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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XIIème dimanche après la Pentecôte – saint Mammès – saint Jean IV le Jeûneur – ton 3

Saint Mammès le mégalomartyrParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 15 septembre 2024 du calendrier grégorien – 2 septembre 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour saint Mammès le mégalomartyr.

Saint Mammès (ou Mammas, Mamas, Mamant, Mamet) fut martyrisée à Césarée de Cappadoce lors de la brève persécution de l’empereur Aurélien vers l’an 274. On ne sait que peu de choses de sa vie et des circonstances de son martyre sinon par les panégyriques qu’on laissés sur lui saint Basile le Grand, évêque de Césarée (Homélie XVI) et saint Grégoire de Naziance (Oraison 43). Saint Basile nous apprend que saint Mammès était un pauvre berger qui n’avait de grand que sa pauvreté et sa piété, n’ayant d’autre biens que sa besace & son bâton et d’autre toit que le ciel. Le berger saint Mammès était proche des animaux et ceux-ci le vénéraient de façon surnaturelle. Saint Grégoire – natif de Césarée – nous rapporte que les biches de la forêt se pressaient autour de lui comme des animaux domestiques afin de se faire traire pour le nourrir de leur lait (il est amusant de savoir que la spécialité locale de la ville de Saint-Mammès en Seine-et-Marne fut longtemps le fromage frais de biche à l’anguille !).

Martyre de saint MammèEncore tout jeune, saint Mammès souffrit le martyre dans les arènes de Césarée, éventré par les païens au moyen d’un trident, après que les lions eurent refusés de le dévorer.

La ville de Césarée de Cappadoce conserva les saintes reliques du martyr après sa mort et saint Grégoire le Théologien nous rapporte que saint Mammès était tenu pour le pasteur de sa ville, accordant après sa mort de très nombreuses grâces par son intercession. Saint Basile nous rapporte que non seulement de nombreuses guérisons – y compris des résurrections d’enfants morts – furent accordées par Dieu par l’intercession du mégalomartyr, mais que saint Mammès était apparu à plusieurs occasions après sa mort. Aussi la fête de ce saint était célébrée par une grande solennité dans la métropole de Césarée. Cette fête était célébrée avec une vigile solennelle le premier jour de l’année du temps de saint Basile – soit donc le 1er septembre. La fête a été depuis déplacée au lendemain, 2 septembre. Outre ce jour de fête principale, il s’en faisait une seconde au printemps à Césarée, à Naziance et dans le reste de la Cappadoce.

La ville de Césarée possédait une église dédiée à saint Mammès et construite sur son tombeau. A ce propos, saint Grégoire de Naziance et Sozomène rapportent une histoire curieuse : vers le milieu du IVème siècle, les cousins de l’empereur Constance, Gallus et Julien (surnommé par la suite l’Apostat), alors en résidence à Césarée, décidèrent de construire cette basilique en l’honneur de saint Mammès sur son tombeau même, se partageant le chantier. Mais tandis que le chantier de Gallus avançait sereinement, la partie que s’était attribuée Julien ne cessa d’être frappée d’accidents qui ruinaient systématiquement tout progrès, ce qui fut après coup interprété comme un signe prémonitoire du terrible règne de ce prince apostat.

La dévotion envers saint Mammès se répandit rapidement en dehors de la Cappadoce. Sa fête de septembre était célébré à Constantinople dès le temps de l’empereur Léon Ier le Thrace (457 – 474), et plusieurs églises furent édifiées dans la ville impériale et dans ses faubourgs en l’honneur du mégalomartyr. Les latins ne furent pas en reste, car la fête du martyr est déjà inscrite au Martyrologe hiéronymien à la date du 17 août, qui est restée traditionnelle en Occident.

Cathédrale Saint-Mammès de LangresVers 755, un noble franc reçut un os du cou de saint Mammès et l’offrit à la cathédrale de Langres en France. La relique fut reçue avec un si grand honneur par les Langrois que la cathédrale de cette ville, dédiée auparavant à saint Jean l’Evangéliste, le fut dès lors à saint Mammès, qui fut aussi établi patron du diocèse de Langres, comme l’attestent des documents remontant à l’époque de Louis le Débonnaire (778 † 840).

L’essentiel des reliques de saint Mammès resta dans sa ville de Césarée jusqu’aux invasions arabes et il est probable qu’elles furent mis en lieu sûr à Constantinople vers le IXème siècle. La ville de Langres, particulièrement dévote envers notre saint, obtint un os de jambe, puis, en 1075, Renaud, évêque de Langres, en pèlerinage aux lieux saints, rapporta de Constantinople un bras de saint Mammès qu’il avait reçu en cadeau de l’empereur byzantin. En 1190, le chef de saint Mammès fut placé par l’empereur Isaac II Ange (1156 † 1204) dans une église qu’il avait fait bâtir et qui fut placée sous le vocable du mégalomartyr. Lors du sac de Constantinople en 1204, Gualon de Dampierre, chanoine de Langres (par la suite archevêque de Damas), alors présent dans la ville impériale, sauva de la destruction la relique du chef de saint Mammès et l’apporta à Langres en 1209 où elle se trouve toujours.

Tapisserie de saint MammèsLes Langrois eurent une dévotion constante envers saint Mammès, et ce prénom fut longtemps en usage dans le diocèse de Langres (le fameux compositeur langrois, le chanoine Couturier, qui régna sur la musique de la cathédrale de Langres à la fin du XIXème siècle et au tournant du XXème siècle, s’appelait Nicolas-Mammès). Le cardinal de Givry, évêque de Langres de 1529 à 1561, désireux d’embellir sa cathédrale, commanda en 1543 des patrons pour une tenture en huit pièces à Jean Cousin le père. Puis il passa un marché en 1544 avec deux lissiers parisiens réputés, Jacques Langlois et Pierre Blasse II. En accord avec le contrat, les tapisseries – un chef d’œuvre de l’art parisien de la Renaissance – furent terminées vers le mois de mai 1545 et livrées au cardinal qui en fit don aussitôt au chapitre de sa cathédrale. Les tapisseries ornaient le chœur de la cathédrale lors des fêtes religieuses jusqu’à la révolution. La série fut alors dispersée, et seules deux pièces furent restituées après le Concordat de 1801 : Saint Mammès prêchant l’Évangile aux bêtes sauvages et Le Martyre de saint Mammès. Une troisième – Saint Mammès se livrant au gouverneur de Cappadoce -, réapparut dans une collection privée et fut donnée en 1940 au musée du Louvre. Cette tenture présente plusieurs épisodes de la vie du saint au travers d’une scène principale et de plusieurs petites scènes. Mammès, jeune berger, partage, en haut à gauche, son repas avec deux hommes au milieu des bêtes sauvages qui étaient devenues ses compagnes. Dans la scène en dessous, ces deux hommes, venus l’arrêter, sont effrayés par les bêtes sauvages qui protègent le saint. Dans la scène centrale, Mammès vient se livrer au gouverneur de Cappadoce et apaise de sa main le lion qui l’a accompagné. Puis, n’ayant pas voulu renoncer à sa foi chrétienne, il est mis à mort et éventré par le trident. La large bordure de la tapisserie présente dans sa partie supérieure les armes du cardinal de Givry.

A la révolution dite française, le fabuleux trésor de la cathédrale de Langres fut en grande partie dispersé dans la tourmente anti-chrétienne. L’actuel trésor n’est plus qu’un pâle reflet de l’ancien, mais il conserve une petite statuette en ivoire de saint Mammès qui a pu être montée sur un bâton cantoral. Le saint est représenté avec ses entrailles éviscérées. Si son ancien reliquaire fut perdu, le chef de saint Mammès fut cependant conservé et reçut un nouveau reliquaire, magnifique travail de 1854 offert en 1855 par S.E. le cardinal Mathieu, ancien évêque de Langres & archevêque de Besançon. Le reliquaire est toujours porté en procession par le clergé du diocèse lors de la fête de saint Mammès le 17 août. Il est probable que le double cerclage d’argent qui enserre le crâne est d’origine byzantine : il est décrit par les textes du XIIIème siècle et permit l’identification de la relique après le sac de Constantinople.

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Saint Jean IV le Jeûneur, patriarche de ConstantinopleNous fêtons aussi en ce jour notre vénérable Père jean IV le Jeûneur, patriarche de Constantinople du 12 avril 582 au 2 septembre 595.

