fois la paix de l’Eglise retrouvée, l’empereur Michel III la ramena à Constantinople & la déposa dans le Palais impérial.

Gravure représentant le Chef de saint Jean Baptiste, conservé à la cathédrale d'AmiensLors de la IVème Croisade, la relique fut enlevée de Constantinople & apportée en 1206 à la cathédrale d’Amiens par le chanoine Walon de Sarton, qui l’offre à l’évêque, Richard de Gerberoy. La cathédrale d’Amiens conserve toujours aujourd’hui la précieuse relique du Chef du Précurseur & Baptiste Jean.

Lucernaire, ton 1 :

℣. Fais sortir de prison mon âme, pour que je confesse ton Nom.

Premier stichère, du Triode, ton 1 : Frères qui accueillez le jeûne spirituel, * fuyez le mensonge, ne scandalisez pas les autres, * mais allumons par le repentir la lampe de l’âme, * dans les larmes appelons le Christ : ** Pardonne-nous nos fautes, dans ton amour de l’homme.

℣. Les justes sont dans l’attente à mon sujet, * jusqu’à ce que tu m’accordes ma récompense.

Second stichère, du Triode, ton 1 (le même) : Frères qui accueillez le jeûne spirituel, * fuyez le mensonge, ne scandalisez pas les autres, * mais allumons par le repentir la lampe de l’âme, * dans les larmes appelons le Christ : ** Pardonne-nous nos fautes, dans ton amour de l’homme.

℣. Des profondeurs j’ai crié vers toi, Seigneur, * Seigneur, écoute ma voix.

Troisième stichère, du Triode, ton 1 : Glorieux martyrs, ce n’est pas la terre qui vous a recouverts, * c’est le ciel qui vous a reçus, * pour vous se sont ouvertes les portes du Paradis, * entrés, vous jouissez de l’Arbre de la vie. ** Priez le Christ de donner à nos âmes la paix & le grand amour.

℣. Que tes oreilles soient attentives * à la voix de ma supplication.

Quatrième stichère, du Triode (de Joseph), ton 3 : Par les prières des divins apôtres, * Seigneur, rends-nous dignes de passer le temps du jeûne * dans le recueillement de l’Esprit, en ta bonté, Miséricordieux, ** afin que sauvés nous puissions tous te glorifier.

℣. Si tu regardes les iniquités, Seigneur, Seigneur, qui pourra tenir ? * Mais auprès de toi se trouve le pardon.

Cinquième stichère, du Triode (de Joseph), ton 3 : Grand & terrible, Seigneur, sera ton avênement * quand tu viendras accomplir le juste Jugement. * Je suis condamné. Ne me juge pas, ** mais épargne-moi, Dieu, reçois les prières de tes Apôtres.

℣. A cause de ton Nom, je t’ai attendu, Seigneur, mon âme a attendu ta parole, * mon âme a mis son espérance dans le Seigneur.

Sixième stichère, du Triode (de Théodore), ton 6 : Apôtres du Christ, flambeaux des hommes sur la terre, * richesse du monde, trésors de la connaissance toute sage de notre Dieu, * par vos saintes prières délivrez des tentations ceux qui vous chantent, * menez-nous par le temps du jeûne & dirigez notre vie maintenant dans la paix, * afin qu’atteignant, comme il lui plaira, la Passion du Christ, ** nous puissions dans la confiance célébrer notre Dieu.

℣. Depuis la garde du matin jusqu’à la nuit, * depuis la garde du matin, qu’Israël espère dans le Seigneur.

Septième stichère, des Ménée, ton 5 : Salut, vénérable tête, * resplendissante de clarté, * devant laquelle les Anges s’inclinent avec respect, * jadis tranchée par le glaive * et, par des reproches tranchants, * ayant taillé en pièces l’infâme lascivité ; * source abreuvant de miracles les croyants, * annonciatrice de la venue du Sauveur * et témoin de l’Esprit descendu en vol de colombe sur lui ; * médiatrice de l’ancien et du nouveau testament, ** prie le Christ d’accorder à nos âmes la grâce du salut.

℣. Car auprès du Seigneur est la miséricorde, et auprès de lui, une abondante rédemption. * C’est lui qui rachètera Israël, de toutes ses iniquités.

