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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XVIIème dimanche après la Pentecôte – Repos de saint Jean – ton 8

Saint Jean le Théologien EvangélisteParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 9 octobre 2022 du calendrier grégorien – 26 septembre 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le trépas du saint Apôtre & Evangéliste Jean le Théologien (dont la mémoire est fêtée à nouveau le 8 mai dans l’Eglise byzantine), le rédacteur du IVème évangile, endormi dans le Seigneur vers l’an 100 à un âge très avancé. Jean résida principalement à Ephèse après la Pentecôte. Au témoignage de Tertullien (et aussi de saint Jérôme), il fut emmené à Rome pendant la persécution de Domitien (95) où il fut plongé dans de l’huile bouillante, dont il sortit miraculeusement saint et sauf (ce miracle est commémoré par l’Eglise romaine le 6 mai, en la fête de “saint Jean près la Porte Latine”) ; il fut ensuite exilé sur l’île de Patmos où il reçut la Révélation (l’Apocalypse). Après la mort de Domitien, il retourna à Ephèse, où il vécut – au témoignage de saint Irénée – jusqu’au règne de Trajan (qui dura de 98 à 117). La basilique Saint-Jean qui fut édifiée au VIème siècle par Justinien sur son tombeau dans les faubourgs d’Ephèse (à Agios Theológos – Άγιος Θεολόγος – aujourd’hui Selçuk) fut longtemps l’un des plus grands sanctuaires de la Chrétienté.

Bien que le titre grec de la fête de ce jour (Μετάστασις / Metastasis = repos, en russe Преставле́ние / Prestavlénié) soit entendu par plusieurs auteurs comme signifiant la mort de saint Jean, néanmoins, il semble bien que celle-ci ait été entendue par les anciens comme une véritable dormition/assomption de l’âme et du corps de l’Apôtre, en conséquence de la parole de Jésus-Christ répondant à Pierre qui le questionnait sur Jean : “Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je revienne qu’est-ce que cela te fait ?” (Jean XXI, 22). Les anciennes traditions indiquent que saint Jean s’est endormi dans son tombeau, et que son corps avait ensuite était enlevé au ciel. C’était le sentiment de saint Ephrem, de saint Hilaire de Poitiers, de saint Jean Damascène. De son tombeau exsudait une manne, objet de la fête du 8 mai dans la tradition byzantine.

Dormition de saint Jean - fresque à Kastoria, Grèce.
Dormition de saint Jean – fresque à Kastoria, Grèce.

Durant le règne de Constantin, les fouilles entreprises à Ephèse ne trouvèrent en effet qu’un tombeau vide. Il est à noter que, à l’instar de la Vierge Marie, il n’y a jamais eu une église prétendant détenir des reliques du corps de saint Jean, ni aucune translation de reliques notées pour ce saint, à l’inverse des autres apôtres. On conservait à Rome du temps de saint Grégoire le Grand une tunique qui aurait appartenu à l’Evangéliste.

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Depuis lundi dernier, (lundi suivant le dimanche après la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix) s’est fait le “saut de Luc” : à la lecture continue de l’évangile de Matthieu se substitue désormais celle de l’évangile de Luc.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Apôtre. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de l’Apôtre.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 7, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon de l’Apôtre, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845).
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
7. De ta langue de théologien * clairement tu révélas, bienheureux Jean, * l’ineffable mystère de la Trinité ; ** en elle mon cœur s’est affermi.
8. Ta langue fut pour l’Esprit saint * le roseau de l’écrivain, * car sous le doigt de Dieu ** elle rédigea l’Evangile divin.
9. En l’abîme de sagesse tu puisas, * par une sage audace te penchant * sur la source du savoir, ** dont tu devins le héraut.
10. Ô Mère tout-immaculée * qui seule conservas la virginité, * nous t’honorons comme source du salut ** délivrant le monde par tes prières.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de bonté ! * Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, * afin de nous délivrer de nos passions, ** ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire de l’Apôtre, ton 2 : Apôtre bien-aimé du Christ Dieu, * hâte-toi de délivrer un peuple sans défense, * car celui qui t’a permis de te reposer sur sa poitrine, * t’accueillera tombant à ses pieds afin d’intercéder pour nous ; * prie-le, ô Jean le Théologien, de dissiper les sombres nuages de l’incroyance ** et implore-le de nous accorder la paix et la grande miséricorde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion de l’Apôtre, ton 2 : Qui dira la grandeur de ta vie virginale ? * Tu es une source de miracles, tu dispenses les guérisons * et tu intercèdes pour nos âmes, ** car tu es le Théologien et l’ami du Christ.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection ** et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très- miséricordieux.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).
De l’Apôtre, ton 8 :
℟. Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5).

Epîtres
Du dimanche : II Corinthiens (§ 182) VI, 16 – VII, 1.
Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu dit lui-même : J’habiterai en eux, et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
De l’Apôtre : I Jean (§ 73) IV, 12-19.
Nous avons vu, et nous en rendons témoignage, que le Père a envoyé son Fils le Sauveur du monde.

