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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Iesu dulcedo cordium – hymne du saint Nom de Jésus pour le Précieux Sang

Iesu dulcedo cordium
Jubilus rythmicus de Nomine Jesu

 
Iesu dulcedo cordium - hymne pour le Précieux Sang

1. Iesu dulcedo cordium
Fons veri lumen méntium
Excedens omne gáudium
Et omne desidérium.
1. Jésus, douceur des cœurs,
Source vive, lumière des esprits,
Dépassant toute joie
Et tout désir.
2. Hoc probat ejus Passio,
Hoc sánguinis effúsio,
Per quam nobis redémptio
Datur, et Dei vísio.
2. Sa Passion le prouve,
Cette effusion de sang
Par laquelle nous est donnée
la Rédemption et la vision de Dieu.
3. Qui te gustant esúriunt ;
Qui bibunt, adhuc sítiunt ;
Desideráre nésciunt
Nisi Jesum, quem díligunt.
3. Ceux qui te mangent ont faim,
Ceux qui te boivent ont encore soif
Car ils ne savent rien désirer d’autre
Sinon Jésus qu’ils aiment.
4. Quem tuus amor ébriat,
Novis quid Jesus sápiat,
Quam felix est, quem sátiat !
Non est ulta quod cúpiat.
4. Quiconque s’enivre de ton amour
Sait que Jésus est doux,
Combien heureux, celui qu’il rassasie,
Il ne désire rien au delà.
5. Jesus ad Patrem rédiit,
Cœléste regnum súbiit ;
Cor meum a me tránsiit,
Post Jesum simul ábiit.
5. Jésus est retourné vers le Père,
Il est entré au Royaume des Cieux.
Mon cœur me quitte
Pour s’en aller aussi à la suite de Jésus.
6. Quam grata, quam vernántia,
Quam méllita, quam fúlgida
Sunt Jesu Christi vúlnera !
Hunc decet laus per sæcula.
Amen.
6. Combien précieuses, combien vivifiantes,
combien douces, combien lumineuses
sont les plaies du Christ !
A elles soit la louange pour les siècles.
Amen.

Cette hymne est formée de six strophes extraites du Jubilus rythmicus de Nomine Jesu, long poème de 53 strophes vraisemblablement composé par saint Bernard, abbé de Clairvaux (1099 † 1153). Si certains critiques ont remis en cause l’attribution de ces stances à saint Bernard, les manuscrits médiévaux qui le contiennent attribuent bien ce long poème à l’abbé de Clairvaux une cinquantaine d’années après sa mort, dès le XIIIèmeIesu dulcis memoria -ont été utilisés pour constituer les hymnes de la fête du saint Nom de Jésus : Iesu dulcis memoria pour les vêpres, Iesu rex admirabilis pour les matines, Iesu decus angelicum pour les laudes.

Beaucoup des 53 strophes du Jubilus rythmicus de Nomine Jesu ont été mises en musique par les maîtres de la polyphonie italienne du XVIème et XVIIème siècle, comme Palestrina et Victoria.

Nous avons sélectionné ici les strophes 4, 13, 20, 21, 47 et 51 qui chantent plutôt le Sang du Christ, afin d’en faire une pièce qui pourra être chantée au salut ou bien comme motet durant la messe, lors de la fête du Précieux Sang (1er juillet). Le plain-chant est celui utilisé pour les hymnes de la fête du Saint Nom de Jésus.

Bartolomeo Cordans – Iesu Salvator mundi

Bartolomeo Cordans (1698 † 1757), maître de chapelle de la cathédrale d’Udine en Frioul. Souvent attribué à “Menegali”.
Versets ajoutés par Jean-Philippe Sisung, maître de chapelle de Saint-Eugène – Sainte-Cécile dans les années 1980.
Iesu Salvator mundi
3 voix égales ou mixtes (originellement TTB, possible en SSA ou SAB).
1 page – Mi mineur.