Huitième stichère, des Ménées, ton 5 (le même) : Salut, vénérable tête, * resplendissante de clarté, * devant laquelle les Anges s’inclinent avec respect, * jadis tranchée par le glaive * et, par des reproches tranchants, * ayant taillé en pièces l’infâme lascivité ; * source abreuvant de miracles les croyants, * annonciatrice de la venue du Sauveur * et témoin de l’Esprit descendu en vol de colombe sur lui ; * médiatrice de l’ancien et du nouveau testament, ** prie le Christ d’accorder à nos âmes la grâce du salut.

℣. Louez le Seigneur toutes les nations, * célébrez-le vous tous les peuples !

Neuvième stichère, des Ménées, ton 5 : Jadis cachée dans un vase, * la tête du Précurseur fut découverte, * rendue par le sein de la terre au grand jour * et faisant sourdre des fleuves de miracles, * car le Baptiste avait plongé dans les flots * la tête de celui qui établit ses chambres hautes sur les eaux * et répand comme pluie sur les mortels * la divine rémission. * Disons donc bienheureuse cette tête si digne de nos chants * et fêtons joyeusement son Invention, ** car le Précurseur prie le Christ d’accorder au monde la grâce du salut.

℣. Car puissante a été sa miséricorde envers nous, * et la vérité du Seigneur demeure dans les siècles.

Dixième stichère, des Ménées, ton 5 : La tête de celui qui annonça * l’Agneau de Dieu manifesté dans la chair * et fit reposer sur les préceptes divins les voies salutaires du repentir ; * celle qui a flétri l’iniquité d’Hérode tout d’abord * et pour cela fut séparée de son corps, * puis demeura cachée sous terre pendant longtemps, * sur nous s’est levée en nous disant * comme un soleil resplendissant : * Repentez-vous et, dans la componction de vos cœurs, * redevenez les amis du Seigneur ** qui accorde au monde la grâce du salut.

℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.

Dogmatique des Ménées, ton 1 : Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute sainte, * qui donc ne voudra chanter la louange * de ton enfantement virginal ? * Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, * celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, * s’est incarné ineffablement : * il est Dieu par nature et, par nature, s’est fait homme pour nous sauver ; * sans être divisé en deux personnes, il s’est fait connaître en deux natures sans confusion ; * ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, ** intercède auprès de lui pour qu’il ait pitié de nous.

Premier prokimen
Du psaume 31, ton 6 :
℟. Réjouissez vous dans le Seigneur * et exultez, justes. (Psaume XXXI, 11)
℣. Bienheureux ceux à qui les iniquités sont pardonnées. (Psaume XXXI, 1)

Lecture de la Genèse
Genèse IV, 16-26.
A Seth naquit aussi un fils. Il l’appela Enoch. Alors on commença à invoquer le nom du Seigneur.

Second prokimen
Du psaume 32, ton 1 :
℟. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous * selon que nous espérons en toi. (Psaume XXXII, 22)
℣. Justes, réjouissez vous dans le Seigneur, aux justes convient la louange. (Psaume XXXII, 1)

Lecture des Proverbes
Proverbes V, 15 – VI, 3.
Le Seigneur regarde attentivement les voies de l’homme, et il considère toutes ses démarches.

Outre les deux parémies (=”lectures”) du Triode, on ajoute les trois parémies de la fête de l’Invention du chef de saint Jean Baptiste :

Lecture de la prophétie d’Isaïe
Isaïe XL, 1-5 & 9, XLI, 17-18, XLV, 8, XLVIII, 20-21 & LIV, 1.
Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur, rendez droits dans la solitude les sentiers de notre Dieu.

Lecture de la prophétie de Malachie
Malachie III, 1-3, 5-7, 12, 18, 17 & 22-24.
Je vais vous envoyer mon ange, qui préparera ma voie devant ma face ; et aussitôt le Dominateur que vous cherchez, et l’Ange de l’alliance si désiré de vous, viendra dans son temple. Le voici qui vient, dit le Seigneur des armées.

Lecture de la Sagesse de Salomon
Sagesse IV, 7, 16-17, 19-20, V, 1-7.
Mais quand le juste mourrait d’une mort précipitée, il se trouverait dans le repos.

Télécharger le livret des choristes pour les Présanctifiés de ce second mercredi de Carême.

Télécharger le livret des choristes pour le dogmatikon de la fête de l’invention du chef de saint Jean Baptiste.