Alleluia
Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
De l’Apôtre :
℣. Les cieux rendent grâce pour tes merveilles, Seigneur, pour ta fidélité dans l’assemblée des saints (Psaume 88, 6).

Evangiles
Du dimanche : Luc (§ 17) V, 1-11.
Et ayant ramené leurs barques à bord, ils quittèrent tout, et le suivirent.
De l’Apôtre : Jean (§ 61) XIX, 25-27 & XXI, 24-25.
Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et depuis cette heure-là, ce disciple la prit chez lui.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
De l’Apôtre : Par toute la terre a retenti leur message, & leur parole jusqu’aux limites du monde (Psaume 18, 5). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XVIème dimanche après la Pentecôte

XVIème dimanche après la Pentecôte - Saint-Eugène, le dimanche 25 septembre 2022, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La guérison de l’hydropique.

Voici d’abord la guérison d’un hydropique, en qui le poids de la chair accablait l’âme et éteignait l’ardeur de l’esprit. Puis vient une leçon d’humilité, quand le Seigneur condamne ceux qui, dans le banquet nuptial, choisissent les premières places : il le fait néanmoins avec douceur, voulant qu’une bonté persuasive tempère la sévérité de la réprimande, que la raison serve à la persuasion, et que la correction réprime la convoitise. Cette leçon d’humilité est accompagnée d’une leçon de miséricorde, et les paroles du Seigneur nous prouvent que la miséricorde doit se pratiquer envers les pauvres et les faibles ; car être hospitalier pour ceux qui en récompenseront, c’est plutôt de l’avarice que de la charité.
Homélie de saint Ambroise, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la messe :

IIndes vêpres du XVIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu avec des versets du Psaume 33 sur une ancienne psalmodie
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Salve Regina – solennel, du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton.
  • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

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Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

Programme du XVème dimanche après la Pentecôte – Clôture de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu – ton 6

Icône de la Nativité de la Vierge - Russie second quart du XVeme siècleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 25 septembre 2022 du calendrier grégorien, 12 septembre 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour se clôture la fête de la Nativité de notre Très-Sainte Dame la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, laquelle fête tombe le 8 septembre (21 septembre grégorien).

Dans le rit byzantin, la fête de la Nativité de la Mère de Dieu est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique. Elle est précédée d’un jour d’avant-fête (le 7 septembre) et de quatre jours d’après-fête (clôture de la fête le 12 septembre).

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, semble avoir été introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749), qui est l’auteur de l’un des deux canons de matines, avec son frère de lait saint Côme de Maïouma, en fait également mention dans ses homélies, de que même saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome dans le rit romain, faisant précéder la messe d’une procession ; fait curieux (qui n’est pas isolé), le tropaire de l’office byzantin de la fête a été traduit en latin et sert d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

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Ce dimanche est aussi celui avant la fête de l’Exaltation de la Croix ; il est caractérisé par un prokimenon, une épître, un alléluia et un évangile propres, qui exaltent par leurs textes la Croix de Notre Seigneur et préparent à la célébration de cette grande fête.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 5, & 4 tropaires de la 9ème ode des deux canons de la fête, le premier étant de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787), le second de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Celui qui pour le peuple indocile fit jaillir * de la roche la plus dure les sources d’eau * à nous, les nations dociles, t’accorde pour notre joie * comme fruit d’un stérile sein, ** pure Mère de Dieu qu’à juste titre nous magnifions.
8. Toi que fit naître, de justes parents, * la décision du grand Conseil, pour que le Verbe demeurât * parmi nous dans la chair en nous sauvant, * toi, la divine Mère du Christ notre vie, ** en ce jour nous célébrons ta glorieuse Nativité.
9. Selon la promesse, divine Mère, tu obtins * une naissance digne de ta pureté : * à la Stérile tu fus donnée comme un fruit divin ; * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.
10. Voici qu’est accompli l’oracle disant : * Le tabernacle déchu du pieux David, * qui te préfigurait, Vierge pure, je vais le relever ; * grâce à toi la poussière humaine est recréée, ** tout entière, dans le corps de notre Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; * c’est elle que fête également ton peuple * libéré de la condamnation pour ses péchés, * en te criant : * « La stérile met au monde la Mère de Dieu, ** & la nourricière de notre vie ».

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche avant la Croix: Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[Du dimanche : II Corinthiens (§ 176) IV, 6-15.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.]
De la fête : Philippiens (§ 240) II, 5-11.
Mais il s’est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur, en se rendant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui au dehors.

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
De la fête, ton 8 :
℣. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. (Psaume 44, 11).