℟. Iesu, Salvátor mundi, tuis fámulis súbveni,
quos pretióso sánguine redemísti.
℟. Jésus, sauveur du monde, secourez vos serviteurs que vous avez rachetés de votre précieux sang.
℣. Adorámus te Christe et benedícimus tibi, quia per sanctam crucem tuam redemísti mundum. ℣. Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons, parce que vous avez racheté le monde par votre sainte croix.
℣. Per lignum servi facti sumus, et per sanctam crucem tuam liberáti sumus. ℣. Par le bois nous avons été fait esclaves, et par votre sainte croix nous sommes libérés.
℣. Redemísti nos, Dómine, in Sánguine tuo, et fecísti nos Deo nostro regnum. ℣. Vous nous avez racheté Seigneur, par votre sang, et vous avez créé un royaume pour notre Dieu.
℣. Gloria Patri, et Filio, et Spirítui Sancto, sicut erat in princípio et nunc et semper et in sæcula sæculórum. Amen. ℣. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Ce motet – Iesu Salvator mundi – est tout particulièrement adapté à la fête du Précieux Sang célébrée le 1er juillet ou pourra se donner au cours du temps de la Passion. Son texte est inspiré d’un verset du Te Deum (Te ergo quæsumus tuis famulis subveni, quos pretioso sanguine redemistiAussi nous vous prions d’assister vos serviteurs, que vous avez rachetés de votre précieux sang). Il apparait dans des collections allemandes de motets imprimées au XIXème siècle, qui indiquent comme auteur un Italien, Menegali (ce qui a été recopié usuellement dans les éditions ultérieures jusqu’à nos jours). Si ces sources allemandes nous transmettent deux autres œuvres sous le même nom d’auteur – un Parce Domine et un Ave Regina Cœlorum, écrits avec le même effectif et selon le même style, ce Menegali en revanche demeure complètement inconnu, y compris en Italie : même le Grove Dictionary of Music and Musicians, pourtant si complet, ignore l’existence d’un compositeur de ce nom. En revanche, ces mêmes œuvres se retrouvent dans les partitions d’un autre compositeur, l’Abbé Bartolomeo Cordans, qui fut maître de chapelle de la cathédrale d’Udine en Frioul, de 1735 jusqu’à sa mort en 1757.

Iesu Salvator mundi est écrit pour trois voix d’hommes (avec basse continue doublant la basse chantante), dans le style qu’on pourrait qualifier de “néo-antique”, qui a fleuri en Italie au cours du XVIIIème siècle, et fut illustré par le Padre Martini à Bologne ou Claudio Casciolini à Rome, particulièrement en faveur dans les milieux liés aux Frères Mineurs (dont Cordans fut membre dès sa prime jeunesse avant de devenir prêtre diocésain). Il est probable que ce soit l’encyclique Annus qui di du pape Benoît XIV en date du 19 février 1749 qui ait lancé ce renouveau de la musique “alla Palestrina” dans la Péninsule italienne : le Pape y rappelait l’exigence de gravité aux compositeurs de musique sacrée, face aux excès de la musique concertante dans les églises italiennes.

Ecrite pour voix égales (deux ténors et basse), l’œuvre pourrait être donnée aussi en voix mixtes (soprano, alto (ou ténor) et basse) ou à trois voix de femmes. Un ensemble de versets liturgiques en liens avec la Passion ou le Précieux Sang a été ajouté dans les années 1980 par mon anté-prédécesseur dans le poste de maître de chapelle à Saint-Eugène, Me Jean Philippe Sisung.

Les premières mesures de cette partition :

Iesu Salvator Mundi - Bartolomeo Cordans

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Programme de la fête du Précieux Sang

Saint-Eugène, le dimanche 1er juillet 2018, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

L’amour et la dévotion au Précieux Sang de Notre Seigneur est présent dès les Epîtres de saint Paul et dans les écrits des Pères de l’Eglise. Ils constituent une méditation sur le sacrifice parfait du Fils de Dieu, qui éteint les vains sacrifices qui, depuis celui d’Abel le Juste, étaient incapables de restaurer pour nous la pleine communion avec le Père Eternel, communion rompue depuis le péché originel. En Occident, la dévotion envers le Très-Précieux Sang s’est développée tant sous l’impulsion de plusieurs mystiques (sainte Catherine de Sienne ou sainte Marie-Madeleine de Pazzi par exemple) que sous celle de nombreux miracles eucharistiques. L’institution en 1849 de la fête du Précieux Sang, qui est comme un complément liturgique de la Fête-Dieu (elle-même complément du Jeudi Saint) revient au Bienheureux Pie IX, lorsque le Pape, chassé de Rome par les révolutionnaires de 1848, revint de son exil de Gaète.

En voici le récit que dom Guéranger fait des circonstances de son institution :

Nous ne devons pas omettre de rappeler ici que cette fête est le monument de l’une des plus éclatantes victoires de l’Église au dernier siècle. Pie IX avait été chassé de Rome, en 1848, par la Révolution triomphante ; dans ces mêmes jours, l’année suivante, il voyait rétablir son pouvoir. Les 28, 29 et 30 juin, sous l’égide des Apôtres, la fille aînée de l’Église, fidèle à son glorieux passé, balayait les remparts de la Ville éternelle ; le 2 juillet, fête de Marie, s’achevait la conquête. Bientôt un double décret notifiait à la Ville et au monde la reconnaissance du Pontife, et la manière dont il entendait perpétuer par la sainte Liturgie le souvenir de ces événements. Le 10 août, de Gaète même, lieu de son refuge pendant la tourmente, Pie IX, avant d’aller reprendre le gouvernement de ses États, s’adressait au Chef invisible de l’Église et la lui confiait par l’établissement de la fête de ce jour, lui rappelant que, pour cette Église, il avait versé tout son Sang. Peu après, rentré dans sa capitale, il se tournait vers Marie, comme avaient fait en d’autres circonstances saint Pie V et Pie VII ; le Vicaire de l’Homme-Dieu renvoyait à celle qui est le Secours des chrétiens l’honneur de la victoire remportée au jour de sa glorieuse Visitation, et statuait que la fête du 2 juillet serait élevée du rite double-majeur à celui de seconde classe pour toutes les Églises : prélude à la définition du dogme de la Conception immaculée, que l’immortel Pontife projetait dès lors, et qui devait achever l’écrasement de la tête du serpent.”