Programme du second dimanche de Carême

Pietro Perugino : La Transfiguration de Notre Seigneur (1496)Saint-Eugène, le dimanche 5 mars 2023, grand’messe de 11h. Conférence de Carême du R.P. Louis-Marie de Blignières, fsvf, sur le Notre Père à 16h – 3ème partie : Que votre volonté soit faite sur la terre comme aux Cieux. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur le Carême

Le second Dimanche de Carême est appelé Reminiscere, du premier mot de l’Introït de la Messe, et quelquefois aussi le Dimanche de la Transfiguration, à cause de l’Évangile qui y est lu.

La messe de ce dimanche est d’introduction relativement récente : il n’y avait pas de messe pour ce dimanche à Rome dans le sacramentaire du pape Grégoire, car il y avait la veille la longue messe du samedi des Quatre-Temps de Carême laquelle commençait après none et durait une partie de la nuit (on y faisait les ordinations à tous les nombreux ordres ecclésiastiques, sacre des évêques compris) et le pape ne célébrait pas le lendemain (mais les curés de Rome dans leurs titres oui). Quand la cour de Charlemagne décida d’imposer dans son Empire le Sacramentaire grégorien, les liturgistes carolingiens durent compléter ce livre propre au pape en composant les messes que celui ne célébrait pas. De ce fait, les pièces de la messe de ce dimanche sont empruntées à d’autres jours : l’introït Reminiscere provient de la messe du Mercredi des Quatre-Temps de Carême, de même que le graduel Tribulationes cordis mei, l’offertoire Meditabor in mandatis tuis et l’antienne de communion Intellige clamorem. L’évangile de la Transfiguration est repris de la messe du Samedi des Quatre-Temps de la veille. La secrète est la même qu’au IVème dimanche de l’Avent et la Postcommunion est reprise du dimanche de la Sexagésime.

Longtemps, le rit romain et ses variantes n’ont pas connu d’autre fête de la Transfiguration que ce dimanche (ou plus précisément ce Samedi des Quatre-Temps). Les homélies de saint Léon Ier le Grand sur la Transfiguration, prononcées en la vigile du Samedi des Quatre-Temps à Saint-Pierre sont un vrai chef-d’œuvre et indiquent également les raisons pour lesquelles l’Eglise de Rome a placé la Transfiguration pendant le Carême.

Au cours du Moyen-Age, à l’instar des Orientaux, plusieurs Eglises d’Occident se mirent à célébrer distinctement une fête de la Transfiguration le 6 août, date choisie pour son parallélisme avec l’Epiphanie le 6 janvier (la Transfiguration constituant également une épiphanie de fait, la voix du Père se faisant entendre dans les deux cas pour confirmer la filiation divine de Jésus). Rome ne s’y décida qu’en 1456, en célébration de l’éclatante victoire de la levée du siège de Belgrade, remportée sur les Ottomans. La composition de l’office de la Transfiguration (au 6 août) est attribuée au pape Callixte III qui avait convoqué à cette occasion une croisade de prières contre les ennemis de la Foi.

La station de ce jour, à Rome, est dans l’Église de Sainte-Marie in Domenica, sur le mont Cœlius. Cette station est assez récente, il s’agissait à l’origine de l’antique Diaconie où présidait saint Laurent, et dans laquelle il distribuait les aumônes de l’Église.

A la sainte messe :

Conférence de Carême du R.P. Louis-Marie de Blignières, fsvf, sur le Notre Père à 16h – 3ème partie : Que votre volonté soit faite sur la terre comme aux Cieux.

IIndes vêpres du IInd dimanche de Carême. Magnificat du Ier ton – Claudin de Sermisy (1490 † 1562), sous-maître de la chapelle royale, chanoine de la Sainte Chapelle.
Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris Hostia – sur le ton de l’hymne du Carême, Audi benigne Conditor – IInd ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Regina cœlorum – VIème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Oremus pro Pontifice nostro
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
  • Chant final, d’action de grâces : Hymne Christe qui lux es & dies – Antique hymne du Carême, à complies – IInd ton

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des IIndes vêpres du dimanche.
Télécharger le livret du propre des IIndes vêpres et du salut du second dimanche de Carême.

