Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XXXVème dimanche après la Pentecôte – tous les saints néomartyrs & néoconfesseurs de Russie – ton 2

Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 4 février 2024 du calendrier grégorien – 22 janvier 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. En ce jour également, l’Eglise russe fête tous ses néomartyrs du XXème siècle victimes du communisme.

La persécution athée sans précédent qui s’est abattue sur l’Église de Russie après la Révolution bolchévique de 1917 jusqu’à la célébration du Millénaire du Baptême de la Russie en 1988 n’est pas parvenue à éteindre la foi dans ce pays, mais de nombreux martyrs ont témoigné de la victoire du Christ sur la mort, sur la peur et sur le mal. Une base de données de l’Université orthodoxe Saint-Tikhon de Moscou a recensé 500 000 néomartyrs & néoconfesseurs de la foi victimes du communisme. Parmi ceux-ci, les responsables de cette base de données ont réunis des dossiers personnels plus complets sur 35 000 individus. Si chaque année l’Eglise russe ajoute nommément à son calendrier de nombreux nouveaux saints néomartyrs, il a paru nécessaire de regrouper tous les néomartyrs en une fête. Un nouvel office fut composé en 2002. Celle-ci a été fixée au dimanche le plus proche du 25 janvier, pour la raison que c’est à cette date que fut martyrisé saint Vladimir, métropolite de Kiev, lequel fut la première victime de la persécution après la révolution d’Octobre. Le 25 janvier 1918 en effet, arrêté en pleine nuit, saint Vladimir de Kiev fut conduit hors de la Laure des Grottes de Kiev. Maltraité et injurié, il chanta et pria calmement jusqu’à son exécution, bénissant ses bourreaux avant d’être fusillé, leur disant : “Que Dieu vous pardonne !”.

Il n’est certes pas possible d’énumérer tous les néomartyrs, mais rappelons ici la figure de la grande-duchesse sainte Elisabeth. Élisabeth Feodorovna naquit le 20 octobre 1864. Elle était l’épouse du grand duc Sergei Alexandrovitch, assassiné en 1905 dans un attentat terroriste. Elle rendit visite à l’assassin en prison pour l’exhorter au repentir et demanda sa grâce au tsar. Elle ne cessa de prier pour lui. Pendant la guerre russo-japonaise, elle se dévoua beaucoup, s’occupant des blessés et décida de se consacrer à Dieu.

Animée d’un esprit d’entraide, elle fonda à Moscou le Monastère de Marthe et Marie, moniales infirmières pour les pauvres et les malades. Personne au regard doux, sentant venir des moments durs pour son pays, elle encouragea les croyants à traverser ces moments terribles avec foi. Elle-même se montra une infirmière admirable, ne se ménageant jamais. Refusant d’être sauvée, elle fut arrêtée en 1918 avec deux consœurs dont sainte Barbara qui partagea son martyr. La nuit du 17 juillet 1918, elle fut jetée avec d’autres membres de la famille Romanov dans un puits des mines d’Alapaevsky profond de 60 mètres. Elle ne mourut pas de suite et on l’entendit chanter du fond du gouffre le tropaire de la Résurrection & l’hymne Acathiste. Son corps fut retrouvé intact sur un rebord à seize mètres de profondeur à côté du prince Constantinovitch dont elle avait encore pu soigner les blessures. Après un long périple par Irkoutsk, la Chine, Suez et la Palestine, ses reliques furent déposées dans l’Église du Monastère Sainte-Marie-Madeleine à Jérusalem, construit par l’empereur Alexandre III. Sainte Élisabeth est une des saintes néomartyres les plus vénérées en Russie où son icône est partout présente.

Par la prière des saints néomartyrs & néoconfesseurs, Seigneur notre Dieu, aie pitié de nous.

A matines

Versets du matin, ton 2
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi ! (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire des Néomartyrs, ton 4 : Aujourd’hui, l’Eglise russe chante avec joie en chœur, * louant ses néomartyrs et confesseurs : * hiérarques et prêtres, * souverains ayant souffert la passion fermes dans la foi, * princes et princesses, * hommes vénérables et femmes, * et tous les chrétiens orthodoxes. * Après avoir donné leur vie pour la foi dans le Christ * pendant les jours de la persécution athée, * ils ont conservé la vérité par l’effusion de leur sang. * Par leur protection, O Seigneur, lent à la colère, * préserve notre pays dans l’orthodoxie ** jusqu’à la fin des temps.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion, ton 4 : Le mystère caché depuis les siècles et inconnu des Anges * par toi est apparu aux hommes, ô Mère de Dieu ; * Dieu s’est incarné par une union sans confusion * et il a volontairement accepté la Croix pour nous ; * par elle ayant ressuscité le premier homme, ** Il a sauvé nos âmes de la mort.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 2
Après ta passion, ô Christ Dieu, * les femmes venues à ton sépulcre pour embaumer ton corps * virent les anges dans le tombeau * et furent frappés de stupeur ; * car elles entendirent d’eux cette parole : * Le Seigneur est ressuscité, ** en accordant au mon-de la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Eveille-toi, Seigneur mon Dieu, selon le précepte que Tu as prescrit, * et l’assemblée des peuples t’entourera (Psaume VII, 7).
℣. Seigneur mon Dieu, en toi j’ai mis mon espérance, sauve-moi. (Psaume VII, 8).

IInd évangile de la Résurrection

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6

Canon

Canon du dimanche, ton 2 (4 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires) & des Néomartyrs (8 tropaires). Catavasies de la Rencontre du Seigneur, ton 3.

Après la 3ème ode :
Kondakion des Néomartyrs, ton 3 : Aujourd’hui, les Néomartyrs de Russie, * parviennent drapés de blanc devant l’Agneau de Dieu : * et chantent à Dieu le cantique victorieux des Anges : * bénédiction, gloire, sagesse, * louange, honneur, * puissance et force * à notre Dieu ** pour les siècles des siècles. Amen.

Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 2

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair)

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Le Christ Apothicaire – Chants royaux sur la Conception, couronnés au puy de Rouen de 1519 à 1528

Le Christ Apothicaire - Chants royaux sur la Conception couronnés au puy de Rouen
Le Christ Apothicaire – Chants royaux sur la Conception couronnés au puy de Rouen.