Jean naquit et fut élevé à Byzance sous le règne de l’empereur Justin Il (565-578). Il était graveur de profession et montra dès sa jeunesse une grande vertu et un fervent amour de Dieu. Sous Jean III Scholastique, il devint sacellaire (responsable des finances de la cathédrale Sainte-Sophie), et l’un des principaux diacres du patriarcat. Quoiqu’il n’ait pas reçu une formation théologique étendue, il était célèbre pour ses pratiques ascétiques, notamment pour les jeûnes qu’il s’imposait, et pour sa charité envers les pauvres de la ville. A la mort du patriarche Eutychès en avril 582, Jean fut choisit comme successeur par l’empereur Tibère II (578-582) et fut contraint d’accepter la succession patriarcale.

Comme patriarche, selon le monophysite Jean d’Éphèse, il se montra partisan de la tolérance envers les chrétiens hétérodoxes : “Comment pourrais-je persécuter des chrétiens, disait-il, qui se montrent irréprochables dans leur christianisme ?” Son amour des pauvres était tel qu’il épuisa toutes ses ressources en aumônes et dut demander à l’empereur un prêt pour poursuivre ses générosités. A sa mort, en 595, lorsque ce dernier voulut se faire rembourser de son prêt, on ne trouva chez le patriarche de Constantinople qu’un vieux manteau de laine et un méchant lit de bois que l’empereur Maurice prit et sur lequel il couchait les jours de pénitence.

Si sa vie ne contient que peu de faits saillant, on retient surtout de ce patriarche la querelle qui l’opposa à la papauté : dans un jugement synodal concernant le procès intenté en 587 au patriarche Grégoire Ier d’Antioche (procès étonnant en soi puisqu’il laissait entendre une juridiction de Constantinople sur Antioche, non fondée canoniquement), Jean prend pour la première fois le titre de “patriarche œcuménique” ; le pape Pélage II lui adressa une lettre de vives protestations, et son successeur saint Grégoire Ier le Grand – qui l’avait connu lorsqu’il était aprocrisiaire à Constantinople (578-584) – accorda à cette affaire la plus grande importance. Le pape saint Grégoire adressa une correspondante abondante à tous les patriarches orientaux sur cette question, précisant “que nul ne doute que l’Eglise de Constantinople est soumise au Siège Apostolique” (Epître IX, 12) ou encore: “Je ne connais aucun évêque qui ne soit pas soumis au Siège Apostolique” (ibid.). Saint Grégoire “a réfuté le nom d’“universel” et fut le premier à commencer à se désigner comme “Serviteur des serviteurs de Dieu” au début de ses lettres, avec suffisamment d’humilité, en laissant à tous ses successeurs cette héréditaire preuve de sa douceur” (Saint Jean Diacre, Vita S. Gregorii, II, 1).

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire du Vénérable Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche, ton 3. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 8 tropaires du dimanche, ton 4 :
1. Adam, notre premier père, ayant transgressé ton commandement, * ô Christ, tu l’as chassé du Paradis ; * mais, compatissant, tu fis entrer le bon Larron * te confessant sur la croix et criant : * Souviens-toi de moi, Sauveur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Pour notre faute, tu nous condamnas * à la malédiction de la mort, Seigneur source-de-vie ; * mais, souffrant dans ton corps, Maître sans péché, * tu fis revivre les morts qui s’écrièrent : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Ressuscité d’entre les morts, tu nous sauvas de nos passions, * Seigneur, par ta sainte Résurrection ; * et, Sauveur, tu as détruit toute la puissance de la mort ; * c’est pourquoi nous, les fidèles, te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Par ta sépulture de trois jours tu éveillas, * Dieu, les morts qu’aux Enfers tu vivifias ; * et, dans ta bonté, tu fus la source de l’immortelle vie * pour nous tous, fidèles, qui sans cesse te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. Aux Myrrophores tu apparus d’abord, * Sauveur ressuscité d’entre les morts, * leur criant : Réjouissez-vous ! * et par elles, ô Christ, tu révèles ton éveil à tes amis ; * aussi te crions-nous : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
6. Sur la montagne Moïse, étendant les bras, préfigurait la croix et triomphait d’Amalec ; * nous-mêmes, nous la prenons pour combattre les démons * et tous ensemble avec foi te crions : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
7. Fidèles chantons le Père, le Fils, le Saint-Esprit, * un seul Dieu, un seul Seigneur, * car la Trinité, soleil unique au trine éclat, * illumine tous ceux qui lui crient : * Souviens-toi de nous aussi ** quand tu entreras dans ton royaume.
8. Réjouis-toi, divine Porte que franchit, * sans en briser les scellés, * le Créateur lorsqu’il prit chair de toi, * Nuée légère portant le Christ, divine ondée ; * réjouis-toi, Echelle et Trône des cieux ; ** réjouis-toi, Montagne sainte, fertile et n’ayant pas subi d’entaille.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 3 : Que les Célestes soient en liesse ! * Que les terrestres se réjouissent ! * Car le Seigneur a établi son Règne par son bras, * terrassant la mort par la mort, * Lui le Premier-Né d’entre les morts. * Il nous libère du ventre de l’enfer, ** et offre au monde la grande miséricorde.
2. Tropaire du Martyr, ton 4 : Ton Martyr, Seigneur, Mammès, * pour le combat qu’il a mené, a reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par ses prières sauve nos âmes.
3. Tropaire du Vénérable Père, ton 4 : La vérité de tes œuvres, t’a rendu pour ton troupeau règle de foi, * modèle de douceur, * maître de tempérance. * Aussi as-tu obtenu, par ton humilité, l’exaltation, * par ta pauvreté, la richesse. * Père Jean, * prie le Christ Dieu ** de sauver nos âmes.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion du Martyr, ton 3 : Avec la houlette que Dieu t’a donnée, * mène ton peuple vers les pâturages vivifiants ; * quant aux fauves invisibles & cruels, * écrase-les sous les pieds des fidèles te chantant, * car au milieu des périls nous menaçants, ** c’est toi, Mammès, que nous avons comme fervent défenseur.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion du dimanche, ton 3 : Tu es ressuscité aujourd’hui du tombeau, ô Miséricordieux, * et Tu nous as écartés des portes de la mort. * Aujourd’hui Adam exulte et Ève se réjouit ; * avec eux prophètes et patriarches ne cessent de chanter ** la force divine de ta puissance.

Prokimen
Du dimanche, ton 3 :
℟. Sonnez pour notre Dieu, sonnez ; sonnez pour notre Roi, sonnez ! (Psaume 46, 7).
℣. Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! (Psaume 46, 2).
[Du Martyr, ton 7 :
℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).]

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 158) XV, 1-11.
Car, premièrement, je vous ai donné ce que j’avais moi-même reçu ; savoir : Que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures.
[Du Martyr : Romains (§ 99) VIII, 28-39.
Qui donc nous séparera de l’amour du Christ ? Sera-ce l’affliction, ou les déplaisirs, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou les périls, ou le fer, ou la violence ?]

Alleluia
Du dimanche, ton 3 :
℣. En toi, Seigneur, j’ai mon abris ; sur moi pas de honte à jamais (Psaume 30, 2).
℣. Sois pour moi un Dieu qui me défend, un lieu fort qui me sauve (Psaume 30, 3).
[Du Martyr, ton 4 :
℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).]

Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 79) XIX, 16-26.
Et Jésus dit à ses disciples : Je vous dis en vérité, qu’il est bien difficile qu’un riche entre dans le royaume des cieux.
[Du Martyr : Jean (§ 50) XV, 1-7.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et il vous sera accordé.]

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
[Du Martyr : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).] Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Jean Restout - L'Exaltation de la Sainte CroixSaint-Eugène, le samedi 14 septembre 2024, grand’messe en rit rit romain traditionnel de 9h30.

Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Découverte par l’impératrice sainte Hélène en 326 après des fouilles, la sainte relique de la Vraie Croix du Christ avait été partagée en trois parts par celle-ci, entre Jérusalem, Constantinople et Rome.