L’institution de cette fête demeure ainsi un monument des vicissitudes de l’Eglise et de l’assistance qu’elle reçoit de son divin fondateur. La fête du Précieux Sang avait été instituée initialement au premier dimanche de juillet. Saint Pie X, afin d’alléger le calendrier en fêtes mobiles de dévotion, la déplaça au 1er juillet, lui faisant prendre la place de l’octave de saint Jean-Baptiste (qui avait annoncé l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde).

On fait mémoire de la solennité de saint Pierre & saint Paul, empêchée cette année.

IIndes vêpres de la fête de du Précieux Sang, avec mémoire de la solennité de saint Pierre & saint Paul, ainsi que de la fête de la Visitation. Au salut du Très-Saint Sacrement :

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.
Télécharger le livret des secondes vêpres de la fête du Précieux Sang au format PDF.

Programme du Vème dimanche après la Pentecôte – saint Léonce – ton 4

Martyre des saints Leonce, Hypate & Theodule
Martyre des saints Leonce, Hypate & Theodule
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 1er juillet 2018 du calendrier grégorien – 18 juin 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint Martyr Léonce de Tripoli.

Saint Léonce était un soldat qui avait été dénoncé comme chrétien auprès du gouverneur de Phénicie Adrien, lequel envoya pour le saisir un tribun nommé Hypate et deux soldats, dont l’un s’appelait Théodule. Mais Hypate & Théodule, favorisés d’une apparition, crurent au Christ et reçurent le saint baptême. Averti de ce qui s’était passé, le gouverneur, après les avoir soumis à de multiples tourments, les fit décapiter. Quand à saint Léonce, il mourut sous les coups au milieu des tortures. Leur martyre eut lieu à Tripoli en Phénicie, mais la date en est incertaine ; la plupart des auteurs grecs la situent sous l’empereur Vespasien (69-79), d’autres la placent au commencement du IVème siècle.

La mémoire de saint Léonce de Tripoli fut rapidement honorée par les différentes églises d’Orient & d’Occident. Une célèbre église à Tripoli lui était dédiée et contenait ses reliques (auprès desquelles de nombreux miracles furent signalés), un monastère de ce diocèse fut placé sous son patronage ; l’empereur Justinien Ier le Grand (527 † 565) fit aussi édifier une église en l’honneur de saint Léonce dans la ville de Damas. Sa fête est célébrée au même jour par les rits syriaque, byzantin & romain. Voici du reste ce que dit le Martyrologe romain au 18 juin :

A Tripoli, en Phénicie, saint Léonce soldat. Sous le préfet Adrien, il parvint, après de très cruels tourments, à la couronne du martyre, avec le tribun Hypace et Théodule, convertis par lui au Christ.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche seulement.

Tropaires des Béatitudes : Huit tropaires du dimanche, ton 4 :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
7. Fidèles, glorifions d’un même cœur * le Père, le Fils & l’Esprit saint, * invoquons en trois personnes l’unique Divinité * indivisible, inaccessible, sans confusion, ** qui nous sauve des flammes du châtiment.
8. Ta mère, Seigneur, t’enfanta virginalement * et vierge elle est demeurée même après l’enfantement : * c’est elle que nous te présentons pour intercéder auprès de toi : * accorde à sa prière le pardon des péchés * pour ceux qui ne cessent de te crier : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr Léonce, Seigneur, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Martyr, ton 3 : Tu mis en échec les desseins pervers des tyrans * et confondis l’erreur impie des païens ; * tu as fais brillé la connaissance de Dieu pour tous les hommes, * martyr sage en Dieu ; * c’est pourquoi nous vénérons avec amour ta mémoire, sage Léonce.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon Sauveur & mon libérateur * a ressuscité tous les mortels, * les arrachant par sa force divine aux chaînes du tombeau ; * il a brisé les portes de l’Enfer ** et en maître souverain il est ressuscité le troisième jour.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
[Du Martyr, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).]