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
Et comme Moïse éleva dans le désert le serpent, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé en haut.
[Du dimanche : Matthieu (§ 92) XXII, 35-46.
Jésus lui répondit : Vous aimerez le Seigneur, votre Dieu, de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit.]
De la fête : Luc (§ 54) X, 38-42; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, de la fête
Verset : Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Hirmos de la 9ème ode du second canon de matines, œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) : Étrangères aux mères, la virginité,* et étranger aux vierges, l’enfantement ; * mais en toi, Mère de Dieu, * les deux merveilles sont unies * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la fête : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XVème dimanche après la Pentecôte

Résurrection du fils de la veuve de NaïmSaint-Eugène, le dimanche 18 septembre 2022, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La résurrection du fils de la veuve de Naïm.

Une mère, veuve, fut dans la joie lors de la résurrection de ce jeune homme. Une mère, l’Église, est dans la joie chaque jour lors de la résurrection spirituelle des hommes. Celui-là était mort dans son corps mais ceux-ci, dans leur âme. La mort visible était pleurée par des larmes visibles. Quant à la mort invisible, nul n’en prenait souci, nul ne l’apercevait, Celui-là qui connaissait les morts prit souci d’eux. Celui-là seul connaissait les morts qui pouvait les rendre à la vie. S’il n’était pas venu pour ressusciter les morts, l’Apôtre ne dirait pas : “Éveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi luira le Christ”.
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du XVème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Adoro te supplex, Vème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Sicut Myrrha, du IVème ton (antienne de l’Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le premier nocturne l’Assomption & antique psalmodie ornée du psaume XLIV)
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

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Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte – Saint Zacharie – ton 5

Saint Zacharie dicte le nom de Jean à sainte ElisabethParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 18 septembre 2022 du calendrier grégorien – 5 septembre 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour octave de la fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste, l’Eglise byzantine célèbre également la fête du saint prophète Zacharie, père du Précurseur & Baptiste Jean, prêtre de la famille sacerdotale d’Abia, de la race d’Aaron (cf. Evangile de Luc I, 5 et suivants). La liturgie byzantine le range parmi les prophètes, car en vérité, il a prophétisé dans son cantique l’avènement du Christ, “Soleil levant qui vient nous visiter”. Ce cantique, avec le Magnificat de la Vierge Marie, forme la 9ème ode du canon des matines byzantines.

Aux heures
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Prophète. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 5, & 4 tropaires de la 3ème ode du canon du prophète, œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845) :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Grand prêtre Zacharie, * lorsque tu portais l’encens à l’autel, ** tu fus averti de la naissance du Précurseur.
8. Tu fus consacré du saint myron * pour servir comme prêtre à l’instar d’Aaron ; ** c’est pourquoi tu fus digne de l’angélique vision.
9. C’est l’aurore t’annonçant à l’univers, * Sauveur, comme soleil spirituel ** qu’engendra Zacharie en la personne de Jean.
10. Toute-pure Génitrice de Dieu, * dirige l’ensemble de ma vie, ** toi qui fis briller de joie la maison de Zacharie.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire du Prophète, ton 4 : Revêtu des habits sacerdotaux, ô très sage, * tu offrais, Zacharie, selon la loi des holocaustes agréables à Dieu ; * contemplant les mystères divins et transmettant leur lumière, * tu manifestais les signes de la grâce. * Toi qui fus mis à mort par le glaive dans le temple de Dieu, * ô prophète du Christ, ** intercède auprès de lui avec le Précurseur pour le salut de nos âmes.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Prophète, ton 3 : Aujourd’hui le prêtre du Très-Haut, * le prophète Zacharie, père du Précurseur, * invite à un repas en sa mémoire * pour nourrir les fidèles et leur préparer à tous un breuvage mêlé de justice, ** lui qui est accompli dans la foi en tant qu’initié aux mystères de la grâce divine.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℟. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).
[Du Prophète, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).]

Epîtres
Du dimanche :
II Corinthiens (§ 170) I, 21 – II, 4.
Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos cœurs.
[Du Prophète : Hébreux (§ 314) VI, 13–20.
L’espérance sert à notre âme comme d’une ancre ferme et assurée, et qui pénètre jusqu’au [sanctuaire qui est au] dedans du voile, où Jésus comme précurseur est entré pour nous, ayant été établi pontife éternel selon l’ordre de Melchisédech.]

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
Du Prophète :
℣. La lumière s’est levée sur le juste ; et la joie dans ceux qui ont le cœur droit (Psaume 96, 11).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 89) XXII, 1-14.
Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
[Du Prophète : Matthieu (§ 96) XXIII, 29-39.
Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
Du Prophète : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Le prophète saint Zacharie, père du Précurseur

Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 11 septembre 2022, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le dimanche de la Providence (appelé aussi le dimanche des 2 maîtres).