Cette miniature pleine page est peinte au verso du folio 82 des Chants royaux sur la Conception couronnés au puy de Rouen de 1519 à 1528, conservés à la Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits (Français 1537). On appelait “puy” sous l’Ancien Régime des concours artistiques de poésie ou de musique qui avaient alors une grande popularité et permettaient aux meilleurs écrivains et artistes du royaume de France de rivaliser en faveur des Arts. Ce manuscrit recueille les poésies lauréates des années 1519 à 1528. Parmi les gagnants du Puy de Rouen, notons le nom de Clément Marot. L’ouvrage est illustré de nombreuses miniatures pleine page, dues à la main de trois artistes différents.

Cette miniature du Christ Apothicaire développe un thème très original : le Christ y est représenté comme un apothicaire dans sa pharmacie, prescrivant à Adam et Eve le remède du salut !

Le Christ Apothicaire - Chants royaux sur la Conception couronnés au puy de Rouen

Ce thème développe l’analogie du Christ comme médecin, reprise du Nouveau Testament notablement par saint Augustin et le pape Grégoire VII : la grâce de la rédemption par la Croix et la résurrection est le meilleur médicament dont l’homme et la femme ont réellement besoin.

Comme il l’a montré au cours de sa vie publique au travers des nombreuses guérisons miraculeuses qu’il a accomplies, Jésus-Christ n’a pas seulement pouvoir de guérir des maladies, mais aussi de pardonner les péchés : il est le Bon Pasteur venu guérir l’homme tout entier, âme et corps ; il est le médecin dont les malades ont besoin. Sa compassion envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’il s’identifie avec eux : ” J’ai été malade et vous m’avez visité ” (Matthieu XXV, 36).

Cette miniature du Christ dans une officine d’apothicaire semble avoir connu un succès très large par la suite. Le Christ Apothicaire est repris en peinture par le Strasbourgeois Wilhelm Baur vers 1625-1630. Et par la suite, on a recensé plus d’une centaine de reprise de ce thème iconographique original. Le plus souvent, ces représentations sont une source de premier choix pour connaître l’histoire des officines pharmaceutiques, car elles décrivent en général les pharmacies telles qu’elles existaient à l’époque où l’artiste a exploité ce thème. Souvent, les noms des médicaments furent portés sur les bocaux des étagères, les artistes y inscrivant les noms des trois vertus théologales (la foi, l’espérance et la charité) et des quatre vertus cardinales (la prudence, la tempérance, la force d’âme et la justice).

Programme du dimanche de la Septuagésime

Saint-Eugène, le dimanche 28 janvier 2024, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

> Catéchisme sur la Septuagésime

> Le temps d’Avant-Carême (Septuagésime) dans les liturgies chrétiennes : antiquité & universalité
 
La Septuagésime nous prépare au Carême en nous invitant à penser à notre destinée. Ce temps d’Avant-Carême est caractérisé par la mise en place des règles liturgiques suivantes, propre à marquer la pénitence :

1. La couleur violette sert à l’office & à la messe du Temps de la Septuagésime pour tous les vêtements & ornements liturgiques.

2. L’Alleluia est supprimé depuis la fin des Ières vêpres de la Septuagésime jusqu’à la vigile pascale. A la fin des Ières vêpres de la Septuagésime, on fait l’adieu de l’Alleluia (Clausum Alleluia) : 2 chantres chantent en conclusion de ces vêpres, sur le ton de Pâques :

℣. Benedicamus Domino, alleluia, alleluia.

Et on y répond :

℟. Deo gratias, alleluia, alleluia.

Après ce renvoi, l’Alleluia qui termine chaque Deus, in adjutorium au début de tous les offices est remplacé par Laus tibi, Domine, Rex æternæ gloriæ (Louange à toi, Seigneur, Roi d’éternelle gloire).

A la messe, l’Alleluia qui suit le graduel est remplacé par le chant du trait le dimanche & aux jours de fête (on ne chante que le graduel seul aux messes fériales).

3. Les glorieuses hymnes que sont le Te Deum à l’office de la nuit et le Gloria in excelsis Deo à la messe sont supprimées. Elles reviendront à Pâques (et, pour le Gloria in excelsis Deo, à titre exceptionnel à la messe du Jeudi Saint). Dans le rit traditionnel, le Benedicamus Domino remplace l’Ite, missa est à la fin de la messe (la règle traditionnelle est simple & générale : on ne chante l’Ite, missa est à la messe que lorsqu’on y chante le Gloria in excelsis Deo).

4. On peut toutefois continuer à toucher l’orgue seul (jusqu’au Mercredi des Cendres).

5. Les auteurs ne s’accordent pas sur le maintien de la dalmatique du diacre et de la tunique du sous-diacre. La plupart notent qu’on continue à utiliser ces vêtements liturgiques (qui sont signes de joie), quelques uns néanmoins indiquent qu’il faut passer aux chasubles pliées, utilisées pour les jours de pénitence. Il est vrai que la rubrique du Missel (Partie I, titre 19, n°6) n’indique l’emploi des chasubles pliées pour les jours de jeûne et que le temps de la Septuagésime n’est pas jeûné (historiquement, on n’y jeûnait que le mercredi, le vendredi & le samedi comme le reste de l’année) ; la même rubrique précise l’emploi des chasubles pliées aux dimanche de Carême (qui ne sont pas jeûnés) sans faire remonter cet usage aux dimanches de Quinquagésime, Sexagésime et Septuagésime.

Au dimanche de la Septuagésime, à l’office nocturne, l’Eglise romaine démarre la lecture de la Bible dans l’ordre, en commençant par le livre de la Genèse : la création du monde et la chute d’Adam. On trouvera des allusions à ces thèmes dans diverses pièces de l’office divin et de la messe.

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : Trisaghion d’après Piotr Ilitch Tchaïkovsky (1840 † 1893) (Divine liturgie de saint Jean Chrysostome, op. 41)
  • Introït : plain-chant et reprise en polyphonie (d’après Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie salve
  • Epître : I Corinthiens IX, 24-27 ; X, 1-5 : Ne savez-vous pas, que quand on court dans la carrière, tous courent, mais un seul remporte le prix ? Courez donc de telle sorte que vous remportiez le prix.
  • Trait : faux-bourdon du VIIIème ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Evangile : Matthieu XX, 1-16 : Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers : parce qu’il y en a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
  • Credo I
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Media vita, répons pour le temps de la Septuagésime – musique d’Henry du Mont (1610 † 1684), maître de la chapelle du roi Louis XIV, organiste de Saint-Paul et du duc d’Anjou
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O salutaris – adaptation depuis un Cherouvikon russe tiré du recueil dit du “Vieux Siméon” (1903)
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Super flumina Babylonis – Michel Richard de Lalande (1657 † 1726), sous-maître de la chapelle des rois Louis XIV & Louis XV
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du Ier ton (édition de 1739)
  • Benedicamus Domino XVII
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Je mets ma confiance – Cantique et mélodie du R.P. Lambillotte – harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles

IIndes vêpres du dimanche de la Septuagésime. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : ave verum, VIème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Alma Redemptoris Mater – Vème ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus – VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo – Ier ton, sur le ton de Pange lingua gloriosi prœlium certaminis
  • Chant final, d’action de grâces : Benedictus es in firmamento cœli – 4ème antienne des laudes de la Septuagésime – Ier ton

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Dimanche de la Septuagésime - Parabole des ouvriers de la dernière heure

Programme du XXXIVème dimanche après la Pentecôte – saint Paul de Thèbes – saint Jean le Calybite – ton 1

Vénérable Père Paul de ThèbesParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 28 janvier 2024 du calendrier grégorien – 15 janvier 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons aussi nos Vénérables Pères Paul de Thèbes et Jean le Calybite.