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 103) X, 1-10.
Si vous confessez de bouche que Jésus est le Seigneur, et si vous croyez de cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, vous serez sauvé.
[Du Martyr : Actes (§ 29) XII, 1,11.]

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
[Du Martyr, ton 4 :
℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).]

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 28) VIII, 28 à IX, 1.
Deux possédés qui étaient si furieux que personne n’osait passer par ce chemin-là, sortirent des sépulcres, et vinrent au-devant de lui ; ils se mirent en même temps à crier, et à lui dire : Jésus, fils de Dieu ! qu’y a-t-il entre vous et nous ?
[Du Martyr : Jean (§ 52) XV, 17 à XVI, 2.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
[Du Martyr : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6).] Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Rit parisien – Répons Inter natos mulierum – Nativité de saint Jean Baptiste

In Nativitate S. Ioannis Baptistæ
In tertio nocturno, Resp. tertius

Répons Inter natos mulierum - ton 1 - Nativité de saint Jean Baptiste, rit parisien.

 

Inter natos mulíerum non surréxit major Joánne Baptísta : * Qui viam Dómino præparávit in erémo. Entre les fils des femmes, il n’y en a point eu de plus grand que Jean-Baptiste. Il prépara la voie du Seigneur dans le désert.
(Matthieu XI, 13)
℣. Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Joánnes. ℣. Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ensuite.
(Jean I, 6)
* Qui viam Dómino præparávit in erémo. * Il prépara la voie du Seigneur dans le désert.
Glória Patri, & Fílio, & Spirítui Sancto. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
* Qui viam Dómino præparávit in erémo. * Il prépara la voie du Seigneur dans le désert.

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15182 f°211 v°. – Cantus ID: 006979 & 006979a.

Ce répons, le troisième du troisième nocturne de la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste dans l’ancien rit parisien, était également repris au cours de la procession qui précédait à Paris la grand-messe de cette fête (en seconde position, après le répons Hic præcursor). Présent dans de très nombreux manuscrits médiévaux un peu partout en Europe, ce répons ne figure plus dans l’office romain actuel, qui a éliminé les dernier répons de matines par simplification de cette partie de l’office, en posant que le Te Deum en tenait lieu (la disposition primitive était : chant du dernier répons – chant de l’évangile de matines – chant du Te Deum ; or l’évangile de matines, attesté par Egérie au IVème siècle, a fini par disparaître en Occident, mais il s’est conservé à l’office dominical bénédictin ainsi qu’aux matines de Noël et de l’Epiphanie dans la plupart des usages diocésains ou religieux).

Programme de la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste

Saint-Eugène, le dimanche 24 juin 2018, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La fête de la naissance de saint Jean-Baptiste est célébrée six mois avant celle du Christ, en accord avec l’évangile de Luc, qui rapporte que la conception du Précurseur avait eut lieu six mois avant celle du Sauveur :

Et sachez qu’Élisabeth, votre cousine, a conçu aussi elle-même un fils dans sa vieillesse, et que c’est ici le sixième mois de celle qui est appelée stérile (Luc I, 36).

Aussi la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste est-elle aussi appelée la “Noël d’été”. On pourrait s’étonner que l’Eglise ait choisi le 24 juin plutôt que le 25 juin pour la célébrer, mais de fait la coïncidence entre les deux Noëls fonctionne si l’on utilise l’ancienne computation des dates romaines : le 24 juin est en effet le VIIIème jour des calendes de juillet et le 25 décembre le VIIIème jour des calendes de janvier.

Alors que la fête de la lumineuse & glorieuse naissance du Christ survient aux alentours du solstice d’hiver, là où la nuit est la plus noire, la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste survient au moment du solstice d’été, lequel marque le moment où les jours recommencent à décroître. Jean-Baptiste ne disait-il pas du Christ : “Il faut qu’il croisse, et que je diminue.” (Jean III, 30).

Comme l’institution de la fête de Noël fut romaine à l’origine, il paraît bien que celle de la Noël d’été le fut également, avant de se répandre en Orient. On conserve 8 sermons de saint Augustin (354 † 430) pour cette fête. Le Sacramentaire Léonien – dont les formules remontent au pontificat de saint Léon le Grand (440-461), nous conserve pas moins de cinq messes différentes : une messe pour la vigile la veille au soir, une messe probablement de l’aurore, une messe du jour et deux messes célébrées au baptistère de Saint-Jean-de-Latran.

Le parallélisme liturgique entre les 2 Noëls est assez frappant. Comme l’Avent précède Noël, la Nativité de saint Jean-Baptiste était précédée d’un jeûne préparatoire de plusieurs semaines. Dans le sacramentaire grégorien, comme à Noël, la veille – entre none & vêpres – se célèbre la messe de la vigile (celle-ci est toujours marquée dans notre Missel Romain). Puis avait lieu une seconde messe durant la nuit ou à l’aurore (disparue de notre missel) et enfin une troisième messe du jour (l’actuelle messe de la fête), célébrée entre tierce & sexte. Comme à Pâques, les IIndes vêpres de la saint Jean étaient des vêpres stationales au cours desquelles on se rendait en procession aux fonts baptismaux.