C’est pourquoi, continue le Sauveur, je vous dis : Ne vous inquiétez point pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous vous vêtirez.” Il ne veut pas que notre cœur se partage à la recherche, non seulement du superflu, mais même du nécessaire, et que, pour nous le procurer, notre intention se détourne de sa véritable fin, dans les actions que nous paraissons faire par un motif de miséricorde. C’est-à-dire qu’il ne veut pas que, tout en paraissant nous dévouer aux intérêts du prochain, nous ayons moins en vue son utilité que notre avantage personnel, et que nous nous regardions comme exempts de fautes, parce que nous ne voulons obtenir que le nécessaire et non le superflu.
Homélie de saint Augustin, évêque, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : Per singulos dies – répons bref d’après Esprit Antoine Blanchard (1696 † 1770), maître de la Chapelle du roi Louis XIV – extrait du Te Deum de 1744 dit de la bataille de Fontenoy
  • Propre grégorien du jour – Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Réponses polyphoniques aux récitatifs liturgiques de la sainte messe – Henri de Villiers
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Dirigatur du VIIIème ton – faux-bourdon parisien (édition de 1739)
  • Après la Consécration : O salutaris d’après Alexis V. Kastorsky (1901) – adaptation Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Ave verum de Sébastien de Brossard (1655 † 1730), maître de chapelle des cathédrales de Strasbourg, puis de Meaux (sous Bossuet)
  • Prière pour la France : Domine, salvam fac Galliam – faux-bourdon parisien du VIIIème ton (d’après l’édition de 1739)
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Inviolata
  • Procession de sortie : O ma Reine, ô Vierge Marie – Cantique et mélodie du R.P. Louis Lambillotte, s.j. (1796 † 1855), maître de chapelle et directeur de musique de la Compagnie de Jésus

IIndes vêpres du XIVème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Adoro te supplex du Vème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton

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Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte – fête de la Décollation de saint Jean Baptiste – ton 4

decollation-de-saint-jean-baptisteParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 11 septembre 2022 du calendrier grégorien – 29 août 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour la décollation du chef du Prophète, Précurseur et Baptiste du Seigneur Jean.

L’Eglise byzantine connait six fêtes de saint Jean Baptiste :
1. sa Conception, le 23 septembre,
2. sa mémoire, au lendemain du baptême du Seigneur, le 7 janvier,
3. la première & la seconde Invention (au sens étymologique de découverte) de son Chef le 24 février,
4. la troisième Invention de son Chef le 25 mai,
5. sa Nativité le 24 juin,
6. sa Décollation le 29 août.

La fête dont il est question ici est relatée dans les évangiles de Matthieu & de Marc.

Voici le récit de saint Matthieu XIV, 3-12 :

3. Car Hérode ayant fait prendre Jean, l’avait fait lier et mettre en prison, à cause d’Hérodiade, femme de son frère ;
4. parce que Jean lui disait : Il ne vous est point permis d’avoir cette femme.
5. Hérode voulait donc le faire mourir ; mais il appréhendait le peuple, parce que Jean en était regardé comme un prophète.
6. Mais comme Hérode célébrait le jour de sa naissance, la fille d’Hérodiade dansa devant ; et elle plut de telle sorte à Hérode,
7. qu’il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle lui demanderait.
8. Cette fille ayant donc été instruite auparavant par sa mère, lui dit : Donnez-moi présentement dans un bassin la tête de Jean-Baptiste.
9. Le roi ressentit de la tristesse : néanmoins à cause du serment, et de ceux qui étaient à table avec lui, il commanda qu’on la lui donnât.
10. Il envoya en même temps couper la tête à Jean dans la prison.
11. Et sa tête fut apportée dans un bassin et donnée à cette fille, qui la porta à sa mère.
12. Après cela ses disciples vinrent prendre son corps et l’ensevelirent ; et ils allèrent le dire à Jésus.

Le récit de saint Marc VI, 17-29 est similaire et c’est celui qu’emploie le rit byzantin pour cette fête :

17. Car Hérode ayant épousé Hérodiade, quoiqu’elle fût femme de Philippe, son frère, avait envoyé prendre Jean, l’avait fait lier et mettre en prison à cause d’elle ;
18. parce que Jean disait à Hérode : Il ne vous est pas permis d’avoir la femme de votre frère.
19. Depuis cela Hérodiade avait toujours cherché l’occasion de le faire mourir ; mais elle n’avait pu y parvenir,
20. parce qu’Hérode sachant qu’il était un homme juste et saint, le craignait et avait du respect pour lui, faisait beaucoup de choses selon ses avis, et l’écoutait volontiers.
21. Mais enfin il arriva un jour favorable, qui fut le jour de la naissance d’Hérode, auquel il fit un festin aux grands de sa cour, aux premiers officiers de ses troupes, et aux principaux de la Galilée :
22. car la fille d’Hérodiade y étant entrée, et ayant dansé devant Hérode, elle lui plut tellement, et à ceux qui étaient à table avec lui, qu’il lui dit : Demandez-moi ce que vous voudrez, et je vous le donnerai.
23. Et il ajouta avec serment : Oui, je vous donnerai tout ce que vous me demanderez, quand ce serait la moitié de mon royaume.
24. Elle étant sortie, dit à sa mère : Que demanderai-je ? Sa mère lui répondit : La tête de Jean-Baptiste.
25. Étant rentrée aussitôt en grande hâte où était le roi, elle fit sa demande, en disant : Je désire que vous me donniez tout présentement, dans un bassin, la tête de Jean-Baptiste.
26. Le roi en fut fort fâché ; néanmoins, à cause du serment qu’il avait fait, et de ceux qui étaient à table avec lui, il ne voulut pas la refuser.
27. Ainsi il envoya un de ses gardes avec ordre d’apporter la tête dans un bassin ; dans la prison, il lui coupa la tête,
28. l’apporta dans un bassin, et la donna à la fille, et la fille la donna à sa mère.
29. Les disciples de Jean l’ayant su, vinrent prendre son corps, et le mirent dans un tombeau.