La part de Jérusalem avait été emporté par l’impie Chosroès II, empereur des Perses Sassanides au cours de la terrible guerre de 614 contre l’Empire, pendant laquelle ses troupes s’emparèrent de la ville sainte après un siège de 21 jours, emporté avec la complicité de la population juive. Dans un bain de sang, la ville fut pillée de ses trésors, la basilique de la Résurrection (Saint-Sépulchre) fut détruite, et de nombreuses reliques firent parties du butin perse, parmi lesquelles la relique de la Vraie Croix qui fut emportée à Séleucie-Ctésiphon (non loin de l’actuelle Bagdad), la capitale de l’Empire sassanide, avec d’autres reliques de la Passion du Christ, comme la sainte Eponge ou la sainte Lance. Les survivants du massacre de Jérusalem, dont le patriarche Zacharie, furent déportés en Mésopotamie. La prise de Jérusalem par ces païens mazdéens, soutenus par les Juifs qui préféraient les Perses aux Byzantins, causa un choc intense parmi les chrétiens.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut instituée dans l’Eglise universelle afin de commémorer le retour de la précieuse relique de la Vraie Croix chez les chrétiens, après la victorieuse croisade que mena l’empereur Héraclius de 624 à 631 contre les Perses.

L’éclatante victoire de Ninive que remporta l’empereur Héraclius Ier sur les troupes perses de Chosroès II le 12 décembre 627 entraîna la chute de ce souverain & la restitution de la précieuse relique par le nouveau pouvoir perse. La Vraie Croix restituée fut apportée à Constantinople, ainsi que la relique de la sainte Eponge. Les deux précieuses reliques furent exaltées devant le peuple de Constantinople le 14 septembre 629.

L'empereur Héraclius, chargé de la Vraie Croix, la ramène à JérusalemLes Perses occupaient toujours la Palestine, et ne se retirèrent qu’au cours de l’hiver 629-630. C’est alors qu’Héraclius, accompagné de son épouse l’impératrice Martine, partit pour Jérusalem au début de l’année 630 pour y rapporter la relique de la Vraie Croix reprise aux Perses. Il y fut accueilli le 21 mars par Modeste de Jérusalem, locum tenens du patriarcat, depuis l’exil du patriarche Zacharie. L’empereur entra dans la ville à pied, sans aucun insigne impérial, en portant lui-même la vénérable relique tout au long de la Via Dolorosa. Il fut le seul empereur qui se soit rendu à Jérusalem.

La fête de l’Exaltation de la Sainte Croix fut fixée au 14 septembre pour commémorer cet exploit. Notons que cette fête suit immédiatement la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection (actuel Saint-Sépulcre) – édifiée sur le Golgotha et sur le tombeau du Christ, là même où fut redécouverte la Vraie Croix par sainte Hélène. La dédicace de cette basilique constantinienne fut en effet célébrée le 13 septembre 335.

Par la suite, la portion de la Vraie Croix reste conservée à Jérusalem dans la basilique de l’Anastasis en dépit de la conquète arabe de la ville sainte en 637, qui profite de l’épuisement de l’Empire romain d’Orient et de l’Empire perse sassanide par suite de leurs longues guerres. En 1009, face aux persécutions du calife fatimide al-Hâkim, les chrétiens de Jérusalem toutefois doivent cacher le fragment de la sainte Croix conservée jusque-là au Saint-Sépulcre. Elle reste dissimulée pendant quatre-vingt dix ans jusqu’à la prise de Jérusalem par les Croisés en 1099. Réinstallé avec honneur dans la basilique du Saint-Sépulcre restaurée par les Croisés, les pèlerins viennent en nombre se prosterner devant elle. Cette portion de la Vraie Croix devient alors le symbole du royaume croisé de Jérusalem : les croisés l’emmènent en effet au-devant de l’ennemi à chaque bataille. Guy de Lusignan, roi de Jérusalem, la pert hélas au cours de la terrible bataille d’Hattin de 1187 au cours de laquelle Saladin anéantit les troupes franques, ce qui lui permit de prendre Jérusalem. A la nouvelle de ce double désastre, le pape Urbain III mourut sur le coup.

Cette relique de la vraie Croix fut rachetée aux Mamelouks musulmans par l’empereur d’Ethiopie David Ier (c. 1350 † 1413), dont les troupes avaient poussé jusqu’à Assouan. Son fils, le pieux empereur Zara Yacob (1399 † 1468) – qui règna sous le nom de Constantin Ier d’Ethiopie – plaça cette précieuse relique sous l’église principale du monastère de Debre Gishen, dans le Nord-Est de la province du Wollo, où de grandes foules viennent toujours en pèlerinage de toute l’Ethiopie pour la vénérer.

L'Empereur Héraclius restitue la Vraie Croix à Jérusalem - école flamande

“A la vue du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il a été dit par Moïse : “Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie.” En effet, à la vue du Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : “C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi.”
Homélie de saint Léon, pape, VIIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

  • Introït – Nos autem gloriari (ton iv.)
  • Kyriale selon les anciens usages parisiens médiévaux
  • Kyrie II – fons bonitatis
  • Gloria IX
  • Epître : Philippiens II, 8-11 : C’est pourquoi Dieu l’a élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom
  • Graduel – Christus factus est pro nobis (ton v.)
  • Alleluia – Dulce lignum (ton viii.)
  • Evangile : Jean XII, 31-36 : Et pour moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tout à moi.
  • Credo : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Offertoire – Protege, Domine, plebem tuam (ton ii.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Vexilla Regis prodeunt – hymne du temps de la Passion, composé au VIème siècle par Saint Venance Fortunat lors de la susception à Poitiers des reliques de la vraie Croix par la reine de France Sainte Radegonde
  • Sanctus XVII
  • A l’élévation : O salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt
  • Agnus Dei XV
  • Ite, missa est : de la Messe royale du Ier ton d’Henry du Mont
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : La Croix ouvre l’entrée au trône de la gloire, cantique sur un texte de Pierre Corneille (1606 † 1684), de l’Académie française, tiré de sa traduction versifiée de l’Imitation de Jésus-Christ (livre II, chap. 12 : Du chemin royal de la sainte Croix) – mélodie de Charles Gounod – harmonisation à 4 voix Henri de Villiers

Cette messe sera diffusée sur le compte TikTok de la Schola Sainte Cécile.

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Programme de la fête du Très-Saint Nom de Marie – messe d’action de grâces pour les 11 ans de SOS Chrétiens d’Orient

Saint Nom de MarieSaint-Eugène, le jeudi 12 septembre 2024, messe solennelle de 20h30 célébrée dans le rit dominicain et Te Deum d’action de grâces pour les onze ans de la fondation de l’association SOS Chrétiens d’Orient). Après la messe, dégustation de croissants.

La fête du Très-Saint Nom de Marie fut instituée par le bienheureux pape Innocent XI en action de grâces pour l’éclatante victoire du dimanche 12 septembre 1683, au cours de laquelle, les troupes chrétiennes coalisées, sous la conduite de Jean III Sobieski, roi de Pologne, et de Charles, duc de Lorraine, écrasèrent les armées ottomanes qui assiégeaient la ville de Vienne pour la seconde fois (victoire de Kahlenberg), permettant la levée du siège de la ville et marquant le début de la reconquête des territoires autrichiens puis hongrois, et par là le commencement du reflux des Turcs hors d’Europe.

Les troupes chrétiennes avaient été galvanisées par le Bienheureux Marc d’Aviano. Au petit matin avant la bataille, Jean III Sobieski avait servi la messe de ce Bienheureux capucin, y avait communié et y avait armé son fils chevalier. On rapporte que le Bienheureux Marc d’Aviano remplaça même l’Ite missa est de la messe par ces mots : Ioannes vincet ! – Jean vaincra. Le roi de Pologne avait ensuite harangué les troupes chrétiennes, leur disant : “Aujourd’hui, il y va tout ensemble de la délivrance de Vienne, de la conservation de la Pologne et du salut de la chrétienté entière !”, puis il chargea les Ottomans en criant :

Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam !
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à Votre Nom donnez la gloire (Psaume CXIII).

Jean III Sobieski, roi de Pologne, le vainqueur de VienneDans Vienne délivrée, Jean Sobieski vint se prosterner avec ses généraux devant la statue de Notre-Dame de Lorette, vénérée dans l’église des Augustins où l’on chanta un Te Deum. Le même jour à Rome, le Bienheureux Innocent XI, quoique malade, s’était attaché à suivre à pied la grande procession pénitentielle où l’on demandait à Dieu la victoire pour les Chrétiens, par l’intercession de la Vierge Marie. La nouvelle de la victoire ne parvint à Rome que le 24 septembre, où elle fut accueillie par des sonneries de cloches et des Te Deum, et dès le lendemain, le pape instituait la nouvelle fête du Très-Saint Nom de Marie, fixée au dimanche dans l’octave de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge (le pape Pie X déplaça la fête au 12 septembre). Pour la petite histoire, c’est à l’occasion de cette victoire que furent inventés la viennoiserie appelée croissant ainsi que le cappuccino (Marc d’Aviano était capucin).