Saint Paul de Thèbes est le premier ermite chrétien connu. Il nait vers 228 en Haute-Egypte dans une riche famille où il fut instruit dans les lettres grecques et coptes, mais fut orphelin à 15 ans. Lors de la persécution générale des chrétiens décidée par l’empereur Dèce († 251), son beau-frère chercha à le dénoncer, afin de récupérer l’héritage familial. Paul, craignant s’il était arrêté de faillir et de renier sa foi dans les supplices réservés aux chrétiens, fuit alors en s’avançant dans le désert oriental égyptien, en direction de la Mer Rouge, jusqu’à ce qu’il rencontre une caverne, ombragée d’un vaste palmier, auprès duquel jaillit une source d’eau vive. La il vécut seul dans la prière et la contemplation des mystères divins. La source lui donnait de quoi boire, le palmier de quoi se vêtir, et un corbeau lui apportait chaque soir un demi-pain pour le lendemain. Au bout de sa longue vie sans voir âme qui vive, il reçoit le célèbre saint Antoine le Grand, à qui Dieu avait révélé son existence et qui avait marché trois jours pour le rencontrer. Le corbeau nourricier apporta alors une miche entière au lieu du demi-pain habituel. Paul déclara à Antoine qu’il allait bientôt mourir et demanda comme grâce d’être enseveli dans le manteau qu’Antoine avait reçu naguère de saint Athanase. Saint Antoine s’empressa d’aller chercher la précieuse relique. En revenant, il aperçut l’âme de Paul qui s’élevait vers le ciel. Arrivé à la grotte, il trouva le corps du saint solitaire agenouillé dans l’attitude de la prière. Saint Antoine se demandait alors comment, faute d’outils, il allait pouvoir enterrer son corps, lorsque deux lions vinrent qui, avec leurs grosses pattes, creusèrent sa tombe, et ensuite la comblèrent, une fois que le corps du saint y fut déposé. Antoine rapporta comme souvenir la tunique que Paul s’était confectionnée avec les feuilles du palmier, il l’honora en la portant deux fois l’an : à Pâques et à la Pentecôte. Saint Paul de Thèbes mourut à l’âge de cent treize ans (vers 341), Antoine avait alors 90 ans. Nous connaissons principalement sa vie par la biographie que rédigea vers 376 saint Jérôme (Vita Pauli primi eremitæ – Vie de Paul le Premier Ermite).

Coupole de l'église Saint-Paul construite sur son ermitage.
Coupole de l’église Saint-Paul construite sur son ermitage.
Paul n’a pas fondé de communauté monastique. Néanmoins, à partir du Vème siècle, une communauté monastique s’établit là où il vécut et fut enseveli, fondant le Monastère Saint-Paul-du-Désert. Ruiné de nombreuses fois, plusieurs fois relevé, ce monastère est actuellement un haut lieu du monachisme de l’Eglise copte. L’une de ses églises, crypte dédiée à saint Paul Ermite, est établie sur la grotte et le tombeau où vécut le premier ermite.

Au XIIème siècle, les reliques de saint Paul de Thèbes ont été translatées à Constantinople et placées dans le monastère de la Mère de Dieu de Peribleptos sur ordre de l’empereur Manuel Ier Comnène (1143-1180). Plus tard, elles ont été translatées à Venise, et finalement en Hongrie où l’Ordre de Saint Paul le Premier Ermite (“les Pères Paulins”) fut créé au début du XIIIème siècle. Son corps fut d’abord vénéré dans la chapelle royale du palais de Buda et à partir de 1381 au monastère de Budaszentlőric, qui devint le centre de nombreux pèlerinages hongrois et étrangers venus honorer le saint ermite.

Quelques reliques insignes sont restées en Italie, et elles sont conservées dans la Basilique Saint-Pierre et dans Sainte-Marie-du-Capitole à Rome, ainsi qu’à la basilique Sainte-Marie-in-Porto de Ravenne qui appartient à l’ordre des Pères Paulins.

*

Saint Jean le CalybiteNous fêtons aussi en ce jour notre Vénérable Père Jean le Calybite, surnommé le “Pauvre pour le Christ”.

Saint Jean le Calybite était le fils d’un riche aristocrate de Constantinople du nom d’Eutrope, officier général dans l’armée impériale. Il quitta jeune la maison paternelle pour entrer dans le monastère des Acémètes (“ceux qui ne dorment jamais” – couvent de moines non loin de la Ville impériale qui célébrait en permanence l’office divin en se répartissant en différents groupes qui se relayaient en permanence). Un peu comme saint Alexis, il décida de revenir six ans plus tard à Constantinople revêtu des haillons d’un pauvre et choisit de demeurer dans une calybe, une petite cabane (d’où il tient son surnom de Calybite, mot grec signifiant chaumière, petite loge) située non loin de la maison de ses parents, qui le nourrissaient de leurs aumônes, sans avoir reconnu qui il était. Il mena dans sa cabane une vie de prière continuelle, sanctifiée par la pratique de la douceur, de l’humilité, de la patience et de la mortification.

Ce ne fut qu’à son agonie que saint Jean révéla son identité à sa mère Théodora. On retrouva sur lui le magnifique manuscrit enluminé des évangiles que son père lui avait offert lorsqu’il était allé prendre l’habit monastique chez les Acémètes. Il naquit au ciel l’an 450 sous l’empereur Théodose le Jeune, et fut enterré selon ses volontés dans sa petite loge. Ses parents firent par la suite construire une magnifique église sur son tombeau (appelée église du Pauvre-Jean ou église de Saint-Jean-Calybite). Rome lui dédia une église sur l’Ile Tibérine, où l’on conserve une partie de ses reliques.