Les trois hymnes de la fête ont été composées en action de grâce par Paul Diacre, moine du Mont-Cassin au VIIIème siècle. Celui-ci en effet avait perdu sa voix avant de chanter l’Exultet pascal et avait invoqué le secours de saint Jean Baptiste qui avait guéri par sa naissance le mutisme de son père Zacharie. La poésie distinguée de Paul Diacre, ami de Charlemagne, constitue un beau témoignage de la Renaissance Carolingienne des lettres & des Arts.

L’hymne des vêpres – Ut queant laxis – est tout à fait fameux, car il a servi à donner leurs noms aux notes de la musique. Guy d’Arezzo en effet utilisa la mélodie en usage en Italie – laquelle monte de degré en degré de l’Ut au La au début de chaque hémistiche – pour nommer les notes (le Si n’est pas dans la mélodie et il est formé de la réunion des deux initiales Sancte Iohannes) :

Il convenait que le divin Précurseur, la Voix dont les accents révélèrent au monde l’harmonie du Cantique éternel, eût cet honneur de voir se rattacher à son nom l’organisation des mélodies de la terre. (dom Guéranger).

A noter que les Eglises de France, & à leur suite, le rit dominicain, employaient depuis le haut Moyen-Age pour cette hymne un autre ton (sa mélodie ne progresse pas en degrés successifs, à l’inverse du ton italien).

On fait mémoire du Vème dimanche après la Pentecôte.

IIndes vêpres de la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste, avec mémoire du Vème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme du IVème dimanche après la Pentecôte – saint Barthélémy & saint Barnabé – ton 3

11 juin : martyre des saints Apôtres Barthélémy et Barnabé
11 juin : martyre des saints Apôtres Barthélémy et Barnabé

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 juin 2018 du calendrier grégorien – 11 juin 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints Apôtres Barthélémy & Barnabé.

Saint Barthélemy (dont le nom signifie “Fils de Thalmaï”) est l’un des douze Apôtres, est également appelé dans l’évangile de Jean sous le prénom de Nathanaël. Il est, selon la parole du Seigneur : “un vrai Israélite”. Que s’était-il passé sous le figuier ? cela restera un secret entre le Christ et lui :

Et Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Venez et voyez. Jésus voyant Nathanaël qui venait le trouver, dit de lui : Voici un vrai Israélite, sans déguisement, sans artifice. Nathanaël lui dit : D’où me connaissez-vous ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe vous eût appelé, je vous ai vu, lorsque vous étiez sous le figuier. Nathanaël lui dit : Rabbi ! vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le Roi d’Israël. Jésus lui répondit : Vous croyez, ! parce que je vous ai dit que je vous ai vu sous le figuier ; vous verrez de bien plus grandes choses.”
Jean I, 45-50.

Saint Barthélémy, apôtre.
Saint Barthélémy, apôtre.

Il parait certain que saint Barthélemy ait participé avec saint Thomas, saint Jude Thaddée (“Addaï) et les disciples Mari & Aggaï à l’évangélisation de la Mésopotamie, alors partie intégrante de la Perse et en particulier, pour Barthélémy, la partie septentrionale de cette région, soit le royaume d’Adiabène (dans l’actuel Kurdistan) et l’Arménie. Eusèbe de Césarée & saint Jérôme indiquent également qu’il serait – comme Thomas – allé jusqu’en Inde. Selon saint Dorothée d’Antioche, il mourut crucifié. Outre sa fête le 11 juin (également fêté par l’Eglise syriaque), l’église byzantine célèbre le 25 août (et l’Eglise romaine le 24 août, mais on trouve aussi la date du 25 août dans bon nombre de documents liturgiques latins jusqu’au XIIème siècle) la translation des ses reliques dans l’île de Lipari, au large de la Sicile, translation survenue en 580.

Les reliques de saint Barthélémy ont en effet beaucoup voyagé : elles furent d’abord tranférées à Martyropolis par saint Maruthas vers 410 (mémoire de cette translation au 16 février), puis à Dara, en Mésopotamie, sur ordre de l’empereur Anastase (507), où Justinien fit construire une église en l’honneur du Saint Apôtre. On mentionne ensuite leur présence en Phrygie, vers 546 puis la translation fameuse sur l’Ile de Lipari en 580. En raison des invasions arabes sur la Sicile au début du IXème siècle, les reliques de saint Barthélemy furent transférées d’abord à Bénévent en 809 (le gouverneur de Bénévent envoya des chrétiens d’Amalfi récupérer le précieux corps tombée aux mains des Arabes) puis à Rome, sur l’Ile Tibérine en 983 où elles reposent toujours dans la basilique Saint-Barthélemy-en-l’Ile sous le maître-autel créé à partir d’une ancienne baignoire romaine en porphyre avec des têtes de lions.