Ô vous, qui que vous soyez, qui vous sentez ici-bas ballotté au milieu des orages et des tempêtes, et non placé sur une terre ferme, ne détournez point vos yeux de cet astre plein d’éclat, si vous ne voulez pas être englouti par les flots. Si le vent des tentations se lève, si vous touchez les écueils des tribulations, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si vous êtes secoué par les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance, de la jalousie, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si la colère, ou l’avarice, ou les séductions de la chair agitent le frêle esquif de votre âme, jetez un regard vers Marie. Si, troublé par l’énormité de vos crimes, confus de la laideur de votre conscience, effrayé des sévérités du jugement, vous vous sentez entraîné dans le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir, pensez à Marie.
Sermon de saint Bernard, abbé, Vème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au second nocturne.

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Programme de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge

La Nativité de la Sainte Vierge par Philippe de Champaigne - Huile sur toile c. 1638-1639 pour servir de carton de tapisserie pour la Tenture de la vie de la Vierge - May de Notre-Dame de Paris conservé au musée d'Arras. Crédit photographique : Henri de Villiers ©Saint-Eugène, le dimanche 8 septembre 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h.

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, semble avoir été introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749) ainsi que son frère de lait saint Côme de Maïouma, en font également mention dans leurs homélies, de que même saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome, faisant précéder la messe d’une procession, à l’instar de celles qu’il avait instituées aux trois autres grandes fêtes de la Vierge : la Purification le 2 février, l’Annonciation le 25 mars, l’Assomption le 15 août. Fait curieux (qui n’est pas isolé), le tropaire de l’office byzantin de la fête a été traduit en latin et sert d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

On ne fait la mémoire de la fête de saint Adrien, martyr à Nicomédie au début du IVème siècle qu’aux messes basses.

A la sainte messe :

IIndes vêpres de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge avec mémoire du XVIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O sacrum convivium du VIIème ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1830.
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Gaudii primordium – prose de la Nativité de la Sainte Vierge, au propre de Paris, du Vème ton.
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo “moderne” du Vème ton.
  • Chant d’action de grâces : Laudate Dominum – Psaume CXVI du IInd ton, tiré du processional de Bayeux & Lisieux de 1861.

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Programme du XIème dimanche après la Pentecôte – Rencontre de l’icône de Notre Dame de Vladimir qui repoussa Tamerlan – ton 2

Icône de la Mère de Dieu de VladimirParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 8 septembre 2024 du calendrier grégorien – 26 août 2024 du calendrier julien, office de matines de la Résurrection à 9h.

Dimanche du ton II de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le miracle de l’icône de Notre-Dame de Vladimir, qui sauva Moscou de l’invasion de Tamerlan l’an 1395.

L’icône de la Mère de Dieu de Vladimir est l’une des plus vénérées de Russie. Le grand-duc Iouri Dolgorouki de Kiev l’a reçue en présent de Luc Chrysoberges, patriarche de Constantinople, vers 1131. Ce prince la fit placer dans le monastère de femmes Mejihirski près de Kiev jusqu’à ce que son fils Andreï Bogolioubski la porte dans sa ville préférée, Vladimir, en 1155. Lorsque les chevaux qui transportaient l’icône s’arrêtèrent près de Vladimir et refusèrent d’aller plus loin, ceci fut interprété comme un signe que la Theotokos voulait que l’icône reste à cet endroit aux abords de la ville. Andreï Bogolioubski fit construire à cet emplacement la grande cathédrale de l’Assomption de Vladimir de 1158 à 1160 pour abriter l’icône, et cet évènement entraîna par la suite la consécration de nombreuses autres églises à la Mère de Dieu dans tout le nord-est de la Russie. En 1164, l’icône de la Vierge de Vladimir accompagnait ce même prince André Bogolioubski dans sa marche victorieuse contre les Bulgares de la Volga. Elle sera miraculeusement épargnée pendant l’incendie qui ravagea la cathédrale de Vladimir le 13 avril 1185 et ne subit aucun dommage lors du sac de la ville le 7 février 1238 par les troupes mongoles, qui incendièrent pourtant la cathédrale, dans laquelle périrent la princesse Agatha Vsevolodovna et le reste de la famille princière.

En 1395, le terrible et sanguinaire Tamerlan menace Moscou avec ses hordes turco-mongoles musulmanes. On fait alors venir l’icône sacrée de Vladimir, protectrice de la Sainte Russie. Une grande procession du clergé et de la population de Moscou vint l’accueillir à une porte de la ville le 26 août 1395. Le lieu de cette sainte rencontre (Сре́тение / sretenie en slavon) en prit le nom : c’est l’actuelle rue Sretenka de Moscou, où s’élève le très beau monastère Sretensky, haut lieu de l’actuelle renaissance spirituelle russe, également réputé pour l’excellence de son chœur liturgique. Ce monastère fut élevé pour commémorer cette rencontre de la Mère de Dieu et du peuple de Moscou suppliant de lui venir en aide.

Après ce miracle, les Moscovites refusèrent de restituer l’icône à la ville de Vladimir et elle demeura dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin de Moscou, devenant l’icône despotique de son iconostase. C’est devant elle que se déroulaient les grands actes de la vie du pays, tels que le couronnement du tsar ou l’élection du patriarche. Elle devint l’objet de pèlerinages populaires. Pour ne pas priver totalement les habitants de Vladimir, leur icône y retourna maintes fois, surtout lors des pénibles années de l’invasion tatare. Le prince Basile en fit peindre par ailleurs une copie par saint André Roublev, copie destinée à la cathédrale de la Dormition à Vladimir.

Par la suite, outre ce miracle de 1385, l’icône fut à l’origine de nombreuses délivrances miraculeuses de Moscou face aux envahisseurs musulmans :

  • En 1408 : siège de Moscou par le khan Edigueï
  • En 1451 : siège de Moscou par Mazovcha, le fils du khan de Nagaï. Le métropolite Jonas ordonne une procession sur les remparts avec l’icône de la Mère de Dieu et les forces islamiques lèvent le siège.
  • En 1459 : siège de Moscou par le khan de Nagaï voulant laver l’humiliation de son fils en 1451. Ivan III le met en déroute.
  • En 1480 : siège de Moscou par le khan Ahmat de la Grande Horde.
  • En 1521 : siège de Moscou par Mahmet Guireï. Les troupes russes, inférieures en nombre, parvinrent à encercler les troupes tatares et celles-ci fuirent de façon désorganisée.

En hommage à ces miracles, l’église russe fête trois fois par an les principaux miracles de l’icône de la Vierge de Vladimir : le 21 mai (miracle de 1521), le 23 juin (miracle de 1480) et le 26 août (miracle de 1395). Le miracle de 1451 a eu lieu le jour de la fête de la Déposition du vêtement de la Mère de Dieu dans l’église des Blachernes à Constantinople, il ne possède pas de fête propre.

Après la révolution bolchevique, l’icône fut spoliée par les communistes dès 1918 ; elle fut déposée en 1926 au Musée historique d’Etat puis depuis 1930 à la Galerie Tretyakov de Moscou, qui en est toujours le dépositaire officiel.

On raconte en Russie qu’en décembre 1941, alors que les Allemands approchaient de Moscou, Staline aurait ordonné que l’icône fût placée dans un avion qui ferait le tour de la capitale assiégée. L’armée allemande commença à se retirer quelques jours après.

Comme pour d’autres icônes célèbres (celle de la Trinité écrite par saint André Roublev par exemple), se posa dans les années 1990 le délicat problème de la restitution par la Galerie Tretyakov de ces biens spoliés qui constituent à la fois des trésors artistiques – fleurons de la célèbre galerie – mais sont aussi des joyaux pour la piété des fidèles croyants. Une solution juridique originale a été mise en place en 1999 : l’église Saint-Nicolas de Tolmachi, appartenant à la Galerie Tretyakov, expose désormais l’icône de la Vierge de Vladimir et d’autres trésors religieux célèbres de la galerie. L’église a été reconsacrée et les offices y sont célébrés quotidiennement ; elle est ouverte à la visite touristique en dehors des offices. En outre, l’icône miraculeuse de Notre Dame de Vladimir est aussi régulièrement transférée à la cathédrale de la Dormition du Kremlin pour les grandes fêtes solennelles.