Avec quelle modération l’Evangéliste raconte cet évènement tragique ! Il montre Hérode contristé, ne consentant au meurtre qu’à cause de son serment et de ses convives. La jeune fille est dirigée par sa mère, elle porte la tête à sa mère, et cette femme, il l’appelle simplement sa mère et non scélérate, sanguinaire. Les justes ont plus de compassion pour ceux qui font le mal que pour ceux qui le subissent, car ce sont ceux-là qui en réalité sont les plus malheureux. Entrons dans cet esprit : avec les saints pleurons sur les pécheurs plutôt que de les maudire, et autant que cela est permis, jetons un voile sur leurs fautes.
Saint Jean Chrysostome, Homélie XLVIII, 5.

Voici quelques notes historiques pour mieux situer cet évènement :

Hérode Antipas (né vers 22 avant Jésus-Christ) régna de 4 avant Jésus-Christ à 39 après Jésus-Christ. Il était le fils d’Hérode le Grand et de la samaritaine Malthakè. A la mort de son père, il devint tétrarque de Galilée et de Pérée mais le peuple avait coutume de lui donner le titre de roi ; on lui doit la fondation de Tibériade (en l’honneur de l’empereur Tibère) où il résida et installa des colons. Fidèle allié de Rome, en 37, il accompagna le gouverneur de Syrie, Vitellius, et prêta le serment de fidélité à Caligula qui venait de succéder à Tibère. Jaloux de son neveu, Hérode Agrippa Ier, qui avait reçu le titre royal, il vint à Rome quémander pour lui-même le diadème mais, incapable de se disculper de l’accusation de collusion avec les Parthes, il fut exilé en Gaule, probablement à Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges). Il serait mort assassiné par ordre de l’Empereur.

Hérode Antipas avait d’abord épousé une fille du roi arabe Arétas IV qui, de 9 avant Jésus-Christ, jusqu’à 40 après Jésus-Christ, régnait sur les Nabatéens, à la frontière orientale de son royaume ; mais, lors d’un voyage vers Rome (vers 26), il reçut l’hospitalité chez son demi-frère Hérode Philippe, fils d’Hérode le Grand et de Mariamme, lequel y vivait en simple particulier. Au cours de ce séjour, Hérode Antipas s’était lié avec Hérodiade, la femme de son demi-frère, qui abandonna son premier époux pour suivre Hérode Antipas en Palestine. Hérodiade avait eu une fille de sa première union avec Hérode Philippe qui s’appelait Salomé ; elle pouvait alors avoir dans les quinze ans au moment de la décollation de saint Jean Baptiste.

Quant à la fille du roi Arétas, première épouse d’Hérode Antipas, pour éviter l’humiliation de la répudiation, elle était retournée chez son père qui, en 36, se mit en guerre contre Hérode qui fut honteusement battu et, sans doute par jugement de Caligula, perdit Damas. C’est cet Arétas qui faisait garder Damas (II Corinthiens XI, 32) pour empêcher saint Paul de s’évader, lorsque le dévouement des frères le fit s’échapper dans un panier (Actes des Apôtres IX, 25).

Le péché d’Hérode était grave et condamné dans la Loi de Moïse :

  • “Tu ne découvriras pas la nudité de la femme de ton frère : c’est la nudité de ton frère” (Lévitique XVIII, 16).
  • “L’homme qui prend pour femme la femme de son frère : c’est une souillure ; il a découvert la nudité de son frère ; ils seront sans enfants” (Lévitique XX, 21).

L’historien Flavius Josèphe raconte dans ses Antiquités judaïques qu’Hérode fit emprisonner puis tuer le Baptiste dans la forteresse de Machéronte, place forte construite par Hérode le Grand sur la rive orientale de la mer Morte, en face d’Hébron. Cette forteresse devait tenir en respect les Nabatéens et, en plus des locaux de la garnison, Hérode le Grand y avait installé une prison et un palais somptueux.