Après la prise de Constantinople par la IVème Croisade dévoyée (1204), le chef de saint Jean le Calybite fut transféré à Besançon en France-Comté par les soins du chevalier Jean de Besançon, où il fut longtemps conservé dans un reliquaire dans l’église Saint-Etienne de cette ville. Ce reliquaire est une châsse de cuivre, environnée d’un cercle d’argent sur lequel on lit les deux vers grecs suivants :

ΧΕΙΡ ΜΕΝ ΒΕΒΗΑΟΣ ΤΙΜΙΑΝ ΣΥΝΘΑΛ ΚΑΡΑΝ
ΑΛΛ΄ΕΥΣΕΒΗΣ ΧΕΙΡ ΙΟΥΑΝΝΟΥ ΣΥΝΔΕΕΙ

Manus quidem profana venerandum confregit caput,
Sed pia manus Joannis colligat.

Une main profane a brisé cette tête vénérable,
mais la main pieuse de Jean (de Besançon) l’a recueillie.

On sait que lors du sac de Constantinople les soudards de la IVème Croisade (excommuniés par le Pape) profanèrent de nombreuses églises et les pillèrent pour s’emparer des reliquaires d’or et d’argent. La relique de saint Jean le Calybite fut probablement profanée à ce moment-là, et le chef séparé du corps.

Au cours du Moyen-Age, le chapitre de Saint-Etienne de Besançon fit faire un buste d’argent en l’honneur du chef de saint Jean le Calybite, sur lequel on lisait cette inscription fort ancienne : Caput sancti Joannis Calybitæ. Ce reliquaire fut translaté dans la cathédrale Saint-Jean de Besançon en 1674. Il disparu en 1794 lors de la révolution dite française.

L’office de saint Jean le Calybite fut célébré par l’Eglise de Besançon au 15 janvier dès le XIIIème siècle.

A matines

Versets du matin, ton 1
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !” (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire des Vénérables Pères, ton 4 : Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs prières ** gouverne notre vie dans la paix.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Théotokion, ton 4 : Le mystère caché depuis les siècles et inconnu des Anges * par toi est apparu aux hommes, ô Mère de Dieu ; * Dieu s’est incarné par une union sans confusion * et il a volontairement accepté la Croix pour nous ; * par elle ayant ressuscité le premier homme, ** Il a sauvé nos âmes de la mort.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 1
Par son repentir le larron a ravi le paradis, * et par leurs lamentations les femmes myrrhophores ont annoncé la joie, * car Tu es ressuscité, Christ Dieu, ** en accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Maintenant Je ressuscite, dit le Seigneur, * Je serai leur salut, Je le resterai fidèlement (Psaume 11, 6).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 11, 7).

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6

Canon

Canon du dimanche, ton 1 (4 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), du Vénérable Père Paul (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), et du Vénérable Père Jean (4 tropaires), œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886). Catavasies de la Rencontre du Seigneur, ton 3.

Après la 3ème ode :
Kondakion du Vénérable Père Jean, ton 2 : Chérissant la pauvreté pour imiter le Christ, * tu laissas les richesses de tes parents * et, prenant dans tes mains son Evangile divin, * à sa suite, saint Jean, tu marchas, ** sans cesse auprès de lui intercédant pour nous tous.
Kondakion du Vénérable Père Paul, ton 3 : Comme une lumière inextinguible du Soleil invisible, * réunis aujourd’hui, nous te louons en chants : * car tu as brillé pour ceux qui sont dans les ténèbres de l’ignorance, * élevant tout vers la divine hauteur, parure de Thèbes, vénérable Paul, ** fondement solide des pères et des jeûneurs.

Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Les Laudes, ton 1

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair)

Conclusion des matines

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme du IIIème dimanche après l’Epiphanie

3ème dimanche après l'Epiphanie - guérison de l'esclave du centurionSaint-Eugène, le dimanche 21 janvier 2024, grand’messe de 11h.

La guérison du lépreux et celle du serviteur du centurion – Domine non sum dignus.

Après le premier miracle, aux noces de Cana, l’évangile de ce jour nous montre la manifestation de la puissance de Dieu à l’œuvre au travers des deux premières guérisons effectuées par le Christ au début de sa vie publique. Ce déploiement de la puissance divine, prolongement logique de la manifestation divine fêtée à l’Epiphanie – est chanté par les textes de la messe, en particulier par l’offertoire, tiré du psaume CXVII :

Déxtera Dómini * fecit virtútem, déxtera Dómini exaltávit me : non móriar, sed vivam, et narrábo ópera Dómini.
La dextre du Seigneur a fait éclater sa puissance, la dextre du Seigneur m’a exalté. Je ne mourrai pas mais je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur.

La guérison du serviteur du centurion de Capharnaüm constitue aussi le prémice symbolique de la vocation des gentils, d’Orient et d’Occident, au salut, comme l’annonce Notre Seigneur lui-même dès ce passage. L’humble confession de foi du centurion a été reprise dans la liturgie romaine, et nous faisons nôtres ses paroles avant que de communier au Verbe de vie :
Dómine, non sum dignus, ut intres sub tectum meum : sed tantum dic verbo, et sanábitur ánima mea.
Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dit seulement une parole, et mon âme sera guérie.

Tandis qu’il descend de la montagne, les foules vont au devant du Seigneur ; car elles n’ont pu gravir les sommets. Et le premier qui vient à sa rencontre est un lépreux : à cause de sa lèpre il ne pouvait entendre le si long discours prononcé par le Sauveur sur la montagne. Il faut noter qu’il est le premier cas spécial de guérison : le second rang revient au serviteur du centurion, le troisième à la belle-mère de Pierre accablée par la fièvre à Capharnaüm, le quatrième aux possédés du démon qui sont présentés au Seigneur et dont les esprits sont chassés par sa parole lorsqu’il guérit aussi tous les malheureux.
Homélie de saint Jérôme, prêtre, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du IIIème dimanche après l’Epiphanie. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Programme du XXXIIIème dimanche après la Pentecôte – Dimanche après la Théophanie – saint Georges le Khozébite – ton 8

Saint Georges le Khozébite, icôneParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 21 janvier 2024 du calendrier grégorien – 8 janvier 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. En ce dimanche, qui est celui après la Théophanie, nous fêtons notre Vénérable Père Georges le Khozébite. Nous sommes dans l’après-fête de la Théophanie, qui dur 8 jours et se clôture le 14 janvier.