Icône de la Mère de Dieu de Vladimir (détail)Le modèle de l’icône est du type Eleusa – Vierge de tendresse -, la joue du l’Enfant est serrée contre celle de sa Mère dans un geste d’amour et d’affection.

Le prototype de la Vierge de Vladimir est identifiable par une particularité dans la représentation du pied gauche de l’Enfant-Jésus (son pied gauche est replié ce qui laisse voir la plante de face).

Les analyses tant historiques que scientifiques établissent que l’icône de la Vierge de Vladimir a été composé à la fin du XIème siècle ou au début du XIIème siècle par un ou des maîtres de l’école byzantine de Constantinople. Les spécialistes la considèrent comme l’icône la plus importante de la période comnénienne du point de vue artistique. La taille initiale de l’icône est de 78 cm x 55 cm. La planche de tilleul à une épaisseur de 2,7 cm. Elle a été augmentée pour mesurer 104 cm x 69 cm (probablement pour faciliter son insertion dans une iconostase). Elle possède de ce fait une arche profonde et des champs larges.

L’icône présente la particularité d’être écrite sur les deux faces. Le verso, qui représente un autel byzantin avec l’évangéliaire, la croix & les instruments de la Passion, date du début du XVème siècle. Cette image a été peinte par l’école d’iconographie de Moscou.

L’icône de Notre-Dame de Vladimir exprime profondément le sentiment d’amour maternel de la Mère de Dieu mais aussi son anxiété vis-à-vis de son enfant. Elle transcrit de manière claire mais pourtant retenue l’intensité des émotions. Prions la Mère de Dieu qu’elle daigne continuer à nous protéger de nos dangers présents par sa maternelle protection.

*

Saint Adrien et sainte Nathalie de NicomédieEn ce jour nous fêtons également saint Adrien de Nicomédie, sainte Nathalie, & leurs 23 compagnons, martyrs à Nicomédie au IVème siècle.

Adrien était un païen, officier de l’armée romaine âgé de 28 ans, et vivait à Nicomédie avec son épouse chrétienne Nathalie au début du IVème siècle. Lors des grandes persécutions déclenchées par Dioclétien et poursuivies par Galère, il fut impressionné par le courage de vingt-trois chrétiens de Nicomédie que l’empereur avait ordonné de supplicier en les faisant fouetter à coups de nerfs, en leur broyant la bouche avec des pierres, puis en les emprisonnant après leur avoir mis le garrot. Ayant assisté à leur supplice, Adrien leur demanda : “Pour quelle raison endurez-vous ces supplices intolérables et ces terribles tortures ?” Ils répondirent : “Nous endurons tout cela pour gagner les délices réservées par Dieu à ceux qui souffrent pour Lui, délices que ni l’ouïe ne peut entendre, ni la parole exprimer (cf. I Corinthiens II, 9).”

L’âme illuminée par la grâce divine, Adrien demanda alors aux scribes de joindre son nom à celui des chrétiens : “Ce sera pour moi un plaisir de mourir avec eux pour l’amour du Christ !” s’écria-t-il. Il fut aussitôt chargé d’entraves et jeté en prison, dans l’attente du jugement. Quelque temps après, l’empereur fit comparaître devant lui Adrien en présence de ses compagnons pour le faire fouetter ; les coups furent si violents qu’à la fin les entrailles d’Adrien sortaient de son corps. Puis Adrien et ses compagnons furent de nouveau jetés en prison.

Des matrones, dont Nathalie, femme d’Adrien, soignaient en cachette les martyrs dans leur prison, mais lorsque l’empereur l’apprit il leur en interdit l’accès. Nathalie se coupa alors les cheveux, et revêtant des habits masculins, elle réussit à pénétrer dans la prison et prit soin des martyrs. Elle fut bientôt imitée par les autres pieuses femmes. Informé qu’on avait réussi à détourner ses prescriptions et que les détenus jouissaient de quelque consolation dans leurs souffrances, Maximien ordonna de leur broyer les jambes dans des étaux, de leur trancher les pieds puis les jambes – et une fois morts – qu’on fasse brûler leur corps (toutefois la pluie éteignit le feu). Adrien fut le premier supplicié et on lui coupa également une main.

Reliquaire de saint Adrien et sainte Nathalie - c. 1150 - Conservée au Art Institute of ChicagoUne partie des reliques de saint Adrien furent apportées en 630 à Rome où fut édifiée à cette occasion par le pape Honorius Ier l’église de Saint-Adrien au Forum (Sant’Adriano al Foro) dans les ruines de l’ancienne Curie construite par Jules César. Cette église sert de titre pour un cardinal diacre de l’Eglise romaine. Le souvenir de cette translation est conservé au 8 septembre par le rit romain. Le reste des reliques de sainte Nathalie et de saint Adrien ont été transférées en 1110 de Constantinople dans l’abbaye qu’avait fondée en 1068 le comte Baudouin VI de Flandre à Grammont (actuelle Belgique), lieu qui prit dès lors le nom d’Abbaye Saint-Adrien de Grammont.

En raison de son supplice devant l’empereur, saint Adrien est traditionnellement invoqué en France pour la guérison des maux de ventre. En Occident, il est aussi saint patron des soldats & des bouchers.

A matines

Versets du matin, ton 8
1. Tropaire du dimanche, ton 2 : Lorsque tu descendis jusqu’en la mort, * ô Vie immortelle, * l’Enfer fut tué par la splendeur de ta divinité. * Lorsque tu relevas les morts des bas-fonds, * toutes les vertus célestes te clamèrent : ** Donateur de vie, Christ Dieu, gloire à toi ! (deux fois)
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
3. Tropaire des martyrs, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
4. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
5. Tropaire de la Mère de Dieu (Icône de Vladimir), ton 4 :En ce jour rayonne l’illustre cité de Moscou, * car elle a reçu comme un rayon de soleil, notre Dame, ton icône miraculeuse, * vers laquelle nous accourons * en te priant et en nous écriant : * ô très merveilleuse Souveraine Mère de Dieu, * prie Celui qui s’est incarné de toi, le Christ notre Dieu, * de protéger cette cité, & toutes les cités et pays chrétiens, * de toutes les embûches des ennemis, ** et qu’Il sauve nos âmes, car Il est miséricordieux.

Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5

Hypakoï du dimanche, ton 2
Après ta passion, ô Christ Dieu, * les femmes venues à ton sépulcre pour embaumer ton corps * virent les anges dans le tombeau * et furent frappés de stupeur ; * car elles entendirent d’eux cette parole : * Le Seigneur est ressuscité, ** en accordant au mon-de la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 2 :
℟. Eveille-toi, Seigneur mon Dieu, selon le précepte que Tu as prescrit, * et l’assemblée des peuples t’entourera (Psaume VII, 7).
℣. Seigneur mon Dieu, en toi j’ai mis mon espérance, sauve-moi. (Psaume VII, 8).

XIer évangile de la Résurrection : Jean (§ 67) XXI, 15-25.
Jésus lui dit : Paissez mes agneaux.

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon

Canon de la Résurrection, ton 2 (4 tropaires), de la Mère de Dieu (Icône de Vladimir – 6 tropaires) & des Martyrs (4 tropaires), œuvre de saint Théophane le Marqué, l’Hymnographe, métropolite de Nicée (c. 778 † 845). Catavasies de l’Exaltation de la Croix.

Après la 3ème ode : Kondakion de la Mère de Dieu, ton 8 : À toi, vaillante Stratège, * nous offrons l’hymne de victoire. * Délivrés des malheurs par la venue de ta précieuse icône, ô Souveraine Mère de Dieu, * nous commémorons joyeusement la fête de ta rencontre, * et comme à l’habitude, nous te clamons : réjouis-toi, Épouse inépousée !
Kondakion des martyrs, ton 4 : Témoin du Christ, accueillant dans ton cœur les saints propos * de ta pieuse femme, Adrien, * tu courus au-devant des tourments ; ** avec elle tu reçus la couronne des Martyrs.

Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 2 : Tu es ressuscité du tombeau, tout-puissant Sauveur : * l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur, * & les morts ressuscitent. * A cette vue, la création se réjouit avec toi ; * Adam s’unit à l’allégresse ** et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours.