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Saint Barnabé, apôtre.
Saint Barnabé, apôtre.
Saint Barnabé (ou Barnabas) était un juif chypriote de la tribu de Lévi (cf. Actes IV, 36), selon la tradition il était né à Salamine sur l’île de Chypre. Barnabé était le cousin de saint Marc l’Evangéliste (Colossiens IV, 10 & Actes XII, 12) et fit partie de la première communauté chrétienne après la Pentecôte. Son prénom était Joseph (ou José) mais il fut surnommé Barnabé c’est-à-dire “Fils de consolation” ou “Fils de la prédication” pour le distinguer d’un autre José appelé Barsabas et surnommé Justus. Dans un esprit de partage il vendit un champ dont il mit le montant de la vente à la disposition des apôtres (Actes IV, 36-37). Il introduisit saint Paul auprès des Apôtres à Jérusalem (Actes IX, 27), il devint son compagnon de route et son ami intime. Barnabé ne fait pas partie des douze Apôtres, pourtant, comme saint Paul, les Actes des Apôtre lui en attribue le titre au sens large : “Informés de la chose, les apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements” (Actes XIV, 14). Il est mentionné dans les Actes des Apôtres au chapitre XV au sujet lors du concile de Jérusalem. Paul et Barnabé connurent un désaccord au sujet de la composition de leur équipe, lors du second voyage apostolique de Paul. Barnabé voulait emmener son cousin Marc mais Paul n’était pas de cet avis. Ils se séparèrent donc et formèrent deux équipes. Paul et Silas partirent pour la Lycaonie, tandis que Barnabé et Marc s’en allèrent évangéliser Chypre (Actes XV, 36-40). Barnabé est mort martyrisé par des juifs chypriotes près de Salamine (l’actuelle Famagouste). En 488, sous l’empereur Zénon, son tombeau fut ouvert et l’on découvrit sur sa poitrine un exemplaire de l’évangile selon saint Matthieu en grec. En conséquence de cette découverte, plusieurs privilèges impériaux furent accordés à l’archevêque de Constantia à Chypre (autre nom de Salamine après sa reconstruction au IVème siècle à la suite d’un tremblement de terre) en tant que successeur de l’Apôtre Barnabé : signer à l’encre rouge, porter le sceptre impérial au lieu de la crosse épiscopale, porter une mandia (manteau) de soie rouge plutôt que violette. L’archevêque de Constantia, qui a aussi le privilège d’être appelé “Béatitude”, est le chef de l’Eglise de Chypre, laquelle est autocéphale suite au 8ème canon du Concile d’Ephèse – 3ème œcuménique – de 431. L’actuel archevêque primat de l’Eglise chypriote et successeur de saint Barnabé est Sa Béatitude Chrysostome II depuis 2006.

Saint Barnabé est fêté à la même date du 11 juin par les rits byzantins & romains.

Par les prières de tes saints Apôtres, Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire des Apôtres. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : quatre tropaires du dimanche, ton 3, quatre tropaires de la IIIème ode du canon de Barthélémy, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845), & quatre tropaires de la VIème ode du canon de Barnabé :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira * l’Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur ; ** en lui mon cœur s’est affermi.
6. Comme pluie du ciel tu arrosas * la terre entière altérée * par la sécheresse des sans-Dieu, * saint apôtre Barthélemy, ** oculaire témoin de notre Dieu.
7. Comme fontaine tu provenais * des sources du Sauveur * et comme fruit abondant * tu portas le salut des nations, ** Apôtre digne d’admiration.
8. Avec la grâce comme sel, tu arrêtas * la pourriture des faux-dieux, * saint Apôtre, réjouissant * avec la douce parole de la foi ** les cœurs des fidèles te vénérant.
9. Soleil de justice, ô Christ notre Dieu * levé sur le monde, Seigneur, tu as émis ** comme rayons brillants les saints Paul et Barnabé.
10. Apôtre Barnabé, tu fus la cognée * aiguisée par des miracles qui dépassent la raison ** pour trancher à la racine les broussailles de l’erreur.
11. Le législateur de la grâce, c’est bien toi, * qui portas les signes de l’antique Testament ** à l’accomplissement de la réalité.
12. Celui qui tendit le ciel à son commandement * te déploya sur terre comme un autre ciel, pure Mère de Dieu, ** et, se levant de toi, nous apparut.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire des Apôtres, ton 3Saints Apôtres, * priez le Dieu de miséricorde * afin que le pardon de nos péchés, ** il l’accorde à nos âmes.
3. Kondakion de Barthélémy, ton 4 : Tu fus un grand soleil pour l’univers, * illuminant ceux qui t’honorent ** par l’éclat de tes enseignements et tes miracles redoutables, Barthélémy, apôtre du Seigneur.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Autre kondakion de Barnabé, ton 3Tu fus le véritable serviteur du Seigneur, * le premier parmi les septante apôtres, * tu fis resplendir avec Paul ta prédication, * annonçant à tous le Christ Sauveur ; ** c’est pour cela que nous célébrons par nos hymnes ta divine mémoire, ô Barnabé.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 3 : Du tombeau tu es ressuscité * en ce jour, ô Dieu de miséricorde, * nous arrachant aux portes de la mort ; * en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Eve danse de joie, * et tous ensemble les Patriarches & les Prophètes chantent inlassablement ** la force & la puissance de ta divinité.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; * sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Des Apôtres, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : Romains (§ 93) VI, 18-23.
Car la mort est la solde et le payement du péché ; mais la vie éternelle est une grâce et un don de Dieu, en Jésus-Christ notre Seigneur.
Des Apôtres : Actes (§ 28) XI, 19-26 & 29-30.
Barnabé s’en alla ensuite à Tarse, pour chercher Saul ; et l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3.)
Des Apôtres, ton 1 :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité, dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 25) VIII, 5-13.
Mais le centenier lui répondit : Seigneur ! je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
Des Apôtres : Luc (§ 51) X, 16-21.
Vous voyez que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents et les scorpions, et toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Des Apôtres : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alléluia, alléluia, alléluia.