Saint Georges le Khozébite (alias Georges de Choziba) naquit à chypre vers le milieu du VIème siècle, au sein d’une pieuse famille de cette île. Orphelin de bonne heure, et souhaitant échapper à un mariage forcé préparé par son onde et tuteur, il s’enfuit vers les Lieux Saints de Palestine pour y retrouver son frère aîné, Héraclide, qui vivait en ermite depuis déjà plusieurs années dans la laure de Calamon, sur les rives du Jourdain. Mais le trouvant encore trop jeune pour mener ce genre de vie, son frère le conduisit au Monastère de la Mère-de-Dieu de Choziba, sur la route de Jérusalem à Jéricho, lequel avait été fondé en 480 par saint Jean, évêque de Césarée. Après avoir reçu la tonsure monastique, il fut confié à un ancien du monastère, originaire de Mésopotamie, sévère et injuste, mais Georges lui était soumis avec douceur, patience et humilité. Un jour, comme il avait tardé à rapporter de l’eau du torrent, son ancien lui asséna, en présence de toute la communauté, un violent soufflet ; sa main se trouva aussitôt desséchée et paralysée, et il n’en retrouva l’usage que grâce à la prière de Georges, devant le tombeau des Saints du Monastère. Saint Georges s’enfuit alors pour échapper à la vaine admiration des hommes, et se rendit à Calamon, où il partagea pendant de longues années la cellule et l’admirable mode de vie de son frère. La prière de Georges acquit bientôt une telle faveur auprès de Dieu qu’il pouvait faire fructifier un arbre stérile ou approcher sans crainte un lion redoutable. Héraclide s’endormit en paix à l’âge de soixante-dix ans, laissant la réputation d’un parfait modèle d’humilité, et Georges poursuivit seul dans la même cellule sa manière de vivre, tout en restant toujours prompt à servir les frères de la laure.

Icône de saint Jean et de saint Georges les Chozébites
Icône de saint Jean et de saint Georges les Chozébites
A la mort de l’higoumène du monastère de Calamon, les troubles qui agitèrent la communauté pour l’élection d’un successeur poussèrent Georges à quitter Calamon et à regagner le monastère de sa tonsure, Choziba, où l’higoumène Léonce le reçut avec joie et lui assigna une cellule à part, en le laissant mener le genre de vie qui lui convenait. Reclus comme ermite toute la semaine, il se joignait à la communauté cénobitique le dimanche, prodiguait alors ses discours utiles à l’âme et recevait avec sollicitude la confession des pensées des frères.

Au cœur de sa vie monastique, Georges met au centre la charité avec le prochain : “Croyez-moi, disait-il, même si un homme pouvait mettre à neuf le ciel et la terre mais méprisait avec orgueil son prochain, son labeur resterait vain et son lot serait avec les hypocrites. On ne peut approcher de Dieu qu’en étant en paix avec son prochain. Les péchés et les passions ont tous l’orgueil pour source commune et conduisent à la mort ; alors que l’obéissance et la soumission au Seigneur sont vie, joie et lumière”. Il enseignait à ses moines à se délivrer de leurs passions par la crainte de Dieu, manifestée par le labeur, les larmes, la prière et le jeûne, et les exhortait à rivaliser dans l’humilité.

A la veille de l’invasion perse de 614, saint Georges prédit, à la suite d’une vision, la prise de Jéricho et de Jérusalem, ce qui permit à l’essentiel de sa communauté de se mettre à l’abris (14 moines furent toutefois martyrisés par les Perses). Comme il ne voulait pas quitter le monastère lui-même, ce n’est que sur les instances de ses disciples qu’il accepta finalement de se réfugier à Calamon. A Calamon toutefois, la plupart des moines furent massacrés ou emmenés en captivité par les Perses mais saint Georges imposa cependant le respect aux barbares et fut laissé libre.

Après l’invasion perse, Georges retourna à Choziba où, jusqu’à la fin de ses jours, il demeura en reclus dans l’enceinte du monastère, servi par son fidèle disciple et biographe Antoine. Grâce à ses prières, le monastère ne manqua jamais de pain et d’huile pour la réception des hôtes, malgré les temps de famine qui suivirent la prise de la Ville Sainte. Ayant atteint un grand âge, il tomba malade et, sentant venir le moment de son départ de cette vie, il fit appeler Antoine. Celui-ci, occupé au service des hôtes, ne pouvait se rendre à son chevet. L’ancien lui fit dire : “Ne te trouble pas, j’attendrai jusqu’à ce que tu aies fini ton service”. Quand son disciple arriva, vers minuit, il l’embrassa et dit : “Sors, mon âme! Va vers le Seigneur!” Et il s’endormit. C’était le 8 janvier 625.

Monastère Saint-Georges-de-Choziba
Le Monastère Saint-Georges-de-Choziba
Le Monastère de Choziba prit depuis son nom : Saint-Jean-de-Choziba (Μονή Αγίου Γεωργίου του Χοζεβίτου). Après des restaurations opérées par Manuel Ier Comnène en 1179, et par Frederic II Barberousse en 1234 (selon une inscription conservée), il fut abandonné après la chute du royaume latin de Jérusalem (l’archimandrite russe Agrefeny est le dernier à l’avoir visité aux alentours de 1370). Le monastère fut refondé en 1878 par un moine grec, le père Kalinikos ; il est toujours en activité, sous la juridiction du patriarche de Jérusalem et conserve les reliques de saint Georges avec d’autres saints du monastère.

A matines

Versets du matin, ton 8
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Du ciel tu descendis, ô Dieu de miséricorde, * trois jours dans le tombeau tu souffris de demeurer * pour nous délivrer de nos péchés ; ** notre Vie & notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi. (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Tropaire de la fête, ton 1 : Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 8
Les femmes myrrhophores se tenant près du tombeau du Donateur de vie, * cherchaient parmi les morts le Maître immortel ; * ayant reçu de l’ange la bonne et joyeuse nouvelle, * elles annoncèrent aux apôtres : le Seigneur est ressuscité, ** accordant au monde la grande miséricorde.

Anavathmi, ton 8

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Le Seigneur régnera pour les siècles ; * Il est ton Dieu, ô Sion, d’âge en âge (Psaume 145, 10).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 145, 2).

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6

Canon

Canon du dimanche, ton 8 (hirmi & 3 tropaires), de la Mère de Dieu (Octoèque) (2 tropaires), du premier canon de la fête (4 tropaires), œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787), et du vénérable Père (4 tropaires). Catavasies de la fête.