Les Laudes, ton 2

Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 2

Conclusion des matines

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Programme du Xème dimanche après la Pentecôte – saint André le Stratilate – après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu – ton 1

Saint André le StratilateParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 1er septembre 2024 du calendrier grégorien – 19 août 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour le saint martyr André le Stratilate et ses 2593 compagnons martyrs.

Ces saints martyrs souffrirent pour la foi sous l’empereur Maximien, vers la fin du IIIème ou au début du IVème siècle. Saint André était général – autrement dit en grec στρατηλάτης, c’est-à-dire Stratilate (ou Stratélate – Magister militum en latin). Dans les livres romains, il est appelé saint André Tribun. Il combattait sur les frontières orientales de l’Empire sous les ordres du commandant général de la légion, Antiochus. Il fut envoyé par ce dernier, à la tête d’une armée, pour refouler les Perses qui avaient pénétré loin dans les territoires romains lors des campagnes de l’empereur sassanide Narsès des années 294-298. Invoquant le nom du Christ et persuadant ses compagnons d’en faire autant, André mit en fuite et poursuivit les armées ennemies. Par cette victoire inespérée, le général André convertit ses soldats à la foi du Christ, grâce à laquelle ils avaient échappé à leurs ennemis. Mais, accusé d’être chrétien, saint André dut comparaître devant le préfet Antiochus. Après quelques supplices, Antiochus le relâcha, car André jouissait d’une très grande popularité dans l’armée en raison de sa victoire sur les Perses. Avec 2593 de ses hommes (2597 selon les sources latines), ils eurent alors le temps de recevoir le saint baptême des mains de l’évêque Paul de Tarse, mais le pouvoir impérial, prenant peur devant l’ampleur de la conversion, pourchassa cette troupe néophyte. Ils se laissèrent massacrer par les troupes commandées par Séleuchus, gouverneur de Cilicie, dans un défilé des Monts Taurus de cette province, sur la route qui va de Tarse à Mélitène en Arménie. Les actes de ce martyre rapportent que celui-ci eut lieu un dimanche 19 août, ce qui placerait cette date en l’année 294.

Ces saints martyrs sont également commémorés à la même date du 19 août par le rit romain : “En Cilicie, l’anniversaire de saint André tribun, et des soldats, ses compagnons. Après avoir, avec l’aide de Dieu, vaincu les Perses, ils se convertirent à la foi du Christ : accusés d’être chrétiens, ils furent, sous l’empereur Maximien, massacrés par l’armée du préfet Séleucus, dans les défilés montagneux du Taurus.” (Martyrologe romain).

Ce dimanche tombe cette année le 4ème jour de l’après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu (fête qui se clôture le 23 août), aussi les pièces de cette fête se combinent-elles avec celles du dimanche et celle de saint André.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Martyr. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 1, et 4 tropaires de la 5ème ode des deux canons de la fête, œuvres respectivement de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787) & de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Du Paradis l’Ennemi fit chasser Adam * lorsqu’il eut mangé le fruit défendu, * mais par la croix le Christ y fit entrer le bon Larron qui lui criait : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
2. Je me prosterne devant ta Passion * et je glorifie ta sainte Résurrection ; * avec Adam & le bon Larron * je te crie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
3. Librement, Seigneur sans péché, * tu as souffert la croix & la mise au tombeau ; * mais, comme Dieu, tu es ressuscité, * faisant surgir avec toi * Adam qui s’écrie : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
4. Le temple de ton corps, tu l’as relevé * du tombeau le troisième jour ; * avec Adam, ô Christ notre Dieu, * tu as ressuscité le genre humain, * qui chante : Souviens-toi de moi, Seigneur, ** quand tu entreras dans ton royaume.
5. A ton sépulchre se rendirent de bon matin * les Myrrophores tout en larmes, ô Christ notre Dieu : * elles y trouvèrent un Ange vêtu de blanc, * assis sur la pierre et disant : Que cherchez-vous ? ** Le Christ est ressuscité, ne pleurez plus.
6. Sur la montagne que tu leur avais indiquée * tes Apôtres arrivèrent, Seigneur ; * et, lorsqu’ils te virent, Sauveur, * ils se prosternèrent devant toi ; * vers les nations tu les envoyas ** pour les instruire et baptiser.
7. Portée sur une nuée l’assemblée des apôtres se réunit en Sion * venant des confins du monde pour te célébrer, * ô Vierge, Nuée légère. * De toi le Dieu très haut a resplendi * sur ceux qui étaient dans les ténèbres et l’ombre de la mort, ** comme le soleil de justice.
8. De leurs bouches inspirées par l’Esprit, * les théologiens clamaient à la Mère de Dieu * un chant de d’adieu plus éclatant que le son des trompettes : * Réjouis-toi, Source incorruptible, de qui Dieu s’est incarné, ** nous accordant à tous la vie et le salut.
9. Que résonnent en ce jour les voix des théologiens, * que la bouche des hommes adresse de vibrantes acclamations, * que tout alentour l’air retentisse, brillant d’une lumière infinie ** et que les anges chantent la Dormition de la Vierge.
10. Le poète se distinguait par des hymnes en ton honneur, ô Vierge, * et tout ravi d’admiration, ayant quitté son pays pour se consacrer totalement à Dieu, * il se montrait à tous, d’aspect comme en réalité, inspiré de Dieu, ** ô Mère digne de toute louange.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire de la Dormition, ton 1 : Dans l’enfantement, tu as gardé la virginité ; * dans ta dormition, tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. * Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, ** & par tes prières, tu délivres nos âmes de la mort.
3. Tropaire du Martyr, ton 5 : Laissant la gloire des honneurs terrestres, * tu héritas le royaume des cieux ; * et de larmes de sang, telles des pierres précieuses * tu as orné ta couronne incorruptible ; * au Christ tu amenas une armée de martyrs ; * avec les chœurs des Anges dans la lumière sans couchant * tu as trouvé le Soleil sans déclin, le Christ, ô André le Stratilate, * prie donc sans cesse avec ceux qui ont souffert avec toi ** pour qu’Il sauve nos âmes.
4. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du Martyr, ton 1 : Debout devant le Seigneur en prière, * comme une étoile précédant le soleil, * tu as vu le trésor désiré du royaume, * plein de joie ineffable; * et pour des siècles sans fin, ô stratilate André, * tu chantes sans cesse le roi immortel avec les anges. ** Avec eux, prie-nous continuellement pour nous tous.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de la Dormition, ton 2 : La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d’intercéder pour nous * et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance * ne se laissa pas vaincre par la mort ni le tombeau, * puisqu’elle est la Mère de la Vie et qu’elle a rejoint la Source de la vie : * celui qui demeura dans son sein toujours virginal.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
Autre prokimen de la Dormition, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche : I Corinthiens (§ 131) IV, 9–16.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.
[Des Martyrs : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.
Prenez encore le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.]

Alleluia
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).
℣. Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l’amour pour son Christ (Psaume 17, 51).
Verset de la Dormition, ton 2 :
℣. Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi & l’arche de ta sainteté (Psaume 131, 8).

Мф., 72 зач., XVII, 14–23.
Evangiles
Du dimanche : Matthieu (§ 72) XVII, 14-23.
Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne, Transporte-toi d’ici là ; et elle s’y transporterait ; et rien ne vous serait impossible.
[Des Martyrs : Luc (§ 106) XXI, 12-19.
Car je vous donnerai moi-même une bouche et une sagesse à laquelle tous vos ennemis ne pourront résister, et qu’ils ne pourront contredire]

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, mégalinaire de la Dormition, ton 4 & 1
Lorsqu’ils virent la Dormition de la Toute-Sainte et Immaculée, les anges furent émerveillés, admirant que la Vierge pût monter de la terre jusqu’aux cieux. Et en ton 1 : La nature et ses lois par ton mystère sont dépassées, Vierge toute-sainte : tu gardes la virginité dans ton enfantement et ta mort est le prélude qui annonce la Vie. Toujours vierge après l’enfantement et vivante encore après la mort, garde pour toujours sous ta protection ton héritage, ô Mère de Dieu !

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la Dormition : J’élèverai le calice du salut & j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de saint Louis, roi de France

Saint Louis par Philippe de ChampaigneSaint-Eugène, le dimanche 25 août 2024, messe solennelle de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Mémoire du XIVème dimanche après la Pentecôte.