Quant à Salomé, elle épousa successivement le tétrarque d’Iturée et de Trachonitide, Hérode Philippe II, fils d’Hérode le Grand et de Cléopâtre, puis Aristobule, fils d’Hérode Agrippa II (48-95, roi de Chalcis puis tétrarque de Philippe et de Lysanias), qui, en 54, recevra de Néron le royaume de la Petite Arménie.

Gravure représentant le Chef de saint Jean Baptiste, conservé à la cathédrale d'AmiensSelon la tradition, les disciples de Jean emportèrent le chef et le corps de leur maître et les ensevelirent à Samarie (Sébaste) près du tombeau des prophètes Abdias et Elisée, en dehors des frontières des états d’Hérode Antipas, afin d’éviter des profanations ultérieures que la furie d’Hérodiade aurait pu commettre. Plus tard, les chrétiens édifièrent une magnifique basilique sur ces trois tombeaux, et il est plus que probable que la date du 29 août fut celle de la dédicace de cette première église. Cette date pour fêter la décollation de saint Jean Baptiste est déjà attestée au IVème siècle en Syrie, en Orient & en Afrique. Le lectionnaire de Jérusalem du début du Vème siècle et le Martyrologe hiéronymien (V-VIèmes siècles) en font déjà mention. Cette date du 29 août est commune au rit byzantin et à tous les rits occidentaux.

Dans la crypte de cette basilique de Samarie, les reliques d’Élisée et de Jean étaient conservées dans “deux châsses recouvertes d’or et d’argent, devant lesquelles brûlaient perpétuellement des lampes”, comme le rapporte un document du début du VIème siècle. Aujourd’hui encore on peut voir le lieu qu’elles occupaient dans la crypte de l’église du XIIème siècle, bâtie sur l’emplacement de la basilique byzantine, tandis que le souvenir de la découverte de la tête du Précurseur est attaché à une autre église, de moindre dimension, qui se trouvait à quelque distance, près du Forum. En 1931, on a mis à jour dans cette dernière des fresques très abîmées représentant la décapitation de Jean et la découverte de sa tête.

Chef de saint Jean Baptiste, conservé à la cathédrale d'AmiensAu temps de Julien l’Apostat, les païens brûlèrent les reliques du corps de saint Jean Baptiste, mais son chef et quelques reliques qui avaient été mises à part purent être préservées.

Lors de la IVème Croisade, la relique fut enlevée de Constantinople & apportée en 1206 à la cathédrale d’Amiens par le chanoine Walon de Sarton, qui l’offre à l’évêque, Richard de Gerberoy. La cathédrale d’Amiens conserve toujours aujourd’hui la précieuse relique du Chef du Précurseur & Baptiste Jean, qui est toujours proposée à la vénérations des fidèles d’Orient et d’Occident.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Précurseur. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Précurseur. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du Précurseur.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 4, et 4 tropaires de la 3ème ode du canon du Précurseur, œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787) :
1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
4. Crucifié & ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * & dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances & la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
7. L’impudique jeune fille a crié * dans son ivresse au roi Hérode : “Sur un plat ** donne-moi tout de suite la tête de Jean.”
8. La fille dansa et, charmé, * l’injuste Hérode fut poussé ** au meurtre du Précurseur, ce héraut du Seigneur.
9. Misérable sort que le tien ! * Hérode, prévaricateur insensé, ** l’audace d’une fille sans pudeur fit de toi un criminel.
10. Par tes prières, Vierge immaculée, * viens à notre aide en détournant ** les dangers dont nous sommes entourés.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
2. Tropaire du Précurseur, ton 2 : La mémoire du juste est célébrée par des louanges, * mais à toi, ô Précurseur, suffit le témoignage du Seigneur. * En effet, tu as été proclamé en vérité le plus vénérable des prophètes ; * car tu as été jugé digne de baptiser dans les eaux celui qui était annoncé. * Ayant combattu pour la vérité, * tu as apporté avec joie, même à ceux qui étaient dans les enfers, * la bonne nouvelle du Dieu manifesté dans la chair, ** lui qui prend le péché du monde et nous apporte la grande miséricorde.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du Précurseur, ton 5 : La glorieuse décollation du Précurseur * relève du divin dessein de salut ; * c’était pour proclamer aussi à ceux qui étaient dans les enfers la venue du Sauveur. * Qu’Hérodiade se lamente à présent, * elle qui a réclamé ce meurtre impie, * car ce n’est pas la loi de Dieu qu’elle a aimée, ni la vie éternelle, ** mais celle qui est trompeuse et qui passe.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon sauveur & mon libérateur, * au sortir du tombeau * a libéré et ressuscité tous les habitants de la terre, car il est Dieu. * Il a brisé les portes des enfers, ** et lui le Maître, il est ressuscité le troisième jour.