Programme du Ier dimanche de Carême – Triomphe de l’Orthodoxie (restauration des saintes Images) – ton 5

Triomphe de l'Orthodoxie - rétablissement du culte des Images par l'impératrice ThéodoraParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 5 mars 2023 du calendrier grégorien – 20 février 2023 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Basile le Grand de 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour premier dimanche de Carême, le rit byzantin célèbre le Triomphe de l’Orthodoxie, c’est-à-dire le rétablissement de la vénération des icônes au sein de l’Église et la fin définitive de l’hérésie iconoclaste. Cette fête fut instituée en 843.

En dépit du septième concile œcuménique de Nicée II de 787, les empereurs iconoclastes avaient persisté à persécuter les défenseurs des saintes icônes. A la suite d’une vision de la Vierge qu’eut l’impératrice Théodora, l’empereur Théophile se repentit de sa politique iconoclaste, marquant le triomphe définitif des fidèles sur les hérétiques. Le refus de l’icône par les iconoclastes n’était pas une hérésie anodine puisqu’elle équivalait de fait à un refus de l’Incarnation.

L’instauration de cette fête au début du Carême n’est pas sans rapport avec celui-ci. “Le Christ est l’icône du Dieu invisible, le Premier Né de la création” (Colossiens, 1,15). La sainteté consiste bien à restaurer l’image de Dieu en nous, telle qu’elle était au commencement avant qu’elle ne soit altérée par la Chute, comme l’exprime parfaitement & de façon admirable le kondakion de ce dimanche. Cette fête rappelle par ailleurs que le jeûne est aussi une ascèse du regard, de la manière dont nous regardons le monde, et que la contemplation des saintes images y contribue.

Aux dimanches de Carême, c’est la liturgie de saint Basile le Grand qui est utilisée, en place de celle de saint Jean Chrysostome.

Le canon des matines est l’œuvre du saint moine Théophane le Marqué, moine palestinien réfugié à Constantinople en raison des persécutions musulmanes et l’un des principaux protagonistes de la lutte théologique contre l’hérésie iconoclaste. Avec son frère saint Théodore, ils subirent maintes fois l’ire impériale et ont mérité leur surnom de “Marqués” à la suite d’un cruel supplice : en 836, on leur grava sur le visage, à l’aide d’aiguilles rougies au feu, douze trimètres iambiques à la gloire de l’iconoclasme.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête du Triode. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête du Triode.

A la divine liturgie de saint Basile le Grand

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche & 4 tropaires de la 6ème ode du canon du Triode, de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe (c. 778 † 845), métropolite de Nicée :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Je T’offre le sacrifice de louange, Seigneur, proclame l’Eglise purifiée des souillures des démons ** par le sang qui coula de ton côté, en ta compassion.
8. L’image adorée du Maître * est peinte et vénérée dans la foi * Et l’Eglise reçoit une nouvelle confiance ** glorifiant le Sauveur dans l’amour de Dieu.
9. L’Eglise du Christ se dépouille * de la tristesse et des ténèbres de l’hérésie. * Elle porte le vêtement de la réjouissance ** et se couvre de la grâce lumineuse de Dieu.
10. Le peuple des Orthodoxes a reçu la lumière de l’ancienne splendeur * par le geste de Théodora la reine ** et de Michel son empereur qui aime Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire du triomphe de l’Orthodoxie, ton 2 : Nous vénérons ton icône très pure, toi qui es bon, * en implorant le pardon de nos fautes, ô Christ Dieu ; * car Tu as bien voulu dans ta chair monter sur la croix, * pour délivrer de l’esclavage de l’Ennemi ceux que Tu as créés. * Aussi, en te rendant grâce, te clamons-nous : ** Tu as tout empli de joie, ô notre Sauveur, toi qui es venu pour sauver le monde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
4. Kondakion du Triode, ton 2 : Le Verbe incirconscriptible du Père, * s’est circonscrit en s’incarnant de toi, ô Mère de Dieu, * et, restaurant sous sa forme ancienne l’image souillée, * Il l’a unie à la divine beauté. ** Mais confessant le salut, nous le représentons en actes et en paroles.

Prokimen
Du dimanche de l’Orthodoxie (des Pères), ton 4 :
℟. Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères, * & ton nom est loué & exalté dans tous les siècles.
℣. Car tu es juste en tout ce que tu as fait pour nous, toutes tes œuvres sont vérité.

Epître
Du dimanche de l’Orthodoxie : Hébreux (§ 329), XI, 24-26, 32 – XII, 2.
Jetant les yeux sur Jésus, l’auteur et le consommateur de la foi, qui au lieu de la vie tranquille, heureuse dont il pouvait jouir, a souffert la croix en méprisant la honte, l’ignominie, et maintenant est assis à la droite du trône de Dieu.