Après la 3ème ode : Kondakion & ikos de la fête, ton 4 : En ce jour de l’Epiphanie * l’univers a vu ta gloire * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière ; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons : * Tu es venu et t’es manifesté, ** Lumière inaccessible.

Après la 6ème ode : Kondakion du Vénérable Père, ton 3 : Tu t’es manifesté comme comme un phare tout rayonnant, Georges, * illuminant de rayons divins les fidèles qui crient vers toi : * Prie pour nous notre Maître le Christ, * qui s’est manifesté dans les eaux ** et a illuminés les mortels.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Exapostilaires
Saint est le Seigneur notre Dieu, ton 8 – Exapostilaire de la fête, ton 3

Les Laudes, ton 8

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair)

Conclusion des matines

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Programme de la messe solennelle de Requiem pour Louis XVI

LouisXVI

Saint-Eugène, le samedi 20 janvier 2024, Requiem solennel de 19h.

Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France”.
Louis XVI.

  • Introït : de la messe de Requiem d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et du roi Louis XV à Versailles – verset de la messe de Requiem de l’Abbé Louis Homet (1691 † 1767), maître de chapelle de la cathédrale d’Orléans puis de Notre-Dame de Paris
  • Kyrie : de la messe de Requiem de Louis Homet
  • Epître : II Macchabées XII, 43-46 : Car s’il n’avait espéré que ceux qui avaient été tués ressusciteraient un jour, il eût regardé comme une chose vaine et superflue de prier pour les morts.
  • Graduel : de la messe de Requiem de Louis Homet
  • Trait : plain-chant grégorien
  • Séquence Dies iræ : de la messe de Requiem de Louis Homet
  • Evangile : jean VI, 37-40 : Or la volonté de mon Père qui m’a envoyé, est que je ne perde aucun de tous ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour.
  • Offertoire : : de la messe de Requiem de Louis Homet
  • Sanctus & Benedictus : de la messe de Requiem d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et du roi Louis XV à Versailles
  • Agnus Dei : de la messe de Requiem d’André Campra (1660 † 1744), maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et du roi Louis XV à Versailles
  • Pendant la communion : De profundis – grand motet de Michel-Richard de Lalande (1657 † 1726), maître de la Chapelle des rois Louis XIV & Louis XV (extraits)
  • Communion : de la messe de Requiem de Louis Homet
  • Absoute : Libera me de l’abbé Auguste Chérion (1854 † 1904), maître de chapelle de La Madeleine
  • Sortie : Domine salvum fac Regem – Prière pour le roi, de la Messe “Gaudete in Domino semper” du Sacre de Louis XVI (célébré en la Cathédrale de Reims, le dimanche de la Trinité, 11 juin 1775), par François Giroust (1737 † 1799), son maître de chapelle

L’évènement sur Facebook.

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Les vidéos des années passées :
2023 :

2022 :

https://www.youtube.com/watch?v=btGUtjNkcHk

2021 :

2020 :

2019 :

2018 :

Quelques photos des années passées :

Programme de la fête de la Théophanie

Fête de la Théophanie - baptême du Christ au JourdainParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le jeudi 18 janvier 2024 du calendrier grégorien – 5 janvier 2024 du calendrier julien, vigiles (Grandes Complies et Matines) suivies de la bénédiction des eaux à 18h30, le vendredi 19 janvier 2024 du calendrier grégorien – 6 janvier 2024 du calendrier julien, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 12h.

La fête de l’Epiphanie (“manifestation”) est aussi appelée dans le rit byzantin fête de la Théophanie (“manifestation de Dieu”), car Dieu s’est manifesté dans sa gloire Trinitaire au jour du baptême du Christ dans le Jourdain (ce terme de Théophanie se retrouve aussi en Occident très fréquemment dans les manuscrits liturgiques latins médiévaux comme synonyme d’Epiphanie).

Cette fête est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique byzantine.

A l’origine, les chrétiens orientaux fêtaient la Nativité du Christ le 6 janvier, et l’Eglise arménienne du reste est la seule à avoir conservé cette disposition primitive jusqu’à aujourd’hui. En Occident, et à Rome en particulier, on fêtait la Nativité du Christ le 25 décembre. Saint Jean Chrysostome nous enseigne que la date du 25 décembre choisie par les Romains avait été déterminée en consultant les archives impériales des recensements effectués sous le règne d’Auguste ; il témoigne qu’Antioche avait décidé de suivre Rome quelques années avant son épiscopat. Désormais, les Eglises d’Orient fêteraient Noël le 25 décembre et garderaient au 6 janvier la fête du baptême du Christ. En contrepartie, si l’on peut dire, les chrétiens d’Occident accueillaient la fête de l’Epiphanie, y célébrant l’adoration des mages (le Christ est manifesté comme Dieu à des païens), le baptême au Jourdain (le Christ est manifesté comme Dieu à son baptême par la voix du Père et la venue de l’Esprit Saint) et les noces de Cana (le Christ manifesté comme Dieu par son premier miracle).

Dans le rit byzantin, comme dans la plupart des autres rits chrétiens (éthiopien, copte, syriaque par exemple, et même romain, même si cela est tombé de l’usage commun), on procède à la bénédiction solennelle des eaux dans la nuit de la Théophanie (normalement celle-ci intervient après le chant des grandes vêpres). Les textes employés par le rit byzantin pour cette bénédiction ont été admirablement composés par saint Sophrone, patriarche de Jérusalem de 634 à 638.

Mais pourquoi n’est-ce pas le jour de la naissance du Sauveur plutôt que celui de son baptême qui est appelé Epiphanie ? Car c’est en ce jour qu’il fut baptisé et qu’il sanctifia les eaux. Aussi, dans cette solennité, vers le milieu de la nuit, tous vont puiser de l’eau qu’ils mettent en réserve dans leurs maisons, pour la garder l’année entière, en mémoire de ce qu’à pareil jour, les eaux ont été sanctifiées. Et par un miracle évident, le temps n’a aucune influence sur la nature de cette eau, car après un an, quelquefois deux et même trois, elle demeure pure et fraîche, et malgré cet espace de temps, on né la distingue pas de celle qui vient d’être prise à la source. Mais pour quelle cause ce jour est-il appelé manifestation ? Parce que Notre-Seigneur fut manifesté aux hommes, non le jour de sa naissance, mais le jour de son baptême, car jusque-là il était à peu près inconnu. Qu’il n’ait pas été généralement connu, et que la plupart aient ignoré qui il était, c’est ce qui ressort de ces paroles de Jean-Baptiste Il y a quelqu’un au milieu de vous que vous ne connaissez pas. (Jean, 1, 26.) Et faut-il s’étonner si les autres ne le connaissaient pas quand Jean-Baptiste lui-même l’ignorait jusqu’à ce jour ? Et je ne le connaissais pas moi-même, dit-il, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : Celui sur qui vous verrez descendre et demeurer le Saint-Esprit, est celui qui baptise dans le Saint-Esprit. (Jean, I, 33.)
Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la Théophanie.