Prokimen
Du dimanche, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
Autre prokimen du Précurseur, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 166) XVI, 13-24.
Faites avec amour tout ce que vous faites.
Du Précurseur : Actes des Apôtres (§ 33) XIII, 25-32.
Et lorsque Jean achevait sa course, il disait : Qui croyez-vous que je sois ? Je ne suis point celui que vous pensez ; mais il en vient un autre après moi, dont je ne suis pas digne de délier les souliers.

Alleluia
Du dimanche, ton 4 :
℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
Du Précurseur :
℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 87) XXI, 33-42.
Enfin il leur envoya son fils, disant en lui-même : Ils auront quelque respect pour mon fils.
Du Précurseur : Marc (§ 24) VI, 14-30.
Ainsi il envoya un de ses gardes avec ordre d’apporter la tête dans un bassin ; dans la prison, il lui coupa la tête.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
Du Précurseur : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 4 septembre 2022, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La guérison des 10 lépreux.

On peut donc, sans absurdité, penser que les lépreux représentent ceux qui, sans avoir la science de la vraie foi, professent en conséquence les doctrines variées de l’erreur. Loin de cacher leur ignorance, ils la produisent au grand jour comme la science suprême et dans des discours pleins de jactance, ils en font étalage. Or, il n’est si fausse doctrine qui ne soit mêlée de quelque vérité. Dans une seule et même discussion ou récit d’un homme, les vérités s’entremêlent sans ordre aux erreurs comme si elles apparaissaient dans la coloration d’un seul corps. Ainsi en va-t-il de la lèpre, elle altère et flétrit les corps humains, mêlant aux teintes vraies des fausses couleurs.”
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du XIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris du VIème ton de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton

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Programme du XIIème dimanche après la Pentecôte – saint Agathonique de Nicomédie – après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu – ton 3

Saint Agathonique de NicomédieParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 4 septembre 2022 du calendrier grégorien – 22 août 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton III de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint martyr Agathonique de Nicomédie et ses compagnons.

Au IVème siècle, saint Agathonique, un patricien, et ses compagnons Zotique, Théoprépios, Akindynos, Zénon et Sévérien, furent arrêtés à Nicomédie par le comte Eutholome et furent déportés les uns en Bithynie, les autres en Thrace. Durant le chemin, deux d’entre eux furent tués, lancés dans l’espace au moyen de catapultes. Saint Agathonique fut présenté dans Byzance à l’empereur Maximilien Galère & conduit ensuite à Selymbrée sur la côte de Propontide, où Maximilien, s’étant encore trouvé là, lui fit trancher la tête ainsi qu’à ses compagnons. En leur honneur, une magnifique basilique fut érigée par l’empereur Constantin à Byzance. Elle fut reconstruite par les empereurs Anastase puis Justinien. Quatre empereurs y furent couronnés. Les reliques de saint Agathonique et de ses compagnons furent transférées à Kavala en Grèce en 1922, lors de l’expulsion des Grecs d’Asie Mineure.

Ces saints martyrs sont également commémorés à la même date du 22 août par le rit romain : “A Nicomédie, le supplice des saints Agathonique, Zotique, et plusieurs autres, martyrs sous l’empereur Maximien et le président Eutholome.” (Martyrologe romain).

Ce dimanche tombe le 7ème jour de l’après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu (fête qui se clôture demain 23 août), aussi les pièces de cette fête se combinent-elles avec celles du dimanche et celle de saint Agathonique.

Ce dimanche, premier de septembre, est aussi le jour annuel de prière pour la création de Dieu (suite à une décision du Saint-Synode de l’Église russe du 13 juillet 2015 – texte du moliebien en slavon).

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr Agathonique. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 3, et 4 tropaires de la 8ème ode des deux canons de la fête, œuvres respectivement de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787) & de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Les Apôtres, réunis au grand complet * dans Sion, de ces paroles accompagnaient * l’arche divine de la sainteté : * Tabernacle du Dieu vivant, où t’en vas-tu ? * Ne cesse pas de veiller sur les fidèles psalmodiant : * Louons l’unique Dieu créateur, ** exaltons-le dans tous les siècles.
8. Au moment de son départ la Vierge immaculée, * élevant ces mains qu’en toute liberté * elle avait portées sur Dieu pour l’embrasser, * disait comme une Mère à son Enfant: * Garde pour toujours mon héritage qui te crie : * Louons l’unique Dieu créateur, ** exaltons-le dans tous les siècles.
9. Vierge pure, ta mémoire est glorifiée * par les Puissances, les Principautés, * les Anges, les Archanges, les Vertus, * les Trônes, les Dominations, * les Chérubins, les redoutables Séraphins ; * et nous, le genre humain, nous la chantons ** et l’exaltons dans tous les siècles.
10. Mère de Dieu, celui qui, s’incarnant, * fit sa demeure dans ton sein immaculé * reçut ton esprit entre ses mains * et comme un Fils reconnaissant * lui donna de reposer en lui-même ; * c’est pourquoi, ô Vierge, nous te chantons ** et t’exaltons dans tous les siècles.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire de la Dormition, ton 1 : Dans l’enfantement, tu as gardé la virginité ; * dans ta dormition, tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. * Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, ** & par tes prières, tu délivres nos âmes de la mort.
3. Tropaire de saint Agathonique & de ses compagnons martyrs, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion de saint Agathonique & de ses compagnons martyrs, ton 1 : Saint Martyr qui avais en partage le bon renom, * tu fis cesser la vénération des hommes pervers, * sans craindre toute espèce de châtiments ; * c’est pourquoi tu héritas les biens éternels, * Agathonique, et tu fus digne d’obtenir * avec tes compagnons de lutte la couronne des cieux.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la Dormition, ton 2 : La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d’intercéder pour nous * et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance * ne se laissa pas vaincre par la mort ni le tombeau, * puisqu’elle est la Mère de la Vie et qu’elle a rejoint la Source de la vie : ** celui qui demeura dans son sein toujours vierge.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
Autre prokimen de la Dormition, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epître
Du dimanche : I Corinthiens (§ 158) XV, 1-11.
Car, premièrement, je vous ai donné ce que j’avais moi-même reçu ; savoir : Que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures.