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Dimitri Bortniansky (d’après) – O salutaris Hostia

Dmitri Stepanovitch Bortniansky (1751 † 1825) (d’après), directeur de la Chapelle impériale de Russie.
O salutaris Hostia sur l’exapostilaire de Pâques.
4 voix mixtes (SATB).
1 pages – Fa mineur.

Entré à l’âge de sept ans comme enfant au chœur de la Chapelle impériale de Saint-Pétersbourg, le jeune Dimitri Bortniansky y reçut une formation musicale complète du maître de celle-ci, le Vénitien Baldassare Galuppi, qui l’emmène ensuite avec lui dix ans en Italie pour parfaire sa formation, avant d’être rappelé en Russi pour reprendre la direction de la Chapelle impériale, devenant le premier Russe à accéder à ce poste. A la tête des 108 choristes de cette institution, il va développer un très vaste répertoire de musique sacrée pour la liturgie byzantine russe, formant une alliance très réussie entre le sentiment religieux russe, les nécessités des vastes offices byzantins organisés selon l’octoèque d’une part, et d’autre part la polyphonie occidentale et le faux-bourdon en particulier.

Cette adaptation de l’O salutaris Hostia latin a été réalisée d’après un original en slavon, sur l’une des pièces composées par Bortniansky pour un moment majeur de l’office byzantin de Pâques, “fête des fêtes et solennités des solennités” : il s’agit de l’exapostilaire des matines de Pâques – плотию уснув -, lequel est originellement prévu pour être chanté lorsque les soleil se lève (d’où son nom en grec – svietilien en slavon, ce qui suggère l’idée du jaillissement de la lumière). Bortniansky s’éloigne dans sa partition des tons les plus courants du plain-chant russe de cet exapostilaire pascal pour écrire une composition purement originale.

Les premières mesures de cette partition :

O Salutaris sur Plotiju usnuv d'après Dimitri Bortniansky

Les premières mesures de l’original en slavon liturgique :

Плотию уснув - Бортнианский

O salutáris Hóstia,
Quæ cœli pandis óstium :
Bella premunt hostília,
Da robur, fer auxílium.
Ô victime salutaire,
Qui nous ouvres la porte du ciel,
L’ennemi nous livre la guerre,
Donne-nous force, porte-nous secours.
O vere digna Hóstia,
Spes única fidélium :
In te confídit Fráncia,
Da pacem, serva lílium.
Ô vraiment digne Hostie
Unique espoir des fidèles,
En toi se confie la France,
Donne-lui la paix, conserve le lys.
Uni trinóque Dómino
Sit sempitérna glória :
Qui vitam sine término
Nobis donet in pátria. Amen.
Au Seigneur un et trine
Soit la gloire sempiternelle ;
Qu’il nous donne dans la patrie
La vie qui n’aura point de terme. Amen.

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Cliquer sur ce lien pour ouvrir & télécharger la partition en fichier PDF – Плотию уснув – Бортнианский.