A la vigile & à la bénédiction des eaux

A matines
Texte des hirmi du canon de saint Côme de Maïouma pour les matines de la Théophanie.

A la bénédiction des eaux
Stichères idiomèles de saint Sophrone, patriarche de Jérusalem (c. 550 † 638) :
1. La voix du Seigneur retentit sur les eaux, disant : * “Venez, recevez tous * l’Esprit de sagesse, l’Esprit d’intelligence, * l’Esprit de la crainte de Dieu, ** du Christ qui s’est manifesté.
2. En ce jour, la nature de l’eau est sanctifiée, * et le Jourdain interrompt son cours * et retient ses propres eaux en voyant ** le Seigneur être baptisé.
3. En tant qu’homme, dans le fleuve, * tu descends, Christ-Roi, * et tu te hâtes de recevoir le baptême, toi qui es Bon, * des mains du Précurseur, * à cause de nos péchés, Ami des hommes.
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Doxastikon : A la voix criant dans le désert : * “Préparez les chemins du Seigneur,” * toi qui as pris, Seigneur, * la forme d’un esclave * tu vins demander le baptême, sans avoir connu le péché. * Les eaux te virent & prirent peur, * le Précurseur fut saisi d’effroi, * et il s’écria : * Comment le chandelier éclairerait-il la lumière ? * Comment l’esclave imposerait-il les mains sur son Maître ? * Sanctifie-moi ainsi que les eaux, Sauveur, ** Toi qui ôtes les péchés du monde.

Prokimen
De la bénédiction des eaux, ton 3 :
℟. Le Seigneur est ma lumière & mon salut, de qui aurai-je crainte ?
℣. Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerai-je ?

Alleluia
De la bénédiction des eaux, ton 4 :
℣. La voix du Seigneur retentit sur les eaux, sur les grandes eaux.

Après la consécration des eaux :
Tropaire de la fête, ton 1 : Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Stichère final, ton 6 : Chantons, fidèles, * la grandeur de l’économie de Dieu pour nous, * il s’est fait homme pour accomplir * il s’est fait homme pour accomplir * notre purification dans le Jourdain, * Lui le seul pur et sans souillure, * il me sanctifie, ainsi que les eaux * et il brise les têtes des dragons dans cette eau. * Puisons donc de cette eau avec allégresse, frères ! * car la grâce de l’Esprit, aux fidèles, est donnée * invisiblement à ceux qui y puisent par le Christ Dieu, ** et le Sauveur de nos âmes.

Aux heures
A tierce & à sexte Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure.
Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Les psaumes des typiques ainsi que les Béatitudes, au début de la divine liturgie, sont remplacées par les trois antiennes suivantes :

Première antienne, ton 1 – Psaume CXIII
℣. Quand Israël sortit d’Egypte, * la maison de Jacob de chez un peuple barbare (Psaume 113, 1).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Juda devint son peuple saint, * Israël son domaine (Psaume 113, 2).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. La mer le vit & s’enfuit, * le Jourdain retourna en arrière (Psaume 113, 3).
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Qu’as-tu, mer, à t’enfuir, * Jourdain, à retourner en arrière ? (Psaume 113, 5)
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ant. Par les prières de la Mère de Dieu, * Sauveur, sauve-nous.

Seconde antienne, ton 2 – Psaume CXIV
℣. J’aime ! car le Seigneur * écoute les accents de ma prière (Psaume 114, 1).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Car il a incliné son oreille vers moi * & moi, je l’invoquerai chaque jour (Psaume 114, 2).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. La mort m’avait enveloppé dans ses rets, * déjà m’avait saisi l’angoisse de la tombe. * En proie à la détresse & à la douleur, * j’ai invoqué le nom du Seigneur (Psaume 114, 3-4).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Le Seigneur est miséricordieux & juste, * & notre Dieu est plein de compassion (Psaume 114, 5).
Ant. Sauve-nous, Fils de Dieu, * qui fut baptisé dans le Jourdain, * nous qui te chantons : “Alléluia !”
℣. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit, * Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
Ant. Fils unique & Verbe de Dieu, qui es immortel & qui, pour notre salut, as voulu t’incarner de la sainte Mère de Dieu & toujours Vierge Marie, qui, sans changer, t’es fait homme, as été crucifié, Christ-Dieu, et par ta mort as vaincu la mort, l’un de la sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous.

Troisième antienne, ton 1 – Psaume CXVII
℣. Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 1).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
℣. Qu’elle le dise la maison de Jacob, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 2).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
℣. Qu’elle le dise la maison d’Aaron, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 3).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
℣. Qu’ils le disent ceux qui craignent le Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour (Psaume 117, 4).
Ant. Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !

A la petite entrée :
1. Tropaire de la fête, ton 1 : Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Kondakion de la fête, ton 4 : En ce jour de l’Epiphanie * l’univers a vu ta gloire * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière ; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons : * Tu es venu et t’es manifesté, ** Lumière inaccessible.

A la place du Trisaghion :
℟. Vous tous qui avez été baptisés en Christ, * vous avez revêtu le Christ. * Alléluia. (3 fois)

Prokimen
De la fête, ton 4 :
℟. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! * Le Seigneur es Dieu, & il nous est apparu (Psaume 117, 26-27).
℣. Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour. (Psaume 117, 1).

Epître
De la fête : Tite (§ 302) II, 11-14; III, 4-7.
Car la grâce de Dieu, notre Sauveur, a paru à tous les hommes.

Alleluia
De la fête, ton 1 :
℣. Apportez au Seigneur, enfants de Dieu, apportez au Seigneur les petits des béliers (Psaume 28, 1).
℣. La voix du Seigneur a retenti sur les eaux, le Dieu de gloire a tonné, le Seigneur est sur les eaux innombrables (Psaume 28, 3).

Evangile
De la fête : Matthieu (§ 6) III, 13-17.
Et au même instant une voix se fit entendre du ciel, qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, dans lequel j’ai mis toute mon affection.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête)
Mégalynaire : Magnifie, mon âme, * la Toute-vénérable reine de l’armée des cieux, * la très sainte Vierge Mère de Dieu.
Hirmos : Toute langue hésite à te célébrer comme il convient, * & tout esprit, même élevé, est saisi de vertige à te chanter, Mère de Dieu ; * mais comme tu es bonne, reçois notre foi * car tu sais notre amour inspiré par Dieu : ** tu es la protectrice des chrétiens, nous te magnifions.