“Le saint roi construisit nombre de monastères et d’hospices pour les pauvres ; il secourait de ses largesses les indigents, visitait fréquemment les malades et, non content de les faire soigner à ses frais, leur donnait de ses propres mains ce dont ils avaient besoin. Simple dans ses habits, il n’épargnait pas à son corps les mortifications du cilice et du jeûne. Louis IX traversa de nouveau la mer pour combattre les Sarrasins, mais au moment où il venait d’établir son camp en face de l’ennemi, il mourut de la peste en prononçant ces paroles : « J’entrerai dans votre maison, Seigneur, je vous adorerai dans votre saint temple et je glorifierai votre nom. » Son corps fut transporté à Paris ; il est conservé dans la célèbre église de Saint-Denis, où on le vénère. Quant à son chef, on le porta à la sainte Chapelle. Glorifié par d’éclatants miracles, il a été mis au nombre des Saints par le Pape Boniface VIII.”
VIème leçon des vigiles nocturnes de la fête, au second nocturne.

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : orgue
  • Introït – In virtute tua (ton vii.)
  • Kyrie II – Fons bonitatis
  • Gloria IX
  • Epître : I Macchabées III, 3-9 : Il était dans l’action pareil au lion, semblable au lionceau qui rugit sur sa proie.
  • Graduel – Inveni David (ton i.)
  • Alleluia – Benedictus Dominus (ton v.) – chant solennel composé en 1299 par Pierre de La Croix, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, à l’occasion de la canonisation de saint Louis
  • Séquence Regem regum venerémur – Au propre de Paris, prose composée en 1298 par Pierre de La Croix, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris – conformément à la tradition codifiée au Concile de Trente, l’orgue figure les versets impairs
  • Evangile : Luc XIX, 12-26 : Je vous déclare qu’on donnera à celui qui a, et qu’il sera comblé de biens ; et que pour celui qui n’a point, on lui ôtera même ce qu’il a.
  • Credo III
  • Offertoire – De omni corde suo (ton vii.)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Laudes regiæ – “Acclamations carolingiennes” (VIIIème siècle)
  • Sanctus XVII
  • A l’élévation : O salutaris V – harmonisation : Augustin D’Oliveira
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Te sancte, rursus, Ludovice, prælia – Hymnes des IIndes vêpres – rythme traditionnel
  • Communion – Introibo in domum tuam (ton ii.)
  • Prière pour la France, sur le VIème ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est II
  • Au dernier Evangile : Salve Regina
  • Procession de sortie : orgue

IIndes vêpres de la fête de saint Louis, roi de France, & mémoire du XIVème dimanche après la Pentecôte :

  • Motet d’exposition : Christum Regem adoremus – Invitatoire des matines de la Fête-Dieu – Psaume 33 sur une ancienne psalmodie – IVème ton
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Virgo, Dei Genitrix – Ton parisien – antiphonaire de chœur de Notre-Dame de Paris du XIIIème siècle – IInd ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Pastor ovium du Ier ton.
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo nancéen, du Ier ton.
  • Chant d’action de grâces : Christus vincit – plain-chant d’Aloys Kunc (1832 † 1895), maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse

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Programme du IXème dimanche après la Pentecôte – saints Anicet et Photius – ton 8

Saints martyrs Anicet et Photius de NicomédieParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le samedi 24 août 2024 du calendrier grégorien – 11 août 2024 du calendrier julien, vigiles (grandes vêpres & matines) à 18h30 – le dimanche 25 août 2024 du calendrier grégorien – 12 août 2024 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Nous aurons la joie d’avoir la célébration ce samedi soir à 18h30 des vigiles et ce dimanche de la divine liturgie par Mgr l’Archimandrite Jaroslav Lajčiak, protosyncelle de l’archéparchie gréco-catholique de Košice, en Slovaquie.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les Martyrs Photius et Anicet de Nicomédie.

Le comte Anicet était membre du Sénat à Nicomédie, alors capitale de l’Orient et il n’hésita pas à s’opposer publiquement en plein Sénat à l’empereur Dioclétien, témoignant de sa foi au Christ. L’impie empereur le condamna à divers supplices cruels en compagnie de son neveu (ou son cousin ou son frère selon d’autres sources) Photis. Après de premières tortures, il passèrent trois années en prison, après quoi ils consommèrent leur martyre en étant brûlés vifs dans une fournaise. Leurs actes portent qu’ils souffrirent le 2 septembre, l’Eglise byzantine toutefois célèbre leur office le 12 août. Ils sont aussi mentionnés à cette date du 12 août dans le Martyrologe romain :

A Nicomédie, au IVème siècle, les saints martyrs Anicet et Photius.

Le Nain de Tillemont place leur martyre en 306, dans la 4ème année de la Persécution.

De nombreux miracles de guérison ayant été réalisés par leur intercession, Anicet et Photius furent souvent placés au rang des saints guérisseurs anargyres. C’est ainsi qu’ils sont représentés sur les fresques de la chapelle des saints Anargyres (diaconicum) de l’église Sainte-Marie-Antique de Rome, en compagnie des saints Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantaléon et Hermolaus, &c., fresques qui remontent au pontificat du pape Jean VII (705-707).

Nous sommes également dans les jours d’après-fête de la Transfiguration, fête qui dispose d’un jour d’avant-fête le 5 août et de sept jours d’après-fête se clôturant le 13 août.

A la Vigile

Aux grandes vêpres

Premier cathisme.
Lucernaire, ton 8 et 10 stichères : 4 du dimanche, ton 8, 4 de la fête, ton 2 & 3 des Ménées, ton 2. Doxatikon de la fête, ton 8. Dogmatique du dimanche, ton 8.
Prokimen du jour.
A la litie, stichères de la fête, ton 2.
Apostiches du dimanche, ton 8. Gloire. Et maintenant. Apostiche de la fête, ton 5.
Tropaires apolytikia : Mère de Dieu & Vierge, réjouis-toi (2 fois) et tropaire de la fête, ton 7.

A matines

Versets du matin, ton 8. Tropaire du dimanche (deux fois). Gloire. Tropaire des Martyrs, ton 4. Et maintenant. Tropaire de la fête, ton 7.
Tropaires eulogétaires de la Résurrection, ton 5.

Hypakoï du dimanche, ton 8
Les femmes myrrhophores se tenant près du tombeau du Donateur de vie, * cherchaient parmi les morts le Maître immortel ; * ayant reçu de l’ange la bonne et joyeuse nouvelle, * elles annoncèrent aux apôtres : le Seigneur est ressuscité, ** accordant au monde la grande miséricorde.

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Le Seigneur régnera pour les siècles ; * Il est ton Dieu, ô Sion, d’âge en âge (Psaume 145, 10).
℣. Loue le Seigneur, ô mon âme ! * Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai. (Psaume 145, 2).

IXer évangile de la Résurrection : Jean (§ 65) XX, 19-31.
Thomas répondit, et lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu !

Chant de la Résurrection (une fois). Psaume 50. Stichères du Psaume 50, ton 6.

Canon
Canon du dimanche, ton 8 (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène (676 † 749), de la Mère de Dieu (2 tropaires), du second canon de la fête (4 tropaires), œuvre de saint Jean Damascène, avec l’acrostiche : Moïse au Thabor vit la face de Dieu & des Martyrs (4 tropaires), œuvre de saint Joseph l’Hymnographe (816 † 886), avec l’acrostiche : Je loue le charme des deux Martyrs. Catavasies de la Transfiguration.
Après la 3ème ode : Kondakion de la fête, ton 7.
Après la 6ème ode : Kondakion du dimanche, ton 8.

Les Laudes, ton 8
Grande doxologie
Tropaire du dimanche (pair), ton 8
Conclusion des matines

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des Martyrs. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion du dimanche.
A tierce & à sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion de la fête.