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3).
De la Dormition :
℣. Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi & l’arche de ta sainteté (Psaume 131, 8).

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 79) XIX, 16-26.
Et Jésus dit à ses disciples : Je vous dis en vérité, qu’il est bien difficile qu’un riche entre dans le royaume des cieux.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, mégalinaire de la Dormition, ton 4 & 1
Lorsqu’ils virent la Dormition de la Toute-Sainte et Immaculée, les anges furent émerveillés, admirant que la Vierge pût monter de la terre jusqu’aux cieux. Et en ton 1 : La nature et ses lois par ton mystère sont dépassées, Vierge toute-sainte : tu gardes la virginité dans ton enfantement et ta mort est le prélude qui annonce la Vie. Toujours vierge après l’enfantement et vivante encore après la mort, garde pour toujours sous ta protection ton héritage, ô Mère de Dieu !

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la Dormition : J’élèverai le calice du salut & j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du XIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 28 août 2022, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le dimanche du bon Samaritain.

Mais voici qu’un docteur de la loi se leva pour le mettre à l’épreuve, en disant : “Maître, que dois-je faire pour posséder la vie éternelle ?” Il me semble que ce docteur de la loi qui voulait mettre le Seigneur à l’épreuve en le questionnant au sujet de la vie éternelle, a pris occasion pour ce faire des paroles mêmes du Seigneur : “Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux.” Mais par sa question même il proclama combien est vraie cette parole du Seigneur louant son Père “d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout petits.”
Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : Benedictus qui venit – cantique du Chanoine Darros – versets du Benedictus (Luc, I-vv. 68 – 79), psalmodie du VIème ton
  • Introït – Deus in adjutorium meum intende (ton viii.) – Psaume LIX, 2-4
  • Kyriale : Missa XI Orbis factor
  • Epître : II Corinthiens III, 4-9 : Si le ministère de la lettre gravée sur des pierres, qui était un ministère de mort, a été accompagné d’une telle gloire, que les enfants d’Israël ne pouvaient regarder le visage de Moïse, à cause de la gloire dont il éclatait, laquelle devait néanmoins finir ; combien le ministère de l’Esprit doit-il être plus glorieux !
  • Graduel – Benedicam Dominum in omni tempore (ton vii.) – Psaume XXXIII, 2-3
  • Alleluia – Domine Deus salutis meæ (ton iii.) – Psaume LXXXVII, 2
  • Evangile : Luc X, 23-37 : Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu à l’endroit où était cet homme, et l’ayant vu, en fut touché de compassion.
  • Credo I
  • Offertoire – Precatus est Moyses (ton viii.) – Exode 32, 11-14
  • Après la Consécration : O salutaris d’après A. Fateiev – adaptation Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Anima Christi – prière des livres d’Heures du XIVème siècle, dite prière de saint Ignace car celui-ci l’a placée au début de ses « Exercices spirituels » – polyphonie de l’abbé Auguste Chérion (1854 † 1904), maître de chapelle de La Madeleine
  • Communion – De fructu operum tuorum (ton vi.) – Psaume CIII, 13-15
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Après le dernier Evangile : Sub tuum præsidium
  • Procession de sortie : O vous qui sur terre n’aspirez qu’au ciel – cantique de l’Abbé Hyppolyte Boutin (1849 † 1901) – musique de Joseph Samson (1888 † 1957), maître de chapelle de la cathédrale de Dijon – texte traditionnel
  • Réponses polyphoniques aux récitatifs liturgiques de la sainte messe

IIndes vêpres du XIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : Adoro te supplex, Vème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Sicut Myrrha, du IVème ton (antienne de l’Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le premier nocturne l’Assomption & antique psalmodie ornée du psaume XLIV)
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

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Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.