Alleluia
Du dimanche de l’Orthodoxie (des Pères), ton 8 :
℣. Moïse & Aaron, parmi ses prêtres, & Samuel, invoquant son nom,
℣. En appelaient au Seigneur, & Dieu les exauçait.

Evangile
Du dimanche de l’Orthodoxie : Jean (§ 5), I, 43-51.
Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et que les prophètes ont prédit : Jésus de Nazareth, fils de Joseph.

Mégalinaire de la liturgie de saint Basile le Grand :
En toi se réjouissent, * ô Pleine de grâce, * toute la création, * la hiérarchie des anges * et la race des hommes. * Ô Temple sanctifié, * ô Jardin spirituel, * ô Gloire virginale, * c’est en toi que Dieu s’est incarné, * en toi qu’est devenu petit enfant * Celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. * De ton sein il a fait un trône, * il l’a rendu plus vaste que les cieux. * Ô Pleine de grâce, * toute la création se réjouit en toi, ** gloire à toi.

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du dimanche de l’Orthodoxie (des Pères) : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.
Télécharger le livret des choristes pour le commun de la liturgie des dimanches de Carême.

Programme du Samedi des Quatre-Temps de Carême

Samedi des Quatre-Temps de Carême - la TransfigurationSaint-Eugène, le samedi 4 mars 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 9h30. Mémoire de saint Casimir, confesseur.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps
> Catéchisme sur le Carême

Or il fallait, mes bien-aimés, que Pierre en qui le Fils de Dieu venait de louer cette haute connaissance, reçût une instruction du mystère qui se devait accomplir dans la substance inférieure unie au Verbe. Il le fallait pour que l’Apôtre, dont la foi avait été élevée jusqu’à ce degré de gloire de confesser la divinité du Christ, ne regardât pas comme indigne d’un Dieu impassible de prendre sur lui notre infirmité, et ne s’imaginât point que la nature humaine était déjà tellement glorifiée en la personne de Jésus-Christ, qu’elle ne pouvait plus ni souffrir, ni mourir. C’est pourquoi le Seigneur ayant dit qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des Scribes et des princes des prêtres, qu’il fût mis à mort, et que le troisième jour il ressuscitât ; comme le bienheureux Pierre, tout embrasé du feu allumé en lui par le témoignage Qu’une lumière d’en haut lui avait fait rendre à la divinité du Fils de Dieu, rejetait avec liberté, et avec une répugnance qu’il croyait religieuse, l’idée que son Maître pût endurer tous ces outrages et l’opprobre d’une mort très cruelle, il fut repris par Jésus avec une douce sévérité, et excité au désir de participer à ses souffrances.
Homélie de saint Léon, pape, IIIème leçon des vigiles nocturnes de ce samedi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Dómine, Deus salútis meæ, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume LXXX
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Bénédictions des Trois Enfants dans la fournaise – Vème ton

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Programme du Mercredi des Quatre-Temps de Carême

Mercredi des Quatre-Temps de Carême - le signe de JonasSaint-Eugène, le mercredi 1er mars 2023, grand’messe en rit romain traditionnel de 19h.

> Catéchisme sur les Quatre-Temps
> Catéchisme sur le Carême

Par ailleurs, si le signe de Jonas figure la Passion du Seigneur, il atteste aussi la gravité des péchés commis par des Juifs. L’on peut y voir à la fois la proclamation de la majesté et le signe de la miséricorde. En effet, l’exemple des Ninivites annonce le châtiment, mais en même temps, il montre le remède. Dès lors, les Juifs non plus ne doivent pas désespérer du pardon, pourvu qu’ils consentent à faire pénitence.
Homélie de saint Ambroise, évêque, IIIème leçon des vigiles nocturnes de ce mercredi.

A la sainte messe :

  • Propre grégorien du jour
  • Kyrie : des féries de pénitence au propre de Paris
  • Offertoire Meditabor, chanté avec ses antiques versets
  • Sanctus XVIII
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor
  • Agnus Dei XVIII
  • Antienne de communion, chantée avec des versets du psaume VI
  • Benedicamus Domino XVIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Inter vestibulum, en plain-chant musical (tradition bretonne)

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.