A la divine liturgie

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 8 & 4 tropaires des 7ème & 8ème odes des deux canons de la fête, œuvres de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † c. 787) et de son frère de lait saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
7. Entourés par la clarté * de ta gloire inaccessible, ô Christ, * les Apôtres sur le mont Thabor * se sont écriés : ** Dieu de nos Pères, tu es béni.
8. A présent l’invisible Divinité, * resplendissant dans la chair sur le Thabor, * s’est laissé voir aux Apôtres s’écriant : * Seigneur notre Dieu, ** tu es béni dans les siècles.
9. Celui qui porte l’univers * par un effet de sa volonté * gravit de ses pieds divins le mont Thabor * où faisant resplendir * son visage plus que l’éclat du soleil, * il invite les élus de la Loi et de la grâce à chanter : ** Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
10. Seigneur, ayant ouï * le Père témoigner en ta faveur * et ne pouvant souffrir de voir * l’éclat de ton visage, trop puissant * pour la vue d’un homme ici-bas, * tes Disciples tombèrent la face contre sol, * avec crainte chantant : Vous, les prêtres, bénissez, ** peuple, exalte le Christ dans les siècles.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu du lieu très-haut, toi qui es compatissant. * Tu as souffert l’ensevelissement durant trois jours, * pour nous libérer des passions. ** Notre vie et notre résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 7 : Tu T’es transfiguré sur la montagne, ô Christ Dieu, * montrant à tes disciples ta gloire autant qu’ils pouvaient le supporter ; * fais luire aussi sur nous, pécheurs, * ta lumière éternelle, * par les prières de la Mère de Dieu, ** Donateur de lumière, gloire à Toi.
3. Tropaire des Martyrs, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, * pour le combat qu’ils ont mené, ont reçu la couronne d’immortalité de toi, notre Dieu ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
5. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection * et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très- miséricordieux.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.

7. Kondakion de la fête, ton 7 : Comme prémices de la nature, à Toi qui fais pousser la création, * le monde entier t’offre, Seigneur, les martyrs théophores ; * garde ton Église dans une paix profonde, par leurs supplications ** et par les prières de la Mère de Dieu, ô Très- miséricordieux.

Prokimena
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).
De la fête, ton 4 :
℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis. (Psaume 103, 24)

Epître
Du dimanche : I Corinthiens (§ 128) III, 9-17..
Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?

Alleluia
Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).
De la fête, ton 8 :
℣. Les cieux sont à toi et à toi est la terre. (Psaume 88, 12)

Evangile
Du dimanche : Matthieu (§ 59) XIV, 22-34..
Aussitôt Jésus lui tendant la main, le prit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?.

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique (de la fête) :
Mégalinaire : Magnifie, * mon âme, * celui qui sur la montagne ** s’est transfiguré, le Seigneur.
Hirmos : Ton enfantement fut sans corruption : * & a vécu parmi les hommes ; ** c’est pourquoi, Mère de Dieu, tous nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
De la fête : Seigneur ! ils marcheront dans la lumière de ton visage et de ton nom nous nous réjouirons à jamais. (Psaume 18, 16-17). Alléluia, alléluia, alléluia.

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Télécharger le livret des choristes pour la divine liturgie de ce dimanche.
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Programme du XIIIème dimanche après la Pentecôte

Saint-Eugène, le dimanche 18 août 2024, grand’messe en rit romain traditionnel de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

La guérison des 10 lépreux.

On peut donc, sans absurdité, penser que les lépreux représentent ceux qui, sans avoir la science de la vraie foi, professent en conséquence les doctrines variées de l’erreur. Loin de cacher leur ignorance, ils la produisent au grand jour comme la science suprême et dans des discours pleins de jactance, ils en font étalage. Or, il n’est si fausse doctrine qui ne soit mêlée de quelque vérité. Dans une seule et même discussion ou récit d’un homme, les vérités s’entremêlent sans ordre aux erreurs comme si elles apparaissaient dans la coloration d’un seul corps. Ainsi en va-t-il de la lèpre, elle altère et flétrit les corps humains, mêlant aux teintes vraies des fausses couleurs.”
Homélie de saint Augustin, évêque, VIIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

A la sainte messe :

IIndes vêpres du XIIIème dimanche après la Pentecôte. Au salut du Très-Saint Sacrement :

  • Motet d’exposition : O salutaris du VIème ton de l’Abbé du Gué, maître de chapelle de Saint-Germain-L’Auxerrois (1768 -1780) puis de Notre-Dame de Paris (1780 – 1790)
  • A la Bienheureuse Vierge Marie : Ave Maria du Ier ton
  • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es Petrus du VIIème ton
  • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du IIIème ton
  • Chant d’action de grâces : Adoremus in æternum du VIème ton

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Iconographie & les 3 leçons des nocturnes de ce dimanche, sur notre page Facebook.

Programme de la fête de l’Assomption de la B. V. Marie

L'Assomption de la Vierge par Guillaume CourtoisLe jeudi 15 août 2024, grand’messe de 11h. Secondes vêpres de l’Assomption & procession du vœu de Louis XIII, suivies du salut du Très-Saint Sacrement à 17h (attention l’horaire habituel des vêpres est avancé en raison de la procession du Vœu).

> Catéchisme sur la fête de l’Assomption

La fête de l’Assomption de la Vierge est sans doute la plus ancienne des fêtes mariales et est universellement célébrée par les Eglises d’Orient & d’Occident. Il est probable que son institution fut faite au début du Vème siècle à Jérusalem (la fête est attestée dans le lectionnaire de 415-417) et de là se soit diffusée partout ailleurs. Dans l’Empire d’Orient, un net décret de l’empereur Maurice (582 † 602) en imposa la célébration. Rome reçut la célébration de la fête sous le pontificat du pape Théodore (642 † 649), qui était d’origine constantinopolitaine (aussi retrouvait-on, avant les réformes de 1951, le même évangile à Rome qu’à Byzance pour la messe de la fête). Vers l’an 700, le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier ordonne 4 grandes processions en l’honneur de Marie, aux 4 grandes fêtes mariales de l’Annonciation, de l’Assomption, de la Nativité & de la Purification de la Sainte Vierge. Il convient de citer ici l’oraison composée par saint Serge Ier par laquelle débutait cette procession de l’Assomption, en raison de sa remarquable formulation :

Veneranda nobis, Domine, hujus est diei festivitas, in qua sancta Dei Genetrix mortem subiit temporalem, nec tamen mortis nexibus deprimi potuit, quæ Filium tuum, Dominum nostrum, de se genuit incarnatum.
Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais néanmoins ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de sa substance votre Fils, notre Seigneur incarné.

La magnifique procession romaine qui précédait la messe de l’Assomption disparut hélas du rit romain lors de l’exil à Avignon, du moins dans l’usage de la Curie, duquel est issu le Missel romain actuel. Cependant, la France en conserve un lointain souvenir avec la procession dite du vœu de Louis XIII. En effet, par lettres patentes du 10 février 1638, le pieux roi déclarait consacrer à Marie sa personne, son état, sa couronne, ses sujets et demandait l’instauration à cet effet d’une procession solennelle après les secondes vêpres de l’Assomption. On y chante d’ordinaire les litanies de la Sainte Vierge et le psaume 19 sur le ton royal. Plusieurs indices rendent probable que le fameux ton psalmique néo-gallican appelé “ton royal” (qu’on a longtemps cru être de la composition du roi Louis XIII mais que l’on trouve déjà dans des manuels de procession de la Ligue sous le règne d’Henri III) ait été employé à Notre-Dame de Paris dès la première procession de 1638. Il figure depuis parmi les pièces les plus fameuses & les plus traditionnelles du répertoire de la cathédrale.

A la messe :

IIndes vêpres de la fête de l’Assomption.

  • Procession du vœu de Louis XIII selon le propre de Paris :
    • Répons en l’honneur de la Bienheureuse Vierge Marie : Felix namque (chant de Notre-Dame de Paris)
    • Litanies de la Sainte Vierge
    • A la station à l’autel de la Sainte Vierge, chant du Sub tuum præsidium
    • Retour au chœur au chant de l’Exaudiat – Psaume 19, sur le ton royal, faux-bourdon traditionnel à Paris depuis le XVIIème siècle
  • Au salut du Très-Saint Sacrement :
    • Motet d’exposition : Adoro te supplex, Vème ton
    • A la Bienheureuse Vierge Marie : Exaltata est, du IVème ton (antienne de l’Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le premier nocturne l’Assomption & antique psalmodie ornée du psaume XLIV)
    • Prière pour Notre Saint Père le Pape : Tu es pastor ovium du Ier ton
    • A la bénédiction du Très-Saint Sacrement : Tantum ergo du Vème ton “Moderne”
    • Chant d’action de grâces : In voce exultationis, VIème ton (antienne de Antiphonaire de Notre-Dame de Paris du XIIIème s. pour le second nocturne de la Fête-Dieu & psaume CXVI)

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Iconographie, avec les 9 leçons des nocturnes du bréviaire traditionnel de cette fête, sur notre page Facebook