 

Enregistrement de cette partition :

Programme du IVème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 17 juin 2018, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La Pêche miraculeuse

Du moment que le Seigneur, par des miracles divers, eut rendu la santé à beaucoup de malades, la foule de ceux qui désiraient ardemment des guérisons ne se laissa plus arrêter par les difficultés de temps et de lieux. La soirée s’avançait et ils le suivaient encore ; près du lac, la foule accourt, le presse ; si bien qu’il se voit obligé de monter dans la barque de Pierre. Cette barque, saint Matthieu nous la représente battue des flots, et saint Luc nous la montre remplie de poissons ; ce qui vous dépeint les fluctuations de l’Église à son berceau, et sa prodigieuse fécondité dans la suite. Les poissons figurent ceux qui naviguent sur l’océan de cette vie. Dans le premier cas, le Christ sommeille encore pour ses disciples ; dans le second, il commande en maître : Jésus dort en effet dans les âmes tièdes, et il veille dans les âmes parfaites.
Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du IVème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Panis angelicus, du Ier ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : Te laudamus, Domine – Transitus de la liturgie ambrosienne

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Programme du IIIème dimanche après la Pentecôte – saint Métrophane de Byzance – ton 2

Saint Métrophane, évêque de Byzance.
Saint Métrophane, évêque de Byzance.
Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 17 juin 2018 du calendrier grégorien – 4 juin 2018 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour Sa Sainteté Métrophane, évêque de Byzance.

A l’épiscopat de saint Métrophane, dont nous ne savons pas grand chose d’assuré, remonte la liste historique des évêques de Byzance, devenue en 324 Constantinople. Cet épiscopat dura probablement des années 306-307 jusqu’au 4 juin 314, date de la naissance au ciel de ce saint évêque (cf. F. Fischer, De patriarcharum Constantinopolitanorum catalogis et de chronologia octo primorum patriarcharum, Leipzig, 1894), qui eut pour successeur saint Alexandre puis saint Paul le Confesseur.

Il est fêté à la même date du 4 juin au Martyrologe romain :

A Constantinople, saint Métrophane, évêque et confesseur insigne.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche, ton 2. Gloire au Père. Tropaire de Sa Sainteté. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche seulement.

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 2 :
1. Reprenant la prière du bon Larron, * ô Christ, nous te disons : * Souviens-toi de nous, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Ta croix, nous te l’offrons * pour la rémission de nos péchés : * Seigneur, tu l’as supportée ** par amour pour les hommes.
3. Devant ta Sépulture & ta sainte Résurrection, * Maître, nous nous prosternons : * par elles tu rachetas de la corruption, ** Ami des hommes, le monde entier.
4. Seigneur, l’empire de la Mort * par ta mort fut englouti, * & par ta sainte Résurrection, ** Dieu sauveur, tu as sauvé l’univers.
5. Au plus profond de l’Enfer, * lorsqu’ils virent ta clarté, * ceux qui dormaient dans les ténèbres de la mort, ** ô Christ, se levèrent, ressuscités.
6. Ressuscité du tombeau, * tu vins au-devant des Myrrophores, * et les Disciples reçurent la mission ** de proclamer ta Résurrection.
7. Glorifions le Père éternel, * prosternons-nous devant le Fils * et tous, avec foi célébrons ** la louange du Saint-Esprit.
8. Réjouis-toi, ô Trône flamboyant, * réjouis-toi, Epouse inépousée, * réjouis-toi, Vierge qui enfantas ** pour les hommes notre Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, ô Vie immortelle, * alors l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité . * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : * Donateur de vie, Christ notre Dieu, gloire à toi !
2. Tropaire de Sa Sainteté, ton 4 : La justice de tes œuvres a fait de toi * une règle de foi pour ton troupeau, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance; * c’est pourquoi tu as obtenu l’exaltation par ton humilité * et la richesse par ta pauvreté. * Père Métrophane, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes. (MP3)
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de Sa Sainteté, ton 2 : La foi du Christ, tu l’as clairement proclamée, * et tu l’as observée, * en vérité, ton troupeau a vraiment augmenté. * Avec les anges, Métrophane, réjouis-toi, ** prie sans cesse le Christ pour nous tous. (MP3)
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Ma force & mon chant, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut (Psaume 117, 14).
℣. Il m’a châtié et châtié, le Seigneur, mais à la mort il ne m’a point livré (Psaume 117, 18).

Epître
Du dimanche : Romains (§ 88) V, 1-10.
Or cette espérance n’est point trompeuse, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

Alleluia
Du dimanche, ton 2 :
℣. Qu’il te réponde, le Seigneur, au jour d’angoisse, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob ! (Psaume 19, 1).
℣. Seigneur, sauve le roi, & exauce-nous au jour où nous t’invoquons (Psaume 19, 10).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 18) VI, 22-33.
Pourquoi aussi vous inquiétez-vous pour le vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent point, ils ne filent point : et cependant je vous déclare que Salomon même dans toute sa gloire n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

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