Verset de communion
De la fête : La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s’est manifestée (Tite, 2, 11). Alléluia, alléluia, alléluia.

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Programme du IInd dimanche après l’Epiphanie

2nd dimanche après l'Epiphanie - les noces de CanaSaint-Eugène, le dimanche 14 janvier 2024, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Le troisième mystère de l’Epiphanie :
les noces de Cana.

Le troisième Mystère de l’Épiphanie nous montre la consommation des plans de la divine miséricorde sur le monde, en même temps qu’il nous manifeste une troisième fois la gloire de l’Emmanuel.

L’Etoile a conduit l’âme à la foi, l’Eau sanctifiée du Jourdain lui a conféré la pureté, le Festin Nuptial l’unit à son Dieu.

Nous avons chanté l’Époux sortant radieux au-devant de l’Épouse ; nous l’avons entendu l’appeler des sommets du Liban ; maintenant qu’il l’a éclairée et purifiée, il veut l’enivrer du vin de son amour.”

Dom Guéranger.

A la sainte messe :

L'Epiphanie : les noces de Cana

IIndes vêpres du IInd dimanche après l’Epiphanie. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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Les Noces de Cana

Programme du XXXIIème dimanche après la Pentecôte – Circoncision – saint Basile le Grand – ton 7

Saint Basile le GrandParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 14 janvier 2024 du calendrier grégorien – 1er janvier 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Nous fêtons en ce jour la mégalomartyre Barbara.

En ce premier jour de l’année civile, le rit byzantin fait coïncider la fête Circoncision de notre Seigneur, accomplie 8 jours après sa naissance avec celle de saint Basile le Grand. Le chant des deux offices est de ce fait combiné.

Huit jours après la naissance du Sauveur, Joseph et Marie le firent circoncire (Luc 2:21), conformément à l’ordre donné par Dieu à Abraham au moment où Il lui promit d’établir une alliance éternelle avec lui et toute sa descendance : “Et voici Mon alliance qui sera observée entre Moi et vous : c’est-à-dire ta race après toi (…) quand ils auront huit jours tous vos mâles seront circoncis de génération en génération” (Gen. 17:10-12).

Nous célébrons aussi aujourd’hui, la naissance au ciel le 1er janvier 379 de notre Père parmi les saints, Basile le grand, évêque de Césarée de Cappadoce. Basile suivit des études de rhétorique dans plusieurs écoles, en particulier à l’Académie d’Athènes où il se lie d’amitiés avec saint Grégoire de Naziance. En 358, il renonça au monde après avoir entreprit des voyages en Syrie, en Palestine et en Egypte où il put admirer les exploits ascétiques des premiers Pères du désert. Il se retire auprès de la solitude de sa sœur Macrine et de sa mère. Très vite, de nombreux disciples les rejoignent, formant un monastère double. Devenu prêtre en 363, il rédige à l’attention de ses compagnons monastiques des conseils dont cinquante-cinq forment la “grande règle” et 313 autres la “petite règle”. En 370 il est consacré évêque de Césarée de Cappadoce. Son engagement pendant une famine, les institutions qu’il crée et qui portent son nom, la Basiliade, en ont fait l’un des précurseurs du christianisme social. Sur le siège de Césarée, il défend la foi de Nicée contre l’arianisme et contre l’empereur arien Valens, n’hésitant pas à faire appel au Pape à plusieurs reprises. Il écrit des traités sur le Saint-Esprit, développant la théologie de la Trinité. Il organise les prières liturgiques ; la divine liturgie de saint Basile – un peu plus longue que celle de saint Jean Chrysostome – est toujours utilisée par le rit byzantin les dimanches du Grand Carême et à certaines fêtes importantes de l’année. Saint Basile est proclamé Docteur de l’Église en 1568 par le pape saint Pie V.

A matines

Versets du matin, ton 1
1. Tropaire du dimanche, ton 7 (deux fois) : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire de Sa Sainteté, ton 1 : Par toute la terre ton message s’est répandu * et ta parole fut reçue dans tout l’univers ; * par elle tu as enseigné les divines vérités, * expliqué la nature des êtres et redressé la conduite des humains ; * Père saint, Pontife au nom royal, * prie le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Tropaire de la fête, ton 1 : Siégeant au plus haut des cieux sur un trône à l’aspect de feu, * avec le Père sans commencement et avec Ton Esprit divin, * tu daignas naître sur la terre du sein de ta Mère immaculée, ô Jésus : * et ainsi tu fus circoncis comme un homme le huitième jour. * Gloire à Ton dessein très bon, * gloire à Ta providence, * gloire à Ta condescendance, toi le seul Ami des hommes.

Tropaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 7
Toi qui as pris notre aspect * et enduré la croix dans ton corps, * sauve moi par ta résurrection, ô Christ-Dieu, ** car Tu es l’ami des hommes.

Anavathmi, ton 7

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Lève-toi, Seigneur mon Dieu, que ta main soit exaltée, * n’oublie pas tes pauvres à jamais (Psaume IX, 32).
℣. Je te confesserai, Seigneur, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles (Psaume IX, 2).

Chant de la Résurrection. Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6

Canon

Canon du dimanche, ton 7 (hirmi et 3 tropaires), de la fête, œuvre de saint Etienne le Sabbaïte (725 † 794 ou 807) (4 tropaires) et de Sa Sainteté, œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749) (6 tropaires). Catavasies de la Théophanie, œuvre de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787)

Après la 3ème ode : Kondakion de la fête, ton 3 : Le Seigneur de l’univers * daigne subir la circoncision * et retranche dans sa bonté, * les fautes qui couvraient l’humanité ; * en ce jour il donne au monde le salut. * Au plus haut des cieux se réjouit le pontife du Créateur, * l’initiateur des divins mystères, saint Basile le Grand, * qui porte la lumière du Christ notre Dieu.

Après la 6ème ode : Kondakion de Sa Sainteté, ton 4 : Pour l’Eglise tu t’es montré comme inébranlable fondement, * faisant part à tout mortel de l’incrustable Seigneurie * et la marquant du sceau de tes enseignements, vénérable Basile, révélateur du ciel.

A la 9ème ode : chant du Magnificat.

Exapostilaires
Saint est le Seigneur notre Dieu, ton 7

Les Laudes, ton 7

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (impair)

Conclusion des matines

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